Dernières années de l'ambassade en Allemagne de m. Gontaut-Biron, 1874-1877: d'après ses notes et papiers diplomatiques

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Plon-Nourrit et cie, 1907 - 391 páginas
 

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Página 29 - France et qui peuvent aussi nous permettre de sauvegarder les graves intérêts moraux dont nous nous préoccupons à juste titre. Voilà, Messieurs, toute notre politique en Italie. « Je pourrais ajouter que notre politique générale dans le monde entier s'inspire des mêmes préoccupations et des mêmes mobiles. Nous voulons la paix parce que nous la croyons nécessaire à la grandeur et à la prospérité de notre pays; parce que nous la croyons ardemment désirée, ardemment réclamée par...
Página 28 - ... qui pût la compromettre et sans nous écarter jamais du double but qu'elle poursuivait, et que je résume en deux mots : Entourer d'un pieux respect, d'une sollicitude sympathique et filiale le Pontife auguste auquel nous unissent tant de liens, en étendant cette protection et cette sollicitude à tous les intérêts qui se relient à l'autorité spirituelle, à l'indépendance et à la dignité du Saint-Père. Entretenir, sans arrière-pensée, avec l'Italie telle que les circonstances l'ont...
Página 124 - ... elle se produisait à temps. Mais c'est précisément parce que ses volontés pacifiques sont bien connues à Berlin, parce qu'on y sait qu'il protestera énergiquement contre des desseins pervers que je dois craindre qu'ils lui soient soigneusement dissimulés, et qu'on se décide quelque jour à le mettre en présence d'un fait accompli. Je n'aurais plus cette crainte et ma sécurité serait absolue du jour où Sa Majesté aurait déclaré qu'elle considérerait une surprise comme une injure,...
Página 35 - Il ya autre chose qu'il faut bien que vous sachiez, c'est que vous pourriez d'autant moins songer à recommencer la guerre aujourd'hui, que vous vous trouveriez seuls; car ce ne doit plus être un secret pour vous qu'il a été pris entre les trois grandes cours du Nord, la Prusse, l'Autriche et la Russie, des arrangements auxquels une cour secondaire, l'Italie, a participé plus tard, par lesquels toutes quatre se sont engagées mutuellement à maintenir par leurs efforts communs la paix en Europe.
Página 29 - Pour l'assurer, nous travaillerons sans relâche à dissiper tous les malentendus, à prévenir tous les conflits, et nous la défendrons aussi contre les vaines déclamations, contre les regrettables excitations, d'où qu'elles viennent. Que l'on ne nous dise pas que nous y compromettons l'honneur et la dignité de la France. L'honneur et la dignité de la France ne sauraient être compromis que par les politiques d'aventure qui la conduiraient fatalement ou à une faiblesse ou à une folie-. Messieurs,...
Página 200 - ... l'appui bienveillant et chaleureux des grandes puissances et à la faveur de l'armistice, un arrangement pouvait être conclu sur ces bases et mis immédiatement en œuvre par la rentrée des réfugiés et l'élection de la commission mixte, un pas considérable aurait été fait vers la pacification. Si cependant l'armistice s'écoulait sans que les efforts des puissances réussissent à atteindre le but qu'elles ont en vue, les trois cours impériales sont d'avis qu'il deviendrait nécessaire...
Página xv - Ah ! les nobles évêques de Posen, de Cologne, de Paderborn, d'Ermeland et d'autres encore ne veulent pas marcher avec le Pape de Berlin : eh bien ! l'on se passera d'eux.
Página 131 - J'étais chargé de le répéter à Berlin. J'ai vu le vieil empereur qui a paru d'abord fort étonné de nos inquiétudes. Il ne .pensait vraiment pas que la guerre fût imminente, mais il était le seul aussi mal informé à Berlin. Il n'a donc pas été difficile de l'amener où nous voulions, après qu'il a été averti. Quant à Bismarck, il sait qu'il ne peut ni attaquer la Russie, à cause de vous, ni vous si la Russie s'y oppose. Je tiens donc la paix pour parfaitement assurée, malgré les...
Página 125 - Mais si elle n'était pas prévenue à temps, Elle daignera comprendre et reconnaître qu'Elle aussi aura été trompée et surprise; qu'elle se trouvera pour ainsi dire devenue la complice involontaire du piège qui nous aura été tendu. Et je dois avoir aussi cette confiance qu'Elle vengera ce qui sera devenu son injure propre, et qu'Elle couvrira de son «f/j^eceux qui se sont reposés sur son appui. C'est là, mon cher Général, l'assurance que je voudrais recueillir par vous.
Página 129 - Telle est la considération qui devrait faire sortir l'Europe de son indifférence et lui rappeler cette recommandation peu flatteuse mais ingénieuse d'une paysanne qui, en laissant ses enfants seuls à la ferme, leur dit : « S'il vous arrive quelque « chose, ne criez pas : au voleur ! personne ne viendrait, car vous « seriez seuls en danger d'être volés. Criez : au feu 1 si vous voulez « faire venir les voisins, car le feu peut brûler tout le village.

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