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venir en leur nom collectif une adresse à l'Assemblée fédérale pour lui exprimer leurs désirs.

Agréez, Monsieur le Président et Messieurs, l'assurance de notre dévouement et nos sincères salutations.

Pour la Section de Genève de la Société fédérale des Officiers : Le Secrétaire,

Le Président,

J. BURKEL, major.

C. FAVRE, capitaine.

Au Département militaire fédéral, à Berne.

Lausanne, le 20 décembre 1877.

Nous avons l'honneur de vous transmettre ci-joint par copie une lettre de la Société militaire du canton de Genève demandant une démarche auprès de l'Assemblée fédérale pour lui exprimer les craintes que causent certaines économies faites actuellement par le haut Conseil national sur le budget militaire. Vu l'urgence, nous prenons la liberté de vous transmettre cette pièce avant de l'avoir soumise à nos diverses Sections cantonales et divisionnaires, et, en attendant la manifestation de l'opinion des dites sections, nous nous faisons un devoir de recommander à votre sollicitude les conclusions de nos frères d'armes de Genève, qui nous semblent dictées par une juste appréciation des vrais intérêts de l'armée et de la patrie.

Agréez, Tit, l'assurance de notre haute considération.

Au nom du Comité central :

Le Président,

LECOMTE, col.-div.

Le Secrétaire,

NEY, capit.

BIBLIOGRAPHIE

Etudes d'histoire militaire d'après la méthode appliquée, par Verdy du Vernois, général-major de l'armée prussienne, chef d'état-major du fer corps d'armée ; traduit de l'allemand par le commandant Grandin. Paris, Dumaine 1877. 1 vol. in-8 de 187 pages, avec une carte.

Nous avons ici la 1re livraison d'un ouvrage qui aura nécessairement une grande étendue. Elle comprend des « détails tactiques tirés de la bataille de Custozza livrée le 24 juin 1866 » C'est un récit vivant et détaillé des opérations de la division autrichienne de réserve Rupprecht. On la montre chargée soit d'agir isolément, soit de combattre en liaison avec d'autres corps. On la fait marcher et manoeuvrer sur le terrain où elle a opéré et combattu réellement, en donnant heure par heure les mouvements de cette division et des diverses troupes avec lesquelles elle a été en rapport Après cela l'auteur suppose une division prussienne sur le même terrain et dans quelques-unes des situations où s'est trouvée la division Rupprecht. De cette confrontation ressortent d'instructives critiques et des enseignements tactiques lumineux.

L'auteur, connu déjà fort avantageusement par l'excellent ouvrage Etudes sur l'art de conduire les troupes » traduit en français par le capitaine d'état-major belge Masson, rend un nouveau service aux amis de l'art militaire par le présent volume. La traduction française de M.

le commandant Grandin, très fidèle, sans être trop littérale, est claire et d'un style facile. Elle est précédée d'une notice sur l'organisation et la tactique de l'armée autrichienne en 1866 qui éclaire fort bien la matière abordée dans les chapitres du général prussien. Disons, pour terminer, que quel que soit le mérite de ce volume, nous n'y voyons rien qui puisse confirmer la prétention de l'auteur d'avoir créé une méthode nouvelle. De nombreux écrivains et professeurs militaires ont d'jà enseigné de cette façon en France, Puységur et Rocquancourt; en Allemagne, Tempelhof et Clausewitz, sans parler de Jomini, et de maints autres qui, sans avoir profité des expériences des campagnes de 1866 et 1870, ont posé des principes d'art militaire et des bases d'enseignements qui ne le cèdent en rien aux livres contemporains les plus vantés.

DIE MARINE. Eine gemeinfassliche Darstellung des gesammten Seewesens fur die Gebildeten aller Stände, von R. BROMMY C. Amiral, und H. v. LITTROW K. K. Fregatten Capitän. Dritte, unter Berücksichtigung der Fortschritte der Gegenwart neue bearbeitete und vermherte Auflage von F. v. Kronenfels mit vielen Illustrationen in 18 bis 20 Lieferungen à 30 Kr. val. autr.

Outre un no d'essai 12 livraisons nous sont déjà parvenues de cette belle publication qu'on ne saurait trop recommander à toutes les personnes qui s'intéressent aux choses de la mer et aux questions d'armement naval.

Un coup d'œil rétrospectif sur la marine en général et son développement dès les temps anciens, une notice sur la mer envisagée au point de vue physique, servent d'introduction aux divers chapitres traitant des affaires et des matières du temps présent. Ceux-ci passent en revue tous les détails de constructions des bâtiments modernes, du matériel, du personnel, des engins grands et petits, des flottes de guerre, des arsenaux, etc.

On y trouve des descriptions sûres et claires de tous les navires les plus célèbres, descriptions précises, point trop techniques cependant, pour les gens du monde plus que pour les spécialistes, et accompagnées de dessins dans le texte d'une grande perfection.

Nul doute que cette précieuse publication ne soit destinée à un grand succès.

CIRCULAIRES ET PIÈCES OFFICIELLES

-

Du Département militaire fédéral. 15 décembre, no 67/25. Sur la fourniture du matériel de guerre des cantons qui, à teneur de l'art 142 de l'organisation militaire, doit être mis à la disposition de la Confédération.

18 décembre 1877, no 1/76. Sur l'emploi des anciens fourriers d'état-major. Du 24 décembre 1877, no 66/192. Explications complémentaires sur l'application de la circulaire No 66/171, du 14 novembre écoulé, concernant le renvoi des armes à feu portatives restituées par les hommes dispensés temporairement du service.

- En date du 4 décembre 1877, le Conseil fédéral a approuvé l'ordonnance ciaprès sur le ceinturon et la dragonne des officiers de toutes les armes et de tous les grades:

CEINTURON.

Le ceinturon se compose de la ceinture, des bélières de devant et de derrière en cuir de Russie (peau de veau) rouge, maroquiné, avec doublure en maroquin écarlate (peau de chèvre); toutes les coutures sont faites avec de la soie rouge, les garnitures sont en argentin; les trous d'ardillon sont munis d'œillets en argentin.

La pièce à boucle de la ceinture, avec boucle rouleau, à est réunie au contre-sanglon au moyen d'un anneau carré.

La bélière de devant passe dans l'anneau carré de la ceinture; elle est pourvue à son extrémité inférieure d'une double boucle et d'un contre-sanglon, et à son extrémité supérieure d'une double boucle servant à raccourcir la bélière.

La bélière de derrière est semblable à son extrémité inférieure à celle de devant, c'est-à-dire pourvue d'une double boucle et d'un contre-sanglon; son extrémité supérieure est repliée de manière à former un passant qui est mobile sur la ceinture, dans les limites d'une courroie d'arrêt fixée à l'intérieur de la ceinture.

Le ceinturon des officiers non montés sera en outre muni, à l'anneau carré, d'une chaînette avec crochet pour suspendre le fourreau du sabre à son anneau inférieur.

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Longueur de la bélière de derrière, bouclée.

Millimètres.

32

30

175

suivant le besoin.

140

160

20

18

220

6 trous.

allongée.

270

620

100

50

35

28

4

100

40

Longueur du contre-sanglon des bélières, mesurée depuis le

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Longueur totale de la chainette pour suspendre le fourreau.

Longueur du crochet.

N. B. La bélière de devant doit être bouclée de telle sorte que le fourreau du sabre ne touche pas terre.

DRAGONNE.

La dragonne se compose de la courroie, du coulant et du gland.

La courroie est en maroquin écarlate (peau de chèvre), elle

est ornée de fil d'argent suivant le dessin ci-contre :

Le coulant, également en maroquin, est entrelacé de fil d'argent.

Le gland ovale est recouvert de torsades (bouillons) fixes, en fil d'argent; la tête en feuille d'argent est recouverte d'un tissu en treillis, le bord supérieur fermé par un bouillon faisant le tour.

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La dragonne s'attache par un noud coulant à la garde du sabre, la courroie passant de ux fois autour de la garde, son extrémité avec le gland est suspendue en dehors.

Ordonnance sur le ceinturon et la dragonne des adjudants-sous-officiers.

(Suivant l'ordonnance du 27 avril 1868.)

Ceinturon en cuir de Russie foncé (sans doublure), ceinture large de 23 millimètres, les trous d'ardillon à œillets métalliques, avec simple boucle à rouleau. Bélières, également en cuir de Russie, larges de 19 millimètres, la bélière antérieure

fixée dans l'anneau, la bélière postérieure mobile, au bas à double bouton. Le crochet pour suspendre le sabre est fixé à l'anneau de la ceinture.

Dragonne se compose d'une courroie, d'un coulant et d'un gland en cuir de Russie foncé ; la courroie se compose de quatre lanières tressées en rond.

Cette ordonnance abroge la prescription sur le ceinturon et la dragonne des officiers, contenue dans les modifications au règlement d'habillement, arrêté par le Conseil fédéral, le 27 avril 1868.

Berne, le 15 décembre 1877.

NOUVELLES ET CHRONIQUE

Le Conseil fédéral a accepté avec les remerciements d'usage la démission de MM. les lieutenants-colonels de Pury, Wyttenbach, Keiser et Weinmann comme médecins divisionnaires

BERNE. La société des officiers de la ville de Berne s'est adressée au comité cantonal lui demandant de prendre en main la convocation d'une assemblée générale d'officiers pour organiser une manifestation contre les décisions de l'Assemblée édérale faisant à tout prix et à tort et à travers des économies sur l'armée fédérale, tandis qu'il serait facile d'en réaliser de rationnelles, non seulement sur le militaire, mais sur maints autres services.

ZURICH. Le Conseil fédéral a ratifié la convention conclue entre le canton de Zurich et le Département militaire fédéral au sujet de l'emploi de la place d'armes de Zurich comme place d'armes fédérale,

BALE. Le Conseil fédéral informe le gouvernement bàlois que les ponts dont on projette la construction sur le Rhin devront être pourvus de chambres à poudre, afin de pouvoir les faire sauter au besoin.

-

SCHAFFHOUSE. Le gouvernement russe a acheté 80 wagons du Nord-Est et du chemin de fer National, destinés au transport des malades et des blessés. L'aménagement devra être fait en ce sens, Nuit et jour, un grand nombre d'ouvriers de Schaffhouse sont occupés à ce travail On confectionne également à Neuhausen des brancards qui formeront l'accessoire de chaque wagon.

GENEVE. Le Conseil d'Etat a nommé le 7, avec brevet du 13 décembre 1877, au grade de lieutenant de fusiliers, M. Bischler Emile, de et à Genève, précédemment soldatà la compagnie 1 du bataillon 11, qui a obtenu un certificat de capacité dans l'école préparatoire pour officiers d'infanterie de la Ire division.

- Le comité central pour le monument Dufour a décidé d'adopter en principe pour le monument la statue équestre ; de charger la commission d'étude de la préparation d'un programme du concours, qui sera ouvert entre les trois artistes dont les projets équestres ont été primés et mentionnés. Cette exposition aura lieu dans les salles du musée Rath, aux jours et heures où le musée est habituellement ouvert au public; elle durera jusqu'au 31 janvier.

VAUD. En date du 5 décembre, le Conseil d'Etat, vu les certificats de capacité produits, a nommé au grade de lieujenant de fusiliers les 26 caporaux ci-après désignés :

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Ruchet Marc, à Lausanne. Vincent, Alfred, à Echallens. Golay, Henri, à Morges. Aubert, César, à Sainte-Croix. Bugnon, Ch., à Nvon. Marquis Victor, à Lausanne. Maillard, Gustave, à Vevey. Tauxe, Adrien, à Aigle. Gachet, Eugène, à Corsier sur Vevey. Dubois, Eugène, à Corcelles sur Payerne. - Ponnaz, Paul, à Cully. Segesser, Ferdinand, à Vevey. Wenger, Ferdinand, à Lausanne. Bonnard, Jean, à Lausanne. Golay, Armand, à Romainmotier.

-

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Hoch, Alfred,

Lavanchy, Louis, à Lutry. Schopfer, Adrien, à Lausanne. à Lausanne. Humbert, Alfred, à Corcelles sur Concise. Mégroz, Ferdinand, à Noblet, Charles, à Orbe. Oguey, Henri, à Aubonne. Granges, Milliquet Henri, à Lausanne.

Epesses.
Alfred, à Nyon. Nicolet, Emile, Lignerolles.

Bezançon, Auguste, à Echallens.

ERRATUM. A notre dernier numéro, armes spéciales, page 567, ligne 16 en remontant, au lieu de Les dernières », lire « les dernières ligne 18, au lieu de : « On trouve, lire on trouve ».

LAUSANNE.

IMPRIMERIE BORGEAUD, CITÉ-DERRIÈRE, 26.

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Guerre d'Orient, p. 24.

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Formules d'écarts de tir, p. 33.

ARMES SPÉCIALES. Société des officiers suisses, p. 36. Bibliographie : La marche, par le capitaine Legros, p. 38.Aide-mémoire du franc-tireur, par Jouvencel, p. 41. - L'Expédition de Kabylie orientale, p. 41. - L'Escursione al Kinzig Kulm, p. 42. - Cours d'allemand, par le capitaine Neumann, p. 42. — Nouvelles et chronique, p. 43.

VICTOR EMMANUEL †

Les journaux italiens, tous en deuil, nous apportent une grave nouvelle Le roi Victor-Emmanuel n'est plus. Il a succombé le 9 janvier, malgré sa robuste constitution, à une pleuro-pneumonie compliquée de fièvre des marais, qui l'a tenu alité quatre jours. L'acte de décès, dressé au Quirinal, porte qu'il était àgé de 57 ans, 9 mois et 26 jours.

Bien que nous n'ayons pas l'habitude, dans notre Suisse républicaine, de vouer une grande attention à ce qui concerne le personnel des monarchies qui nous entourent, et que nous classions tout naturellement les événements dynastiques qui parfois agitent tant les pays au-delà de nos frontières sous la rubrique « cela ne nous regarde pas, » la part importante que le roi défunt a eue dans les principaux événements européens du dernier quart de siècle, la part influente qu'il avait su s'acquérir et se maintenir dans la situation politique de l'Europe, ne sauraient nous laisser indifférent à sa mort. En Suisse l'on devait ressentir et l'on ressent en effet, aussi vivement que partout ailleurs, la perte immense que l'Italie vient de faire. Nous ne pouvons oublier que, pendant tout le règne de Victor-Emmanuel, nous n'avons jamais eu avec les peuples dont il était le chef légal et le représentant bien-aimé que des rapports de bonne amitié et d'excellent voisinage, malgré de nombreuses causes accidentelles ou traditionnelles de défiance et de mécontentement réciproques. Aussi c'est en toute sincérité que nous nous associons à leur deuil dans une large mesure.

Si jadis nos cantons confédérés possédaient, dans les divers états de la Péninsule, de riches débouchés pour leur jeunesse militaire; s'ils nouaient par là, directement et indirectement, d'avantageuses relations avec diverses maisons princières, puissantes dans les conseils de l'Europe, et dont le haut patronage pouvait être de quelque utilité en maintes circonstances politiques, aujourd'hui la Suisse, transformée et régénérée elle-même, a sur sa frontière du sud un grand Etat ami, libéral comme elle, une sixième puissance de premier ordre, militaire et maritime, pesant d'un poids sage et utile dans l'équilibre européen et qui a augmenté notablement les garanties de notre neutralité, tout en ouvrant à nos produits et à nos entreprises commerciales des marchés plus sûrs et plus larges, au loin et à nos portes.

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