Premières poésies: 1829-1835

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E. Fasquelle, 1896 - 392 páginas
 

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Página 118 - Et qu'il vente ou qu'il neige, Moi-même, chaque soir, Que fais-je, Venant ici m'asseoir? Je viens voir, à la brune, Sur le clocher jauni, La lune, Comme un point sur un i.
Página 155 - Qui nous vins d'Italie, et qui lui vins des cieux ! Douce langue du cœur, la seule où la pensée, Cette vierge craintive et d'une ombre offensée, Passe en gardant son voile et sans craindre les yeux! Qui sait ce qu'un enfant peut entendre et peut dire Dans tes soupirs divins, nés de l'air qu'il respire, Tristes comme son cœur et doux comme sa voix?
Página 163 - Pâle étoile du soir, messagère lointaine Dont le front sort brillant des voiles du couchant, De ton palais d'azur, au sein du firmament, Que regardes-tu, dans la plaine ? La tempête s'éloigne et les vents sont calmés, La forêt qui frémit pleure sur la bruyère, Le phalène doré, dans sa course légère, Traverse les prés embaumés.
Página 367 - J'aime surtout les vers, cette langue immortelle. C'est peut-être un blasphème, et je le dis tout bas; Mais je l'aime à la rage. Elle a cela pour elle Que les sots d'aucun temps n'en ont pu faire cas, Qu'elle nous vient de Dieu, — qu'elle est limpide et belle, Que le monde l'entend, et ne la parle pas.
Página 182 - T'apporte à ce tripot dégoûtant de la vie, Est bien poltron au jeu, s'il ne dit : Tout ou rien. Je suis jeune; j'arrive. A moitié de ma route, Déjà las de marcher, je me suis retourné. La science de l'homme est le mépris sans doute; C'est un droit de vieillard qui ne m'est pas donné. Mais qu'en dois-je penser?
Página 141 - On en rit; c'est hasard s'il n'a heurté personne. Mais sa folie au front lui met une couronne, A l'épaule une pourpre, et devant son chemin La flûte et les flambeaux, comme un jeune Romain...
Página 1 - Ce livre est toute ma jeunesse ; Je l'ai fait sans presque y songer. Il y paraît, je le confesse, Et j'aurais pu le corriger. Mais quand l'homme change sans cesse, Au passé pourquoi rien changer ? Va-t'en, pauvre oiseau passager ; Que Dieu te mène à ton adresse ! Qui que tu sois, qui me liras, Lis-en le plus que tu pourras, Et ne me condamne qu'en somme. Mes premiers vers sont d'un enfant, Les seconds d'un adolescent, Les derniers à peine d'un homme.
Página 113 - J'ai cru le lieu trop haut pour être d'un mortel. t829 A ULRIC GUTTINGUER Clric, nul œil des mers n'a mesuré l'abîme, Ni les hérons plongeurs, ni les vieux matelots. Le soleil vient briser ses rayons sur leur cime, Comme un soldat vaincu brise ses javelots. Ainsi, nul œil, Ulric, n'a pénétré les ondes De tes douleurs sans borne, ange du ciel tombé.
Página 179 - Candeur des premiers jours, qu'êtes-vous devenus ? Paix profonde à ton âme, enfant ! à ta mémoire ! Adieu ! ta blanche main sur le clavier d'ivoire, Durant les nuits d'été, ne voltigera plus...
Página 163 - Étoile qui descends sur la verte colline, Triste larme d'argent du manteau de la Nuit, Toi que regarde au loin le pâtre qui chemine, Tandis que pas à pas son long troupeau le suit, — Étoile, où t'en vas-tu, dans cette nuit immense?

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