Non loin des rochers de l'Atlas, Au milieu des déserts où cent tribus errantes Promènent au hasard leurs chameaux et leurs tentes, Un jour, certain enfant précipitait ses pas. C'était le jeune fils de quelque musulmane Qui s'en allait en caravane. Quand sa mère dormait, il courait le pays. Auprès un beau dattier tout couvert de ses fruits. Demeuraient à jamais perdus. Je les ai découverts, ils sont ma récompense. L'entreprise était périlleuse; L'écorce tantôt nue, et fantôt raboteuse, Lui déchirait les mains ou les faisait glisser. Et parvient enfin, haletant, Il se jette alors sur les dattes, Se tenant d'une main, de l'autre fourrageant, Et mangeant Sans choisir les plus délicates. Qui réfléchit et qui descend, Les conduit au dattier. Le cadet incliné, S'appuyant au tronc qu'il embrasse, Présente son dos à l'aîné; L'autre y monte, et de cette place, Libre de ses deux bras, sans efforts, sans danger, Souriant à leur mère au milieu d'eux assise, Viennent au bord de l'eau faire un repas charmant. Dela société ceci nous peint l'image: Je ne connais de biens que ceux que l'on partage; Coeurs dignes de sentir le prix de l'amitié, Retenez cet ancien adage : Le tout ne vaut pas la moitié. FIN DU PREMIER LIVRE. LIVRE DEUZIÈME. FABLE I. La Mère, l'Enfant et les Sarigues *. A MADAME DE LA BRICHE. Vous de qui les attraits, la modeste douceur, Et qu'on ne peut aimer sans devenir meilleur, Je vous respecte trop pour parler de vos charmes, Vous aviez déjà peur : bannissez vos alarmes, C'est de vos vertus qu'il s'agit. Je veux peindre en mes vers des mères le modèle, Le Sarigue, animal peu connu parmi nous, *Espèce de Renard du Pérou. (Buffon, Hist. nat.) 1 Mais dont les soins touchants et doux, ཨབྷིནྟཱིདཔཉྩཝཏྟཱ ཨུཊྛིཾ Dont la tendresse maternelle, Seront de quelque prix pour vous.onkagub alt Le fond du conte est véritable: Buffon m'en est garant ; qui pourrait en douter? I D'ailleurs tout dans ce genre a droit it d'être croyable Lorsque c'est devant vous qu'on peut le raconter.e Maman, disait un jour à la plus tendre Mère Se promène avec ses petits? Il ressemble au renard. Mon fils, répondit-elle, Du Sarigue c'est la femelle Nulle mère pour ses enfants N'eut jamais plus d'amour, plus de soins vigilants. La nature a youln seconder sa tendresse, Et lui fit près de l'estomac Une poche profonde, une espèce de sac Où ses petits, quand un danger les presse, roubetal Se dresse, et, d'une voix plaintivenom robul I Jette un cri; les petits aussitôt d'accourir Et de s'élancer vers la Mère, Apo "Simon! »A En cherchant dans son sein leur retraite ordinaire, |