Histoire de la participation des Belges aux campagnes des Indes orientales néerlandaises sous le gouvernement des Pays-Bas (l8l5-l830)

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Spineux, 1883 - 412 páginas
 

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Página 18 - ... tiède et paresseuse. Les oiseaux, les insectes, les reptiles, les poissons même sous l'eau transparente où l'œil peut les suivre, les coquilles et les madrépores sur leur tapis de sable, tout a le doux éclat de la fleur, les feux de l'émeraude et du rubis; tout reflète ou la verdure des bois ou les nuances changeantes du jour. C'est surtout au moment où ce monde enchanté s'éveille et s'épanouit aux premières clartés qui paraissent à l'horizon qu'on est frappé du spectacle de son...
Página 12 - II est difficile de décrire l'impression que je ressentis au moment où l'on nous débarqua sur les quais de Batavia. Cette nature extraordinaire, ce climat brûlant servait de cadre splendide à un tumulte dont rien n'approche. Les quais et les docks de Batavia présentaient l'aspect de la plus grande activité commerciale qui se puisse imaginer. » La rade était littéralement encombrée de navires ; ceux des ports néerlandais brillaient par le luxe inouï de leur emménagement ; les vaisseaux...
Página 13 - Il est impossible de rendre l'admiration qui s'emparait d'une jeune imagination, mise tout à coup face à face avec ce milieu étourdissant et extraordinaire. On sentait que sous ce soleil ardent, sur cette terre pleine de promesses, il y avait place pour tout le monde et une carrière à parcourir pour tous ceux qui avaient le feu sacré et chez qui vibrait l'ambition légitime de parvenir.
Página 18 - L'air en est embaumé, et on dirait que les ailes des vents en sont appesanties, tant la brise dans ces parages est ordinairement tiède et paresseuse. Les oiseaux, les insectes, les reptiles, les poissons même sous l'eau transparente où l'œil peut les suivre, les coquilles et les madrépores sur leur tapis de sable, tout a le doux éclat de la fleur, les feux de l'émeraude et du rubis; tout reflète ou la verdure des bois ou les nuances changeantes du jour.
Página 143 - Java est traversée dans toute sa longueur par une chaîne de hautes montagnes, qui forment de beaux vallons et donnent naissance à une infinité de rivières destinées à fertiliser les terres qu'elles arrosent. Une suite continue de forêts immenses, de plaines marécageuses, de rizières qui, quand elles sont inondées, prennent le nom de sawah's, de rochers arides, de collines boisées en font un des pays les plus pittoresques du monde » (*). Mais combien difficile pour y faire la guerre.
Página 41 - ... jusqu'à terre : aujourd'hui c'est du fond des rizières, 'jusqu'à cent et cent cinquante mètres, que notre présence donne le signal de l'accroupissement général ! Bien plus, en s'accroupissant sur les talons, ils nous tournent le dos, et gardent les yeux baissés à terre ! Nous avons beau leur faire des signes d'amitié pour les engager à se relever, ils ne font que s'humilier davantage! Tantôt nous croisons un convoi de près de trois cents coulies : comme les porteurs d'eau chez nous,...
Página 40 - Mais ce qui nous a le plus vivement impressionnés depuis que nous sommes sortis des faubourgs de Batavia, ce qui doit provenir, non d'une baguette de fée, mais du souvenir de millions de coups de courbache, c'est l'attitude de la population malaise des campagnes ! — A peine un Blanc est-il en vue , vite tous les Indigènes s'accroupissent sur leurs talons en signe de respect et de vénération. Sur cette route populeuse que nous avons suivie à, toute vitesse, pas un n'est resté debout! Ils...
Página 12 - Gand se faisaient remarquer par leur construction plus nouvelle, plus légère, plus élégante; c'étaient des marcheurs hors ligne. Une quantité de navires américains étaient mouillés sur la rade; ils avaient alors, comme ils l'ont encore maintenant, leur cachet, leur allure pittoresque et hardie. Quelques superbes vaisseaux anglais y montraient aussi leur fière mâture, mais leur pavillon semblait ne flotter qu'à regret dans ces mers de la Sonde, où naguère encore il se déployait en maître.
Página 18 - J'ai vu trop de choses dans le cours de ma longue carrière pour n'en avoir pas beaucoup oublié. Je me souviens cependant encore, comme s'il n'y avait que quelques mois que j'eusse quitté Amboine, de l'aspect éblouissant de cette nature où tout respire la force et la fécondité. Des arbres se perdent dans les nues ou étendent au loin leur ombrage, d'autres sont chargés de fleurs, et de leur écorce même s'exhalent des parfums. L'air en est embaumé, et on dirait que les ailes des vents en...
Página 117 - Ennemi de la flatterie, soutien des intérêts de ses subordonnés, imbu des principes militeires jusqu'à ne combattre qu'en grand uniiorme, il ne temporisait jamais, écrit LAHURE, et voulait avant toute chose être secondé énergiquement ; il exigeait beaucoup de ses troupes durant l'action, mais il savait se faire aimer d'elles par tous les moyens qu'un chef juste et paternel peut puiser dans une prévoyante sollicitude. Enfin, il avait en lui cette rondeur de caractère, cette bonhomie soldatesque...

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