hasseur de 1re classe qui tranchait à tous égards sur l'enemble. Dommage qu'il n'y eût pas plus de ce modèle ! Belliqueux, il l'était certes à une époque où beaucoup ne étaient plus. Cela se voyait à l'assurance tranquille avec aquelle il portait le prénom un peu singulier de Marceau, sa carrure robuste, à son allure souple et dégagée qui écelait la pratique des sports, à l'audace et à la volonté ui se lisaient dans son regard clair, enfin au désir ardent primé sans forfanterie mais sans détour, d'utiliser sa force Jolescente pour lutter corps à corps avec le Boche. Diplômé de l'Ecole supérieure de Commerce de Marille, Marceau C. avait suivi à l'arrière un peloton 'élèves-aspirants, mais avec ses camarades de la classe 17 vait été dirigé vers le front avant d'être promu. « C'est utrement que je veux gagner mes galons, écrivait-il à son ère. » Vu son moral extraordinaire, le commandant l'avait ffecté à une Compagnie bien connue dans toute l'arme des hasseurs pour son héroïque résistance de trois jours au ›mmet de l'Hilsenfirst, d'où son nom de Compagnie de idi Brahim. Dans l'attaque projetée contre le fort de rimont, elle était chargée de la rude et implacable esogne du « nettoyage » derrière les vagues d'assaut. amais Marceau ne fut aussi content que lorsqu'il reçut on poignard de nettoyeur : « Je suis né pour donner des pups et en recevoir », affirmait-il. Or quelques jours plus tard, le bataillon partit de Chamgny près de Reims, où il s'entraînait à sa prochaine ission, et prit la route 44, devenue célèbre dans l'hisire, qui va de Reims à Berry-au-Bac. II devait s'arrêter, r la route à hauteur d'un bois de sapins, le bois Chauffour de là descendre aux tranchées conquises le 16 avril par le brigade russe, qui bordaient le canal face à Brimont. ournée chaude, orageuse, au figuré comme au propre. A lusieurs reprises, l'ennemi avait bombardé violemment ses nciennes positions, tenues par des cavaliers à pied que s chasseurs alpins devaient relever la nuit même. Arrivées au bois Chauffour, les Compagnies s'étaient aquées contre le talus de la route ou dans la sablonnière e dominent les sapins. Il fallut attendre quelque temps s guides; une fusillade avait éclaté sur le canal et on it croire quelques instants à un coup de main allemand. Enfin le calme revenu, la nuit tombée, et tous les guides arrivés, on se mit en marche. Les Boches avaient-ils aperçu, aux dernières lueurs du crépuscule les chasseurs se déplacer sur la route? Avaientils surpris une conversation téléphonique annonçant la relève ?... A peine la Sidi Brahim s'était-elle engagée dans le boyau, qu'un obus tombe en plein dans la file indienne. Il n'éclate pas franchement, mais fuse comme un pétard mouillé. Puis, il en arrive d'autres, un peu longs, puis d'autres encore, toujours longs qui passent au-dessus du bois et de la route pour tomber dans un pré à 150 mètres plus à l'ouest. Les artilleurs allemands ont mal calculé leur hausse. A ces déflagrations caractéristiques, il n'y a pas à se tromper, pas plus qu'à l'odeur écœurante du chocolat brûlé qui se répand dans l'air lourd de la nuit. « Les gaz ! Mettez les masques !» Et il faudra rester ainsi jusqu'à une heure et demie du matin, jusqu'à la fin du bombardement au phosgène, le premier que subit le bataillon. << Ce n'est plus le carnaval de Nice » remarque un loustic, d'une voix qui s'étouffe en traversant l'appareil. Les hommes restent calmes et n'ont garde d'enlever le masque, instruits par l'exemple d'un sergent qui a oublié le sien à Champigny et qui tousse à rendre l'âme pour râler bientôt de sinistre façon dans l'abri où le commandant a réuni ses officiers pour leur donner ses instructions. Etrange conciliabule d'hommes casqués et masqués ! Mais les éclats du premier obus avaient fait des victimes. Dans le poste de secours, situé à l'étage inférieur d'un abri souterrain, on apporte un blessé. C'est Marceau. Je l'aurais juré. Sous son masque, il cause tranquillement avec les LE ZAMBO RELIURE mobile en cartonnage recouvert de papier de garde genre ancien; très solidement établie, elle permet de conserver intacts les livres Format in-18: 3 fr. 75 la couverture, porl CR sus 4 fr. 25 brochés, donne aux rayons de la bibliothèque un aspect décoratif, et coûte trois fois meilleur ma.ché qu'une reliure ordinaire qui abîme le livre. 43 fr. 50 la douzaine 345 fr. le cent (from de por 395 fr. (avec attache fixe-livre) 49 fr. 50 Autres formats sur demande livrés dans la huitaine L'Opinion met à la disposition de ses abonnés, au prix de 6 fr. 50 net, des Zambo du format de notre journal, et pouvant contenir les 26 numéros d'un semestre. Les Commandes doivent être adressées à l'Administration de l'Opinion brancardiers, bien qu'il ait le ventre ouvert et le bras cassé en trois endroits. Tout son souci, c'est qu'on lui enlève sa musette pleine de grenades incendiaires, dont il comptait bien bombarder les casemates de Brimont. Si elles éclatent spontanément dans l'abri, c'est la catastrophe, c'est la mort par le feu pour tous ceux qui se pressent autour de lui, et au salut desquels il pense avant tout. A la lueur des lampes électriques de poche, le médecin l'examine et pour mieux voir, enlève son masque. Les gaz ont pénétré jusqu'au fond de l'abri. Ils feront leur oeuvre et le docteur P. ne se remettra jamais de l'intoxication subie pendant qu'il essaie d'opérer Marceau séance tenante. Il n'y a, hélas, rien à faire pour le sauver. La mutilation est effroyable. Le major essaye de nettoyer la plaie immense et profonde, en retire des lambeaux de sa vareuse, puis finalement un de ses reins. Il endure tout sans une plainte. Au moment où on charge sur l'auto sanitaire appelée par téléphone ce corps de jeune athlète devenu un débris pantelant, le commandant s'approche de Marceau, lui serre la main, et lui dit : << Tu es un brave, mon petit... » « C'est dur, mon commandant, répond-il, de mourir sans avoir pu se battre. » Ainsi mourut Marceau, élève-aspirant aux chasseurs alpins (1). JEAN FLEURIER. Notre Service de Librairie Nous rappelons à nos abonnés que nous pouvons leur procurer tous les ouvrages qu'ils désireront, ainsi que toutes éditions musicales. A. Comme par le passé, nous leur livrerons leurs commandes contre remboursement. B. S'ils le préfèrent (et ce serait plus économique) nous offrons de leur ouvrir un compte courar, comme en banque, moyennant le dépôt d'une provision qu'ils épuiseront, au fur et à mesure de leurs commandes. Nous leur faisons remarquer que ce système supprime les frais assez élevés d'envois contre remboursement et permet de les servir avec plus de rapidité. Un relevé leur sera adressé à chaque livraison et les avertira de la situation exacte de leur compte ; LA BOURSE L'approche des fêtes, ainsi que la proximité de la liquidati de quinzaine, incite la clientèle à rester sur une certaine réser et le volume des transactions reste très modéré. Cependant, tendance générale n'est pas défavorable; l'on entrevoit qu reprise boursière reste possible d'ici peu. Aux fonds d'Etat, les rentes françaises sont très irréguli ment traitées; par contre, le Crédit national et les Bons Trésor restent bien tenus. Parmi les fonds étrangers, les r et les ottomans sont mieux. Le compartiment bancaire, toujours actif, se retrouve en le progrès. La bonne tenue des chemins de fer ne se dément pas, les valeurs de navigation sont peu actives. Aux valeurs industrielles diverses, les produits chimique remarquablement fermes; les titres métallurgiqus, de chan nages et d'électricité conservent leur bonne orientation. En banque, les mines d'or et de diamants s'inscrivent en me leure tendance. ::: SES SPÉCIALITÉS ALSACIENNES Foies gras de Strasbourg - Charcuterie fine - Grands vins d'Alsac Les valeurs de pétrole, après un début faible, se sont redressées en sympathie avec la meilleure tenue du marché de NewYork. Les territoriales, ainsi que les valeurs de caoutchouc clôturent également en légers progrès. INCINERATION DE TITRES Une cérémonie qui appartient à l'histoir de notre redressement financier, s'est déroulée à l'Hôtel des Monnaies. En présence de M. le sénateur Lebrun, Jésident du Conseil d'Administration de la Caisse d'amortissement, assisté de M. Milan, sénateur, président du Comité financier, et d'une délégation du Comité national de la Contribution volontaire, présidé par le maréchal Joffre, 22.744 titres remis comme contribution volontaire et représentant près de 900.000 francs de rentes et un capital nominal d'environ 19 millions, ont été solennellement brûlés dans les ours de l'Administration des Monnaies. A cette occasion, il n'est pas sans intérêt de rappeler que la Contribution volontaire, instituée par le Parlement, sur l'initiative de M. Raoul Péret, ministre des Finances, a produit à la date du 30-juin : L'assemblée générale a approuvé à l'unanimité les propositions du Comité, et fixé, au 18 juillet courant, la n.ise en paiement du dividende annoncé. Elle a, en outre, ratifié la désignation, comme membre du Comité général, de M. A. C. Gladstone, et réélu aux mêmes fonctions M. Arsène Henry et M. le baron de Neuflize, dont le mandat venait à expiration. Un hommage a été rendu à la mémoire du Earl of Chichester et de Lord Oranmore and Browne, membres du Comité général, décédés depuis la dernière assemblée. Rente 3 1/2 % amortissable... 29.500 1.200 L'assemblée générale annuelle de la Banque Ottomane s'est tenue à Londres, le 11 juillet, sous la présidence du gén. hon. Sir Herbert A. Lawrence G. C. B., assisté, en qualité de scrutateurs, des représentants des deux plus forts actionnaires, M. J. Choppin de Janvry, pour la Banque de Paris et des PaysBas, et M. F. Bénedetti, pour le Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie, 160.770 actions étaient présentes ou représentées. S. E. Kemaleddin Bey, commissaire du gouvernement turc auprès de la Banque, assistait à l'assemblée. Les comptes présentés pour l'exercice 1926 faisant ressortir, après les amortissements d'usage, un rontant disponible de 252.653 liv. st., le Comité général a proposé la distribution d'un dividende de 5 shillings par action, qui absorbera, au total, 125.000 liv. st. Sur l'excédent, il a recommandé d'affecter à un compte de provision pour éventualités une somme de 100.000 liv. st., laissant un report à nouveau de 27.653 liv. st. Après avoir souligné, dans son discours, les caractéristiques de l'exercice écoulé, le président a rappelé les mesures précédemment adoptées en vue de parer aux fluctuations des changes, et il a insisté sur le souci qu'avait eu le Comité, en établissant les résolutions soumises aux actionnaires, de reprendre, dès cette année, les répartitions interrompues, sans négliger cependant de doter fortement des réserves. La Banque de l'Union Parisienne exécute pour le compte de sa clientèle toutes opérations courantes de banque et de bourse : Comptes de chèques, Comptes de dépôts à préavis et à échéances, Lettres de crédit, Opérations de change, Ordres de Bourse, Souscriptions, Opérations sur titres, Garde de titres, Prêts sur titres, Encaissement de tous coupons, Garantie contre le risque de remboursement au pair et de non vérification de tirages, Renseignements financiers, Surveillance de portefeuilles, etc... La clientèle est assurée de recevoir au Service des Comptes Spéciaux, tous les renseignements qui peuvent lui être nécessaires. La Banque de l'Union Parisienne met à la disposition du public ses coffres-forts modernes installés dans des caves blindées. Ces coffres, divisés en compartiments de dimensions différcates, présentent les plus complètes garanties. Conditions de location des coffres de dimensions courantes : Hauteur Largeur Profondeur 3 mois 6 mois I an Tout Français doit visiter l'Alsace et la Lorraine. Ceux qui n'ont pas encore pu, depuis le retour à la France de ces deux belles provinces, contempler leurs beautés architecturales, leurs souvenirs historiques et leurs merveilles touristiques, désirent accomplir ce voyage pendant l'été 1927. Il existe de nombreux moyens de réaliser ce vœu, même avec des ressources modestes. Etes-vous nombreux ? Prenez un billet de famille. Vous aurez une réduction de 50 % pour la troisième personne, de 75 % pour la quatrième et les suivantes. Si vous faites plus de 400 kilomètres, des réductiohs supplémentaires s'ajouteront aux précédentes. Voulez-vous voyager individuellement et passer vos vacances dans un site enchanteur? Profitez des billets d'arrière-saison de stations thermales et climatiques délivrés du 20 août au 30 septembre. Voulez-vous faire un voyage à itinéraire fixe ? Trois itinéraires soigneusement étudiés sont offerts à votre choix. Voulez-vous accomplir de merveilleuses randonnées en autocar dans les Vosges? Prenez un billet combiné chemin de fer et auto-car. Tous ces billets spéciaux sont à prix réduit et à longue validité. Visitez le Bureau du tourisme des Chemins de fer d'Alsace et de Lorraine, 5, rue de Florence, à Paris (8o), qui vous renseignera de façon plus détaillée. Toutes les épreuves qui se sont disputées Montlhéry les 2 et 3 juillet, ont été gagnées sur pneumatiques Dunlop à tringles sur jantes base creuse : Course de la formule libre: 1. Divo, sur Talbot-Dunlop. Commission sportive: 1. Boillot, sur Peugeot-Dunlop. Grand Prix de PA. C. F.: 1. Benoist, sur Delage-Dunlop. CHRONIQUE IMMOBILIERE L'OPINION, toujours soucieuse de rendre service à ses abonnes et lecteurs et de leur apporter toutes informations utiles, publie régulièrement une CHIRONIQUE IMMOBILIÈRE. Grâce au service des CHATEAUX DE FRANCE, dont la notoriété est le plus sûr garant de l'intérêt et de la sûreté des informations, les lecteurs de L'OPINION trouverOU donc ici les meilleurs renseignements. Toute la correspondance doit être adressée Service des CHATEAUX DE FRANCE › LES CHATEAUX DE FRANCE OFFRES CHARENTE-INFERIEURE. A proximité de belle plag villa de construction récente, avec tout confort moderne: salon fumoir, 5 chambres, salle de bains, chauffage central, eau courante chaude et froide, électricité, dépendance t jardin. Prix: 380.000 francs. 0-1:3 SEINE-ET-OISE. — Petit château à 40 kilomères de Par salon, bureau, 8 chambres, salle de bains, chauffage central, eau, électricité, communs avec maison de jardinier, jard.: et parc d'environ 5 hectares, étang poissonneux. Pris: 420.000 francs. 0-14 ET BOULEVARD SEBASTOPOL', 59 Avenue Allard 7 Cce, 200 m. Rev. 3.500 fr. Mise à prix 45.000 L'Administrateur-gérant: H. BOURDENS. Imprimerie de l'« Opinion ». 2 bis, Impasse du Mont-Tonnerre, Paris, XV. |