La formation du style par l'assimilation des auteurs

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A. Colin, 1901 - 308 páginas
 

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Página 290 - O nuit désastreuse ! ô nuit effroyable où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : MADAME se meurt ! MADAME est morte ! Qui de nous ne se sentit frappé à ce coup, comme si quelque tragique accident avait désolé sa famille?
Página 287 - ... auguste naissance, de tant de grandeur, de tant de gloire. Jetez les yeux de toutes parts : voilà tout ce qu'a pu faire la magnificence et la piété pour honorer un héros ; des titres, des inscriptions, vaines marques de ce qui n'est plus; des figures qui semblent pleurer autour d'un tombeau, et de fragiles images d'une douleur que le temps emporte avec tout le reste...
Página 43 - Comme il disait ces mots. Du bout de l'horizon accourt avec furie Le plus terrible des enfants Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs. L'arbre tient bon. le roseau plie; Le vent redouble ses efforts. Et fait si bien qu'il déracine Celui de qui la tête au ciel était voisine, Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts.
Página 218 - Un homme s'est rencontré d'une profondeur d'esprit incroyable, hypocrite raffiné autant qu'habile politique, capable de tout entreprendre et de tout cacher, également actif et infatigable dans la paix et dans la guerre, qui ne laissait rien à la fortune de ce qu'il pouvait lui ôter par conseil et par prévoyance ; mais au reste si vigilant et si prêt à tout, qu'il n'a jamais manqué les occasions qu'elle lui a présentées ; enfin, un de ces esprits remuants et audacieux, qui semblent être...
Página 43 - La Mort a des rigueurs à nulle autre pareilles: On a beau la prier; La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles, Et nous laisse crier. Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N'en défend point nos rois.
Página 121 - Tenase , l'engraissent de leur limon et la fertilisent de leurs eaux. Quand tous ces fleuves se sont gonflés des déluges de l'hiver , quand les tempêtes ont abattu des pans entiers de forêts , les arbres déracinés s'assemblent sur les sources. Bientôt...
Página 147 - Liban, dont le sommet fend les nues et va toucher les astres; une glace éternelle couvre son front; des fleuves pleins de neiges tombent, comme des torrents, des pointes des rochers qui environnent sa tête.
Página 257 - Nous voulons substituer dans notre pays la morale à l'égoïsme , la probité à l'honneur, les principes aux usages , les devoirs aux bienséances , l'empire de la raison à la tyrannie de la mode, le mépris du vice au mépris du malheur, la fierté à l'insolence , la grattdeur d'ame à la vanité , l'amour de la gloire à l'amour de l'argent , les bonnes gens...
Página 114 - C'était vers la fin de décembre, lorsque le soleil au capricorne échauffe pendant trois semaines l'Ile-de-France de ses feux verticaux. Le vent du sudest qui y règne presque toute l'année n'y soufflait plus. De longs tourbillons de poussière s'élevaient sur les chemins, et restaient suspendus en l'air. La terre se fendait de toutes parts; l'herbe était brûlée; des exhalaisons chaudes sortaient; du flanc des montagnes, et la plupart de leurs ruisseaux étaient desséchés. Aucun nuage ne...
Página 155 - Les rois, entourés de leur cour, président à ces jeux sanglants ; et l'armée entière, occupant les immenses amphithéâtres, témoigne par des cris de joie, par des transports de plaisir et d'ivresse, quel est son amour effréné pour ces antiques combats. Le signal se donne, la barrière s'ouvre, le taureau s'élance au milieu du cirque ; mais, au bruit de mille fanfares, aux cris, à la vue des spectateurs, il s'arrête, inquiet et troublé ; ses naseaux fument ; ses regards brûlants errent...

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