! profondes la rétention lactée pouvait entraîner dans la composition du lait ; j'en ai signalé le mécanisme et les effets. La rétention lactée joue ici pour nous expliquer que le lait du matin foit nécessairement posséder un extrait dégraissé intérieur à celu du soir. Les traites au nombre de deux par jour n'étaient pas faites à intervalles égaux; la première avait lieu entre 7 et 8 heures du matin, plus près de 8 que de 7, la seconde à 17 heures. Il y avait donc 14 à 15 heures d'écart entre la traite du soir et celle du matin, mais il n'y en avait que 9 à 10 entre celle du matin et celle du soir. Pour cette raison déjà, la traite du matin es! toujours plus abondante que celle du soir (1); conséquemment, il y a plus de réplétion de la glande le matin que le soir; la tension intramammaire étant plus grande, la résorption est facilitée. Il y aura lieu de voir ce qui se passerait avec des traites régulièrement espacées. La lactosurie, comme l'ont montré les expériences rappelées dans le travail précédent, est très fréquente chez les femelles laitières et le lactose est plus souvent rencontré dans l'urine du matin qué dans celle du soir. Il est évident que, plus la sécrétion lactée sera abondante, plus la réplétion de la glande sera manifeste, plus marquée alo's sera la rétention lactée. Dans ces conditions, l'extrait dégraissé sera affaibli surtout par abaissement du chiffre du lactose et l'on retrouvera dans l'urine le lactose absent du lait. Ces observations ont des conséquences pleines d'intérêt : a) Elles nous montrent d'abord que l'urologie est susceptible d'apporter de notables éclaircissements dans les questions d'analyse du lait. Je ne pensais pas, lorsqu'en 1901-1902, j'étudiais la lactosurie, qu'un jour j'aurais à faire état de mes résultats pour les lier intimement à ceux que l'analyse du lait viendrait à me donner. 6) Le prélèvement d'un échantillon de comparaison doit être effectué sur une traite homologue de celle qui a fourni l'échantillon suspecté ; à la vérité, l'écart entre les E. D. R. du matin et du soir est peu élevé, mais on se doit d'éliminer l'intervention possible de la rétention dans un sens ou dans l'autre. c) Lorsqu'on vient dire que les vaches à grand rendement donnent un lait moins riche (je laisse de côlé la matière grasse et je n'envisage que l'extrait dégraissé qui seul est en cause ici), on n'exprime là qu'une véré apparente. En réalité, il y a tout lieu de croire que le lai recueilli n'est pas tout à fait le lait secrété et qu'il s'en écarte d'autant plus que la vache est meilleure laitière, que les traites sont plus espacées, en d'autres termes, qu'il y a plus de rétention. = L. S. (1) Mais les quantités recueillies ne sont pas dans le rapport des temps qui L. M. 14 à 15 s'écoulent entre les traites. On n'a pas : ; la traite du matin n'est 10 à 9 pas une fois et demie celle du soir. De ce côté, il y a des recherches intéressantes à entreprendre qu'on devrait compléter par l'examen concomitant et régulier des urines. FALSIFICATIONS N° 135-136 6 |