Revue des deux mondes, Volumen108

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Au Bureau de la Revue des deux mondes, 1891
 

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Página 685 - C'est là ce que me dit sa voix triste et superbe, Et dans mon cœur alors je la hais, et je vois Notre sang dans son onde et nos morts sous son herbe Nourrissant de leurs sucs la racine des bois. Et je dis à mes yeux qui lui trouvaient des charmes : Ailleurs tous vos regards, ailleurs toutes vos larmes, Aimez ce que jamais on ne verra deux fois.
Página 685 - S'il est vrai qu'au Jardin sacré des Écritures, Le Fils de l'Homme ait dit ce qu'on voit rapporté Muet, aveugle et sourd au cri des créatures, Si le Ciel nous laissa comme un monde avorté, Le juste opposera le dédain à l'absence Et ne répondra plus que par un froid silence Au silence éternel de la Divinité.
Página 685 - Je roule avec dédain, sans voir et sans entendre, A côté des fourmis les populations; Je ne distingue pas leur terrier de leur cendre, J'ignore en les portant les noms des nations. On me dit une mère, et je suis une tombe. Mqn hiver prend vos morts comme son hécatombe, Mon printemps ne sent pas vos adorations.
Página 695 - Lorsque, par un décret des puissances suprêmes, Le Poète apparaît en ce monde ennuyé, Sa mère épouvantée et pleine de blasphèmes Crispe ses poings vers Dieu, qui la prend en pitié: — 'Ah ! que n'ai-je mis bas tout un nœud de vipères. Plutôt que de nourrir cette dérision! Maudite soit la nuit aux plaisirs éphémères Où mon ventre a conçu mon expiation!
Página 704 - Oh ! par pitié pour toi, fuis ! — Tu me crois peut-être Un homme comme sont tous les autres, un être Intelligent, qui court droit au but qu'il rêva. Détrompe-toi. Je suis une force qui va ! Agent aveugle et sourd de mystères funèbres!
Página 845 - Je blâme également, et ceux qui prennent parti de louer l'homme, et ceux qui le prennent de le blâmer, et ceux qui le prennent de se divertir; et je ne puis approuver que ceux qui cherchent en gémissant.
Página 690 - Cela est admirable : on ne veut pas que j'honore un homme vêtu de brocatelle, et suivi de sept ou huit laquais! Eh quoi! il me fera donner les étrivières, si je ne le salue. Cet habit, c'est une force.
Página 836 - Le style n'est que l'ordre et le mouvement qu'on met dans ses pensées. Si on les enchaîne étroitement, si on les serre, le style devient ferme, nerveux et concis; si on les laisse se succéder lentement, et ne se joindre qu'à la faveur des mots, quelque élégants qu'ils soient, le style sera diffus, lâche et traînant.
Página 892 - Ces beaux lauriers de la victoire ; Et même vous les chanterez ; Vous serez l'Achille et l'Homère. . Votre esprit, votre ardeur guerrière, Des Français se feront chérir; Vous aurez le double plaisir Et de nous vaincre et de nous plaire.
Página 687 - Ainsi dans les forêts de la Louisiane, Bercé sous les bambous et la longue liane, Ayant rompu l'œuf d'or par le soleil mûri, Sort de son lit de fleurs l'éclatant Colibri; Une verte émeraude a couronné sa tête, Des ailes sur son dos la pourpre est déjà prête, La cuirasse d'azur garnit son jeune cœur; Pour les luttes de l'air l'oiseau part en vainqueur...

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