Alfred de Musset intime: souvenirs de sa gouvernante

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Librairie F. Juven, 1906 - 376 páginas
 

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Página 351 - Mes chers amis, quand je mourrai, Plantez un saule au cimetière. J'aime son feuillage éploré, La pâleur m'en est douce et chère, Et son ombre sera légère A la terre où je dormirai.
Página 307 - Qu'as-tu fait pour mourir, ô noble créature, Belle image de Dieu, qui donnais en chemin Au riche un peu de joie, au malheureux du pain ? Ah ! qui donc frappe ainsi dans la mère nature, Et quel faucheur aveugle, affamé de pâture, Sur les meilleurs de nous ose porter la main ? XIII Ne suffit-il donc pas à l'ange des ténèbres Qu'à peine de ce temps il nous reste un grand nom ? Que Géricault, Cuvier, Schiller, Goethe et Byron...
Página 349 - L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. Tant que mon cœur battra, Toujours il te dira : Rappelle-toi. Rappelle-toi, quand sous la froide terre Mon cœur brisé pour toujours dormira; Rappelle-toi, quand la fleur solitaire Sur mon tombeau doucement s'ouvrira. Je ne te verrai plus; mais mon âme immortelle Reviendra près de toi comme une sœur fidèle. Écoute, dans la nuit, Une voix qui gémit : Rappelle-toi.
Página 299 - Elle aurait pleuré, si sa main, Sur son cœur froidement posée,' Eût jamais dans l'argile humain Senti la céleste rosée. Elle aurait aimé, si l'orgueil, Pareil à la lampe inutile Qu'on allume près d'un cercueil, N'eût veillé sur son cœur stérile. Elle est morte, et n'a point vécu; Elle faisait semblant de vivre. De ses mains est tombé le livre Dans lequel elle n'a rien lu.
Página 297 - Qui couvre de baisers sur le corps d'une femme Le fantôme d'une autre, et qui sur la Beauté Veut boire l'Idéal dans la réalité ; Malheur à l'imprudent qui, lorsque Noun l'embrasse, Peut penser...
Página 277 - Ulric, nul œil des mers n'a mesuré l'abîme, Ni les hérons plongeurs, ni les vieux matelots. Le soleil vient briser ses rayons sur leur cime, Comme un soldat vaincu brise ses javelots. Ainsi, nul oeil, Ulric, n'a pénétré les ondes De tes douleurs sans borne, ange du ciel tombé.
Página 299 - Elle était belle, si la Nuit Qui dort dans la sombre chapelle Où Michel-Ange a fait son lit, Immobile peut être belle. Elle était bonne, s'il suffit Qu'en passant la main s'ouvre et donne, Sans que Dieu n'ait rien vu, rien dit : Si l'or sans pitié fait l'aumône. Elle pensait, si le vain bruit D'une voix douce et cadencée, Comme le ruisseau qui gémit, Peut faire croire à la pensée. Elle priait, si deux beaux yeux, Tantôt s'attachant à la terre, Tantôt se levant vers les cieux, Peuvent...
Página 202 - Je dessinais de mémoire le portrait de mon infidèle ; je vivais d'ennuis, de cigares et de pertes à la roulette. Je croyais que c'en était fait de moi pour toujours, que je n'en reviendrais jamais. Hélas ! Hélas ! Comme j'en suis revenu ! comme les...
Página 172 - II faut être ignorant comme un maître d'école Pour se flatter de dire une seule parole Que personne ici-bas n'ait pu dire avant nous : C'est imiter quelqu'un que de planter des choux.
Página 83 - Ce secours, accordé pour un an, « consiste en une somme de treize cents et quelques « francs, intérêt d'un capital de trente mille francs « légué par le testateur, "et placé en rentes sur « l'État. « Voulez-vous être assez bon, monsieur, pour « ajouter cette somme à celles que vous avez déjà « reçues en faveur des victimes des événements de « juin 1848? Je m'empresserai de la verser entre « vos mains aussitôt qu'elle me sera parvenue. « Veuillez agréer, monsieur, l'assurance...

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