Je songeai alors que dans l'Allier, précisément, à Ygrande, il existait un paysan entre les paysans et qui était en même temps un écrivain de tout premier ordre, M. Emile Guillaumin, dont la Vie d'un Simple a obtenu un succès si mérité, non seulement en France mais en Amérique où l'ouvrage est actuellement employé comme livre de classe, Emile Guillaumin, en 1925, publiait encore des Notes paysannes et villageoises. M. Guillaumin m'a écrit que, jusqu'ici, c'étaient seulement les incidents comiques de l'affaire de Glozel qui l'avaient intéressé. Maintenant déclare-t-il votre idée d'adjoindre aux archéologues des gens pratiques, des professionnels intelligents, me paraît une idée excellente. Des cultivateurs, des terrassiers, carriers, tuiliers, potiers, etc., me sembleraient très indiqués. Sur les possibilités de mystification, mon opinion d'homme de la terre est la suivante: Je ne crois pas du tout que, dans une sorte de lande inculte comme le terrain en cause, il soit possible d'intro'duire au jour le jour, sans trace apparente, les objets que l'on désire faire trouver. Le supposer apparaît même comme contaire à tout bon sens. La mystification pour devenir vraisemblable, aurait dû être préparée dix ans, vingt ans à l'avance. Il est bien peu admissible que le père Fradin ait eu cette idée. Et dans le passé ou dans le présent, comment les truqueurs auraient-ils pu opérer sans être vus ? Les langues iraient leur train, les racontars seraient divulgués depuis longtemps. SPORTS Formation du P.C. C. Ce lundi, jour férié, je me mets à rédiger cet article, sortant d'une courte sieste qui a suivi mon déjeuner. Je me sentais un peu fatigué. Suites du Réveillon, pensez-vous? Non; mais je rentrais, à midi, d'une partie de basket-ball. De basket-ball, quel est ce sport? Et à mon âge, quelle est cette manie? C'est un beau sport qui, il y a quelques mois, m'inspirait déjà une chronique. Et c'est une manie sans danger, bien que... contagieuse. Méfiez-vous! Un petit club s'est constitué... Cela s'est fait, vous en conviendrez, discrètement et sans tapage. Il y a trois mois, je rencontrais mon vieil ami Alexandre Arnoux. Eh oui, le vrai Arnoux, le grand romancier et styliste du Cabaret et du Chiffre, à qui, dans cette revue même, André Thérive a consacré maint article judicieux. Nous rentrions tous deux de la mer, d'un pays où il est permis de respirer, de vivre à peu près nu, autant dire de vivre tout court, et, au seuil de l'hiver parisien dont nous sen. tions qu'il allait, hélas, nous intoxiquer, nous vieillir, nons nous disions, comme j'imagine que quelques centaines d'intellectuels se le disaient à la même heure : « Il faudrait faire quelque chose, pourtant! > Quelque chose! Mais le sport n'est plus si accessible, à notre âge. Allez réclamer, sans faire sourire, votre inscription dans quelque club! On vous recevra poliment; on vous fera peut-être aisément une place dans le Comité. Mais, tout de même, vous ne nous voyez plus nous efforçant de tenir notre place dans un << quinze » ou dans un « onze », et notre allègre quarantaine aura de la peine, malgré tout, à se trouver en harmonie avec les... moins de vingt-cinq ans. Il y a les salles; il y a des installations, remarquables, je le reconnais, du Sporting ou de l'Automobile Club, ou de la rue de Chazelles. Mais vraiment, Arnoux et moi tombions, ma foi, d'accord, lors de cet entretien... historique. « Sport » signifiait pour nous la leçon d'Hébert a porté grand air, et non respiration de miasmes déplacés entre quatre murs. Vous savez, me disait Arnoux, que nous arriverions très vite à recruter une petite équipe de camarades à notre image, se souvenant d'avoir été, il n'y a pas beaucoup plus de quatre lus. tres, vedettes des teams de leurs lycées. Déjà nous échangions des noms. Braga marcherait-il? Sans doute. Giraudoux ? Sûrement ! Il a l'air, en ce moment, en pleine forme sportive ! Et j'ajoutais: Quel beau trois-quart il faisait à mes côtés, dans l'équipe de Lakanal!... En combien? En 1903! Nous nous quittâmes ce soir-là, un peu fiévreux et charmés au mirage d'une seconde jeunesse près de frapper à notre porte. Et puis, comme il est naturel, les choses en restèrent là, jusqu'au jour où, cherchant le sujet d'un papier pour l'Auto, notre conversation me revint en tête, et, gravement, j'inscrivis, en haut d'une page blanche: La jolie idée de M. Alexandre Arnoux. Suivaient cent cinquante lignes rapportant à bâtons rompus notre dialogue que j'ai dit, et se terminant par un appel mi-sérieux, miplaisant (on a peur du ridicule!) aux clubs pour qu'ils hospitalisent l'éventuelle « équipe littéraire »; aux camarades, pour qu'ils se décident à venir former celle-ci.... Or, cela ne tomba pas à l'eau! Notons qu'un journal comme l'Auto est autrement lu qu'on ne penserait dans les « sphères intellectuelles ». Voilà que, d'Arnoux, je recevais un coup de téléphone hilare: « Mon cher, on me félicite; on m'interviewe de partout! » Des lettres nous arrivaient, soit chez nous, soit au journal. Ceux sur qui nous avions compté se manifestaient immédiatement. Braga, comme il fallait s'y attendre de l'auteur de cet étonnant << 5.000 », ne disait que : « Quand commencet-on?». Jean Prévost, l'esthéticien et philosophe de Plaisirs des Sports, nous faisait signe : « Je suis à votre disposition ». Et le mouvement ne se cantonnait pas chez les spécialistes de la plume. Edouard Goerg me demandait : « Est-ce que vous acceptez les peintres? » Bien sûr! Il amènerait Bertrand. Gerbeaux s'inscrivait chez Arnoux. Le dessinateur humoriste, Arsène Brivot, timidement, exposait ses titres, sollicitait son inscription. Ce qui fait qu'Arnoux et moi, surpris de ce déclenchement, nous nous dîmes « Diable ! Il faut y aller ! ». : Le vrai premier pas n'était pas fait. Car on s'attarda quinze jours, aux adhésions, peut-être fanfaronnes, aux velléités peutêtre littéraires. Cependant, le directeur de l'Auto, Henri Desgranges, un «pur » lui, qui ne se contente pas de semer la bonne parole dans son journal, mais qui, contre vents et marées, entretient et ennoblit, ma foi, sa « bête » chaque jour, Henri Desgranges me convoqua : Bravo pour ce que vous voulez faire! Moi, vieux crossman, comme j'aimerais à vous donner le baptême du feu! Ce fut plutôt le baptême de l'eau. Il pleuvait à seaux depuis l'aube, ce dimanche matin de fin octobre. J'entendrai longtemps cet appel, reçu, au saut du lit, de Goerg: « Vous avez vu le temps qu'il fait ? » et moi, de lui répondre : « Cher ami, vous A travers! savez ce que signifie cross? A travers tout ! » Le rendez-vous était chez moi. On aurait pu être, au mieux, huit. On fut quatre; ce n'était pas mal! Que les noms passent à la postérité, d'Arnoux (qui ne se « dégonflait » pas!), de Braga, de Goerg et de moi-même! Desgranges nous emmena. A dix heures, nous voisinions, dans les vestiaires, chauffés et hospitaliers, du Stade, à la Faisanderie, avec de jeunes... et de moins jeunes hommes, dont la santé, la gaîté, l'entrain, nous réconfortaient. Ce matin-là, nous nous traînâmes un petit << 10 kilomètres à l'heure » - sur 3 kilomètres 800 dans les sentiers glissants du Bois. Henri Desgranges - 61 ans faisait le bon chien de chasse, attendant Arnoux qui soufflait, bridant les envols de Braga... Quelle joie! quel orgueil naïf! une demi-heure plus tard, au moment de la douche et du rhabillage! Quel échange puéril! -délicieux de plaisanteries, d'espoirs, de projets! Et cette petite séance avec pointage de noms, serments de propagande intensive, qui se tint, à notre retour, chez moi! - Dès lors, ça y est! Chaque dimanche décalage à ce lundi pour cause de... sport nocturne notre petit groupe, vite fortifié de recrues... éblouissantes, fait acte de groupement sportif, juvénile, croyez m'en! Un dimanche, nous nous rendons dans ce petit stade de l'île Saint-Germain, au pont de Billancourt, où Robert Laffitte et David Strohl, admirables lieutenants d'Hébert, le second notre confrère, directeur de l'Education Physique, devaient, à leur formation, nous accueillir à bras ouverts. On est dix, douze, quinze. Vivement, on se déshabille sur les bancs, ou, arfois, j'avais rencontré, l'année dernière, Stravinski. Et vite, on forme une ou deux « vagues », que Strohl, Lafitte, Isnard ont l'obligeance de guider. Ce jour-là, c'est la séance « sérieuse », efficace, celle au lendemain de laquelle on peut se rendre ce té moignage qu'on n'a pas un muscle du corps qui, pour avoir fonctionné la veille, ne souffre un peu, mais d'une souffrance dont il est le premier réjoui. Tel est le merveilleux privilège de cet enseignement d'Hébert que les dix exercices fondamentaux y alternent et s'y conjuguent, qu'on y court, porte, saute, lance, grimpe j'en oublie! et qu'on s'en va avec l'impression d'avoir repoussé d'un mois la mort. D'autres fois, nous débarquons là-bas, dans un quartier perdu de Paris, au stade Pelleport. Là, nous sommes les hôtes — reconnaissants d'un des clubs les plus allants, les plus sympathiques de la capitale, l'U.A.I., dont le nom n'est plus inconnu des lecteurs de l'Opinion. Dans un article de l'Auto, qui fut à l'origine de tout ceci, j'avais parlé de basket. Immédiatement, les dirigeants de la section à l'U. A. I. m'avaient écrit pour nous offrir vestiaire, ballon, terrain. Le charmant jeu, si bien fait pour nous, qui mêle l'adresse de main du rugby au sens stratégique exigé par le classique football, où l'on se fait, au bout de dix minutes, l'effet qu'on sait jouer, alors qu'au bout de dix ans on comprendra qu'on ne le saura peut-être jamais! Par quels temps nous avons joué au basket, ces dernièrers semaines! L'autre dimanche, par dix degrés de froid; ce lundi, par sol détrempé. Chaque fois que je parviens à l'entrée, je me dis << Rien à faire, cette fois! Le mauvais temps! Nous serons... trois! » Mais quand je pousse la porte vitrée, la bordée de jurons affectueux de nos lurons m'environne : ils sont là! Ils sont un peu là! A l'honneur, ceux qui, pas une fois encore, n'ont manqué : Arnoux, dont nous ne sommes jamais, n'est-ce pas, que les adeptes; Braga, qui est venu même le jour où il avait le pied écorché; Jean Prévost, puissant, et, d'ailleurs, lui, en plein âge athlétique, « demi » tel que j'en souhaiterais à certains clubs « véritables ». Et voici les nouvelles recrues, dont l'ardeur nous émerveille Philippe Soupault, mordant et vif, ex-rugbyman qui se repent, j'espère, d'avoir médit des sports, comme les frères Berge se repentent de n'en avoir jamais écrit. Les peintres : Thieck, merveilleux « arrière » de la classe de Goerg, c'est tout dire! Bertrand, lourd, accrocheur, qui fournit un obscur et précieux travail; Ivan Goll, parfois embusqué, rêvant au Microbe de l'Or, mais fameux marqueur de buts (pardi, nous nous tuons à le servir!); Arsène Brivot, souple et rapide; Gerbeaux, avec qui j'ai, aujourd'hui, réussi de si jolies charges en ciseaux; Jean Silvain, servi par sa taille plus que par son titre de fils du << Doyen »... J'en oublie... J'oublie exprès ceux qui nous ont promis de venir et ne se sont pas dérangés encore : Giraudoux, Jean Hervé, Honnegger... Morand et Maurois seraient sûrs, affirme-t-on, pour la prochaine fois! Je m'arrête. Cet article n'a pas pour but je le regrette, je l'avoue de faire du prosélytisme. Je ne dis pas que nos rangs ne sont pas susceptibles de s'ouvrir encore à quelques camarades de lettres, à quelques artistes. Tant mieux, si ce sont des lecteurs de l'Opinion! Mais que nous soyons cent dans un mois, et les clubs devront renoncer à leur acccueil fraternel, ou bien ce serait un groupement officiel à mettre sur pied, avec certaines exigences paperassières qui nous effraient. Cependant, dites-moi, qu'est-ce qu'attendent les avocats, les ingénieurs, les médecins, pour instituer d'autres petits clubs de famille? Au moins, qu'ils ne nous prennent pas notre titre! Quel titre? Je l'ai dit en commençant ! <«< Une trouvaille d'Arnoux! » (Il en a d'autres à son actif!)` Un groupement d'écrivains et de peintres !... Plume Palette Club. Comment ? P. P. C. Y êtes-vous ? MARCEL BERGER. Le Salon des Sciences et des Arts, qui se tenait au Grand Palais, vient de prendre fin. Qu'il y faisait froid! C'était le Grand Palais de glace. L'ouverture des portes, le 15 décembre, provoqua maint pernicieux courant d'air, et les hautes voûtes répétèrent l'écho de plus d'un éternuement. L'atmosphère enclose 'dans la grande nef ne se laissait pas échauffer au contact des braseros disposés dans les allées; autour de ces feux, les exposants venaient se réunir, paumes tendues, à la manière des héros préhistoriques de J.-H. Rosny aîné. Les visiteurs, emmitouflés dans leurs pardess, parcouraient d'un pas vif les galeries des stands, ou bien aient chercher l'illusion d'un climat printanier dans un décor pour prise de vue cinématographique, représentant un jardin japonais en fleurs. Il faut reconnaître, d'ailleurs, que l'intérêt de l'exposition. payait largement de leur peine les gens frileux. Les profanes et les techniciens, sensibles d'abord à l'élégance de la présentation générale, trouvaient ensuite, les uns et les autres, à chaque stand, d'utiles enseignements. D'un côté, une armée de meubles de travail, de machines à écrire ou à calculer, d'objets de bureaux ingénieux et pratiques, représentent les auxiliaires indispensables de l'activité de l'homme d'affaires moderne. Plus loin, on voit l'outillage destiné aux usines à gaz et aux usines électriques. Des phonographes de toutes tailles répondent de leur mieux aux avalanches d'harmonies venues des haut-parleurs du premier étage. La T. S. F., honorée récemment par un Salon spécial, occupe encore une place importante, avec ses postes dont la simplicité d'aspect masque la savante complication intérieure. Les radio-récepteurs Aubert sont très remarqués. Près du jardin japonais, on admire des verres optiques dont la polissure eût lassé la patience de Spinoza. Le domaine du cinématographe s'étend sur un grand nombre de stands, au-dessus desquels on peut lire les noms des firmes les plus réputées dans le monde entier. Toutes les branches de l'industrie du film sont représentées : fabrication de la pellicule, tirage, développement, appareils de projection, accessoires de toutes sortes, etc. Voici Plavic, dont la présentation au Président de la République eut lieu en ces termes : « La seule société française de fabrication de pellicule... » Voici les maisons qui ont soutenu si longtemps la réputation du film français, chez nous et à l'étranger, et dont les efforts s'appliquent inlassablement à la recherche de nouveaux perfectionnements, d'initiatives hardies. Voici les redoutables rivaux venus d'Amérique pour associer leurs énergies aux nôtres. De tous côtés, l'attention des visiteurs est sollicitée par quelque détail technique intéressant et original. Pour la délasser, une petite salle a été réservée à des séances de projections. Le public peut se laisser cinématographier et se voir ensuite sur l'écran. Les spectacles ne manquent d'ailleurs pas : beaucoup de firmes ont installé un appareil et projettent des films amusants ou instructifs. Autour du stand Aubert, s'est groupée une petite troupe de jeunes gens, des lycéens sans doute, que les aventures d'un humoriste de l'écran ont mis pour un bon moment en retenue » autour de la toile blanche. « Mais, affirme l'un d'eux, ça passe plus vite qu'une heure de colle. » Beaucoup de curieux s'intéressent à ce stand aménagé avec goût. Sur les cloisons tendues de bleu, se détachent les photos dédicacées des plus célèbres étoiles. Les postes de projection, dont les avantages sont mis en valeur par de claires brochures explicatives, attirent les regards, non seulement des professionnels, mais encore de tous ceux que préoccupe la question du cinéma éducateur. Voici d'abord un poste double perfectionné, destiné à simpli fier l'équipement actuel des cabines de cinéma. Dans les entreprises d'une certaine importance, on emploie souvent deux postes de projection, de façon à pouvoir assurer sans interruption la projection d'un film divisé en plusieurs bobines. Pendant la projection d'une bobine par un poste, on monte la bobine suivante sur l'autre. En général, il s'agit de deux postes complets, possédant chacun sa source d'éclairage, son moteur d'entraînement, son rhéostat de commande, etc. Cette méthode entraîne des frais élevés. Le poste double offre une solution plus rationnelle et plus économique en effet, il utilise, pour les deux projecteurs indispensables, une seule source d'éclairage, qui peut se déplacer aisé ment de l'un à l'autre. Les établissements Aubert ont réussi à donner à leur poste double une grande simplicité de maniement, un encombrement réduit au minimum et un équipement électrique tout à fait au point. Le poste de type C a été spécialement conçu en vue de son emploi dans l'enseignement et dans les entreprises de petite importance. Il projette tous les films du format standard (35 m/m), peut passer sans difficulté de la projection animée à la projection fixe, et vice versa, et possède des caractéristiques de simplicité et de sécurité qui le destinent exactement au rôle qu'on attend de lui. La direction technique des Etablissements Aubert a eu soin, d'ailleurs, de n'établir son poste qu'après une enquête approfondie auprès des professeurs et des instituteurs, dont elle a pris les remarques et les vœux en considération. Il faut lutter contre le faux raisonnement qui fait qu'on utilise trop souvent, pour la projection de films d'éducation, des appareils assurément très bon marché, mais ressemblant plus à des jouets qu'à des instruments scientifiques. La mission sociale du cinématographe peut être compromise par l'usage de postes défectueux. Il suffit, pour s'en rendre compte, de considérer l'organisation du cinéma éducateur. On compte actuellement environ un office de cinéma d'enseignement et d'éducation sociale par région. Chaque office constitue et entretient une collection de films instructifs. Il prête ces films aux organisations locales qui en font la demande, de sorte que le moindre groupement pédagogique a la disposition d'un répertoire cinématographique varié, qu'il n'aurait jamais pu se procurer avec les ressources de son modeste budget. Les articles de la collection d'un office sont ainsi appelés à une circulation très active dans la région desservie. Pour conserver la pellicule en bon état, il est indispensable que les appareils de projection soient d'excellente qualité. Un appareil mal construit ne tarde pas à se dérégler et à endommager le film, dont la projection devient difficile, irrégulière et fatigante pour la vue. Un seul poste défectueux employé par un groupement plutôt ladre qu'économe, peut, en mettant à mal de nombreux films, rendre inutiles les sacrifices consentis par les autres groupements de la région pour avoir des postes convenables. Le poste Aubert, type C, répond parfaitement, semble-t-il, aux besoins des agglomérations de petite et de moyenne importance, sans grever excessivement leur budget. Bien qu'il soit spé cialement destiné à l'enseignement, il permet aussi de donner des séances récréatives dans une salle de grandes dimensions. Avec ce seul appareil, on atteint le double but du cinéma instruire et divertir: JACQUES ANTONY |