Essai sur la langue françoise, et particulièrement sur les provinciales et sur les Pensées de Pascal: précéde d'une lettre à l'Académie françoise

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Imprimerie de Crapelet, 1818 - 3 páginas
 

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Página clxxx - ... s'arme pour l'écraser. Une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt; et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C'est de là qu'il faut nous relever, non de l'espace et de la durée que nous ne saurions remplir.
Página clxxix - Tout ce qui n'est pas Dieu ne peut pas remplir mon attente. C'est Dieu même que je demande et que je cherche; et c'est à vous seul, mon Dieu, que je m'adresse pour vous obtenir. Ouvrez mon cœur, Seigneur ; entrez dans cette place rebelle que les vices ont occupée.
Página cxxxiii - Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : Polissez-le sans cesse et le repolissez ; Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
Página xcvi - Je ne sais comment vous pouvez tant aimer l'air d'Italie, avec lequel on respire si souvent la peste et où toujours la chaleur du jour est insupportable, la fraîcheur du soir malsaine, et où l'obscurité de la nuit couvre des larcins et des meurtres.
Página clxxiii - Ruineuse instruction à toute police, et bien plus dommageable qu'ingénieuse et subtile, qui persuade aux peuples la religieuse créance suffire, seule et sans les mœurs, à contenter la divine justice.
Página lviii - Plutarque, il ne lui a au moins rien prêté qui le démente ou qui le dédise); mais surtout je lui sais bon gré d'avoir su trier et choisir un livre si digne et si à propos, pour en faire présent à son pays.
Página cl - L'unité jointe à l'infini ne l'augmente de rien, non plus qu'un pied à une mesure infinie. Le fini s'anéantit en présence de l'infini, et devient un pur néant. Ainsi notre esprit devant Dieu ; ainsi notre justice devant la justice divine.
Página lxix - Vous , chez qui la guerrière audace Tient lieu de toutes les vertus , Concevez Socrate à la place Du fier meurtrier de Clitus. Vous verrez un roi respectable , Humain , généreux , équitable , Un roi digne de vos autels. Mais , à la place de Socrate , Le fameux vainqueur de l'Euphrate Sera le dernier des mortels.
Página xcv - Même vous devez pardonner à mon zèle, si je vous convie de choisir Amsterdam pour votre retraite, et de le préférer, je ne dirai pas seulement à tous les couvents des capucins et des chartreux, où force honnêtes gens se retirent, mais aussi à toutes les plus belles demeures de France et d'Italie, et même à ce célèbre ermitage dans lequel vous étiez l'année passée.
Página cxlix - ... inutilement de remplir de tout ce qui l'environne, recherchant des choses absentes le secours qu'il n'obtient pas des présentes, mais qui en sont toutes incapables, parce que ce gouffre infini ne peut être rempli que par un objet infini et immuable, c'est-à-dire que par Dieu même...

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