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qui l'étend mort à ses pieds: la jeunesse sacrifiée s'est vengée.

Ce symbolisme romantique pouvait aisément paraître << vieux jeu », d'autant plus que la réalisation scénique n'en était pas aisée. Les interventions du fantôme étaient bien dangereuses. Mais ce qui sauve tout, c'est le ton âpre et violent du dialogue entre Blaise et son double, c'est l'audace même avec laquelle M. Pagnol n'a pas hésité à instituer un pathétique débat, dont l'intensité rappelle les Nuits de Musset. Il y a là parfois un son, un accent d'une singulière beauté, et qui font de Jazz, en dépit de ses imperfections, la pièce la plus marquante de la saison.

M. Harry Baur dans le rôle de Blaise; M. Blanchar dans celui du jeune homme; M. Valbel dans celui de l'étudiant serbe et Mlle Orane Demazis dans celui de la jeune fille, ont été au-dessus de tout éloge.

ART

ETIENNE REY.

Comment j'ai retrouvé

le Saint Jean-Baptiste de Raphaël

M. Emmanuel Bourcier a infiniment d'esprit. Je viens de lire le récit de sa chasse à la Joconde, et je ne connais aucune aventure d'Arsène Lupin ou de Sherlock Holmes qui m'ait intéressé au même point. Intéressé est trop faible. C'est passionné qu'il faudrait dire. A part quelques erreurs de détail : un certain docteur Gaude, directeur des musées de Berlin et qui pourrait bien être le professeur Bode, Ellina donné comme auteur de la tiare de Saïtapharnès à la place du ciseleur russe Rouchomowski, j'admire avec quelle étonnante souplesse mon confrère du journalisme d'information s'est adapté aux mystères des controverses d'art et de curiosité. Il manque à son roman une conclusion la confrontation des deux Joconde, mais je doute que la prudence des Conservateurs du Louvre lui permette jamais de l'écrire. Si l'on remettait en cause, à tout bout de champ, le dogme de son chef-d'oeuvre, que deviendrait la foi? Si l'on consentait à confronter tous les Raphaëls, les Vincis, les Rembrandts, dont les possesseurs affirment que le Louvre n'a que la réplique, ne faudrait-il pas créer un département spécial et nommer un conservateur << vérificateur aux titres » ?

Il y a une vingtaine d'années, j'ai comme tout le monde, fait ma petite découverte. Oh ! mon tableau ne vaut pas la Joconde. Il est donné par le catalogue du Louvre à Raphaël, et encore l'attribution ne remonte-t-elle qu'au XVIII° siècle. Mais tout de même, c'est un morceau de choix, et il figure en belle place dans les travées de la Grande Galerie. C'est le Saint Jean-Baptiste au désert.

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Quand les goûts raffinés des seigneurs d'Oiron du Grand siècle les La Feuillade et autres avaient fait reléguer dans le grenier du garde chasse (où Gaignères les avait rachetés) pas mal de tableaux « gothiques », ils avaient fait exception pour un certain Saint Jean-Baptiste auquel ils attribuaient une réelle valeur, puisque, dans un inventaire de 1654, au milieu de cinq cents tableaux estimés en bloc, il bénéficie seul d'une désignation particulière, avec une Lucrèce de Téniers, et un Saint Jérôme au désert.

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Regardez, me dit tout à coup mon ami. Voici le Saint Jean de Raphaël tel qu'il figure au Louvre. Il sert de retable à cet autel de la collégiale.

Je m'approchai. Quelle surprise! C'était à ne s'y pas tromper le Saint Jean-Baptiste du Louvre, noir, enfumé, craquelé, mais identique de dimensions et de facture. Copie ou original? Prudemment j'optai pour la copie, mais je photographiai sans plus attendre la toile mystérieuse, sans oublier de relever minutieusement le blason peint en haut et à gauche, où j'avais reconnu les armes de Claude Gouffier, grand écuyer de France, seigneur du château d'Oiron. Dès mon retour à Paris, je n'eus de cesse avant d'avoir retrouvé l'état-civil du Saint Jean du Louvre. Je tombai en plein imbroglio. Il figurait, selon Mariette, dans le Cabinet du roi à Versailles, poussé au noir, méconnaissable (comme son sosie d'Oiron) lorsque le peintre Stiémart, chargé de l'entretien de la galerie, entreprit de le nettoyer. << On fut surpris de ne pas s'être aperçu plus tôt que c'était un des plus parfaits ouvrages de Raphaël. » Il avait suffi, pour faire surgir cette magnifique attribution, de quelques lignes de Vasari : « Raphaël peignit sur toile un saint Jean pour le cardinal Colonna. Ce seigneur aimait beaucoup ce tableau, mais il le donna à son médecin, messer Jacopo de Carpi, qui venait de le guérir d'une grave maladie. Ce saint Jean est maintenant à Florence, chez messer Francesco Benintendi. »

Je consultai l'inventaire de Bailly (1709), le catalogue de Lépicié (1752), les inventaires de l'Empire. Tous donnaient le tableau à Raphaël. Mais à la Restauration, le Saint Jean n'est plus au Louvre. Louis XVIII l'a concédé à l'église de Longpont (Seine-et-Oise), sur la demande du duc de Maillé. Un Raphaël, dans une église de village!

Cette fugue, moins lointaine mais plus longue que celle de la Joconde, fut aussi plus funeste au tableau. Au bout de quelques années, l'humidité l'ayant endommagé, la fabrique le rapporta au duc, et à sa mort, les héritiers le trouvèrent dans un grenier. N'en connaissant ni l'origine,

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la valeur, ils le laissèrent adjuger, au milieu du mobilier du défunt, pour 59 francs. Même pour l'époque, ce n'était pas cher. Aussi, un certain M. Cousin, qui l'avait acheté, le fit remettre à neuf (seconde toilette) et l'offrit pour 60.000 francs au gouvernement. Cette fois les tribunaux s'en mêlèrent. Par un jugement de 1837, M. Cousin fut condamné à rendre ce qu'il aurait bien voulu vendre. On lui remboursa le prix d'achat et les frais de restauration.

J'étais fixé. Restait à voir de près cette peinture aux si nombreux avatars. M. Leprieur, le conservateur d'alors, s'y prêta avec une parfaite bonne grâce. Dès le lendemain matin, avant l'ouverture des salles, j'étais perché sur une échelle à six ou sept mètres du sol, face à face avec l'œuvre de Raphaël.

Tiens! un blason! et à la même place que celui d'Oiron. On dirait vraiment... Regardons de plus près... Mais, oui, je ne me trompe pas, c'est encore l'écusson de Claude Gouffier! Seulement sur ce tableau il est accolé des armes de sa première femme Jacqueline de La Trémoille, morte en 1548, mais séparée de son mari et emprisonnée dès 1539. L'oeuvre figurait donc dans la maison des Gouffier, à Oiron ou à Paris en l'hôtel de Boisy, avant 1539, 1548 au plus tard. Ce n'est donc pas celui du cardinal Colonna que Vasari avait vu à Florence en 1550 ?

Ma conviction était faite. Les deux toiles, celles d'Oiron et celle du Louvre faisaient partie toutes les deux de la Galerie des Gouffier et celle d'Oiron, qui ne porte pas ni le collier de Saint Michel, ni le blason de La Trémoille, y était entrée la première. Si celle de Paris est originale, celle d'Oiron l'est aussi, à moins que toutes les deux ne soient une réplique du Raphaël de Florence, visé par Vasari.

Il fallait cependant une confirmation. L'histoire mise sur le papier, je courus la porter à Jules Comte, qui voulut bien l'insérer dans la Revue de l'Art ancien et moderne, et j'adjurai les Beaux-Arts de confronter les deux peintures. Mais j'eus moins de bonheur, sans doute parce que j'avais moins de talent, que M. Bourcier. Personne ne parla de ma découverte. Ni la direction des Musées nationaux, ni celle des Services des Beaux-Arts, n'envisagèrent un seul instant l'éventualité de faire venir le Raphaël d'Oiron à Paris pour le comparer, après nettoyage, avec celui de la Grande Galerie.

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SPORTS

Entre deux matches internationaux

Donc, les Maoris viennent, dimanche dernier, à Colombes, d'étouffer, par douze points à trois, notre équipe de France elle-même, tout comme ils l'avaient fait, deux fois déjà en trois semaines, de teams qu'un peu ingénuement, nos officiels baptisaient seulement < équipes de Sélection ». Perspective peu réconfortante, il faut l'avouer, au début de notre saison internationale. J'ai vu, sur les gradins, de vieux joueurs, de tout temps << supporters » de nos espoirs, et ambitieux pour notre race, se décourager décidément après les quarante premières minutes, aller jusqu'à huer et siffler, tout comme la foule, nos lignes arrières, et quitter le stade avant même l'achèvement de la partie, en déclarant : « Toujours pareil! Rien à faire ! » Nous « désapprenons ! »

Toujours la même chose? Eh! non. C'est justement l'intérêt de cette activité vivante qu'est le sport, que tout, comme dans l'art, dans l'amour, dont il est proche, tout s'y renouvelle sans cesse, que les plus beaux raisonnements, les plus lucides déductions psychologiques et techniques sont juste valables pour un dimanche, tout au plus pour une saison, et ne tardent pas à étre démenties par cet incomparable facteur de surprises qu'est la vie.

Il y a vingt ans, le pays de Galles nous offrait les plus extraordinaires démonstrations de jeu ouvert qu'on pût rêver, avec ses Owen, Trew, Crawford, et tant d'autres dont les noms évoqués nous émeuvent encore aujourd'hui. Depuis la guerre, c'est par leurs avants colossaux, tenaces et farouches, que les hommes du « poireau hommes du « poireau » se montrent encore redoutables dans le tournoi des Cinq Nations. Il y a six ans, l'équipe de France passa pour avoir, avec Borde et Crabos au centre, Got et Jauréguy aux ailes ensemble admirable qui avait, de plus, l'avantage d'être alimenté par Struxiano passa, dis-je, pour posséder la plus belle et la plus dangereuse chaîne d'attaquants d'Europe. Ah! ces départs, ce ballon qui vole de la mêlée à l'harmonieuse ligne géométriquement disposée, et qui ne la parcourt pas simplement jusqu'au bout, piètre tactique visant à un débordement presque impossible parce que prévu, mais va et vient, trompe l'adversaire, feint de s'échapper, retourne en arrière par passes<< redoublées » ou « en cisailles » ou, lancé sur la gauche, soudain, va porter la menace vers la droite dégarnie, en une contre-offensive imprévue !

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Hélas! Nous nous lamentons depuis ce temps sur la pauvreté de nos trois-quarts. Seul, Jauréguy survit de cette époque héroïque, faisant, comme il arrive, figure, à moins de vingt-huit ans d'ancêtre, un peu moins vite qu'autrefois, sans doute, mais peut-être plus sûr en défense, aussi adroit, spécialisé dans ces << marquages » de la balle qui font regagner du terrain et laissent souffler les hommes, et attendant stoïquement l'occasion de ces étonnantes charges avec changements de pied en vitesse, qu'hélas ! ses coéquipiers ne lui permettent presque jamais plus. C'est de trois-quarts centre que nous manquons. Pas d'autre chose, car, en vérité. à l'aile opposée à Jauréguy, nous déte

nons en Besson, quand il n'est pas blessé athlète fragile, malgré sa puissance ou « indisponible » >> d'une indisponibilité parfois diplomatique nous détenons, dans la personne du trois-quart du C. A. S. G., un des plus formidables marqueurs d'essais du monde. Les Maoris qui le rencontrèrent, il y a trois mois, conservent de lui un souvenir émerveillé (A flying bird, disent-ils, un oiseau volant, ce qui, d'ailleurs, paraît quelque peu pléonastique). On m'a conté qu'ils esquissèrent, l'autre jour, leur fameuse danse, en apprenant qu'ils ne l'auraient pas contre eux en ce match du 26 décembre, par eux considéré comme le point culminant de leur campagne. De fait, mettez, dimanche dernier, Besson au lieu de Villa. Trois fois, celui-ci rate le ballon dans des conditions désastreuses; que Besson l'ait rattrapé une fois, c'était un essai de plus pour nous. Deux fois, le même Villa échoue à plaquer l'ailier adverse. Que Besson l'arrête ou le rattrape, lui plus vite de 6 mètres sur 100 que Barclay et que Fallwasser, et ce sont six points de moins contre nous... Et puis, Besson a de ces coups de boutoir, de ces inspirations imprévisibles, de ces essais ravageurs par débordements, qu'on jugerait a priori inconcevables... Voyez à quel point le sort d'une partie et le prestige d'une équipe peuvent dépendre d'un seul homme, quand l'homme est de cette classe-là!

Je sais bien que c'est méthode facile et assez peu recommandable de jongler, en matière sportive, où c'est le résultat qui compte, avec des possibilités restées irréalisées, et avec des « conditionnels passés ». Je disais notre infériorité, depuis longtemps, en trois-quarts centre. C'est Borde et Crabos surtout que nous n'avons pas remplacés. Combien n'en avons-nous pas vus depuis quelques années, de ces candidats à leur succession redoutable, se présenter, se dépenser, et s'effondrer sous nos yeux ! Quel danger, toujours il est vrai de trancher de la valeur d'un joueur sur une exhibition unique! Et, par ailleurs, comment s'y prendre autrement? De grands athlètes car peut-on refuser ce titre à des hommes qui n'atteignent d'ordinaire qu'au sommet d'une courbe ascendante, au maximum de leur forme et de leur réputation, aux honneurs définitifs ? -de grands athlètes sont essayés une fois, sont condamnés, ne reparaîtront plus à la place qui hantait leurs rêves. Et c'était peut-être, infortunés qu'auront trahis leurs réflexes et l'atmosphère du combat, ceux-là mêmes que nous attendions, qui, acclimatés, auraient pu s'imposer comme les hommes dont nous manquons.

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Je pense à ce Sourgens (non trois-quart, mais demi d'ouverture, voué donc à un rôle tout voisin) qui faisait ses débuts dimanche, et ne rejouera plus jamais, jamais, dans l'équipe de France, et s'en retourne pâle, meurtri, et quasi déshonoré, dans son Sud-Ouest. Un peu inconsidérément, la presse l'avait vanté, avait parlé de ses « crochets » qui trompent fatalement l'adversaire. Il voulut nous les montrer ; à chaque fois, il ne fit que << rentrer dans le paquet », vite entouré par des adversaires qui, eux aussi, avaient lu les journaux et se méfiaient. Sourgens s'est suicidé dimanche. Ou bien, on nous l'a tué. Dommage ! Et Vaysse, ce modèle d'énergie et d'expérience, capitaine du Stade Tarbais qui, il y a quinze jours, vient d'enlever au Stade Toulousain, champion de France, le titre de champion des Pyrénées que l'autre détenait de tout temps, à qui ferez-vous croire que Vaysse ne vaille pas mieux que la partie obscure qu'il a fournie sous nos yeux ? Et Christian Magnanou banni, malgré son merveilleux début de carrière et son éblouissant pedigree, banni après un seul match malheureux contre l'Ecosse ! Et Chapuis, ridiculisé, ce même jour, au point que, je le crois bien, il ne rechaussa plus les brodequins ! Vraiment, on se sent pris d'é'onnement, et, parfois, d'un singulier remords, quand on songe à ces

<< victimes », qui donnent tant, risquent tant, font preuve d'une abnégation si virile au long d'une ingrate carrière pour couronnement presque habituel aller, par un jour d'hiver, se faire bafouer, se faire honnir par la hideuse foule éternelle, extravagante dans ses haines autant que dans ses admirations.

Les sélectionneurs ont, le soir même de notre défaite de dimanche, communiqué leurs décisions concernant la composit tion de l'équipe qui, à l'heure même où paraîtra ce journal, ira, sur ce même terrain de Colombes, affronter les Irlandais.

Pas de changements pour ainsi dire, en avants, et cela paraît justice après la belle performance fournie par notre courageux << pack ». Seul, Seyroux va céder sa place à Hutin, bien qu'on ne puisse dire qu'il ait en rien démérité. Dois-je noter qu'à mon sens, cependant, les dirigeants ont peut-être été un peu vite en besogne ! Le match contre les Maoris s'est disputé par 4 degrés en dessous de 0, sur un terrain dur, par le temps le plus clair et le plus sec. Déjà, les météorologistes nous annoncent le dégel qui, dès le milieu de cette semaine, sera probablement fait accompli. Autre chose est de se montrer actif, bien en souffle, adroit et rapide sous le soleil et par froid vif, ou c réagir par des poussées et des dribblings obstinés sur un terrain boueux où une balle gluante se dérobe à toute tentative de passe. La plupart des hommes qui ont évolué dimanche à Colombes, les Etcheberry, les Ribère, ne sont pas, sauf Cassayet, des dribbleurs, genre de gaillards dont il sera apparemment besoin samedi. De vrai, nous devrions avoir un réservoir d'une trentaine d'hommes où puiser à la dernière heure, d'après la composition connue des équipes adverses et aussi d'après les conditions atmosphériques. Cela comporterait évidemment une organisation poussée, non seulement du ballon ovale, mais de tout le sport en France, dont nous sommes loin et que nous n'osons même plus ambitionner.

eux -----

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Manque d'homogénéité entre nos hommes, entre nos lignes, cela reste notre défaut primordial, on l'a déjà dit cent fois, et on aura à le redire mille. Influence, à tout prendre, malsaine, du championnat, tout au moins sur le développement de notre rugby international, celui qui, personnellement, nous intéresse le plus. On n'estimera jamais assez, dans les jeux d'équipes, le rôle d'une coordination d'efforts minutieusement réglés, l'avantage de se << sentir les coudes ». Les Maoris pour revenir à se sentaient solidaires par l'âme, par l'intuition et les réflexes, dans les circonstances les plus imprévisibles d'une partie. Songeons aut vingt-cinq matches consécutifs qu'ils sortent de livrer à vingt-cinq adversaires les plus différents. De tous, ils ont appris quelque chose. Nous leur reprochions, lors de leur premier séjour en France, leur « primitivité », cette inaptitude aux déductions rationnelles qui leur joua de mauvais tours le jour de leur rencontre contre Paris. Ils n'étaient pas sots; ils ont observé; ils ont compris, au contact des grandes équipes britanniques et ? pourquoi pas françaises, qu'il y avait autre chose dans le rugby que ces coups de pied de déplacement dont ils abusaient naguère. Leur jeu est en train de rejoindre, ou peu s'en faut, celui de leurs prestigieux éducateurs, les « All Black », authentiques champions du monde. Félicitons-les, sans céder à des rancœurs trop amères à l'endroit de nos propres hommes, qui font ce qu'ils peuvent. Ils ne pourront guère davantage jusqu'à l'institution de centres régionaux d'entraînement, ou jusqu'à la résurrection de Joinville en tant que foyer national sportif, hypothèse dont, hélas ! avec le vent qui souffle dans les hautes sphères, la réalisation paraît s'éloigner de plus en plus. MARCEL BERGER.

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LA BOURSE

Le marché en général a été ferme. La tenue des changes a favorisé l'ensemble de la cote; l'influence déprimante qui se manifeste habituellement à la veille des jours de chômage ne s'est pas produite; on voit la reprise après les fêtes, et l'on cherche, au contraire, à reprendre les positions abandonnées depuis plusieurs semaines. N'exagérons rien, cependant, l'orientation est bonne.

L'intervention du ministre des Finances et de la Banque de France sur le marché des changes s'est produite au moment opportun et fut très décisive. En possession de toute la masse de monnaies nécessaires en devises, appuyée par des crédits libres et amples, l'intervention gouvernementale a donc pu s'exercer dans des conditions les plus utiles à l'intérêt national.

Les rentes françaises, les bons du Trésor et les obligations du Crédit National sont restés fermement tenus. Les banques et valeurs industrielles françaises s'inscrivent en reprise. Meilleure tenue des fonds russes, turcs et mexicains.

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IMMOBILIERE

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