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De douleur, d'effroi palpitant:

Mes pommes! s'écriait-il : coquins, il faut les rendre,

Ou je vais tous vous faire pendre.

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Mon père, dit le Fils, calmez-vous, s'il vous plaît;

Nous sommes d'honnêtes personnes:54.

Et quel tort vous avons-nous fait ?

Nous n'avons mangé que les bonnes.

ཤིང་ཚད

FABLE XI.

Le Courtisan et le dieu Protée.) e ?

On en veut trop aux Courtisans.

On va criant partout qu'à l'état inutiles,

Pour leur seul intérêt ils se montrent habiles.

Ce sont discours de médisants.

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J'ai lu, je ne sais où, qu'autrefois en Syrie

Ce fut un Courtisan qui sauva sa patrie.

Voici comment. Dans le pays

La peste avait été portée,

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Et ne devait cesser que quand le dieu Protée

Dirait là-dessus son avis.

Ce Dieu, comme l'on sait, n'est pas facile à vivre :

Pour le faire parler il faut long-temps le suivre,

Près de son antre l'épier,

Le surprendre, et puis le lier,
Malgré la figure effrayante

Qu'il prend et quitte à volonté.

Certain vieux Courtisan, par le roi député,

Devant le Dieu marin tout-à-coup se présente.

Celui-ci, surpris, irrité,

Se change en noir serpent: sa gueule empoisonnée
Lance et retire un dard messager du trépas,
Tandis que dans sa marche oblique et détournée,
Il glisse sur lui-même et d'un pli fait un pas.
Le Courtisan sourit : Je connais cette allure,
Dit-il, et mieux que toi je sais mordre et ramper.
Il court alors pour l'attraper :

Mais le Dieu change de figure;

Il devient tour à tour loup, singe, lynx, renard.
Tu veux me vaincre dans mon art,

Disait le Courtisan : mais, depuis mon enfance,
Plus que ces animaux avide, adroit, rusé,
Chacun de ces tours-là pour moi se trouve usé.
Changer d'habit, de mœurs, même de conscience,
Je ne vois rien là que d'aisé.

Lors il saisit le Dieu, le lie,

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Arrache son oracle, et retourne vainqueur.

Ce trait nous prouve, ami lecteur;
Com bien un Courtisan peut servir la patrie.

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FABLE XII.

La Guenon, le Singe et la Noir.

Une jeune Guenon cueillit

Une Noix dans sa coque verte;

Elle y porte la dent, fait la grimace...... Ah! certe,

Dit-elle, ma mère mentit

Quand elle m'assura que les noix étaient bonnes.
Puis, croyez aux discours de ces vieilles personnes
Qui trompent la jeunesse! Au diable soit le fruit!

Elle jette la noix. Un Singe la ramasse;

Vite entre deux cailloux la casse,
L'épluche, la mange, et lui dit :

Votre mère eut raison, ma mie,

B

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