La Russie en 1839, Volumen1

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Página 149 - ... évanouies dans l'égoïsme, les écluses du Nord se lèveront de nouveau sur nous; alors nous subirons une dernière invasion, non plus de barbares ignorants, mais de maîtres rusés, avisés, plus avisés que nous, car ils auront appris de nos propres excès comment on peut et l'on doit nous gouverner.
Página 149 - Lorsque, dit-il, notre démocratie cosmopolite, portant ses derniers fruits, aura fait de la guerre une chose odieuse à des populations entières, lorsque les nations, soi-disant les plus civilisées de la terre, auront achevé de s'énerver dans leurs débauches politiques et que, de chute en chute, elles seront tombées dans le sommeil...
Página 141 - Ils n'ont point été formés à cette brillante école de la bonne foi dont l'Europe chevaleresque a su si bien profiter que le mot honneur fut longtemps synonyme de fidélité à la parole et que la parole d'honneur est encore une chose sacrée.
Página 98 - ... m'empêcher de les aller voir chez eux? — Monsieur, ils ont deux physionomies ; je ne parle pas des valets , qui n'en ont pas une seule , je parle des seigneurs : quand ceux-ci débarquent pour venir en Europe, ils ont l'air gai, libre, content; ce sont des chevaux échappés, des oiseaux auxquels on...
Página 146 - ... bourreaux sont d'autant plus saints qu'ils sont plus barbares. Vos journaux légitimistes ne savent ce qu'ils veulent quand ils cherchent des alliés chez les schismatiques. Nous verrons une révolution européenne avant de voir l'Empereur de Russie servir de bonne foi un parti catholique : les protestants seront réunis au Pape plus aisément que le chef de l'autocratie russe , car les protestants ayant vu toutes leurs croyances dégénérer en systèmes et leur foi religieuse changée en un...
Página 142 - Usbeck, et continuaient cependant à recevoir de l'empire grec, selon leur première habitude, ses arts, ses mœurs, ses sciences, sa religion, sa politique, avec ses traditions d'astuce et de fraude, et son aversion pour les croisés latins.
Página 301 - Ils sont encore incultes; cet état laisse du moins le champ libre à l'espérance , mais je les vois incessamment occupés du désir de singer les autres nations , et ils les singent à la façon des singes , en se moquant de ce qu'ils copient. Alors je me dis : voilà des hommes perdus pour l'état sauvage et manqués pour la civilisation...
Página 203 - Kronstadt avec sa forêt de mâts , ses substructions et ses remparts de granit, interrompt noblement lu monotone rêverie du pèlerin qui vient comme moi demander des tableaux à cette terre ingrate. Je n'ai rencontré aux approches d'aucune grande ville rien d'aussi triste que les bords de la Néva. La campagne de Rome est un désert : mais que d'accidents pittoresques , que de souvenirs , que de lumière , que de feu, de poésie : si vous me passiez le mot, je dirais que de...
Página 144 - ... caprice, ne régnant qu'à condition qu'ils serviraient d'instruments dociles à l'oppression, détrônés aussitôt qu'ils cessaient d'obéir, instruits au despotisme par la servitude , ont familiarisé leurs peuples avec les violences de la conquête qu'ils subissaient personnellement...
Página 143 - Le despotisme complet , tel qu'il règne chez nous, s'est fondé au moment où le servage s'abolissait dans le reste de l'Europe. Depuis l'invasion des Mongols , les Slaves , jusqu'alors l'un des peuples les plus libres du monde , sont devenus esclaves des vainqueurs d'abord , et ensuite de leurs propres princes. Le servage s'établit alors chez eux non-seulement comme un fait, mais comme une loi constitutive de la société. Il a dégradé la parole humaine en Russie , au point qu'elle n'y est plus...

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