Architecture, pouvoir et dissidence au Cameroun

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KARTHALA Editions, 2002 M01 1 - 398 páginas
L'architecture est un phénomène politique. Au vu de monuments tels que le palais du Roi-Soleil à Versailles, cela semble aller de soi dans le contexte de grands Etats. Mais il n'est pas nécessaire qu'un site ou un bâtiment existe pour qu'il soit opératoire : il peut n'être qu'imaginaire, à l'instar de la première mosquée de Médine, qui n'a jamais été construite. En outre les sociétés étrangères à la tradition de centralisation politique n'ignorent pas que le pouvoir se construit, au sens littéral du terme. Ainsi, en pays bamiléké, au Cameroun, l'environnement bâti joue un rôle capital dans la constitution de systèmes juridiques, d'institutions religieuses et d'entités sociales privilégiant une minorité d'aînés aux dépens d'une majorité de cadets et de femmes. En bref, il est l'un des instruments clefs de la domination d'une élite dirigeante, mais aussi de l'articulation de l'identité individuelle. Dans le même temps l'architecture bamiléké est le lieu de démarches subversives et de contre-récits qui ont culminé dans la violence des années cinquante. L'analyse du bâti comme appareil de domination conduit à la compréhension de la dissidence. Ce n'est pas le moindre mérite de cet ouvrage que d'apporter un éclairage inédit sur l'une des rébellions les plus importantes et pourtant les moins étudiées de l'Afrique subsaharienne : celle de l'UPC dans l'ouest du Cameroun, à l'aube de son indépendance. L'appréhension de la culture matérielle est nécessaire à celle du nationalisme et de la lutte contre l'inégalité.
 

Contenido

Préambule
7
Au pied du tsa un portrait
39
La fécondité du fo
93
Au sommet du tsa
151
Trois contrerécits
247
Fautil brûler les chefferies bamiléké ?
297
Conclusion
343
Glossaire
361
Bibliographie
369
Index
385
Derechos de autor

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