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No 16.24 AOUT

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Lausanne, le 1 Janvier 1878.

XXIII® Année

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SOMMAIRE. Avis, p. 1. · Guerre d'Orient, p. 1. - Une protestation contre les changements continuels apportés aux règlements, p. 3. Société des Officiers de la Confédération Suisse. Circulaires de Genève et du Comité comité central à propos des économies, p. 12. - Bibliographie. Etudes d'histoire militaire par Verdy du Vernois, traduit de l'allemand par le commandant Grandin.- Die Marine, par Brommy, Littrow et Kronenfels, p. 13.- Pièces officielles, p. 14. Nouvelles et chronique, p. 16.

AVIS

La Revue militaire suisse continuera à paraître en 1878 comme du passé. Sa rédaction a été réorganisée et renforcée par le concours assuré de plusieurs collaborateurs de diverses armes. Malgré l'augmentation des frais de poste, le prix de l'abonnement restera le mème, soit pour la Suisse, 7 fr. 50 par an; pour les pays de l'Union postale, 10 fr.; pour les autres pays, 15 francs.

Les personnes qui ne renverront pas l'un des deux premiers numéros de l'année seront censées abonnées.

GUERRE D'ORIENT

Le froid et la neige, qui suspendent un peu partout les opérations, n'ont pas empêché la Serbie de déclarer la guerre à la Turquie et de se remettre en campagne aussitôt après la chute de Plevna. Tandis qu'une colonne serbe, sous Horvatovich s'est jointe à l'aile droite russe, une autre s'est emparée de Ak Palanka, près Viddin, et une autre commence le siége ou blocus de Nisch. La Grèce serait prête à donner aussi son coup de pied de l'àne à l'empire ottoman, si la flotte anglaise ne lui imposait quelque prudence.

En Bulgarie, les forces russes marchent à travers les Balkans en plusieurs colonnes, tandis qu'une armée, dite du Danube, sous le général Totleben, reste en observation du quadrilatère ture. Les siéges de Routschouk et de Silistrie vont être entrepris sérieusement. De leur côté les Turcs se concentrent autour d'Andrinople, qui devient le noyau d'une nouvelle résistance. L'armée de Suleiman pacha, après avoir laissé des garnisons suffisantes dans les places du quadrilatère, réunit autour d'Andrinople et de Philoppopolis ses diverses fractions disponibles ainsi que les renforts survenus. La plupart des troupes de Bulgarie se sont repliées par Varna et par la mer sur Constantinople, d'où elles sont acheminées sur Andrinople par le chemin de fer. D'autres ont pu se replier de Sofia sur Andrinople, de sorte qu'une centaine de mille hommes sont déjà réunis derrière les retranchements de cette dernière position.

A Constantinople on continue les armements et les préparatifs

de défense de la capitale, tout en essayant des négociations avec la Russie et avec les puissances européennes.

En Asie Mouktar pacha, toujours bloqué à Erzeroum, a pu cependant évacuer ses blessés sur Erzigham.

Nous donnons ci-après quelques extraits fort intéressants d'un manifeste adressé par le général Klapka à ses compatriotes pour les engager à exercer sur le gouvernement austro-hongrois une pression en vue de l'amener à intervenir dans les affaires d'Orient. Dans cette pièce, écrite avant la chute de Plevna, mais qui n'en a que plus de poids depuis cet événement, le général Klapka, avec sa haute compétence militaire, expose la situation stratégique des belligérants et déduit les conséquences fatales de l'écrasement de la Turquie :

« Depuis quelque temps, la fortune ne seconde plus dans la même mesure les efforts du peuple ottoman. L'armée d'Asie a subi des échecs successifs devant Kars et devant Erzeroum. En Europe, les communications entre Plevna et Sophia sont interceptées et le glorieux défenseur de cette position, Osman-pacha, se trouve cerné par des forces russes bien supérieures aux siennes. Si cette partie la plus héroïque de l'armée ottomane se voyait réduite par la famine à capituler, ou si Osmanpacha ne pouvait effectuer sa retraite sans éprouver des pertes irréparables, nul doute que les Serbes, d'un côté, et les Grecs, de l'autre, ne prennent immédiatement part à la guerre contre la Turquie.

Malgré la bravoure des troupes ottomanes, l'intelligence et l'énergie de leurs chefs, si cette éventualité se réalisait, la guerre pourrait se trouver bientôt transportée au sud des Balkans; car les Russes, tournant les positions turques qui en gardent les défilés, se porteraient probablement vers Sophia et, et de là, sur Andrinople.

>> Il reste assez de force à la Turquie pour défendre à outrance et avec succès ses dernières positions devant Constantinople. Il n'est même pas certain que les envahisseurs, en s'éloignant autant de leur base d'opérations, n'y trouvent de nouvelles défaites, plus fatales encore pour eux que celles qui leur ont été infligées dans le nord de la Bulgarie et dans la première période de la campagne d'Asie.

» Mais la question n'est pas là.

» Il s'agit de savoir si le monde, et surtout l'Autriche-Hongrie si directement intéressée à la conservation de l'empire ottoman, peut permettre que d'un bout à l'autre la Turquie devienne un vaste désert et que l'on égorge et extermine ses populations musulmanes, qui seules la défendent actuellement et continueront à la défendre.

» Déjà des centaines de mille réfugiés se cachent dans les montagnes et jonchent les routes de leurs cadavres; des centaines de villes et de villages, jadis florissants, abandonnés par leurs habitants, sont réduits en cendres ou sont complétement disparus. Plus l'invasion s'étendra, plus grande sera nécessairement cette œuvre honteuse de meurtre et de dévastation.

» Et l'on ne trouve pas le moment venu d'arrêter ces horrcurs qui seraient, si elles continuaient, la honte éternelle du dix-neuvième siècle!

» En effet, les populations musulmanes égorgées, réduites à l'impuissance et à la mendicité, où la Turquie trouvera-elle les forces. nécessaires pour cicatriser tant de blessures et se reconstituer sur les bases nouvelles que vient si généreusement de lui accorder par la Constitution son souverain Abdul-Hamid II?

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