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autant qu'on ne serait pas en service de campagne la troupe en marche devrait successivement porter l'arme.

Le Règlement est muet sur la conduite à tenir par une troupe en marche qui rencontre une troupe au repos. Cette prescription du garde à vous doit elle s'appliquer aux troupes qui sont au service d'instruction surtout lorsque ces troupes sont assez nombreuses et d'armes différentes? Le salut doit-il être répété chaque fois que les officiers se rencontrent dans le courant de la journée ? — L'ordre du jour d'entrée au service ne devrait-il pas fixer une règle qui mit chacun à l'aise pour tout ce qui concerne les honneurs; on éviterait ainsi des indécisions regrettables. Détails, dira-t-on, qui doivent être laissés à la perspicacité de l'officier; je l'admets, quoique dans certains cas cette absence de règlementation ait des suites quelque peu désagréables pour les officiers dont la perspicacité n'est pas assez grande.

En un mot toute cette partie aurait besoin d'un remaniement avec des règles plus complètes et plus précises.

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Le capitaine qui remplace le commandant de bataillon devrait toujours être monté; avec la division en colonnes de compagnie et le disséminement de la troupe, il est impossible que la marche du bataillon puisse avoir lieu avec quelque ensemble si l'officier qui le commande ne peut pas être en communication rapide avec ses chefs de compagnie. Et ceux-ci doivent de même facilement reconnaître leur chef immédiat pour avoir recours à lui au besoin. On devrait donc désigner officiellement à l'avance les remplaçants des commandants, leur faciliter des cours d'équitation ou les appeler à une école spéciale. Puis, une ou deux fois pendant les cours de répétition, ils s'exerceraient au commandement du bataillon et remplaceraient leur chef immédiat pour les rapports, etc.

L'arme suspendue est sans contredit le moyen le plus facile et le moins fatiguant de porter le fusil; c'est le mode qui est employé chaque fois que la troupe a une marche un peu forte ou des manoeuvres à exécuter. On devrait donc changer le règlement et ordonner qu'au commandement de « En avant la troupe suspende l'arme sur l'épaule droite. Le port d'armes ne s'exécuterait plus qu'au commandement et on pourrait le réserver exclusivement pour les inspections, les rencontres de troupes ou d'officiers, etc.

Depuis le nouveau règlement, les fonctions du sergent-major ont beaucoup diminué d'importance; autrefois, son autorité s'exerçait non-seulement pendant le service intérieur, mais aussi à la manœuvre, puisqu'il était chef de la 4e section. Maintenant il est placé en serre-file et son rôle est bien effacé. N'y aurait-il pas avantage de relever son autorité en lui donnant le commandement de la compagnie toutes les fois qu'elle est sans armes, sous la surveillance générale de l'officier de jour.

La tenue de la troupe devrait être aussi peu modifiée que possible et seulement lorsque les circonstances l'exigent impérieusement; à l'entrée au service cette tenue serait fixée et on devrait tenir fermement la main à ce que tous les officiers et sous-officiers,

y compris les fourriers et leurs aides, les domestiques, les cuisiniers, et surtout le vaillant petit état-major s'y conforme strictement.

La tunique des officiers, parfaitement incommode, devrait être remplacée par un vêtement ample, avec col rabattu et grandes poches permettant d'y placer les cartes et le nécessaire pour écrire, et galons sur les manches indiquant le grade.

Nos sabres d'officiers avec leur fourreau blanc poli sont beaucoup trop visibles à de grandes distances et peuvent servir de point de mire; il faudrait que le fourreau fut noir ou mieux encore bleui ainsi que la poignée, ce qui serait plus pratique et d'un entretien facile.

Les galons des sous-officiers sont trop larges et trop voyants; ils seraient avantageusement remplacés par des galons placés au col de la tunique.

La patelette d'épaule de la tunique ne peut facilement être placée au-dessus des courroies du sac, gourde, sac à pain; le soldat doit, pour la porter de cette manière, avoir recours à ses voisins, ce qui est incommode et peu pratique. On devrait donc renoncer à cette patelette dont l'utilité est contestable ou de la laisser en dessous des courroies; le numéro de l'unité serait placé un peu plus bas, de manière à être bien visible.

L'ancienne guêtre spongieuse et difficile à boutonner devrait être tout à fait abolie et remplacée facultativement ou par la botte que la troupe porte en général avec plaisir, ou par une guêtre en cuir avec courroie, boucle et ardillon.

La gamelle blanche serait avantageusement remplacée par une gamelle de couleur sombre, plus large et moins profonde. Les longues lignes de gamelles blanches se détachant sur fond noir peuvent servir de point de direction à l'artillerie ennemie, ce qui dans une retraite ou des évolutions de flanc présente un réel danger.

Si l'office des brancardiers est des plus utiles, on ne saurait dire que leur vue soit bien réjouissante pour la troupe; ils devraient donc invariablement être placés à la queue du bataillon. Un système de brancard qui se replierait et diminuerait de moitié la longueur actuelle devrait être étudié.

Il me resterait à dire quelques mots de la position un peu difficile du capitaine d'infanterie depuis l'introduction de la nouvelle tactique du bataillon; mais j'ai suffisamment abusé de votre hospitalité pour passer sur ce sujet sans m'y arrêter.

Agréez, etc.

Un capitaine du 2o bataillon de fusiliers. Lausanne, 20 juillet 1878.

BIBLIOGRAPHIE

Manuel théorique et pratique pour l'étude de la topographie, par F. V., capitaine d'infanterie, avec 52 figures en couleur et un type, également en couleur, de dessin topographique; format portatif. Bellinzone. Carlo Solvioni, libraireéditeur. Environ 160 pages; prix, relié, 3 fr.

(L'ouvrage paraîtra en italien si le montant des souscriptions suffit à couvrir une partie des frais.)

A midi, l'ordre du jour épuisé, l'assistance se transporta dans une autre salle du bâtiment du Collège où l'attendait une collation, offerte par la municipalité d'Aigle. Un verre d'excellent vin blanc et un petit pain frais furent dégustés là de bon appétit. Les remerciements qui, après le dîner ont été adressés à la municipalité, lui auront montré que ses aimables procédés ont été appréciés de ses hôtes comme ils méritaient de l'être.

A 1 heure, MM. les officiers prenaient place autour des tables hospitalières de l'Hôtel des Bains, au nombre d'une centaine. Comme on le voit, un grand nombre d'officiers qui n'avaient pas participé à la course de la veille, avaient cependant tenu à assister à l'assemblée générale d'Aigle.

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Le repas fut excellent, le dessert joyeux et plein d'entrain. M. le colonel de Guimps porte le toast à la patrie, après quoi M. le colonel de Loës entonne d'une voix entrainante le beau chant : Séjour de mes aïeux, ô Suisse bien aimée! » Toast et chant furent applaudis avec des élans d'enthousiasme, de même que la voix éloquente de M. le colonel-divisionnaire Cérésole parlant de la Suisse et de sa petite armée et montrant à ses auditeurs le drapeau fédéral comme un signe de ralliement, un symbole d'honneur et de patriotisme pour tout soldat suisse.

D'autres discours furent prononcés, d'autres chants retentirent. Mentionnons le toast de M. le lieutenant-colonel Couteau à la santé du commandant de la Ire divi. sion; celui de M. le lieutenant-colonel Gaulis aux officiers du Valais et de Genève, représentés au diner par MM. les colonels de Cocatrix, Couteau, Ed. Pictet et M. le major Rigaud. M de Cocatrix porta à son tour la santé du gouvernement vaudois et de son Département militaire, ce qui amena M. le conseiller d'Etat Viquerat, qui bonorait le diner de sa présence, à boire à la bonne marche de la Section vaudoise de la Société des officiers.

On a pensé aux absents. A la suite d'un discours de M. le lieutenant-colonel Pictet, qui avait rendu hommage aux efforts faits par M. le colonel Dumur chef de l'arme du génie, pour arriver à organiser une compagnie de pontonniers de la [te division, il fut décidé de transmettre, par dépêche, les salutations des officiers vaudois aux chefs d'armes, ainsi qu'à M. le colonel Stocker, instructeur en chef de l'infanterie, qui avait annoncé vouloir assister à la course de la veille, mais en avait été empêché.

A quatre heures et demie, on se levait de table et on se dirigeait vers la gare. Tous ceux qui ont assisté à cette utile et agréable réunion de la Section vaudoise de la Société des officiers en garderont sans doute le meilleur souvenir.

(Gazette.)

Vient de paraitre :

A Paris, chez TANERA; à Lausanne, chez B. BENDA, éditeurs

GUERRE D'ORIENT

EN 1876-1877

Esquisse des événements militaires
et politiques

par

Ferdinand LECOMTE,

colonel-divisionnaire suisse.

Tome IIme, 1re partie, in-8° avec 3 cartes, dont un plan détaillé des positions de Plevna. Prix: 3 francs.

LAUSANNE. IMPRIMERIE AD. BORGEAUD, CITÉ-DERRIÈRE, 26.

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N° 18.

Lausanne, le 29 Septembre 1878.

XXIII Année

SOMMAIRE. Rassemblement de troupes de la IIe Division. Ordres de diviManœuvres de division, p. 390-400. Nouvel

sion, nos 8-11, p. 385-390.

les et chroniques, p. 400. ARMES SPÉCIALES.

Rem

L'artillerie de position en Suisse (suite) p. 401. Exercice d'attaque et de défense d'un ouvrage de campagne, p. 406. placement des munitions, p. 410. Avancement des officiers dans les armées étrangères, p. 412. Bibliographie: l'Année militaire, p. 414. Nouvelles et chronique, p. 414. Annonces, p. 416.

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RASSEMBLEMENT DE TROUPES DE 1878.

Ordre de division no 8.

Comme suite à l'ordre de division n° 7, article E. Mutations et nominations dons les états-majors, les nominations et mutations ciaprès sont portées à la connaissance des troupes prenant part au rassemblement :

4 M. le lieut.-colonel Sacc, commandant du 7me régiment d'infanterie, à Colombier, est chargé du commandement provisoire de la 4me brigade d'infanterie; le 7me régiment sera commandé provisoirement par le plus ancien de ses commandants de bataillon, M. le major Agassiz, à St-Imier.

20 M. le 1er lieutenant de carabiniers Bovy, Arnold, à Genève, a été promu au grade de capitaine et nommé en même temps adjudant du bataillon de carabiniers no 2.

30 M. le 1er lieutenant Théophile van Muyden, à Lausanne, a été commandé en qualité de 2me adjudant de la IIme brigade d'artillerie, 4" M. le capitaine Colomb, Emile, à Lausanne, a été nommé adjudant de l'ingénieur de division, en remplacement du 1er lieutenant van Muyden, Edouard, dispensé. M. le lieutenant Ræmy à été nommé lieutenant de pionniers du 5me régiment.

50 M. le capitaine Favre, à Montreux, adjoint du commissaire des guerres de division, a été promu au grade de major.

6. M. l'adjudant Junod, Edouard, secrétaire d'état-major, a été attaché au médecin de division, en remplacement de M. Octave Dubuis, libéré.

7. M. Schaffroth, adjoint de la Direction de l'arrondissement postal à Lausanne, a été nommé directeur de la poste de campagne, qui fonctionnera à dater du 15 septembre, conformément à un ordre ultérieur.

8. M. Schneuwly, chanoine de St-Nicolas, à Fribourg, a été désigné comme aumônier catholique pour le service divin qui aura lieu le 15 septembre à Groley.

Le service divin réformé pour les troupes de cette confession parlant français sera célébré par M. le pasteur Jämes Cornu, à StMartin, et le culte réformé allemand pour les troupes protestantes allemandes, par M. le pasteur Paul Epprecht, à Morat.

9. M. Siegfried Spychiger, major d'infanterie à Langenthal, a été désigné comme commissaire de campagne et arbitre de tous les différends concernant l'estimation et l'indemnisation des dommages causés par les manoeuvres. M. Adolphe Jordan, major d'infanterie, à Moudon, a été nommé adjoint du commissaire de campagne et fonctionnera également comme deuxième commissaire civil.

On été désignés comme commissaires civils: M. Buchschacher, à Laupen, commandant d'arrondissement, par le canton de Berne; et M. Buman, à Cormanon, près Fribourg, capitaine d'artillerie, par le canton de Fribourg.

Il est rappelé à cette occasion que, sauf les cas exceptionnels, aucune indemnité ne sera donnée par la caisse fédérale pour dommages pendant les cours préparatoires.

Fribourg, le 2 septembre 1878.

(Signature.)

Ordre de division no 9.

Service de la poste de campagne.

I. A partir du 14 septembre, un service de poste de campagne sera organisé et fonctionnera comme ci-après, sous la direction de M. Schaffroth, adjoint de la Direction de l'arrondissement postal à Lausanne, accompagné de 4 aides et du matériel nécessaire.

II. Le service postal, son personnel et son materiel relèveront, en ce qui concerne l'administration militaire, du Commissariat de division.

III. Au quartier-général de la division, jusqu'à nouvel avis à Fribourg, se trouvera un bureau de poste de campagne.

IV. Tous les envois destinés aux troupes seront réunis à Fribourg, d'où le bureau principal les expédiera aux divers états-majors et corps de troupes.

V. A cet effet, il sera confectionné 52 sacs, à savoir 2 sacs à chaque état-major ou corps ci-après :

1. Etat-major de division, comprenant la 2me compagnie de guides, l'état-major du 2me régiment de dragons, l'état-major de la 2me brigade d'artillerie et du 2me bataillon du train et les divers militaires en service non compris dans les classifications ci-dessous.

2. Etat-major de la 3me brigade d'infanterie, comprenant aussi les états-majors des 5e et 6me régiments d'infanterie.

3. Etat-major de la 4me brigade d'infanterie, comprenant aussi les états-majors des 7me et 8me régiments d'infanterie. No 13 (Fribourg).

4. Bataillon d'infanterie

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