Premières poésies, 1829-1835

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Charpentier, 1878 - 392 páginas
 

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Página 226 - On m'a dit l'an passé que j'imitais Byron : Vous qui me connaissez, vous savez bien que non. Je hais comme la mort l'état de plagiaire; Mon verre n'est pas grand, mais je bois dans mon verre.
Página 1 - Il y paratt, je le confesse, Et j'aurais pu le corriger. Mais quand l'homme change sans cesse, Au passé pourquoi rien changer ? Va-t'en, pauvre oiseau passager; Que Dieu te mène à ton adresse ! Qui que tu sois, qui me liras, Lis-en le plus que tu pourras, Et ne me condamne qu'en somme. Mes premiers vers sont d'un enfant, Les seconds d'un adolescent, Les derniers à peine d'un homme.
Página 309 - Pourquoi ne puis-je voir sans plaisir et sans peine Les baisers du zéphyr trembler sur la fontaine, Et l'ombre des tilleuls passer sur mes bras nus? Ma sœur est une enfant, — et je ne le suis plus. NINON 0 fleurs des nuits d'été, magnifique nature!
Página 314 - C'est dans les nuits d'été, sur une mince échelle, Une épée à la main, un manteau sur les yeux, Qu'une enfant de quinze ans rêve ses amoureux. Avant de se montrer, il faut leur apparaître. Le père ouvre la porte au matériel époux, Mais toujours l'idéal entre par la fenêtre. Voilà, mon cher Silvio, ce que j'attends de vous.
Página 381 - Toi, croyant toujours voir sur tes amours nouvelles Se lever le soleil de tes nuits éternelles, Te disant chaque soir :
Página 163 - La tempête s'éloigne, et les vents sont calmés. La forêt, qui frémit, pleure sur la bruyère ; Le phalène doré, dans sa course légère, Traverse les prés embaumés. Que cherches-tu sur la terre endormie? Mais déjà vers les monts je te vois t'abaisser; Tu fuis en souriant, mélancolique amie, Et ton tremblant regard est près de s'effacer.
Página 230 - Un long cri de douleur traversa l'Italie Lorsqu'au pied des autels Michel-Ange expira. Le siècle se fermait, — et la mélancolie, Comme un pressentiment, des vieillards s'empara. L'art, qui sous ce grand homme avait quitté la terre Pour se suspendre au ciel, comme le nourrisson Se suspend et s'attache aux lèvres de sa mère, L'art avec lui tomba.
Página 19 - Amour, fléau du monde, exécrable folie, Toi qu'un lien si frêle à la volupté lie, Quand par tant d'autres nœuds tu tiens à la douleur, Si jamais, par les yeux d'une femme sans cœur, Tu peux m'entrer au ventre et m'empoisonner l'âme, Ainsi que d'une plaie on arrache une lame, Plutôt que comme un lâche on me voie en souffrir, Je t'en arracherai, quand j'en devrais mourir.
Página 227 - Mais je hais les cités, les pavés et les bornes, Tout ce qui porte l'homme à se mettre en troupeau, Pour vivre entre deux murs et quatre faces mornes, Le front sous un moellon, les pieds sur un tombeau.
Página 103 - Lorsque son œil pétille Sous la frange de ses réseaux, Rien que pour toucher sa mantille, De par tous les saints de Castille, On se ferait rompre les os. Qu'elle est superbe en son désordre, Quand elle tombe, les seins nus, Qu'on la voit, béante, se tordre Dans un baiser de rage, et mordre En criant des mots inconnus ! Et qu'elle est folle dans sa joie, Lorsqu'elle chante le matin, Lorsqu'en tirant son bas de soie, Elle fait, sur son flanc qui ploie, Craquer son corset de satin!

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