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On ne tient pas compte du corps pour le 23 août.

Le 24 août, les dragons et les chevaux de régie marchent d'Andermatt à Airolo; le gros du corps nord, de ses différents cantonnements, se rend à Andermatt, et la compagnie de pontonniers se trouve à Altorf.

Tous ces mouvements sont marqués sur le point d'intersection. correspondant à la ligne du 24, et les nouvelles étapes sont reliées aux anciennes par des lignes qui représentent en lieues la longueur de la marche. Pour plus de clarté, le chemin parcouru pris à l'échelle sur la ligne supérieure (ligne des localités) est noté en chiffres sur la ligne tracée entre les étapes.

Le 24 août, le corps sud est réuni à Biasca et se trouve le 25 à Faido à l'exception du 13 bataillon de carabiniers et du 25e bataillon d'infanterie qui restent à Biasca.

Le 25 août, les dragons restent à Airolo et sont reportés en suivant la verticale sur la ligne horizontale du 25 août. Le gros du corps nord marche sur Airolo et la compagnie de pontonniers atteint Andermatt.

L'état-major de division et les chevaux de régie cantonnent ce jour-là, conformément aux ordres de dislocation, avec le gros du corps sud, à Faido. Pour rendre plus apparents les mouvements des deux corps opérant l'un contre l'autre la marche de l'étatmajor et des chevaux de régie n'est pas représentée par une ligne. L'inscription s'en fait dans la colonne des observations.

Le 26 août, le gros du corps nord auquel s'est jointe la compagnie de pontonniers reste, ainsi que le corps sud, dans ses positions (descendre d'une ligne dans les verticales correspondantes).

La IIe brigade est détachée sur Olivone, à l'est de la montagne, et cette marche ainsi que l'étape sont pointillées et soulignées deux fois. Cette dislocation à l'ouest se remarque du 1er coupd'oeil, la longueur de marche est indiquée par 14 lieues sur ligne de marche pointillée. Cette distance est approximative puisqu'elle ne se trouve pas à l'échelle des distances.

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Le 27 août, la IIe brigade continue sa marche à l'est de la route principale jusqu'à Malvaglia (ligne de marche pointillée, étape 2 fois soulignée.) Le corps nord est échelonné sur la route principale à Pollaggio, Bodio et Giornico, et il lui est attaché la demi-compagnie de sapeurs (Giornico) pendant que l'état-major de division et les chevaux de régie restent à Faido. (Voir colonne des observations.)

Le 12 bataillon de carabiniers est cantonné à Personico, à l'ouest de la route principale; sa ligne de route est indiquée au moyen de croix et l'étape soulignée une fois.

Le corps sud, après avoir reçu du corps nord une demi-compagnie de sapeurs, est concentré à Biasca. (Voir colonne des observations.)

Le 28 août, la colonne de flanc du corps nord (Ile brigade) est à Ossogna, sur la grande route, et le gros à Biasca, pendant que le bataillon de carabiniers no 12, qui marche à l'ouest de la route,

avance jusqu'à Moleno. (Ligne de marche indiquée au moyen de croix, étape soulignée une fois.

Le corps sud se retire: le bataillon de carabiniers no 13 à Arbedo et le gros à Bellinzone où se rendent directement, de Faido, l'état-major de la division et les chevaux de régie.

Enfin le 29 août toutes les subdivisions se réunissent à Bellin

zone.

Le graphique de marche préparé comme nous l'avons vu donne une vue d'ensemble sur toutes les troupes en mouvement et offre le grand avantage pour le commandant de la troupe et ses officiers d'état-major d'avoir sous les yeux, en chiffres, les distances que doit parcourir chaque subdivision.

Pour les exercices de paix, la préparation de ce graphique peut se faire d'avance, en campagne, au contraire, il devra être établi chaque soir après l'arrivée des troupes au bivouac puisqu'on ne peut savoir, le matin, si les troupes auront réellement atteint le soir le but qui leur était assigné. (A suivre.)

Influence de la fatigue du tireur sur le tir au fusil.

[Reproduction du Bulletin de la Réunion des officiers.]

Le fusil, l'arme de l'infanterie, a été depuis vingt à trente ans l'objet de perfectionnements tels qu'il ne semble pas aux hommes compétents qu'il soit susceptible, de longtemps, de recevoir une de ces modifications qui apportent une révolution véritable dans la tactique. Mais si les résultats obtenus dans les polygones semblent démontrer qu'il n'y a pour ainsi dire pas de comparaison à établir entre l'ancien fusil à canon lisse et celui que nous avons aujourd'hui dans les mains, puisque, d'après les chiffres donnés par le colonel Capdevielle, la justesse du premier à 300 mètres, est à peine comparable à celle du dernier à 1000, il ne faut pas perdre de vue que l'arme actuelle, comme tous les instruments de précision, n'est susceptible de donner tout l'effet qu'on en peut attendre qu'en se mettant dans des conditions. satisfaisantes.

C'est dans cet ordre d'idées que partout on redouble de soin aujourd'hui dans l'instruction individuelle du tireur, car un des éléments les plus importants de succès dans les guerres à venir, sera certainement le plus ou moins d'habileté des tireurs à se servir de leurs armes. Mais ce n'est pas sur les résultats qu'on aura obtenus au polygone qu'on peut compter à la guerre. Ces résultats seront diminués par des causes de deux natures: les unes morales, qui ne sont certes pas les moins importantes, mais dont nous ne nous occuperons pas pour le moment; les autres, purement physiques, et dont il est possible dès à présent de mesurer l'importance. Tel est le but des expériences faites au 10 de ligne, et sur lesquelles nous croyons devoir appeler l'attention de nos camarades. Par suite de diverses circonstances, les expériences n'ont pas assez duré pour que les chiffres qu'elles ont fournis puissent avoir une exactitude mathématique; néan

moins le sérieux avec lequel on a procédé nous permet de considérer ces résultats comme suffisants pour la pratique.

Voici, du reste, comment ont été conduites ces expériences. Elles ont consisté en un certain nombre de feux de salve exécutés le même jour par les mêmes hommes, en tenue de route, d'abord frais, ensuite fatigués. Le but était dans les conditions fixées par le manuel de l'instructeur de tir pour le concours des compagnies, c'est-à-dire un panneau de 2 mètres sur 4, distant de 600 mètres. Un peloton des meilleurs tireurs, afin de diminuer les causes d'erreur accidentelles, était amené devant la cible; après s'être reposé, il exécutait trois salves debout, puis trois à genou. On lui faisait ensuite exécuter une marche de deux heures, correspondant à une fatigue modérée, après quoi on lui faisait exécuter trois salves debout, puis trois à genou. Dans ces nouvelles conditions, il fut trouvé que le pour cent des balles avait diminué d'un cinquième, et comme la durée du feu avait été aussi un peu plus grande, que l'effet utile était diminué d'un huitième pour le feu debout et d'un quart pour le feu à genou.

Pour connaître l'effet causé par une grande fatigue, les mêmes tireurs exécutèrent leurs salves, d'abord frais, ensuite après une marche de quatre heures, assez rapide et dans de mauvais chemins, ensorte qu'elle équivalait comme fatigue à une bonne étape moyenne. Dans ce dernier cas, le pour cent des balles était diminué des deux cinquièmes, et comme la vitesse du tir était aussi diminuée, l'effet utile était diminué de moitié.

Le feu à genou fut toujours un peu plus influencé par la fatigue que le feu debout, contrairement à ce qui semblait devoir se produire; peut-être parce que la position à genoux était moins. familière aux hommes.

Pour connaitre l'influence qui pouvait être exercée par le travail de la terre dans le cas des tranchées-abris, les mêmes tireurs exécutèrent des salves d'abord debout, puis à genou, puis dans des tranchées-abris, creusées par d'autres, enfin par eux-mêmes, et il fut trouvé que le résultat du tir dans la tranchée-abri, les hommes étant sur deux rangs, le premier rang appuyé contre le parapet, le fusil reposant sur la crète, était sensiblement égal à la moyenne entre les résultats obtenus dans les feux debout et les feux à genou, ces derniers étant toujours les meilleurs.

Tels sont les résultats sur lesquels nous croyons devoir appeler l'attention de nos camarades, afin que les idées de chacun puissent être bien fixées sur ces points, qui nous ont semblé avoir de l'importance, quand il s'agit, par exemple, des chances de succès, pour telle troupe, d'aller par de grands mouvements en attaquer une autre dès longtemps postée, et tels autres cas qui viendront facilement à l'esprit de nos lecteurs. Nous pourrons communiquer les chiffres exacts des résultats obtenus à ceux de nos caramades qui le désireraient.

SOCIÉTÉ DES OFFICIERS SUISSES.

Les délégués de la Société fédérale des officiers, réunis le 2 février dernier, à Berne, se sont prononcés contre toute restriction de l'obligation générale du service, contre la réduction du temps de l'instruction, du nombre des instructeurs, ainsi que contre les économies qui pourraient être réalisées sur l'armement et le matériel de guerre. L'assemblée, qui comptait environ 70 membres, a décidé, en outre, d'envoyer aux Chambres une adresse rédigée dans ce sens, tout en exprimant le vou que les principes de l'organisation militaire fussent maintenus. Voici le texte de cette adresse :

Monsieur le Président et Messieurs,

La session de décembre de la haute Assemblée fédérale a fait de l'organisation militaire, à propos des décisions du Conseil national relatives au rétablissement de l'équilibre financier dans l'administration fédérale, un champ fertile pour des propositions introduisant de profondes économies.

Les effets produits par une grande crise économique, les frottements et les exigences croissantes que devait naturellement entrainer avec elle l'introduction subite de la nouvelle organisation militaire, nécessitée par les circonstances politiques, provoquent le désir d'apporter aux conquêtes toutes récentes de notre nouvelle organisation militaire des modifications qui pénétrent bien avant dans la moëlle de l'arbre nouvellement planté On voit se produire un courant qui, s'il était sanctionnné par la loi, amoindrirait la force défensive du pays, énerverait le zèle patriotique pour l'accomplissemeut du plus sacré des devoirs du citoyen et favoriserait l'influence délétère du manque de confiance dans nos propres forces, sentiment qui ne tend que trop à se faire jour.

Les officiers de l'armée suisse, et avec eux tous ceux des miliciens qui ont conscience de la grave responsabilité qui pèse sur eux, ressentent vivement le grand danger qui menace l'armée et avec elle la patrie. Ce sentiment les pénètre d'autant plus profondément qu'ils ne peuvent se dissimuler la possibilité que les deux Conseils adoptent définitivement. les réductions projetées, contrairement aux vues du Conseil fédéral, aux objections très réfléchies de l'honorable chef du département militaire fédéral et aux représentations des officiers qui sont à la tête de notre armée.

Le milicien, et avant tout l'officier, doit reconnaitre, il est vrai, que la sollicitude éclairée pour nos finances fédérales impose l'obligation de réaliser des économies partout où les circonstances le permettent Si les espérances favorables d'un développement prospère de la situation financière de notre pays avaient engagé, dans le temps, à introduire dans notre organisation militaire un luxe superflu, nous serions les premiers à demander qu'il y fût porté remède.

S'il s'agit d'obtenir des économies en n'appliquant que successivement certaines dispositions de l'organisation militaire qui, tout en étant d'importance secondaire, ont néanmoins une portée financière considérable, nous sommes de cet avis.

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Toutefois, nous voyons sous un tout autre jour les résultats des débats qui ont eu lieu dans le sein du Conseil national et de ceux de la Commission du Conseil des Etats qui sont en partie venus à la connaissance du peuple suisse.

Par ces motifs, la Société suisse des officiers a estimé qu'il ne lui était pas possible de garder le silence en face de cette situation. Elle se croit dans l'obligation, avant que le dernier mot soit dit dans cette affaire, de

s'adresser à vous, Monsieur le Président et Messieurs, par son organe, l'assemblée des délégués, pour vous faire observer respectueusement que la sauvegarde des intérêts financiers ne doit en aucune façon avoir pour conséquence d'affaiblir les fondements de notre organisation militaire.

Quelque avantageuse qu'elle puisse être au point de vue financier, la réduction du nombre des recrues, ou même seulement la fixation de ce nombre énerve notre force défensive et viole le principe de l'obligation générale du service. Le nombre de combattants de l'armée de notre petit pays ne peut jamais être trop grand. Le présent ne peut pas rester en arrière de notre glorieux passé.

Quant à un armement satisfaisant et complet et à un matériel de guerre suffisant, une armée de milices a encore besoin à un plus haut degré qu'une armée permanente. Un grand nombre de cantons ont toujours maintenu ce principe haut et ferme sous l'empire de l'ancienne organisation, et les Conseils de la Confédération ont prouvé, à diverses reprises, qu'ils savaient aussi l'apprécier. Le militaire ayant passé à la Confédération, voudrait-on marcher maintenant en arrière? Nous devrions, entre autres, considérer comme un recul de l'espèce la plus dangereuse le fait que l'acquisition de la réserve d'armes réglementaire, qui est du reste fort modeste, fut ajournée ou complétement supprimée.

Nous arrivons maintenant aux postulats relatifs à l'instruction militaire. Les défectuosités de l'instruction, surtout dans l'infanterie, telles qu'on a pu les observer dans la dernière grande mise sur pied de 1870-71, ont été l'élément principal qui a contribué à la réforme de notre armée. Lors de l'élaboration de la nouvelle organisation militaire, le but principal était d'avoir de meilleurs instructeurs, une durée plus grande du temps d'instruction et une instruction aussi bonne que possible pour les cadres. La preuve que cette tendance était justifiée se trouve incontestablement dans les résultats obtenus pendant le petit nombre d'années où il nous a été donné de voir fonctionner l'organisation incriminée. La réduction du personnel d'instruction, proposée par le Conseil des Etats et aussi par la Commission du Conseil national, tient, à notre avis, trop peu de compte de ces tendances bien réfléchies et bien justifiées, et en général des besoins d'une armée de milices.

La diminution du nombre des instructeurs, combinée avec celle de la durée de l'instruction, est incompatible avec une instruction fructueuse. Chacune de ces mesures, à elle seule, exercerait une influence pernicieuse sur le perfectionnement de notre armée.

Quant au fait que le développement complet de l'instruction militaire. intellectuelle nécessite, pour être mené à un point satisfaisant, une section des sciences militaires à l'Ecole polytechnique, nous en sommes tout aussi convaincus qu'il y a quatre ans.

Monsieur le Président et Messieurs, il serait réellement nécessaire de soumettre à la discussion approfondie de personnes compétentes les nombreuses propositions de détail renfermées dans les postulats présentés. Toutefois, nous estimons que ce n'est pas à nous à préjuger de la décision des hauts Conseils législatifs de la Confédération. Comme citoyens et comme soldats, nous affirmons la nécessité absolue de maintenir les fondemements de la constitution militaire de notre patrie. Ce qui en 1874 a été introduit dans la nouvelle oganisation militaire avait été alors reconnu comme strictement nécessaire par les Conseils et par le peuple, pour satisfaire à la défense du pays. Depuis cette époque, les exigences en cette matière n'ont pas diminué. Le besoin de développer continuellement notre organisation militaire se fait sentir plus

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