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La Faculté n'entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les thèses; ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs.

DES TONTINES

THESE POUR LE DOCTORAT

L'ACTE PUBLIC SUR LES MATIÈRES CI-DESSUS

sera soutenu le mercredi 10 juin 1903, à 2 heures 1/2

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INTRODUCTION

Beaucoup de gens ont entendu parler de la caisse Lafarge, la plus célèbre des tontines. On ignore généralement que sa liquidation définitive date d'hier. Ce que l'on sait moins c'est que de très nombreux établissements du même genre ont vu afffuer des centaines de millions dans leurs caisses pendant tout le cours du XIXe siècle et qu'encore aujourd'hui, au' xxe siècle, des institutions très puissantes, dont une seule a pu réunir en six ans plus de 200 millions de souscriptions, drainent une portion importante de l'épargne française et offrent au public, avec un succès tous les jours croissant, des combinaisons tontinières reposant exactement sur le même principe qui fut exposé en 1650 à Mazarin par le financier Tonti.

L'assurance n'est pas purement moderne. Ce qu'il y a de nouveau dans ce domaine à l'heure actuelle ce sont plutôt les formes, la précision, les calculs, que la chose elle-même.

MOULIN

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Dans la Grèce antique et plus tard à Rome l'idée de l'assurance se développa sous une forme qui n'a pas disparu, mais qui est aujourd'hui bien distincte, celle de l'assistance et des secours mutuels. Plus tard au moyen âge les Gildes anglo-saxonnes et les corporations. devaient développer cette première forme. L'assurance mutuelle entre personnes du même métier devait trouver dans ses nombreuses applications par les TradeUnions anglaises sa forme à peu près définitive.

Ce serait en l'an 1300, d'après M. Adan, que se manifesterait le premier germe d'assurance sur la vie, dans la Casualty-Assurance érigée par les Chambres d'assurances maritimes de Londres afin de procurer la rançon nécessaire au rachat des prisonniers faits par les Turcs

les Maures: Au commincement du xiv° siècle, d'après ce qu'écrit Francis dans les Annals of life assurance, les spéculations; les paris sous le prétexte d'assurance sur la vie přiren Angleterre un développement incroyable. On contractait des polices sur tout et pour tout. C'était la vie des hommes politiques en vue ou encore celle du roi qui était surtout prise comme objec tif de ces jeux. Il semble que cette habitude n'a pas encore entièrement disparu d'Angleterre, si on se rappelle les assurances très importantes dont beaucoup n'étaient que des paris et qui furent conclues récemment sur le simple fait de savoir si le roi Edouard VII serait couronné ou non. Il y eut, paraît-il, des sociétés

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