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SAMEDI 3 SEPTEMBRE 1921 : SOMMAIRE
SIC: Erzberger.
SERGE ANDRÉ : Editorial.
Ce qu'on dit.
JACQUES BARDOUX : Aux écoutes de l'Allemagne. - LEGRAND-CHABRIER :
Sur une fête bretonne qui faillit avoir lieu. A. DE BERSAUCOURT :
Clowneries.
MAURICE WOLFF: La maison de l'Institut de France à
Londres.
JACQUES BOULENGER : Des vers. HENRI CLOUZOT : La
passion collectionnante.
COMMANDANT PAUL CASSou: Aviation militaire
et civile. - PAUL HEUZE : Les morts vivent-ils? Enquête sur l'état présent
des sciences psychiques.
GEORGES GIRARD: Le musée au village. —
ALBY ET MARCEL LEBON: Correspondance. - DOCTEUR LAROCHE-BRANSSAT:
L'incendie des dirigeables.

ABEL HERMANT: Le Crépuscule tragique, roman. ROBERT REY : Feuillets de la semaine. Ce qu'on lit. Les faits de la semaine.

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Erzberger

L'assassinat de M. Mathias Erzberger ou, pour mieux dire, son exécution, n'a étonné que ceux qui ne savent rien de l'Allemagne. Ne soyons donc pas surpris s'il a étonné tant de monde en France.

D'autres le rattachent, non moins à tort, aux meurtres d'énergumènes, condamnés par la majorité des Allemands et exécutés par des patriotes, uniquement soucieux d'éviter à leur pays les malheurs de la Russie. Rosa Luxembourg et Kurt Eissner, pour ne citer que ceux-là, étaient Russes et bolcheviks, tandis qu'Erzberger, lui, était un Allemand et un politique. Sa mort est l'œuvre d'un parti.

La politique extérieure fut toujours la passion dominante d'Erzberger: il se croyait universel. Saisissant admirablement toutes les situations, il voyait, du premier coup, tout le parti à en tirer, se formait un plan et mettait à le réaliser toute son énorme puissance de travail. Mais il était successivement autoritaire et bon vivant, méfiant et crédule, intéressé et patriote, et ces sautes d'humeur finissaient par lasser tous ses collaborateurs. Chaque nouveau venu lui paraissait une trouvaille, mais dès le lendemain, il lui tournait le dos, et, à force de détruire ainsi des gens, il a fini par se détruire Les deux mémoires adressés en 1914 au comte Hertling nous montrent adres dans le plus bel uniforme

lui-même.

annexionistentent Erzbergtait qu'un déguisement. Pas sionné d'intrigue et de pouvoir, il n'avait pas trouvé d'autre moyegue et de pouvoire d'arriver à l'autre

que de

se rallier

au parti du chancelier

et des comtes momentanerankenstein, pour participer

avec eux au jeu de l'empereur, en attendant le moment de les renverser tous et de jouer le sien propre.

Ce programme lui réussit de point en point. Dès qu'il eut conquis la majorité du Reichstag, il se mit à travailler pour la paix et renversa successivement MM. de Bethmann-Hollweg et Michaëlis, le comte Czernin et jusqu'aux empereurs eux-mêmes. Il fut une sorte de Monk allemand.

La chute de M. de Bethmann-Hollweg nous montre Erzberger dans toute son habileté et sa toute-puissance. Prié par le chancelier de l'empire, en 1917, d'aller à Stockholm pour y traiter d'un armistice avec les Russes, il s'acquitta si bien de cette mission qu'il revint bientôt à Berlin rendre compte que tout était prêt. Ce rapide succès déconcerta M. de Bethmann qui n'était pas encore prêt à l'esquiver. Fantoche du grand état-major, n'avait envoyé Erzberger à Stockholm que pour tromper la majorité pacifique du Reichstag dont il était le chef

sur les bonnes intentions du haut commandement, mais il n'avait nullement le projet de pousser plus loin ses négociations. Erzberger ne mit pas longtemps à s'en apercevoir. Il comprit qu'il avait été joué par Ludendorf et, ne pouvant s'en prendre à lui-même, il lui brisa son instrument.

Sa seconde victime fut M. Michaëlis. Erzberger con

tinuait sa campagne en faveur de la paix. Le 19 juillet,

il fit voter, à ce sujet, une résolution par le Reichstag, et le 1 août devait paraître l'intervention pontificale. Tout allait donc pour le mieux. Mais, entre ces deux dates, Centre, effrayé, avait voulu se le faire pardonner par le grand état-major et se réunit à Francfort. Erzberger

commit une grande faute. Aussitôt après son le

y court, défend sa politique et, pour emporter le

a la malencontreuse idée de lire le fameux rapport du

comte Czernin von Hudinitz, que la duchesse de Parme | jusqu'à ce que, tout danger passé, les braves du parti

lui avait remis à Vienne. Embarqué dans cette voie funeste, il n'omet aucun détail sur les démarches faites à Londres et à Paris par un cousin de l'empereur, sauf, bien entendu, de révéler le nom de leur inspirateur ; car le prince Sixte de Bourbon lui-même paraît avoir ignoré longtemps que ce fût lui qui, pour jouer un mauvais tour au grand état-major, avait suggéré à la cour de Vienne, par l'entremise d'un moine et de quelques ams cette démarche et jusqu'au choix de l'interprète. L'effet fut déplorable et le centre droit, effrayé par ces révélations sur l'épuisement de l'Autriche et l'attitude de la couronne, commença à Vienne une active propagande pour retenir la double monarchie dans l'alliance.

Erzberger ne s'en était pas tenu là. Inquiet des difficultés qui pourraient venir d'Italie, il avait fait suggérer par ses amis de Vienne à Paris et à Londres qu'on cachât soigneusement au baron Sonnino les lettres de l'empereur. Puis, il eut des altercations avec le prince de Hohenlohe, ambassadeur d'Autriche à Berlin, au sujet de la note qu'il avait lue à Francfort, et tout ce bruit ne tarda pas à se répandre et à prouver à Ludendorf comme au comte Czernin qu'Erzberger était complice de l'empereur Charles. Il fallait à tout prix briser son action

Le 30 août, Mgr Pachelli ayant informé M. Michaëlis de la démarche britannique au sujet de la paix, Erzberger, qui l'avait su, s'en félicita tout d'abord; mais quel ne fut pas son étonnement quand il apprit que le chancelier, pour évincer son intervention qui eût été inévitable s'il avait continué les pourparlers par le Vatican, venait de s'adresser à l'Espagne! Erzberger qui, pendant toute cette période, fit de nombreux voyages, s'absenta à cette occasion et trouva, à son retour, la porte fermée pour lui au ministère des Affaires étrangères et à la Chancellerie d'empire. C'en était trop! Trente-six heures après, M. Michaëlis était par terre.

Le grand état-major était exaspéré. Un seul homme lui parut à l'abri des coups d'Erzberger. C'était le vieux comte Hertling. Impotent et universellement respecté, tout le monde savait que le Centre ne se déciderait jamais à le renverser. Il le poussa donc au pouvoir et crut enfin respirer. Mais ce ne fut pas pour longtemps, car si Erzberger ne put jamais rien contre le comte Hertling, un ennemi quelque peu plus dangereux, le général Foch, en vint bientôt à bout.

Enfin c'est lui qui renversa les trônes. Après avoir compromis la monarchie dualiste, il se détourna aussi de son empereur, auquel il était resté fidèle presque jusqu'à la fin de la guerre, bien qu'il eût souvent répété qu'il était difficile de soutenir quelqu'un malgré lui. Mais peu de temps avant de partir pour Compiègne, comprenant que la chute de la monarchie pourrait adoucir les conditions de la paix, il lui conseilla d'abdiquer en faveur d'un vicaire nommé par le Bundesrath. C'était, selon lui, le seul moyen de sauvegarder l'unité de l'empire.

Cette idée fut trop vivement combattue pour que Erzberger pût la réaliser avant son départ, mais, pendant son absence, le sort le servit à souhait et il trouva vides, à son retour, tous les trônes d'Allemagne. Il n'y avait dès lors plus de danger que l'Entente pût traiter séparément avec chaque souverain de l'empire et l'œuvre du prince de Bismarck s'offrit à son ambition. Erzberger la mena à bon terme. Il enleva un à un tous leurs privilèges aux petits Etats et unifia successivement tous les services publics de l'empire.

Aucun obstacle ne s'était opposé à la réalisation de cette grande œuvre. Ludendorf et toute sa clique avaient bravement filé en Suède avec de faux passeports et, bien que simple ministre des Finances, Erzberger

militaire se fussent décidés à rentrer.

Mais il leur fallait un bouc émissaire et ce fut naturellement Erzberger. Dès ce moment, il était condamné. Tous ses amis le savaient. Lui seul ne voulait pas y croire. Nulle calomnie ne lui fut épargnée et le pis est qu'il prêtait à beaucoup. Prévarication et corruption n'étaient pas les plus injustes: on alla même jusqu'à l'accuser faussement de trahison. Mais on lui eût peutêtre tout pardonné sans l'impôt de 60 0/0 sur le capital qu'il avait fait voter par le Reichstag. Prétextant le détournement d'une somme de 8.000.000 de lires qui lui avait été confiée en 1914, pour la propagande, par M. de Bethmann, et qu'on avait vue se promener entre Rome et Berne, le centre lui tourna le dos. Le parti catholique lui-même, qui l'accusait de flirter avec les indépendants, le lâcha en partie. Le cardinal Hartmann, la majorité des évêques et les jésuites ne parlaient de lui que l'écume aux lèvres, et il se trouva seul, ou presque, en face du formidable parti militaire, possesseur de l'énorme trésor de guerre arrondi par la vente de tout le matériel de l'armée et décuplé par les savantes spéculations de Stinnes sur le change. Il ne pouvait que succomber.

Peut-être que si Erzberger avait écouté ses amis et s'en fût allé passer quelques années à l'étranger, il serait revenu aux affaires. Il était encore jeune et pouvait attendre, mais la passion du pouvoir l'a perdu. Est-ce bien dommage? Erzberger n'était pas, comme M. de Brockdorf et ses autres adversaires, le suppôt et le commanditaire des communistes de France, mais il y était l'ami des défaitistes et, à ce titre, un ennemi non moins dangereux. Persuadé que ses compatriotes échappe raient à son action dissolvante, il aimait à prédire que Wilson serait le Kerensky de l'Europe.

Il avait repris, ces derniers temps, une grande influence sur la politique du gouvernement, étant parven à faire nommer conseiller intime puis sous-secrétaire d'Etat à la Chancellerie d'empire un ancien chef de section de son service de propagande, nommé Hemmer. Maître d'école en Lorraine, d'où il était originaire, Hemmer avait écrit, pendant la guerre, sous le pseudonyme de Pierre Martinet. Ce choix lui fut fatal. Après lui avoir fait perdre le procès Helferich, c'est lui, sans doute, qui l'incita à ne pas s'éloigner des milieux politiques où le guettaient ses ennemis. S'ils ne l'ont pas tué plus tôt, c'est que les temps n'étaient pas encore révolus et l'on est fondé à craindre que sa mort ne soit la préface de grands événements.

L

CE QU'ON DIT

SIC.

'ACCORD de Wiesbaden n'est jusqu'ici connu que dans ses grandes lignes. Les détails w'en pourront étre communiqués que lorsque les deux gouvernements les auront ratifiés.

Cependant ia presse anglaise a déjà fait de nombreuses objections, dont la principale est que l'accord n'est pas conforme au traité de Versailles. Nos alliés trouvent tout naturel de modifier le traité lorsqu'il s'agit de se faire reconnaître une priorité sur les paiements de l'Allemagne. Ils protestent lorsqu'ils voient qu'ils n'ont rien à gagner.

On craint en Angleterre que les réparations en matières premières de l'Allemagne, en donnant un débouché à l'industrie germanique, ne fassent du tort aux exportations anglaises. La remise en état plus ou moins rapide de nos contrées dévastées, la restauration de nos mines détruites, ce sont là des soucis sentimentaux qui

dirigea sans opposition le cabinet Scheidemann-Bauer | préoccupent fort peu nos Alliés.

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