De la manière d'enseigner et d'étudier les belles lettres: par rapport à l'esprit & au coeur, Volumen4

Portada
J. Estienne, 1770
 

Páginas seleccionadas

Contenido

Otras ediciones - Ver todas

Términos y frases comunes

Pasajes populares

Página 352 - Qu'un ciron lui offre dans la petitesse de son corps des parties incomparablement plus petites, des jambes avec des jointures, des veines dans ces jambes, du sang dans ces veines, des humeurs dans ce sang, des gouttes dans ces humeurs, des...
Página 354 - Car enfin qu'est-ce que l'homme dans la nature? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant : un milieu entre rien et tout.
Página 353 - ... leur petitesse, que les autres par leur étendue ! Car qui n'admirera que notre corps, qui tantôt n'était pas perceptible dans l'univers imperceptible luimême dans le sein du tout, soit à présent un colosse, un monde ou plutôt un tout à l'égard du néant où l'on ne peut arriver...
Página 590 - Tous les grands divertissements sont dangereux pour la vie chrétienne ; mais entre tous ceux que le monde a inventés, il n'y en a point qui soit plus à craindre que la comédie. C'est une représentation si naturelle et si délicate des passions, qu'elle les émeut et les fait naître dans notre cœur, et surtout celle de l'amour, principalement lorsqu'on le représente fort chaste et fort honnête.
Página 324 - Cette fausseté d'esprit n'est pas seulement cause des erreurs que l'on mêle dans les sciences, mais aussi de la plupart des fautes que l'on commet dans la vie civile , des querelles injustes, des procès mal fondés, . des avis téméraires, des entreprises mal concertées. Il y en a peu qui n'aient leur source dans quelque erreur et...
Página 396 - ... choses qui sont au-dessus de la raison, doivent suivre une autre lumière qui ne peut être que celle de l'autorité divine ; que , puisque dans l'ordre même de la nature il ya mille choses que l'esprit de l'homme ne peut comprendre , quoique ses yeux en soient témoins , à plus forte raison il doit respecter les voiles dont il a plu à Dieu de couvrir les mystères de la religion; qu'enfin Dieu ne...
Página 325 - Le peu d'amour que les hommes ont pour la vérité fait qu'ils ne se mettent pas en peine , la plupart du temps , de distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux.
Página 351 - Tout ce que nous voyons du monde n'est qu'un trait imperceptible dans l'ample sein de la nature; nulle idée n'approche de l'étendue de ses espaces; nous avons beau enfler nos conceptions, nous n'enfantons que des atomes au prix de la réalité des choses : c'est une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part.
Página 212 - Rien n'étoit plus criant qu'un tel défordre , & rien auffi ne paroiffbit plus raifonnable que la Loi propofée par les Gracques. Ils s'étoient contentés d'abord d'ordonner que les riches , qui . avoient ufurpé des terres , en fortiroient, après avoir reçu du Public le prix de ces terres qu'ils retenoient fi injustement ; & que les Citoyens, qui avoient befoin d'être foulages , y entreroient en leur place.
Página 363 - La première chose qui me frappe, est le choix que Dieu a fait de la couleur générale qui embellit toutes les plantes qu'il vient de produire; le vert naissant, dont il les a revêtues , a une telle proportion avec les yeux , qu'on voit bien que c'est la même main qui a coloré la nature et qui a formé l'homme pour en être spectateur. S'il eût teint en blanc ou en rouge toutes les campagnes, qui aurait pu en soutenir...

Información bibliográfica