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QUATORZIEME ANNEE

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De la musique allemande : HENRY

Les morts vivent-ils ?

Enquête sur l'état présent

des sciences psychiques

PR Les questions de spiritisme et de sciences psychiques sont, plus que jamais, à l'ordre du jour. Dans les conversations, dans les livres, dans les romans même, on parle de télépsychie » télépsychie et de « matérialisation »> comme s'il s'agissait de faits de la vie courante; dans les milieux les plus divers on s'agite autour de « phénomènes » provoqués par des médiums, vrais ou faux, et des gens vous racontent, avec le plus grand sangfroid, la dernière conversation qu'ils viennent d'avoir vec leur oncle mort depuis trois ans. La Revue de rance, par la plume de M. Marcel Prévost, la Revue de Paris, la Revue Universelle, d'autres encore n'ont pas dédaigné de consacrer de graves études aux préoccupations de l'au-delà.

L'Opinion a pensé qu'elle irait au-devant du désir de beaucoup de ses lecteurs en chargeant un de ses collaborateurs, M. Paul Heuzé, de faire une enquête auprès des personnalités les mieux qualifiées pour traiter de ces questions. C'est son étude, très documentée, dont nous commençons aujourd'hui la publication.

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couple compétent, on s'installe, après le café et les liqueurs, autour d'un guéridon quelconque, dans l'obscurité la plus complète; on fait la « chaîne » ; on se tait; on se recueille; et alors commence, généralement, une scène parfaitement ridicule. « Cher esprit, êtes-vous là ?... Un coup pour oui, deux coups pour non. » Si l'esprit (?) n'obéit pas tout de suite, c'est que quelques "incrédules » retardent le phénomène. On patiente. Enfin, pour peu que lesdits incrédules veuillent bien s'arrêter de « ricaner », la table se met en mouvement, et ce sera, pendant plus ou moins longtemps, un interrogatoire en règle dans lequel, au milieu des « Est-ce bien vous, Napoléon ?» ou des « Allons, Musset, dépêchons-nous! un peu plus de bonne volonté ! »>, seront traités, par demandes et réponses, les sujets les plus saugrenus... « Demandez à tante Camille si je dois réellement vendre mes Royal Dutch... » etc., etc.

Si le milieu est favorable et les esprits très en train, alors il y aura des phénomènes plus complexes. Toujours dans l'obscurité, des bruits s'entendront, le piano jouera quelques notes tout seul, divers objets se pro

mèneront au-dessus des têtes.

Enfin, que les assistants s'énervent, que l'ambiance s'échauffe et, tout à coup, Mme B. murmurera : « Voyez, là, devant la fenêtre... Oh! lumineux... lumineux... ce beau visage d'homme... ct son bras, et son épaule, avec une écharpe !... » Le point culminant du phénomène est atteint, avec la fameuse matérialisation. Que se passe-t-il alors ?

Parmi les spectateurs de ces scènes étranges qui, je le répète, se reproduisent actuellement, avec mille variantes, dans tous les coins de Paris et de la France,

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il se forme presque toujours trois camps. Les uns jugent, tout en s'étant abstenus, par politesse, de « ricaner », qu'ils sont mystifiés par des fraudeurs, d'ailleurs souvent inconscients de ces sages indifférents nous ne nous occuperons pas ici. D'autres se disent qu'il y a, au milieu de farces, des faits réels et déconcertants, ne nécessitant point peut-être l'intervention des esprits, mais qu'il doit être intéressant d'étudier scientifiquement. D'autres enfin, pour leur malheur, se frappent, s'emballent, s'affolent, croient à tout... Et voici le revers de la médaille :

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Ses yeux scrutent la nuit, il écoute, il retient son souffle... Un meuble craque: un frisson glacial pince sa chair... Il n'ose plus bouger. Si quelque fantôme était là !... il ne peut plus dormir et il n'ose se lever... Quel est ce nouveau bruit ?... Quelque chose a bougé là... on marche... on glisse... Et cette lueur, dans le coin de l'armoire ? Oui, il y a une lueur, qui monte et descend... 'Mon Dieu! c'est à devenir fou !... Seul, le sommeil viendra emporter toute cette lugubre fantasmagorie...

Le lendemain, cet homme recommence. Du salon d'amateur, il passe bientôt dans l'officine du professionnel, où des spectres étranges dictent des «<messages ... C'est fini: le voilà lancé, sans armes, dans un domaine où tout va contribuer à lui faire perdre le sens de la réalité.

tous

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Est-ce que j'exagère ? Nullement, hélas ! J'ai vu plus d'un de ces cas; je connais nous connaissons de pauvres gens qui en seront bientôt la C'est qu'il y a, dans toutes ces séances, un-élément redoutable précisément, c'est l'obscurité, l'obscurité créatrice, qu'on le veuille on non, de cette terreur nerveuse. Quant on se sent en frôlement, dans le noir, avec le mystère, quel qu'il soit, on est profondément impres sionné ; et cela est vrai pour le cerveau le plus solide, je crois. Un soir, il y a de cela une dizaine d'années, j'assistais à une séance chez les de L. H. (les gens au courant verront de qui je veux parler), lorsqu'un fantôme, ou une partie de fantôme, apparut, que je ne vis pas, mais que voyait certainement et décrivait la jeune fille de la maison, remarquable medium. C'était, si je ne me trompe, la matérialisation de Sainte-Radegonde (pourquoi diable sainte Radegonde fréquentait-elle régulièrement chez les de L. H.? (1). Ce fantôme, invisible pour moi, ayant, dans l'obscurité complète bien entendu, exécuté plusieurs déplacements d'objets, m'ayant giflé assez violemment, et ayant dénoué et ôté la cravate d'un des assistants, je me plaçai au milieu du cercle, je croisai les bras, et je priai le fantôme de venir m'enlever mon portefeuille. J'attendis. Cela dura dix bonnes minutes. Hé bien, je le proclame ici je n'étais pas du tout rassuré! et je pense que personne ne m'en mésestimera. J'ai fait quatre ans de guerre ; j'ai connu la vraie peur; mais je n'ai pas éprouvé alors cette espèce d'horrible angoisse que m'avait donné Pinconnu. J'ajoute, pour être véridique, que, ce soir-là, mon portefeuille ne sortit pas de ma poche.

La guerre, pour des raisons que je ne répéterai pas ici parce que tout le monde les connaît, a provoqué un

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renouveau de ce genre de préoccupations et de recherches plus ou moins maladroites.

L'année dernière, il y eut une recrudescence lorsque arriva d'Amérique la nouvelle, jugée d'abord mensongère, puis confirmée, des études, insolemment prétentieuses d'ailleurs (1), du fameux Edison.

Et enfin, là-dessus, est tombé récemment, comme une bombe, lancée avec les mêmes procédés que les pastilles Géraudel, le livre d'un célèbre fabricant de produits pharmaceutiques : Réincarné. Et voilà pas mal de gens complètement fous (2).

J'en demande bien pardon à son auteur, mais Réincané est, à mon avis, une œuvre détestable ; et c'est là, je le dis tout de suite, l'opinion que j'ai recueillie chez tous les intéressés que j'ai vus, c'est-à-dire chez les hommes qui s'intéressent au mystère de la vie et de la mort sous toutes ses formes; même chez les spirites les plus avancés.

Que l'auteur ait adopté les doctrines spirites, c'est son droit; qu'il s'en soit fait l'apôtre, c'est encore son droit; mais ce qui n'était peut-être pas. son droit, c'était de donner à son roman des allures de simple document, de pure observation scientifique. Romane nous est présenté comme une « histoire vraie »; et, œ qui est grave, l'auteur paraît appuyer ses théories sur tout un groupe de savants, qu'il cite dans sa préface, fort adroitement, comme s'ils partagaient sa manière de voir. Or, c'est faux pour Charles Richét, pour Wil liam Crookes, pour Gustave Geley, pour Mæterlinck, pour de Rochas, pour Maxwell, pour Hyslop, pour Camille Flammarion, pour pour Myers, pour choro wicz, pour Schiaparelli, pour bien d'autres sans doute!« Mais, comme me disait Camille Flammarion il ne nous a pas demandé notre avis ! »>

L'auteur a, en somme, mis en scène les dogmess rites; et son livre est venu jeter le trouble dans b coup d'esprits qui, certes, n'avaient pas besoin de c Ah! s'écriait une dame de ma connaissance, ap avoir lu le bouquin, je savais bien que c'était ma pa vre fille qui me parle, chaque nuit !

Est-ce là le résultat qu'il fallait actuellement chercher ? Je réponds pour ma part: Non, non et non

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Y a-t-il un autre livre à faire ? Qu'on se rassure, en tout cas, je ne le ferai pas. Mon ambition est plus mo deste. Exposer ici, brièvement, dans ses traits essen tiels, l'état actuel des recherches métapsychiques.

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Tâche ardue, d'ailleurs. Car il règne dans ce maine, j'en préviens tout de suite le lecteur, une extra ordinaire confusion; et, de plus, même si l'on se fait une loi de rester neutre, il est à peu près impossible de n pas laisser paraître une opinion personnelle : sur quoi o est profondément méprisé par tous ceux qui n'ont pa l'opinion semblable.

Il m'a paru que, dans de telles conditions, le procéd le plus pratique était d'interroger et de faire parler quelques-unes des « personnalités » les plus qualifiées cette matière. Cette espèce d'enquête se fera donc su tout sous forme d'interviews (3). Le lecteur y gagne

(1) « Si ceux qui ont quitté la forme de la vie terrestre peuvent se servir de mon appareil, la chance de leur sur vance disparaît! >>

(2) Un ménage de mes amis vient de divorcer, après quin ans d'union, par suite d'un désaccord provoqué exclusi ment par les pratiques spirites de l'un des époux.

(3) Les principales interviews qui seront reproduites ici sc celles de M. Gabriel Delanne, du professeur Ch. Richet, Mme Curie, du docteur Gustave Geley, de M. Camille Fla

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marion, etc.

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certainement; et moi, j'aurai peut-être quelque chance d'échapper ainsi au reproche de partialité.

Un mot encore. Etais-je qualifié spécialement pour entreprendre ce travail ? Je n'en sais rien; peut-être autant qu'un autre. Il y a douze ans que j'ai assisté pour la première fois à des « phénomènes »; depuis, j'ai vu, je crois, à peu près tout ce qu'on peut voir, sauf des matérialisations (manifestations extrêmement rares). J'ai lu les principaux ouvrages, les rapports, les bulletins. Mais je suis resté spectateur: aussi étais-je, réellement, sans idée préconçue, sans parti pris, sans entêtement.

Me suis-je fait, cette fois pour moi-même, une opinion, en cours de route? Certes oui: celle-ci, que je vais dire tout de suite: Je prétends qu'il est, pour presque tout le monde, inutile de se livrer à des expériences, quelles qu'elles soient ; et que c'est, le plus souSvent, dangereux. Voilà quelle sera ma vraie et seule conclusion. On va voir, à présent, sur quoi je l'appuie.

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En présence de faits incompréhensibles comme les coups frappés, l'action sans contact, la lévitation, les apparitions, les dédoublements, la lecture de la pensée, aie la clairvoyance, les prémonitions, etc., le spiritisme était thebien la première explication à laquelle on devait, de nos jours, avoir recours. Chaque fois que l'homme ne comprend pas, il conclut, d'instinct, à l'intervention de foret, ces supranaturelles: Thème banal; et je ne ferai pas ici un historique que l'on peut trouver dans n'importe ys quel dictionnaire (voir le Larousse).

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Mais y a-t-il actuellement beaucoup de spirites? FRéponse impartiale: il y en a énormément.

Ces spirites sont-ils fidèles complètement aux doctrido aes d'Allan Kardec ?

e da Il faut distinguer. Beaucoup de spirites, la plupart soin des spirites, et particulièrement tous les spirites monissan dains, sont spirites à la manière d'Allan Kardec ; parce tait qu'ils ne vont pas chercher plus loin, que cette explication leur suffit, qu'ils n'ont pas besoin de précision scientifique et, disons le mot, qu'ils ne comprennent rien eux-mêmes à ce qu'ils font et ne désirent pas le comprendre.

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Le Congrès de la C. G. T. qui vient de se tenir à Lille a donné lieu à pas mal d'incidents comiques.

C'est ainsi que deux portefeuilles ont été perdus par deux délégués, l'un majoritaire, l'autre minoritaire. Il faut croire que le voleur était «< communiste » et partisan d'une reprise individuelle et qu'il a voulu montrer que quelle que fût la « tendance » du volé, il fallait punir ces infâmes capitalistes qui n'étaient point «< partageux »>.

Vous pensez bien qu'il y eut explications violentes et que les adversaires en présence en profitèrent pour se jeter une fois de plus à la face leurs épithètes coutumières. Pour en finir, le président, M. Blanchard, invita ceux qui avaient « trouvé » le portefeuille - oh, qu'en termes galants ces choses-là sont dites! à garder l'argent, mais à renvoyer les papiers de famille. Jusqu'à présent, paraît-il, rien n'est revenu.

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Les militaires ne doivent pas se baigner isolément. Le ministre de la Guerre, nous disent les quotidiens, vient de rappeler cette interdiction ridicule. Il paraît que des accidents nombreux se sont encore produits. Mais l'hygiène ?... Et puis pourquoi se noierait-on plutôt parce qu'on est militaire que civil?

Je connais un ancien champion scolaire de natation, actuellement incorporé, qui, pour se conformer aux ordres de son supérieur hiérarchique, est obligé, toutes les fois qu'il veut se baigner sans encourir les foudres des peines disciplinaires, de se faire accompagner dans l'eau par une autre personne. Il ne craint plus rien. Ce n'est plus un isolé !

Duguesclin traître.

Les rédacteurs de Breiz Atao, organe mensuel du nationalisme intégral breton, ont eu l'idée d'attirer l'attention publique sur leur journal en publiant cette manchette en grosses lettres : « Duguesclin. La glorification d'un traître. »>

Ce qu'ils reprochent surtout à Duguesclin, c'est de s'être mis au service de Charles V. S'il n'avait tenu qu'à lui, disent-ils, la « néfaste union » de la Bretagne et de la France eût été avancée d'un siècle et demi.

Ils n'en veulent pas trop pourtant au maréchal Foch d'avoir prononcé le beau panégyrique du connétable que publie la Revue de la Semaine. Ces messieurs sont bien bons!

Des effets de la chaleur.

En raison des événements survenus au Maroc, le roi d'Espagne, ces jours derniers, rentrait inopinément à Madrid, et les ministres se rappelèrent avec horreur que l'étiquette les obligeait à ne paraître devant leur souverain qu'en uniforme ou en redingote. Or, ce jour-là, dans la capitale espagnole, le baromètre marquait 50° à l'ombre.

Mais le roi vient de faire savoir qu'aux conseils des ministres, présidés par le souverain, le complet veston

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Guillaume II, ayant abandonné son Empire et rejeté loin de lui sa couronne et son sceptre, s'en fut vers comune terre qu'il espérait hospitalière. Sans doute se flatvisa tait-il de trouver là le calme, le repos, peut-être aussi comptait-il y vivre exempt de soucis.

Mais quelqu'un est venu frapper à la porte de la demeure où l'ancien empereur vit dans la retraite et, ce tjour, sa douce quiétude s'en est allée.

Car c'était pour apporter au kaiser la feuille des contributions. Guillaume proteste. Il jure qu'il n'est pas imposable. N'est-il pas venu contre son gré en Hollande ? N'est-il pas traité en prisonnier ?

Au pays des Soviets.

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Il y a quinze jours, on nous annonçait que Trotzky allait succomber à un abcès au poumon...

Huit jours plus tard, nous apprenions qu'il venait d'être désigné pour prendre toutes mesures utiles combattre la famine.

pour

Jeudi dernier, un télégramme de Vienne racontait son arrestation et son emprisonnement.

C'est beaucoup pour un seul homme.

Lady Randolph Churchill.

Lady Randolph Churchill, qui vient de mourir des suites d'une opération mal faite, dit-on, fit dans sa vie plus d'une conquête.

De tous les compliments qu'elle reçut, elle se plaisait à en rappeler un que lui fit l'homme le moins habitué à la galanterie.

Elle venait d'avoir un entretien avec Bismarck. Comme elle se préparait à prendre congé de lui, elle remarqua le chien du chancelier qui la regardait si fixement qu'elle le crût prêt à s'élancer sur elle. Le prince vit son émoi et la rassura.

Il regarde vos yeux, lui dit-il, parce qu'il n'en a jamais vu d'aussi beaux.

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Dès les premiers jours de la guerre, pour bien montrer quà son avis tous les hommes valides devaient s'engager, elle congédia ses laquais et fit revêtir la livrée par ses bonnes.

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C'est dans les souvenirs de iady Randolph Churchill qu'on trouve une anecdote sur Oscar Wilde qui, depuis, a été souvent citée. Wilde venait de déclarer à lord Ribblesdale qu'il n'était point de sujet sur lequel il ne fût capable d'improviser, sans la moindre préparation. Le prenant au mot, lord Ribblesdale leva son verre en disant : « la Reine ! » « La reine n'est pas un su

Le Conseil municipal de Doorn ne partage pas cette façon de voir. Il maintient que le souverain déchu est venu librement en Hollande et que, par conséquent, il doit payer toutes ses contributions, y compris l'impôt jet », répliqua Oscar Wilde.

sur le revenu.

Et le Conseil municipal pousse la fermeté jusqu'à menacer d'employer la force pour obliger Guillaume II à payer.

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Aux 200.000 dollars qu'elle aurait versés pour le retour de Sa Majesté ce qui est relativement peu vu le nombre respectable des milliards accumulés par feu M. Leeds, « le roi de l'étain et du fer-blanc »— viendraient s'en ajouter bientôt 500.000, nécessaires aux opérations militaires contre les Turcs. On dit même la famille royale grecque engagerait depuis longtemps la princesse, qui ne peut toucher au capital réservé à son fils, à vendre sa fameuse collection de perles et de bijoux dont une seule pièce, un collier fait par Cartier, vaudrait environ 30 millions.

que

L'ile solitaire et bénie.

Un pasteur anglais, le Révérend H. Martyn Rogers a pris la décision de s'expatrier pour aller porter le secours de la religion et de l'instruction dans la colonie la plus solitaire de tout l'empire britannique, Tristan da Cunha. Cette petite île du sud de l'Atlantique, qui compte 119 habitants, est située à 1.512 milles de l'ouest du Cap et n'est visitée qu'une fois par an par un navire de guerre anglais.

L'île en question ignore les lois et ses heureux habitants ignorent le crime. Est-ce parce que l'argent y est presque inconnu ? Au cours de l'année dernière, il ne se trouvait dans toute l'étendue de Tristan da Cunha, que la modique somme de cing shillings. Les sordides coupures y sont ignorées.

Honorons les morts.

le fond du Soudan, un monument aux morts?
N'annonce-t-on pas qu'on va édifier à Bamako, dans

Les Américains viennent de s'aviser d'un moyen ingenieux de rappeler les disparus.

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