Leçons de philosophie sur les principes de l'intelligence, ou sur les causes et sur les origines des idées, Volumen2

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Brunot-Labbe, 1826 - 946 páginas
 

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Página 99 - L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien.
Página 47 - On ne peut entreprendre de définir l'être sans tomber dans cette absurdité : car on ne peut définir un mot sans commencer par celui-ci , c'est, soit qu'on l'exprime ou qu'on le sous-entende. Donc pour définir l'être, il faudrait dire c'est, et ainsi employer le mot défini dans sa définition.
Página 173 - Les plaisirs de l'esprit ont un attrait toujours nouveau : l'âme est toujours jeune pour les goûter ,' et le temps , loin de les affaiblir , leur donne chaque jour plus de vivacité. Pythagore offre aux dieux une hécatombe, pour les remercier d'un théorème qui porte encore son nom.
Página 227 - ... ne tirent en aucune sorte leur origine des sens, mais que notre âme a la faculté de les former de soi-même, quoiqu'il arrive souvent qu'elle est excitée à le faire par quelque chose qui frappe les sens ; comme un peintre peut être porté à faire un tableau par l'argent qu'on lui promet, sans qu'on puisse dire pour cela que le tableau a tiré son origine de l'argent.
Página 68 - II est vrai que les mots principe et raison peuvent quelquefois se substituer au mot cause , comme dans les deux premiers exemples qu'on vient d'alléguer. Mais qu'est-ce que cela prouve? que ces deux mots ont chacun deux acceptions , celle qui leur est propre, et celle de cause. Or, c'est dans l'acception qui leur est propre que je les ai employés. J'ai donc été fondé à dire que je n'avais point parlé de cause; et je n'en ai pas plus montré l'idée que le mot.
Página 174 - Quels que soient les ravissemens que fait éprouver la découverte de la vérité, il se peut que Newton, rassasié d'années et de gloire, Newton , qui avait décomposé la lumière et trouvé la loi de la...
Página 252 - Et l'une des raisons principales qui éloignent autant ceux qui entrent dans ces connaissances, du véritable chemin qu'ils doivent suivre, est l'imagination qu'on prend d'abord que les bonnes choses sont inaccessibles, en leur donnant le nom de grandes, hautes, élevées, sublimes. Cela perd tout. Je voudrais les nommer basses, communes, familières : ces noms-là leur conviennent mieux; je hais ces mots d'enflure.
Página 226 - Si donc on ne peut nier que nous n'ayons en nous les idées de l'être et de la pensée, je demande par quel sens elles sont entrées : sont-elles lumineuses ou colorées, pour être entrées par la vue? d'un son grave ou aigu, pour être entrées par l'ouïe? d'une bonne ou mauvaise odeur, pour être entrées par l'odorat ? de bon ou de mauvais goût, pour être entrées par le goût?
Página 63 - Il faut remarquer ici qu'il n'est pas toujours indifférent de mettre une de ces expressions en place de l'autre. Le mot sensation indique une idée complexe : c'est le sentiment dans son rapport avec les objets extérieurs. Lorsqu'on veut exprimer l'effet immédiat de l'impression que les objets font sur nous ; lorsqu'on veut montrer cet effet en lui-même et sans aucun alliage, il faut le caractériser par un mot plus simple, par le mot sentiment dont l'idée ne se charge d'aucun rapport étranger.
Página 231 - ... être plus claire que celle-là : Je pense. donc je suis. Or, nous ne pourrions avoir aucune certitude de cette proposition, si nous ne concevions distinctement ce que c'est qu'être...

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