Dix années d'émigration, souvenirs et correspondance, publ. par M. de Barberey

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C. Douniol, 1865 - 411 páginas
 

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Página 355 - J'avoue que je suis mécontent de l'insouciance qu'on paroît mettre; et pour peu qu'on tarde, la justice s'emparera de tout, et Dieu sait ce qui arrivera. NOTE. 3. —M. d'Angiviller eût retrouvé en France une famille nombreuse, empressée à entourer sa vieillesse de soins et de respects. En 1801, il n'avait pas encore perdu son frère aîné, le comte de Flahault; il avait un jeune neveu, héritier de son nom, fils unique et orphelin du comte de Flahault, mort sur l'échafaud, pendant la révolution.
Página 10 - Monsieur, ancien capitaine des vaisseaux du Roi, chevalier de l'Ordre royal et militaire de St.
Página 45 - On jouait à des jeux d'esprit, on remplissait des bouts rimes, et Monsieur voulait que nous fissions comme les autres ; on faisait une lecture ; quelquefois c'était mon tour. Je lisais bien; je le tenais de ma mère, qui lisait en perfection. Monsieur me passait le livre :
Página 91 - Houssaie fut tué d'une balle à la tète : sa femme l'enleva, le coucha dans un fossé, le recouvrit de terre avec sa baïonnette , et reprit son poste. Elle fit partie de l'expédition de Quiberon , fut prise et condamnée à mort. De braves Bretonnes lui ayant fait parvenir des habillements de son sexe, elle se sauva. En 1814, je l'ai aperçue, toujours vêtue en homme, auFalais-Royal.
Página 44 - Tous les soirs, quand la comtesse de Balbi avait fait son service auprès de Madame, elle rentrait chez elle, où sa société s'assemblait. Mais d'abord elle changeait de toilette; on la coiffait près d'une petite table, qu'on apportait d'une pièce voisine; on lui (1) Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence ( Madame ), née en 1753, mariée en 1771.
Página 46 - ... le Roi ; et qu'immédiatement après, l'armée se mettrait en marche. Des transports, des acclamations de joie lui répondirent. Oubliant les lois du respect et de l'étiquette, on se précipita au cou des Princes, qui se prêtèrent avec indulgence à ces démonstrations; ils furent embrassés par tous ces gentilshommes.
Página 133 - Te bien aimer, ô ma chère Zélie, Est pour toujours le charme de mon cœur, Et désormais tout m'attache à la vie Si mon amour suffit à ton bonheur. Pour apaiser le feu qui me dévore, Ce...
Página 45 - Mme de Balbi qui durait à peine dix minutes, la conversation suivait son train. Elle continuait sur le même ton familier et gai après l'arrivée de M. d'Avaray, du comte de Vérac et du très petit nombre d'habitués admis à ces soirées. On parlait spectacles, musique, nouvelles de Paris, chansons, fatras, chronique scandaleuse. Monsieur contait des anecdotes d'une manière ravissante et savait gazer ce qu'elles avaient parfois de graveleux.
Página 44 - En 1815, je le rencontrai, mais je ne voulus pas le revoir. Balbi a mal fini : après avoir mangé tout ce qu'il avait, il a fait des bassesses, est devenu forban, et a péri misérablement, je ne sais où, dans un naufrage ou un combat. Il était alors l'enfant gâté de sa mère, dame d'honneur de Madame (1), et maîtresse pour la forme de SAR Monsieur, qu'assurément elle n'avait pas captivé par sa beauté.
Página 136 - Excellente femme, indulgente pour tout le monde; quoique la voyant beaucoup, je ne lui ai jamais entendu dire du mal de personne. Elle avait une fille, qui avait alors six ans, et qui promettait de la beauté et de l'esprit. Je ne sais pas trop de quoi les Ducrest vivaient à Hambourg : logés modestement, ils avaient un salon assez grand dans lequel ils recevaient beaucoup de monde, surtout des jeunes gens, qui papillonnaient autour de Madame; sans éveiller la moindre jalousie du mari. Et je crois...

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