Revue du nouveau-monde, Volumen4Régis de Trobriand Régis de Trobriand, 1860 |
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Revue du nouveau-monde, Volumen2 Comte Philippe Régis Denis de Keredern Trobriand Vista completa - 1850 |
Revue du nouveau-monde, Volumen1 Comte Philippe Régis Denis de Keredern Trobriand Vista completa - 1850 |
Términos y frases comunes
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Pasajes populares
Página 313 - Ne savais-tu donc pas, comédienne imprudente, Que ces cris insensés qui te sortaient du cœur, De ta joue amaigrie augmentaient la pâleur? Ne savais-tu donc pas que sur ta tempe ardente Ta main de jour en jour se posait plus tremblante, Et que c'est tenter Dieu que d'aimer la douleur?
Página 313 - Ce qu'il nous faut pleurer sur ta tombe hâtive, Ce n'est pas l'art divin, ni ses savants secrets : Quelque autre étudiera cet art que tu créais; C'est ton âme, Ninette, et ta grandeur naïve, C'est cette voix du cœur qui seule au cœur arrive, Que nul autre, après toi, ne nous rendra jamais.
Página 314 - Oui, oui, tu le savais, et que, dans" cette vie, Rien n'est bon que d'aimer, n'est vrai que de souffrir, Chaque soir dans tes chants tu te sentais pâlir. Tu connaissais le monde, et la foule et l'envie, Et, dans ce corps brisé concentrant ton génie, Tu regardais aussi la Malibran mourir.
Página 309 - J'aime! — voilà le mot que la nature entière Crie au vent qui l'emporte, à l'oiseau qui le suit ! Sombre et dernier soupir que poussera la terre Quand elle tombera dans l'éternelle nuit!
Página 311 - Recevant d'âge en âge une nouvelle vie, Ainsi s'en vont à Dieu les gloires d'autrefois ; Ainsi le vaste ' écho de la voix du génie Devient du genre humain l'universelle voix... Et de toi, morte hier, de toi, pauvre Marie, Au fond d'une chapelle
Página 312 - Qu'as-tu fait pour mourir, ô noble créature, Belle image de Dieu, qui donnais en chemin Au riche un peu de joie, au malheureux du pain ? Ah ! qui donc frappe ainsi dans la mère nature, Et quel faucheur aveugle, affamé de pâture, Sur les meilleurs de nous ose porter la main ? XIII Ne suffit-il donc pas à l'ange des ténèbres Qu'à peine de ce temps...
Página 310 - L'homme, par tout pays, en a bien vite assez. II O Maria-Félicia ! le peintre et le poète Laissent, en expirant, d'immortels héritiers ; Jamais l'affreuse nuit ne les prend tout entiers. A défaut d'action, leur grande âme inquiète De la mort et du temps entreprend la conquête, Et, frappés dans la lutte, ils tombent en guerriers.
Página 313 - Connaissais-tu si peu l'ingratitude humaine? Quel rêve as-tu donc fait de te tuer pour eux? Quelques bouquets de fleurs te rendaient-ils si vaine, Pour venir nous verser de vrais pleurs sur la scène, Lorsque tant d'histrions et d'artistes fameux, Couronnés mille fois, n'en ont pas dans les yeux?
Página 311 - N'était-ce pas hier qu'à la fleur de ton âge Tu traversais l'Europe, une lyre à la main; Dans la mer, en riant, te jetant à la nage, Chantant la tarentelle au ciel napolitain, Cœur d'ange et de lion, libre oiseau de passage, Espiègle enfant ce soir, sainte artiste demain?
Página 314 - Oui, oui, tu le savais, qu'au sortir du théâtre, Un soir dans ton linceul il faudrait te coucher. Lorsqu'on te rapportait plus froide que l'albâtre, Lorsque le médecin, de ta veine bleuâtre, Regardait goutte à goutte un sang noir s'épancher, Tu savais quelle main venait de te toucher. XXVI Oui, oui, tu le savais, et que, dans cette vie, Rien n'est bon que d'aimer, n'est vrai que de souffrir.