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viennent les cantons de Fribourg (21o), Schwitz (22c), Uri (24), et Valais (25o), qui sont marqués des teintes les plus sombres.

M. le lieutenant-colonel Weymann, à Erlenbach, et M. le major Rikli à Berne, sont tous les deux, sur demande motivée par l'état de leur santé, relevés, le premier de son poste de commandant du Ve régiment de cavalerie, et le second de ses fonctions d'instructeur d'infanterie de 1re classe, avec les remerciments d'usage. M. Weymann a de plus obtenu sa sortie du service militaire.

M. le major Jean Schneider, à Berthoud, à été nommé commandant du bataillon de carabiniers no 3, en remplacement de M. Rosselet, transféré dans la landwehr. M. le capitaine Vouga, à Cortaillod, adjudant du 2e bataillon de carabiniers a été promu au grade de major, et commandant du bataillon no 2.

OBWALD.

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Le gouvernement a décidé qu'une taxe de 2 à 5 francs par an serait perçue de tout citoyen qui est appelé à rendre ses armes ou équipement militaire aux magasins de l'Etat.

FRIBOURG. Le Conseil d'Etat du canton de Fribourg a fait les nominations et promotions suivantes dans les corps d'officiers de l'infanterie. Majors. Le 28 février 1878: Zurich, Ernest, à Barberèche. Æby, Stanislas, à Fribourg.

Capitaines. Le 9 février 1878: Remy, Maurice, à Bulle. dre, Fribourg. Diesbach, Max, Romont,

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-

Jers lieutenants. Florentin, à Lifferens.

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Le 29 mars :

Wuilleret, Alexan

Coquoz,

Le 9 février 1878: Beaud, Aimé, à Macconnens. Glasson, Alois, à Fribourg. Reynold, Fernand, à Fribourg. Le 9 mars: Wissaula, Oscar, à Morat. Haymoz, Joseph, à Fribourg. Wattelet, Gustave, à Morat. Le 29 mars: Zehntner, Jean, à Fribourg. Repond, Jules, à Fribourg. Le 3 avril 1878: Michaud, Eugène, à Fribourg. Le 9 janvier Verdier, Frédéric, à Genève (carabiniers). Le 24 mai 1878: Buclin, Léon, à Fribourg.

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Benninger, Jean, à Jentes.

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Lieutenants. Le 15 décembre 1877: Perrier, Charles, à Estavayer. Weck, Romain, à Fribourg. Thorin, Albert, à Lausanne. Thurler, Louis, à Fribourg. -Bourgknecht, Alphonse, à Fribourg. Le 30 janvier 1878: Ræmy, Charles, à Fribourg (carabiniers).

VAUD.- Donnant suite à la convention intervenue l'année dernière entre la Confédération et l'Etat de Vaud, le Grand Conseil de ce canton, après 20 scrutins, a désigné Lausanne comme place d'armes fédérale pour l'infanterie de la fre division. Tête de ligne d'une dixaine de voies ferrées, centre politique et administratif du pays, cette place avait été acceptée d'avance par le Conseil fédéral qui y trouvait toutes les conditions nécessaires à une bonne place d'armes d'infanterie; ce choix s'imposait en outre comme centre géographique de la Ire division.

A Paris, chez TANERA; à Lausanne, chez B. BENDA, éditeurs

GUERRE D'ORIENT

EN 1876-1877

Esquisse des événements militaires
et politiques

par

Ferdinand LECOMTE,

colonel-divisionnaire.

Tome Ier, in-8° avec 3 cartes, 6 francs.

Le Tome IIme paraîtra prochainement.

LAUSANNE.

IMPRIMERIE A. BORGEAUD. –

CITÉ-DERRIÈRE, 26.

No 12.

SOMMAIRE.

Lausanne, le 26 Juin 1878.

La guerre russo-turque en 1877-1878,

sur l'armée, p. 251.

ARMES SPÉCIALES.

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XXIII Année

– Les économies

- Nouvelles et chonique, p. 252.

p. 241.

Nouvelles fusées à double effet, (avec planches) p. 257. Section militaire de l'Exposition universelle de 1878, p. 260. Défense de Plewna, p. 266.

LA GUERRE RUSSO-TURQUE EN 1877-1878. Considérations stratégiques sur les lignes d'opérations qui du Danube convergent à travers le Balkan vers Andrinople.

Soit qu'on ait à diriger une guerre, soit qu'on veuille seulement en suivre les opérations, pour simplifier le travail, pour bien classer le théâtre de la guerre dans sa tête, on en trace tout d'abord une esquisse très simple indiquant ses grandes lignes stratégiques et ses principaux points.

A l'aide de ce tracé on peut, sans fatiguer l'esprit, apprécier d'un coup d'œil les avantages et les inconvénients que présentent les différentes directions de la contrée sur laquelle vont s'accomplir les opérations de la guerre.

Le croquis ci-joint peut servir de plan d'orientation pour les grandes opérations de la guerre russo-turque de 1877-1878, en Europe.

Avant d'analyser ce théâtre de guerre, indiquons d'abord la force. et l'emplacement des armées des belligérants au 24 avril, date à laquelle la Russie a déclaré la guerre à la Turquie.

Vers le milieu d'avril, les Turcs avaient 200,000 hommes répartis dans les places situées entre le Danube et le Balkan. D'armée en campagne, ils n'en avaient pas. Leur organisation et leur administration militaires ne permettent pas d'entreprendre en rase campagne des opérations sur une vaste échelle.

Comme jadis, ils pratiquent encore la guerre de position. Elle consiste à s'enfermer dans des postes, à les entourer de retranchements et à les défendre à outrance. Ils sortent aussi de ces retranchements et attaquent, surtout quand ils espèrent pouvoir surprendre leurs adversaires, mais jamais ils ne prennent franchement l'offensive avec de grosses masses de troupes.

Quoi qu'il en soit de leur tactique, les Turcs avaient en outre comme forces militaires une escadre prépondérante dans la MerNoire et, sur le Danube, ils avaient une flotille de monitors et de vapeurs, sur laquelle les pachas fondaient les plus sérieuses espérances pour empêcher les Russes d'établir des ponts sur le fleuve et surtout pour leur en interdire le passage.

La Russie, de son côté, décidée depuis longtemps à faire la guerre à la Turquie, si la Porte n'adhérait pas aux propositions de l'Europe, avait eu le loisir de réunir sur sa frontière sud-ouest des

forces militaires considérables: elle avait entre le Prouth et le Dniestre, sous les ordres du grand-duc Nicolas, une armée d'opéra tion de 110,000 hommes; derrière le Dnièstre, une armée de réserve de 100,000 hommes, et sur le littoral de Kerson et derrière le Dniépre, plus de 90,000 hommes destinés à remplacer, en cas de guerre, les pertes que subiraient ses deux armées.

Comme nous venons de le dire, les Turcs n'ayant pas d'armée en campagne, toutes leurs forces étant réparties dans les ferteresses de la Bulgarie, de la Mer-Noire à Widdin, c'est-à-dire sur une zone de plus de 600 kilomètres de longueur et de 100 de largeur, les Russes pouvaient en toute sécurité entrer en Moldavie, occupée par leurs alliés les Roumains, passer le Danube, prendre l'offensive à travers le Balkan, par la direction qui semblait le mieux leur convenir, sans crainte d'être prévenus dans leurs opérations.

Pour envahir la Bulgarie, les Russes avaient d'abord à rapprocher leurs trois armées de la rive gauche du Danube, c'est-à-dire à porter celle du Prouth sur la rive gauche du fleuve, à hauteur de Galatz, à faire avancer celle du Dnièstre sur le Prouth et celle du Dniépre sur le Dniéster. Dans ces emplacements, les chemins de fer pouvaient efficacement contribuer au ravitaillement des trois armées et par suite celles-ci pouvaient promptement se concentrer.

Pour les Russes, Andrinople étant le premier objectif; pour traverser le Balkan et atteindre cette ville, ils avaient à choisir entre trois plans, c'est à dire entre trois lignes d'opérations.

1o En passant le Danube entre Galatz et Braïla et en se rendant par Rassova et Pravadi droit sur Andrinople (voir le plan);

2o En se dirigeant vers l'amont du Danube, pour le passer près de Sistova, et se porter ensuite par le co' de Schipka sur Andrinople;

3o En partant du même point et en passant le fleuve à Nicopoli, pour se rendre ensuite par la route de Sophia à Andrinople.

Le choix entre ces trois lignes constitue ce qu'on appelle le plan d'opération; parce que l'entrée en campagne exerce une action presque décisive sur les événements ultérieurs de la guerre. C'est de ce choix que dépend en grande partie le succès ou l'insuccès d'une guerre.

Si les Russes avaient adopté le premier plan, en se rendant de Galatz par Rassova et Pravadi droit sur Andrinople, leur ligne d'invasion n'aurait eu que vingt-quatre marches de profondeur, et par le chemin de fer Kichenef-Galatz d'abord et le Danube ensuite, ils auraient pu ravitailler leurs armées jusqu'à Rassova, à l'aide de la vapeur.

Il est vrai qu'en suivant cette direction ils auraient eu sur leur droite les forteresses du Danube et du Balkan, et sur leur gauche la mer et la place de Varna. Mais en laissant leur armée de réserve dans ce qu'on appelle le quadrilatère, c'est-à-dire dans l'espace compris entre le mur de Trajan, Silistrie, Varna et Choumla, cette armée, dis-je, aurait pu assurer les communications avec la base de celle en marche au-delà du Balkan.

Si les pachas s'avisaient d'improviser une armée avec les garni

sons des places de la Bulgarie, pour attaquer celle des Russes restée dans le quadrilatère, celle-ci aurait pu appeler à elle, avec la vitesse de la vapeur, les troupes restées dans la Bessarabie, et ces forces réunies auraient eu d'autant plus de chances de battre l'armée improvisée, que les événements ont démontré que les troupes turques réunies en grande masse ne peuvent ni tenir la campagne, ni se présenter dans un ordre de combat, plus ou moins convenable, sur le champ de bataille. Il est vrai qu'elles se battent bien dans des retranchements ou derrière des murailles, et qu'elles font des sorties de ces postes et attaquent avec impétuosité, surtout quand elles espèrent pouvoir surprendre leur ennemi.

Quoi qu'il en soit des troupes turques, les Russes en suivant le premier plan seraient arrivés en quelques semaines devant Andrinople, alors que son enceinte n'aurait été ni relevée, ni armée pour résister à une attaque sérieuse et inattendue.

Les Russes avaient d'autant plus de motifs de se hâter d'arriver devant Andrinople que la campagne de 1829 leur avait démontré que la prise de cette ancienne capitale des Besses avait amené le désarroi dans l'empire des Osmanlis, et que, comme alors, la panique ne manquerait pas d'amener de nouveau la Porte à solliciter la paix à tout prix. Les événements sont venus confirmer cette opinion.

On objectera que ce plan pouvait offrir de graves dangers. Mais trouve-t-on un plan qui n'en recèle pas? Celui qui en présente le moins est le meilleur, et nous verrons par la suite que celui-ci en offrait infiniment moins que les deux autres.

Sans doute, si l'armée d'opération s'était aventurée au-delà du Balkan sans avoir ses communications assurées avec sa base, elle se serait fourvoyée; mais en laissant les deux armées de réserve dans le quadrilatère, celle en marche au-delà du Balkan n'aurait pas eu à redouter d'être prise à dos par une armée formée avec les garnisons des forteresses de la Bulgarie.

Quant aux places fortes elles-mêmes, puisque les réserves russes neutralisaient leurs garnisons, et que l'armée d'opération, dans sa marche offensive, les évitait, elles seraient restées sans effet pour arrêter l'invasion.

En ce qui concerne la prépondérance maritime que les Turcs avaient dans la Mer-Noire et sur le Danube, les guerres antérieures, comme les événements de la présente guerre, ont démontré que la marine en général est si peu utile, que les réserves russes, restées dans le quadrilatère, n'auraient eu rien à craindre de sa coopération. Il en eût été de même des navires cuirassés, à l'aide desquels Hobart pacha devait empêcher les Russes d'établir des ponts sur le Danube et de leur en interdire le passage.

Ces formidables citadelles flottantes, comme on les appelle, loin de pouvoir interdire le passage du fleuve, ont éprouvé désastre sur désastre, et on a pu s'assurer une fois de plus, que, sur les fleuves comme en pleine mer, elles n'ont joué qu'un rôle ridicule.

En adoptant le second plan d'invasion, en partant de Galatz vers l'amont du Danube, pour passer le fleuve à Sistova et marcher par

le col de Schipka sur Andrinople, on allongeait la ligne d'opération de douze marches, et on se privait bénévolement de la vapeur pour alimenter les armées.

En opérant par cette direction, avant de franchir le Balkan, on aurait dû également laisser les réserves russes dans l'espace limité par le Danube au nord, le Balkan au sud, la Jantra à l'est et le Vid à l'ouest, et, en outre, on aurait dû garder une plus grande partie du cours du fleuve qu'avec le premier plan.

Ainsi donc, la première ligne d'opérations offrait plus d'avantages et moins d'inconvénients que la seconde ; et celle-ci, en ralentissant l'invasion, retardait l'action militaire et par suite éloignait la solution politique que les Russes avaient le plus grand intérêt d'atteindre au plus vite.

En adoptant le troisième plan d'invasion, en menant l'armée de Galatz par Nicopoli et Sophia sur Andrinople, on y rencontrait toutes les difficultés signalées dans le second plan, et la ligne d'opérations, en s'allongeant encore d'une douzaine de marches, augmentait aussi les difficultés dans les mêmes proportions.

Plan d'orientation indiquant les grandes lignes stratégiqnes de la guerre de 1877-1878.
Transylvanie.

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