velles intérieures les plus importantes que personne ne doit ignorer. Nous insisterons, au contraire, sur les événements extérieurs qui intéressent au plus haut point les militaires et nos mesures seront prises pour que nos lecteurs soient renseignés avec exactitude et rapidité. » Nous nous efforcerons de mettre notre journal à la portée de tous et d'intéresser également des militaires de toute catégorie. » Les idées de discipline et de patriotisme auront en nous un défenseur convaincu et de même qu'après la douloureuse guerre de 1870 nous n'avons cessé de prêcher la concorde entre les officiers favorisés ou maltraités par les circonstances que certaines gens cherchaient à diviser, nous ne cesserons de recommander aux militaires de l'armée active, de la réserve et de l'armée territoriale de rester sourds aux suggestions de ceux qui veulent exciter parmi eux des sentiments d'envie et de jalousie. » Nous croyons à peine utile de dire que nous suivrons avec une scrupuleuse attention les questions courantes, c'est-à-dire celles qui occupent le public et dont la solution parait plus ou moins imminente. Le premier numéro de l'Armée française fera voir que sa rédaction est prête à discuter les projets de loi sur l'état-major, sur l'administration, sur la retraite des officiers, sur les pensions des veuves de militaires, sur les sous-officiers. Nos camarades de l'armée territoriale seront de notre part l'objet de soins tout particuliers; souvent éloignés des sources d'in-, formations, ils ont besoin d'être renseignés d'une façon plus précise, peut-être, que les officiers de l'armée active. Ils trouveront en nous un défenseur vigilant de leurs intérêts, qui ne négligera rien pour faire adopter leurs diverses demandes. » En résumé, l'Armée française bannit la politique de ses colonnes, et concentre ses efforts sur des questions purement militaires. Nous comptons fermement satisfaire tous nos lecteurs sans exception par la sûreté de nos informations, par la sincérité de nos appréciations et par la variété de nos articles. Nous serons heureux de recevoir les communications que l'on jugerait à propos de nous adresser et nous nous ferons un devoir d'éclairer les personnes qui nous consulteront sur l'application ou l'interprétation des lois ou règlements militaires. >> Galeria militar contemporanea, paraissant 2 fois par mois à Lisbonne. Sous ce titre parait à Lisbonne, depuis le 1 janvier dernier, une publication bi-hebdomadaire dont nous avons déjà reçu les deux premiers numéros. Comme on le dit dans le numéro du 1er janvier, le progamme de ce journal est avant tout, de publier les portraits et les biographies des militaires portugais, sans distinction de catégories ou de classes qui se distingueront dans les armes, les sciences et les lettres ou dans toute autre sphère d'une manière digne d'être signalée; d'offrir une revue qui embrasse l'armée et la marine, résumant tout ce qui arrive de plus notable dans le monde militaire pendant la quinzaine et de publier des articles de fond servant à l'instruction des officiers, sous-officiers et soldats. Le journal publiera aussi les actes officiels des ministères de la guerre et de la marine et les remarques pouvant s'y rapporter. Selon ce programme, le 1er numéro du journal donne un portrait et une biographie du roi don Luis Ir de Portugal. Le second numéro publie le portrait et la biographie de D. Ferdinand II, maréchal général et consacre un supplément à la mémoire de Victor-Emmanuel qui était colonel honoraire du 1" régiment de cavalerie portugaise. « L'armée portugaise, dit ce journal, s'associe au deuil de ses frères italiens, car Victor-Emmanuel était non-seulement le héros de l'indépendance italienne, mais aussi notre camarade, notre frère d'armes. Le grand roi d'Italie était uni par les liens du sang à la maison royale de Portugal, de même que par les liens de la fraternité militaire, et à ce double titre son nom doit être inscrit dans le livre d'or de l'armée portugaise. » NOUVELLES ET CHRONIQUE Le Conseil des Etats, dans sa séance du 6 février, s'est occupé exclusivement de la question des économies à réaliser en matière militaire. La question de la réduction du nombre des instructeurs en particulier a donné lieu à une longue discussion entre MM. Vigier, Hold, Scherer, Schaller, Welti et Zosbokke. A la votation, les propositions de M. Scherer ont été adoptées et le nombre des instructeurs fixé comme suit: Infanterie: 1 instructeur chef, 8 d'arrondissement, i de tir, 17 de fre classe; 65 de 2e classe; 8 instructeurs-trompettes; 4 instructeurs-tambours. Les 12 aides-instructeurs proposés par la commission sont supprimés. Cavalerie: 1 instructeur-chef; 3 de 1re classe; 10 de 2me classe; 2 aidesinstructeurs. Artillerie instructeur-chef; 4 de 1re classe; 14 de 2me classe; 18 aidesinstructeurs. Génie 2 instructeurs de fre classe; 4 de 2m; 3 aides instructeurs. En ce qui concerne la réduction du nombre des écoles de recrues, le Conseil des Etats, comme le Conseil national, décide qu'il n'y en aura plus que deux par division lorsque l'effectif ne dépassera pas 500 recrues par école. En outre, le commandant de bataillon et l'adjudant ne seront plus appelés aux écoles de recrues que pour les trois dernières semaines. Relativement aux chevaux de remonte de cavalerie, le Conseil des Etats fixe à 130 jours le temps qui devra être employé pour le dressage (le Conseil national avait mis 120 jours). Enfin, le Conseil des Etats adhère aux résolutions suivantes du Conseil national : 1o La révision habituelle de la taxe des chevaux est supprimée; le département militaire peut ordonner une révision en cas de recours, ou lorsqu'il aura des motifs particuliers de faire réviser la fre laxe; 2o Pour l'habillement, le Conseil fédéral fera choix d'étoffes plus solides et à meilleur marché, de manière à obtenir une économie. 3o Pour toutes les fournitures, on appliquera dans la règle le principe des soumissions publiques avec contrôle. BERNE. Le 26 janvier est mort à Berne M. le lieut.-col. Metzner, ancien instructeur en chef de l'infanterie du canton de Berne. M. Metzner, qui était atteint depuis longtemps d'une affection cérébrale, a succombé à une inflammation de poumons. Il s'était, pendant de longues années, consacré à sa tâche avec un dévouement et une conscience qui lui avaient valu l'estime de tous ses concitoyens. BALE. - Tir fédéral. Le plan de tir, présenté par le Comité d'organisation de Båle, pour le tir de 1879, mentionnant la réserve que pour les bonnes cibles on ne pourra tirer que dans la position debout», il en résulte que les jeunes tireurs militaires, plutôt exercés à tirer à genoux ou assis», se trouveront dans une position défavorable et ne tireront qu'à la cible Progrès. ་་ Comme il est à désirer que le tir soit aussi fréquenté que possible, non-seulement par les anciens tireurs de profession, mais par par la généralité des tireurs, il conviendrait de faciliter le tir dans les diverses positions usitées dans l'armée. Quelques tireurs confédérés attirent sur ce fait l'attention de l'assemblée des délégués de la société fédérale. -M. le colonel Merian vient de publier un Essai sur la théorie du tir pour les officiers d'infanterie et de cavalerie. Cet ouvrage est particulièrement dédié aux officiers de la IVe division en souvenir de leur ancien commandant. Nons y reviendrons. GENEVE. Nous avons le regret d'apprendre que M. le colonel Edmond Favre vient de donner, pour motifs de santé, sa démission de commandant de la 2e brigade d'infanterie (tre division fedérale), fonctions qu'il remplissait depuis la nouvelle organisation militaire. M. le colonel Favre a toujours porté un vif intérêt à tout ce qui concerne notre armée, et d'une manière générale les études militaires tenaient une place importante dans ses préoccupations, comme l'ont prouvé plusieurs travaux spéciaux, en particulier ses belles études sur l'organisation militaire de l'Allemagne et de l'Autriche. L'armée fédérale perd en lui un chef instruit, plein de zèle et de dévouement; il savait apporter, dans l'exercice de son autorité, une courtoisie bienveillante qui lui valait l'affection de tous ses subordonnés, sans que la discipline et la rigueur du service eussent en rien à s'en ressentir. Les officiers, sous-officiers et soldats de la 2e brigade d'infanterie regretteront d'autant plus vivement leur ancien commandant qu'il avaient eu un instant l'espoir fondé de le voir placer à la tête de la fre division. Un accident survenu dans l'exercice de ses fonctions de commandant intérimaire dont les suites ont été plus sérieuses qu'on ne le pensait tout d'abord, a seul empêché cet officier distingué d'occuper le poste auquel la confiance du Conseil fédéral se préparait à l'appeler. (Journal de Genève, du 15 février). - Le Conseil d'Etat de Genève, dans sa séance du 11 janvier, a nommé M. Pictet, Aloïs, au grade de lieutenant dans l'artillerie de campagne d'élite (batteries attelées). Il a promu M. le lieutenant Frey, Alphonse, au grade de premier lieutenant dans l'infanterie d'élite. ITALIE. Les circonstances actuelles donnent un certain intérêt à la connaissance des forces militaires de terre et de mer des diverses puissances militaires. Voici, d'après l'Italia militare, quel était au 1er janvier 1878 l'état de la marine royale italienne : 1o 18 navires à vapeur (vaisseaux, frégates, corvettes, garde-côtes cuirassés), parmi lesquels: 3 en construction, 7 en service effectif, 2 désarmés, 6 en disponibilité. Dans ce nombre sont compris les deux vaisseaux Duilio et Dandolo qui doivent recevoir les fameux canons de 100 tonnes fabriqués en Angleterre. 20 4 bateaux porte-torpilles à vapeur. 3o 2 frégates et 7 corvettes. 40 10 avisos, 6 transports, 5 canonnières. 50 19 navires à vapeur de différentes forces. 6o 5 bateaux citernes. 7° 6 canonnières destinées aux lagunes de Venise. Soit en total 82 navires dont plusieurs sont de fort beaux types de construction navale et possèdent un armement puissant, les rendant capables de soutenir avantageusement la comparaison avec les vaisseaux des autres nations. On lit dans la Militair Wochenblatt le récit d'une expérience faite à Posen avec le téléphone, par le capitaine commandant de compagnie Kärner du 3 régiment d'infanterie Posen no 58. Le téléphone devait mettre en communication deux postes de garde, distants de 400 pas environ. Pour concentrer aux deux extrémités du circuit les ondes sonores et pour qu'elles ne fussent pas emportées par le vent ou confondues avec les paroles prononcées par les assistants, chaque téléphone était abrité d'une capote. Par ce moyen, dit le journal cité, les ondes sonores étaient parfaitement isolées et le vent violent qui soufflait n'empêchait pas du tout leur perception claire et nette. Pour aviser qu'on allait demander un renseignement par la voie téléphonique, on criait fortement dans l'appareil de transmission, un appel quelconque; la voix était entendue distinctement à l'autre extrémité même des hommes de la garde, éloignés de six pas de l'appareil. A cet appel, il était répondu par le mot prêt, signifiant que l'on était préparé pour recevoir la dépêche, à laquelle il était fait réponse immédiatement ». Nous ne doutons pas que le téléphone ne soit appelé quand il sera perfectionné à rendre de véritables services à l'art militaire. Nous serions curieux de le voir essayé pour relier, par exemple, une batterie d'artillerie et les observateurs de tir placés aux cibles. Cela permettrait de rectifier facilement et sûrement le tir. Des observations énoncées clairement, par des mots courts et précis, remplaceraient ainsi avantageusement les signaux de drapeaux souvent confus et souvent aussi causes d'erreurs dans la rectification du tir. |