Imágenes de páginas
PDF
EPUB
[graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed]
[ocr errors]

Rédaction et Administration : 4, Rue Chauveau-Lagarde, Paris. Téléphone: Gut. 43-57

[blocks in formation]
[graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][merged small]

LA HERNIE

Tous les hernieux, torturés par les ressorts rigides ou déçus par la contention illusoire des mauvais bandages, doivent avoir recours au nouvel apparell pneumatique, Imperméable et sans ressort de A. Olaverie, le seul procurant, sans aucune gêne, la réduction Immédiate et définitive de la dangereuse infirmité.

Conseils, renseignements et Traité de la hernie, franco et discrètement sur demande, A. Claverie, faubourg Saint-Martin, 234, Paria.

Visites et applications tous les jours de 9 h.

7 h., et tous les deux mois dans les prinol. pales villes de province. (Demander les dates.)

[graphic][subsumed][subsumed][subsumed][merged small]

Organe de propagande pour le Maroc, et de liaison entre la Métropole et l'Empire chérifien.

Prix du numéro: 1 fr. 50 France et Colonies." Prix de l'abonnement: 18 fr. France et Colonies.
2 fr.
24 fr. Etranger.

à l'Etranger.

[blocks in formation]

Le numéro de Mai 1918 vient de paraître : La Croissance du Maroc

[blocks in formation]

L'Université c'est un peu nous. La guerre aussi. Nous avons quelque chose à dire. Nous avons commencé de le dire, dans l'Opinion (1). Et nous continuerons, jusqu'au succès.

Ce que nous réclamons, c'est un projet d'ensemble. Quand M. Roger, doyen de la Faculté de médecine, nous annonce, parmi « les sérieuses réformes », la cons

Nos lecteurs trouveront dans ce numéro une revue de la presse consacrée à l'enquête des « Compagnons ». Elle permettra d'apprécier le crédit dont jouissent nos jeunes universitaires, à peine ont-ils esquissé leur doctrine gé-titution d'une « Commission qui étudiera les modificanérale. Au cours de la dicussion qu'ils veulent provoquer, aucun appui ne leur sera inutile, d'autant plus, qu'en pesant les concours, ils n'oublieront pas que c'est autre chose d'être attaché à un objet, autre chose d'y être attentif. Y êire attaché, c'est vouloir à quelque prix que ce soit, lui donner ses pensées et ses désirs, ce qui fait qu'on ne le regarde que du côté agréable; mais y être attentif, c'est vouloir le considérer pour en bien juger, et pour cela connaître le pour et le contre.

C'est afin de bien établir cette distinction, empruntée à un de nos grands classiques, et fondamentale, que nous publions la lettre suivante dont l'intérêt ne peut échapper à personne.

20 Mai 1918.

Monsieur le Directeur de l'Opinion, La presse commence à s'occuper des « Compagnons >>. Avec des modalités différentes, les journaux et les revues, depuis l'Univers et la Revue des Jeunes, jusqu'à la Victoire, et au Pays, posent enfin le problème sous son vrai jour.

On nous annonce partout des réformes. Il ne nous en faut qu'une la réforme totale.

Combien nous sommes éloignés de l'état d'esprit de la haute Université, l'enquête aussi opportune que suggestive, consacrée par Excelsior à la vie intellectuelle de la France (26 avril-15 mai), vient de le démontrer abondamment.

Les personnalités consultées, le professeur comme le ministre, ont donné leur avis sur l'Université et la guerre.

tions à apporter aux concours futurs » ; quand M. Larnaude, doyen de la Faculté de droit, nous énumère les « facilités » qui sont ou seront données aux «< chers jeunes gens » (questions de dispenses, d'inscriptions, régime des examens, etc.); quand M. Chesneau, directeur de l'Ecole des mines, se félicite d'avoir obtenu des laboratoires nouveaux et « des tables de travail plus nombreuses » qui permettront « des promotions plus considérables » et « des études accélérées »; quand Mlle Bélugou, directrice de Sèvres, nous parle, avec une satisfaction louable d'ailleurs, de « l'école des surintendantes d'usine », nous nous disons : « Tout cela est fort bien, mais quand sortirons-nous donc du détail, du particulier, du petit projet et de la recette ? A quand le plan d'ensemble, ou du moins la volonté d'en avoir un ? »

M. A. Croiset, doyen de la Faculté des lettres, et Mgr Baudrillart de l'Institut catholique, se laissent interviewer, chacun séparément, et donnent à un tiers leur avis. Pourquoi ne se mettent-ils pas d'accord sur cet avis, au préalable? Que ne s'entendent-ils pour une action commune ? Quand aurons-nous des «< liaisons >> entre tous ces maîtres, entre toutes ces écoles, entre toutes ces Facultés ? La Sorbonne croit-elle donc résoudre la question de l'enseignemnt supérieur par des modifications partielles ? Et suffit-il vraiment, pour vivifier l'Université de demain, de faire des avances à notre clientèle étrangère ?

M. A. Croiset l'avoue sons ambages : « Nous sommes

(1) Nos du 9 février au 30 mars (Note de la Rédaction).

à la période embryonnaire ». Ce n'est pas une raison pour y rester. On y resterait volontiers. A en juger d'après l'impartiale consultation d'Excelsior, nos maîtres ont l'air d'être assez satisfaits. Ils trouvent que les choses ne vont pas si mal, que c'est la guerre, que la vie intellectuelle de la France est sauvegardée, etc., etc. Il y a là un optimisme contre lequel nous ne saurions. trop réagir. Ce n'est pas avec des déclarations générales, ni avec des réformes particulières et morcelées, qu'ils feront l'Université nouvelle.

Au fait, veulent-ils la faire? Ils se trouvent fort bien dans l'ancienne maison. Ils y prononcent, de temps à autre, l'éloge des étudiants tués à l'ennemi. «Dans le grand hall de la rue Saint-Dominique, nous dit le doyen de la Faculté de droit, vous verrez les tableaux où sont inscrits leurs noms glorieux ». Nous voulons trouver, quand nous reviendrons, autre chose que des plaques commémoratives et des tableaux d'honneur.

« La jeunesse reviendra, dit M. A. Croiset, comme après 1870, avec une vraie fringale d'apprendre ».

Nous n'en sommes pas sûrs. La soif d'action sera plus forte que toute autre.

« Les soldats, poursuit-il, aborderont les études avec des clartés nouvelles >>.

Oui, s'ils les abordent, et cela dépend de nos maîtres. A ceux-ci nous demandons de vouloir, avec nous, une réforme totale.

en

Cette réforme, ils n'osent la proposer eux-mêmes, tant leur paraît lourde la tutelle administrative, tant est tenace la routine. Puisse l'initiative venir un jour d'en haut comme elle est venue d'en bas? Nos maîtres nous ignorent. Rares sont ceux qui ont répondu à notre appel. Mais le Grand Maître de l'Université est plein de bonne volonté. Aura-t-il de la volonté? - Qui sait? Cette impulsion hardie que nous cherchons en vain dans les amphithéâtres de la Sorbonne et dans les bureaux de la rue de Grenelle, si le ministre allait la donner lui-même? Tout arrive, temps de guerre. D'après ses récentes déclarations à Excelsior, M. Lafferre se préoccupe de l'ensemble et embrasse, dans son souci des réformes, à peu près tous les enseignements. Mais cela ne suffit pas. A l'ampleur des idées il faut joindre l'unité de pensée et d'action. Une réforme totale, ce n'est pas une série de réformes qui touchent à tout, c'est une réforme unique qui comprend tout. Dans les idées de M. Lafferre, nous retrouvons, sur bien des points, les nôtres, celles-là même que nous avons développées dans l'Opinion. Comme nous, il veut rattacher l'école à la vie. Comme nous, il veut que l'Université produise et forme des producteurs. «< L'enseignement supérieur, dit-il, a un pressant, besoin de se renouveler. A côté de la science pure, une place importante doit être faite aux applications de la science. Les Universités doivent s'adapter mieux encore aux régions dont elles sont le centre intellectuel.... L'enseignement secondaire précisera encore son caractère classique qui est sa raison d'être. Il s'efforcera d'assurer aux élèves un travail moins encombré, plus réfléchi, une formation plus directe du jugement. Il devra réaliser un plus juste équilibre du développement de l'esprit et de l'éducation physique. » Les « Compagnons »> ne peuvent que s'associer entièrement à ces déclarations du

ministre.

Là où ils ne sont plus d'accord avec lui, c'est quand il conclut : « De l'enseignement primaire, on peut dire qu'il a réalisé déjà les progrès essentiels. Il reste à compléter les enseignements technique et agricole, et surtout à édifier la grande œuvre de l'enseignement postscolaire, nécessité capitale de notre démocratie. » Non, ceci, c'est de nouveau du raccommodage et du morcellement. L'enseignement primaire n'a pas réalisé « les progrès essen

[ocr errors]

tiels ». Sans doute, ses méthodes sont bonnes, les résultats qu'il a déjà obtenus ne sont pas négligeables, mais il ne peut vivre largement, il ne peut s'épanouir, parce qu'il est sans lien avec le reste de l'organisme universitaire. Ce lien, on ne peut vraiment l'établir qu'en prolongeant l'enseignement primaire. Nous voulons et c'est là cette « nécessité capitale de notre démocratie >> non pas l'enseignement postscolaire, tel qu'il est conçu dans l'invraisemblable projet Viviani que nous examinerons ici plus tard, mais l'école unique jusqu'à 14 ans. Sur cette école unique, obligatoire et gratuite, dont le certificat d'études final confèrera seul le droit de vote, nous construirons, comme sur une pierre solide, d'une part l'enseignement des humanités modernes, d'autre part l'enseignement professionnel sous toutes ses formes, et nous ferons ainsi de l'Université nouvelle une maison harmonieuse et habitable, une maison vivante. Au ministre de l'Instruction publique, nous demandons de vouloir, avec nous, une réforme totale.

LES COMPAGNONS.

CE QU'ON DIT...

çà et là

Une superstition, généralement admise au PalaisBourbon, prétend qu'un ministre du ravitaillement qui s'explique avec les journalistes n'a pas un mois à rester au pouvoir. M. Victor Boret cependant a fourni à la presse l'exposé d'un programme qui demanderait peutêtre un an pour être réalisé.

Le ministre semble cependant avoir évité de parler de la viande. Cette question constitue la quadrature du cercle le conseil municipal désire que la viande soit bon marché pour que tout le monde puisse en acheter. Le ministre veut, au contraire, réduire la consommation; on ne voit pas comment les deux choses pourraient se concilier.

Actuellement les mercuriales de la Villette sont incompréhensibles, les arrivages diminuent sans que les prix augmentent. Cela tient, croyons-nous, à ce que les commissionnaires, menacés de poursuites en cas de hausse, se sont entendus pour maintenir les cours les plus bas.Ceux qui la trouvent mauvaise sont les éleveurs qui n'ont même plus la ressource de changer de mandataire. Certains d'entre eux annoncent qu'ils cesseront l'élevage. Mais il semble bien difficile d'exécuter cette menace. Un herbager ne peut pas se mettre d'un seul coup à cultiver du blé ou des pommes de terre.

Heureusement, on propose à la Villette une solution ingénieuse qui mettrait tout le monde d'accord, ce serait de cesser d'abattre les vaches maigres. En laissant quelques mois de vie aux ruminants on retrouverait cent kilos de viande par tête de bétail.

[ocr errors][merged small][merged small]

à M. Louis Dubois de toujours mettre ses auditeurs à même de suivre son argumentation. Personne, jusqu'ici ne s'en était aperçu. Il a fallu un hasard favorable pour que tout à coup la Chambre se mît à l'écouter. Pour certains ce fut une révélation de voir les chiffres s'animer. M. Jean Bon, converti, disait : « Quand je ne serai plus député, je ferai de l'économie politique »>.

C'est peut-être attendre bien tard pour s'instruire, car M. Jean Bon sera d'autant plus longtemps député qu'il annonce toujours sa retraite.

[ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Croyez-vous qu'ils viendront ce soir ? Est-ce qu'on voit bien d'ici les tirs de barrage ? Et les sirènes, est-ce qu'on les entend bien ? Pourvu qu'ils ne nous fassent pas coucher trop tard...

Bref, ces braves gens sont venus là, en famille, sur cette colline qui domine la ville endormie, pour assister à un spectacle rare... Ces artistes, loin de redouter l'alerte, la souhaitent, l'appellent de leurs vœux. Pour un peu, ils frapperaient du pied en cadence, comme au théâtre quand le rideau tarde à se lever. Et voilà un «< effet moral », peut-être, sur lequel les Boches ne comptaient

[blocks in formation]

c'est un tohu-bohu de fête populaire ; d'aucuns, assis sur le quai, les jambes pendantes, ont apporté du saucisson et des litres, pour s'occuper. Une jeune fille lit. De petites dames tirent leur boîte à poudre, leur houpette, leur glace de poche, leur étui de rouge, avec des regards de côté... Sur une couverture, des bébés dorment comme des anges....

Une corne résonne : c'est la fin de l'alerte. On fait un succès ironique au chef de gare, qui sonne de l'olifant comme Roland lui-même, et qui déchire les oreilles de ses hôtes avec une sournoise satisfaction. Lentement, le flot remonte. Dehors, c'est toujours le beau ciel, l'air pur, les étoiles... Le regard perdu, le feutre en arrière, la cravate au vent, un jeune homme qui ressemble à Gustave Charpentier siffle doucement le motif final de la Symphonie pastorale...

La Société des ingénieurs vient de fêter le centenaire de son doyen, et encore la Conférence des avocats, car Jules Gaudry, fils et petit-fils de bâtonniers, fut son secrétaire au temps de Louis-Philippe, avant de se consacrer finalement à la science.

Ingénieur des chemins de fer de l'Etat, Jules Gaudry avait souvent des rapports avec ses collègues d'outreRhin. Lors de l'exposition de 1855, trop réussie à leur goût, ces rapports devinrent tendus à l'extrême. Le jeune ingénieur, secrétaire du jury de l'exposition, s'approchait, un jour, du premier canon Krupp exposé en France. « Voilà ce qui démolira les tours de Notre-Dame », lui dit aimablement le préposé au stand. En 1868, un Allemand disait au beau-frère de M. Jules Gaudry : Je ne dis pas que nous prendrons Metz, je dis que Metz est à nous. Nous y entrerons comme nous voudrons ».

Souhaitons à notre robuste centenaire de les en voir

sortir...

ww w

Voici deux extraits d'une lettre de Jules Ferry à Gambetta, écrite de Paris, au début de 1871 :

« Nous avons lu aujourd'hui ta dépêche... Elle nous a donné une joie inexprimable. Cette lumière a éclaté dans nos ténèbres comme un de ces gros cbus qui pleuvent sur la Cité et, la nuit même, j'en portais la bonne nouvelle aux gens du quartier du Luxembourg, debout sous le sifflement des bombes... « Alors, ont-ils crié tous d'une voix nous voulons nous rationner, car il faut vivre. » Vivre, durer, tel est, en effet, tout le problème! >>

Et plus loin ces lignes qui montrent qu'il n'y a pas grande différence entre l'Allemand de 1870 et d'aujourd'hui.

...

(( Nous souffrons à toute heure les affres de la mort. Ce qu'il faut de vertu, d'insouciance et de belle humeur à cette population parisienne pour résister à tout ce qui l'accable, l'histoire aura peine à le croire. Je t'aurai tout fait entendre quand je t'aurai dit que ce torrent de feu qui, quotidiennement, nuitamment, systématiquement, se répand sur la rive gauche de la Seine, depuis Montsouris jusqu'au Panthéon, depuis les Invalides jusqu'au Jardin des Plantes, tuant les gens endormis, les petits enfants dans les écoles, les oisifs à leur balcon, les retardataires sur leur seuil, que cette abomination, cette désolation, cette horreur, cette sauvagerie, cette foudre sifflante et savante qui pousse chaque jour un peu plus loin le massacre des innocents, tout cela n'est que douceur et paradis à côté des ténèbres profondes, du silence de glace et de mort, de l'absence de nouvelles... »

« AnteriorContinuar »