Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, 1364-1477, Volumen1

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Página 32 - ... généraux de son pays ou même du monde, l'observation a dû prendre pour but presque unique l'histoire des nations. Là s'est dirigée la philosophie; car quelles causes et quels effets peuvent être plus dignes d'être recherchés à leur source? La poésie elle-même ne peut plus être écoutée lorsqu'elle ne parle pas de ce qui offre tant de merveilles , de ce qui excite tant d'émotions. Le drame ne semble plus destiné qu'à reproduire les scènes de l'histoire. Le roman, ce genre autrefois...
Página 39 - C'est, je l'avoue, ce que je me suis proposé avant tout. Charmé des récits contemporains, j'ai cru qu'il n'était pas impossible de reproduire les impressions que j'en avais reçues et la signification que je leur avais trouvée. J'ai tenté de restituer à l'histoire elle-même l'attrait que le roman historique lui a emprunté.
Página 3 - ... imitation étrangère ou antique. Juger et raconter à la fois ; manifester tous les dons de l'imagination dans la peinture exacte de la vérité ; se plaire à tout ce qui a de la vie et du mouvement; laisser au lecteur, comme à soimême, son libre arbitre pour blâmer et approuver ; allier une sorte de douce ironie à une impartiale bienveillance, tels sont les traits principaux de la narration française.
Página 40 - ... le support de mes pensées. Ce sont les jugements, ce sont les expressions des contemporains qu'il fallait exprimer; c'est en voyant ce qu'ils éprouvaient, c'est en apercevant l'effet que les actions produisaient sur leur propre théâtre, qu'on peut se faire une idée juste du temps passé.
Página 120 - ; qu'ainsi il suppliait humblement le Duc de promettre et jurer, comme ses prédécesseurs, de garder les franchises de la commune. Le Duc écouta le maire ; puis, après avoir demandé l'avis de son frère et consulté ses conseillers , il fit répondre par son chancelier : « Messieurs , monseigneur le Duc , que vous voyez ici « présent en cette église, a fait examiner par son conseil « les chartres qui contiennent vos franchises et vos libertés. « Voulant suivre l'exemple des ducs ses prédécesseurs,...
Página 263 - Meyer. seigneur et de payer une demi-année de solde à l'armée de France '. A peine les Flamands eurentils entendu lire le parchemin que portait le héraut, qu'ils s'écrièrent que le bon droit était de leur côté, qu'ils voulaient leurs priviléges et le maintien de leurs vieilles chartes ; que , sans ces conditions, ils n'avaient rien à entendre, et s'en remettaient à la justice de Dieu '. Voyant les Flamands venir en une masse serrée , le connétable avait disposé l'armée française...
Página 276 - J'ai servi bien et loyalement le roi Philippe « son bisaïeul, le roi Jean et le roi Charles son « père ; jamais aucun de ces rois n'a rien eu à « me reprocher, et celui-là ne me reprocherait « rien non plus, s'il avait l'âge et la connaissance « d'un homme fait. Je ne pense pas que ce soit « lui qui soit en rien coupable d'un tel jugement. « Je n'ai donc que faire de lui crier merci. C'est « à Dieu seul qu'il faut demander merci, et je le « prie de me pardonner mes péchés.
Página 177 - Le sage roi Charles écoutait volontiers , et , sans trop le montrer, il inclinait vers le parti des villes. Il ne pardonnait pas au comte les offenses qu'il en avait reçues, et lui en voulait surtout d'avoir reconnu le pape de Rome plutôt que le pape d'Avignon...
Página 35 - ... la méfiance du lecteur, et qui pis est, lui apporter l'ennui. On est las de voir l'histoire comme un sophiste docile et gagé , se prêter à toutes les preuves que chacun en veut tirer. Ce qu'on veut d'elle, ce sont des faits. De même qu'on observe dans ses .détails, dans ses mouvements, ce grand drame dont nous sommes tous acteurs et témoins, de même on veut connaître ce qu'était avant nous l'existence des peuples et des individus. On exige qu'ils soient évoqués et ramenés vivants...
Página 264 - Flandre , puis il fut pendu à un arbre. Le roi voulut sauver la vie et faire panser les blessures de l'homme qui avait indiqué le corps d'Artevelde ; il refusa et ne voulut pas survivre à son capitaine '. . La poursuite des fuyards avait conduit jusqu'aux portes de Courtray; elles étaient sans défense, on y entra .C'était près de cette ville que, quatre-vingts ans auparavant, Robert d'Artois avait péri à la tête d'une grande armée de chevaliers français.

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