Dans ce même ouvrage, l'auteur explique les illusions visuelles, dues à la surestimation des angles et au prolongement d'une ligne droite par des angles plus ou moins aigus, par un retard dans la prise de conscience des mouvements de certains muscles de l'œil. Il rattache les illusions de poids à une évaluation rapide de la densité (et non du poids absolu) des corps présentés. Enfin il montre comment dans des conditions ordinaires la plus grande rapidité de la circulation sanguine entraîne la moindre durée du temps de réaction. Avec peut-être trop de hâte, l'auteur passe de la croyance primitive aux esprits répandus dans toute la nature au scythisme ou culte de l'élément male (phallus) et de l'élément femelle (ctéis) symbolisé par la croix, au molochisme sémitique avec ses pratiques sanguinaires, au judaïsme avec son crime rituel ou meurtre expiatoire, aux religions aryennes qui s'opposent au scythisme et au molochisme et par le Brahmanisme, le Bouddhisme et le Mazdéisme aboutissent au christianisme, synthèse du molochisme et de l'arianisme. Nous n'insisterons pas sur les erreurs commises par l'auteur en ce qui concerne notamment les doctrines philosophiques de la Grèce. Sa critique des arguments spiritualistes est celle qu'ont coutume de faire les matérialistes. Sa doctrine atomistique est un peu différente de celle de Me Clémence Royer l'atome possède non seulement la force, mais la connaissance spontanée, la science immédiate et l'instinct. Il est inutile de rappeler à nos lecteurs les principes de la morale spencérienne, bien exposés par l'auteur dans la première partie de son ouvrage. La critique de la doctrine évolutionniste, de son côté n'a rien d'original. Elle comprend notamment une longue dissertation sur les caractères distinctifs de l'espèce humaine, dans laquelle chaque individu a, d'après le dogme chrétien, une ame spécialement créée pour lui et conçoit légitimement, en conséquence des destinées que la morale naturaliste lui interdit. A la morale de Spencer qui devrait aboutir logiquement au sensualisme, M. Halleux oppose la morale chrétienne, habile à concilier l'égoïsme et le désintéressement, par la promesse d'une vie future où le bonheur individuel est l'effet de l'amour qu'éprouve la créature pour son Dieu, législateur obéissant lui-même à sa volonté suprême. Un point essentiel, éminemment contestable : la morale du devoir ne pourrait pas se passer de la croyance en Dieu sans aboutir à un vain formalisme. Nous avons essayé de prouver le contraire. L'historique de la question montre que dès l'antiquité grecque les hip pocratiques ont attribué une grande importance séméiologique au rève. L'analyse de l'ouvrage attribué à Aristole : « De somno» eût été en cet endroit tout à fait à sa place. De nos jours, de rares thèses de médecine ont fait au rêve sa part légitime. MM. Vaschide et Piéron ont donc eu raison de rassembler en un petit volume les diverses observations qui tendent à prouver que notamment dans les psychopathies, l'aliénation mentale et la période qui précède immédiatement les maladies infectieuses, la nature du rêve peut servir au diagnostic. Dans l'hystérie le rêve a des effets directs et qui se prolongent jusque dans la veille. Enfin, le rève terrifiant semble faire partie intégrante de nombreuses crises épileptiques. Notons en terminant les effets curatifs de certaines suggestions apportant des modifications plus ou moins profondes au cours de la pensée pendant le sommeil, créant par conséquent des rèves bienfaisants. G. L. DUPRAT. Nous avons reçu, des Recteurs et des Doyens, comme de nos correspondants, un certain nombre de documents relatifs à la rentrée des Facultés et Universités, à leur fonctionnement pendant l'année qui s'est écoulée et celle qui vient de commencer. Nous prions ceux qui ne nous les ont pas encore envoyés, de nous les faire parvenir le plus tôt possible, afin qu'ils puissent être utilisés pour le numéro du 15 janvier 1903. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES B. Bourdon. L'enseignement de la psychologie dans les Univer- Louis Couturat. Sur la Methodus docendi de Leibnitz (opuscule Dr Jean Philippe. A propos d'hygiène scolaire....... Thaller. Lettre sur les rapports entre professeurs et étudiants... Arnould. Lettre sur les rapports entre professeurs et étudiants.. G. Lespagnol. L'Institut de Géographie de la Faculté des Let- T. W. Le Conseil Supérieur de l'Instruction publique au Japon. M. Sadler. Les changements dans le « Board of education » en H. Bornecque. Les écoles réformistes en Allemagne. M. Halbwachs. L'indigenat et l'enseignement public en Algérie. 219 P. Genvresse. La chimie industrielle à l'Université de Besançon. R. Saleilles. Les méthodes d'enseignement du droit et l'éducation Al. Bertrand. L'enseignement supérieur municipal de Lyon.... J. E. Abelous. Les inconvénients du statut actuel des agrégés de 429 Sabatié. Les associations d'anciens élèves des lycées et collèges... 427 R. Poincaré. L'union des associations philotechniques... 481 A. Cartault. Quelques réflexions sur la liberté d'enseignement.. 489 Louis Liard, de l'Institut. Le nouveau plan d'études de l'ensei- 497 Ernest Lavisse, de l'Académie française. Souvenirs d'une édu- 503 La Réforme de l'Enseignement secondaire..... Lettre adressée par le Ministre de l'Instruction publique au Pré- France. Nominations à la Faculté de Droit de Dijon.. 71 France. L'Alliance Française. Lycée Saint-Louis. Le monument de J. de Luxembourg. Sénat. Conservatoire des Arts et Métiers. Angleterre. Les rapports du « Board of education » situation des « University Colleges ». Le Comité des enquêtes sur la langue japonaise (T. W.)...... Italie. Naples. Solidarité universitaire internationale (A. Séche- France. Le rôle social de la jeunesse et le XXIe Congrès de la Société internationale d'Economie sociale (Ed. Cailleux). L'enseignement post-scolaire en Sorbonne (G. Jamin)... Les agrégations et la réforme de l'Enseignement secondaire Lyon. Rapport sur les cours de chinois (M. Courant). Les changements dans le haut personnel de l'Enseignement public. L'application des nouveaux programmes de l'Enseignement secon- |