II. LAIT ET DÉRIVÉS. HUILES ET GRAISSES COMESTIBLES Le Sérum de Coagulation spontanée et la Falsification du Lait; GROOSFELD, Zeits f Unters Nahr. u. Genussmilte 120, 15 mars, T. 39 p. 140 L'auteur indique le parti qu'on peut tirer de l'examen du sérum spontané du lait pour la recherche du mouillage, en faisant sur la densité la correction pour d'acidité lactique, correction toujours faible. En pratique elle se monte à + 0.00011 par cm3 de liqueur décinormale de soude nécessaire pour saturer 10 cm3 de lait. Les filtres fins, en papier au kieselguhr, assez grands, dans un entonnoir couvert d'un disque de verre, donnent assez vite un bon sérum clair. On peut prendre l'indice de réfraction de ce sérum, mais les corrections pour l'acidité devraient être établies sur un grand nombre d'essais. Si la teneur en cendres du sérum qui oscille entre 0,7 et 0,8% s'abaisse au-dessous de 0,7, le lait est suspect. On peut doser le sucre après défécation au tanin et au sous-acétate de plomb Exemples: échantillon d'étable, densité corrigée 1.0277, laits suspects 1..0255, 1.6228, lait mouillé 1.0137. A. B. Les microorganismes persistant dans le lait après la pasteurisation leur rôle sur la décomposition de l'eau oxygénée. M. FOUASSIER. C. R. A. S. 1920. t. 171, no 5. p. 327. L'eau oxygénée, ajoutée après pasteurisation a une action antiseptique vis-à-vis des ferments lactiques du lait. Cette action est d'autant plus prolongée que le lait aura été tenu à l'abri des poussières chargées de B subtilis ou de tyrothrix. Les spores, de ces germes résistant à la pasteurisation, ceux-ci peuvent proliférer dans le lait, contribuent à la décomposition totale de l'eau oxygénée ajoutée et activent le développement des ferments lactiques en leur fournissant un élément assimilable grâce à l'action peptonisante qu'ils evercent sur 1:s alhuminoïdes du lait. G. C Observations sur la valeur du procédé officiel de conservatior du lait au moyen du bichromate de potassium. D' L. MAGNIER DE LA SOURCE. Ann. Ch. Ana'. 19:0, t. 2 no 8, p. 242. L'auteur montre que l'action du bichromate sur la conservation des laits destinés aux expertises est fort insuffisante et que, dans la plupart des cas, seuls le beurre et l'azote total peuvent être déterminés avec un peu d'exactitude. De plus la présence du formol est impossible à caractériser dans tout lait bichromté. Il faudrait donc, pour le bon fonctionnement de la loi du 1er Août 1905, que les expertises soient ordonnées quinze jours au plus après les prélèvements et que les échantillons soient conservés dans un frigorifique. G. C Calcul de l'Extrait sec du Lait.; O. LUNING, Zeits Unters. Nahr. u. Genussmitlel 1920, 15 fév. 1. 39. p. 96. Etude critique des formules proposées par divers auteurs pour calculer l'extrait sec du lait en fonction du poids spécifique et de la teneur en beurre. L'auteur reprend le problème physique en question, qui conduit à une formule exacte mai trop compliquée pour l'usage courant, et indique la simplification qui permit à FLEISCHMANN, en bonne approximation, d'écrire · équivalente à 0,25 d + 1,2 G pour d degré du lacto-densimètre ce qui constitue la formule de Babcock qui donne un résultat inférieur, le premier terme étant réduit de 8 pour 250, soit environ 3%. Les formules BOURCART-MOSLINGER 250 (D-I) + 1.25 G et HOYBERG et LEYS 0.25 d+1.25 G sont identiques, comme GIRIBALDO et PELUFFO l'ont établi. Le dernier facteur y est un peu majoré pour compenser la réduction du premier (1,25 au lieu de 1 20) FLEISCHMANN lui-même donnait une formule simplifiée : 250 (D-I) +0,25 + 1.2 G ou 0.25 d 0,25 +1.2 G La compensation ici est faite par l'addition de la constante 0.25. Si commotes que soient ces formules simplifiées, le plus commode est d'employer le disque AKERMANN établi d'après la formule FLEISCHMANN et qui donne instantanément le résultat. A. B III. DIVERS, EAU, FARINE ET LÉGUMES, SUCRES, VIANDES ET CONSERVES, etc. Dosage du calcium et du magnésium dans différents milieux salins; E. CANALS, C. R. A. S. 1920. l. 11, n° 11 p. 516. L'auteur montre qu'en milieu acétique, la séparation du calcium et du magnésium des précipités des sels de fer ou d'aluminium s'effectue mieux qu'en milieu alcalin. La solution de sulfate ferrique et de suifate de magnésium par exemple est addit onnée de phosphate de sodium dissous que l'on empêche de précipiter par 2 gouttes d'acide sulfurique concentré. On ajoute ensuite de l'ammoniaque jusqu'à réaction alcaline et on traite par de l'acide acétique. Le sel de fer est insoluble et le sel de magnésium se dissout. Pratiquement le magnésium ne passe entièrement dans la solution qu'en deçà d'une certaine concentration. Les résultats sont les mêmes avec les mélanges aluminium et magnésium et fer et calcium. L'auteur recommande d'agiter fortement pendant quelques minutes après l'addition goutte à goutte de l'acide acétique. G. C. Entraînement de l'oxyde de cuivre et de l'oxyde de nickel par les précipités d'oxyde ferrique; ER. TOPORESCU, C. R. A. S. 1920. t. 171, no 5, p. 303. Les expériences ont été faites en ajoutant à 50 cm3 de la solution saline, 5 cm3 d'ammoniaque concentré et laissant le précipité 3 heures en contact de la dissolution. L'entraînement de l'oxyde de cuivre par l'oxyde de fer va en augmentant avec la concentration du second sel, quand la concentration de l'un des deux (sulfate de cuivre ou oxyde de fer) reste constante. Tous les moyens essayés pour séparer l'oxyde de fer de l'oxyde de cuivre, par lavage, par décantation avec de l'azotate d'ammonium ou avec de l'ammoniaque ont été insuffisants. Pour une concentration fixe en oxyde de fer, les entraînements de l'oxyde de nickel vont en augmentant sans tendre vers une limite fixe. La séparation par lavage n'a donné aucun résultat. G. C. Dosage des matières grasses dans le biscuit de gu rre; T. MERL & A. REUSS Z. unters. Nahr. Genussmittel, 1920. 15 mars, p. 158. L'extraction de la matière grasse dans les biscuits donne des résultats erronés, trop faibles, même si après une première extraction à l'éther (mélange éther + éther de pétrole) on reprend le produit avec de l'eau pour le sécher ensuite et le soumettre à une seconde extraction. Les auteurs le démontrent en partant de produits de composition connue et en appliquant soit sur le biscuit soit sur le résidu incomplè ement dégraissé la technique indiquée par POLENSKE (hydrolyse chlorhydrique). 1910. Arbeit a. d. Gesundheitsamt 33. 563. A. B. Les Pentosanes bases d'un procédé pour déterminer le taux d'extraction des farines; J. GERUM, Zeits Unt. Nahr. u. Genussmi tel, 1920, T. 39, p. 65. PRANDI et PERRACINI ont proposé de doser les pentosanes suivant la méthode TOLLENS et KRUGER, qui revient à un titrage de furfurol dans les farines, en vue d'apprécier leur taux d'extraction. Ils ont trouvé pour les farines italiennes à 85 % 3.81 à 4.61 °。 et pour les farines tirées à 90 % 6.71 à 7.18 en phloroglucide. L'auteur, opérant sur des farines allemandes a trouvé pour extraction à 82 °。 : 7.47 et à 94% 8.77, rapportés à la matière sèche. L'élévation rapide de l'indice considéré, qui s'est montrée entre les taux 85 et 90 pour PRANDI et PERRACINI, se trouve dans les essais de l'auteur sur des farines bavaroises entre les farines à 70 et 82 % de taux d'extraction. Conclusion: Le dosage des pentosanes, qui est coûteux et long ne donne pas de valeur nette ni caractéristique du taux d'extraction. Les déterminations simples d'amidon et de cendres sont plus utiles et partant, à préférer. N. B. Nous prétérons en France recourir au dosage de cellulose et surtout à l'examen comparatif avec des types authentiques. A. B. Recherche et caractérisation du glucose dans les végétaux par un procédé biochimique nouveau; Eм. BOURQUELOT ET BRIDE:, Journ. Ph. et Ch. 1920, t. 22, no 6 p. 2 . 209. La méthode proposée est le procédé renversé de recherche des glucosides par l'émulsine. Si on ajoute de l'émulsine à une solution de glucose dans un alcool, il y a glucosidification de l'alcool, la proportion de glucose diminue et la rotation de la solution se déplace vers la gauche d'autant plus que le glucoside formé est toujours lévogyre. Le meilleur alcool à employer est l'alcool méthylique à 70 pour 100 en poids. La présence d'autres sucres (mannose, lévulose, arabinose) n'amène aucun changement dans la réaction. G. C. Considérations sur la recherche des nitrates et des nitrites; A. ESCAÏCH, Journ. Ph. el Ch. 1920, t. 22, N° 4, p. 138. A 2 cm3 d'antipyrine au 1/10, on ajoute 15 cm3 d'eau et IV gouttes de sulfate mercurique acide. On agite et on ajoute une goutte de ferricyanure de potassium au 1/10 et on agite à nouveau. La presence des nitrites dans l'eau se traduit par une couleur rouge cerise. C'est là une réaction spécifique. et qui est utilisable pour déceler les nitrates après réduction Cette dernière est obtenue par le séjour dans l'eau, pendant une heure, d'un fil d'aluminium amalgamé par passage de 10 minutes dans une solution de cyanure ou d'oxycyanure de mercure. Lorsque leau à essayer est très chlorurée. il est nécessaire de déchlorurer au moyen de nitrate d'argent, de filtrer et d'utiliser le filtrat pour la recherche des nitrites. G. C. Recherche du phénol ordinaire et de l'aniline; A. ESCAI, Journ. Ph. et Ch. 1920, t. 22, n° 4. p. 140. 10 ou 15 cm3 d'une solution phéniquée très faible sont additionnés de V à X gouttes d'ammoniaque, de 0,05 à 0,10 gr. de persulfate de soude et de IV à V gouttes de nitrate d'argent N/10. Une coloration verte se manifeste de suite, passant au bleu avec des teneurs en acide phénique supérieures à 0,05 par litre et jaunissant pour des doses infé ieures. Quant à l'aniline on la transforme en phénol par l'acide azoteux. G. C. Distinction entre le naphtol-a et le naphtol-3; A. ESCAïH, Journ. Ph. et Ch. 1920, t. 22. n° 4, p. 141. Le naphtola en solution hydroalcoolique est additionné de nitrite de soude et de quelques gouttes de sulfate mercurique acide, il se produit une splendide coloration rouge suivie d'un précipité ayant l'aspect du biiodure de mercure. Le naphtol-3 donne un précipité jaunâtre, G. C. Toxicité des coques de cacao dans l'alimentation des chevaux et du bétail; F. ROTHÉA, Bul. Sc. Pharm. 1920. t. 27, n° 7. p. 355. L'auteur, après MM. MARCHADIER, GOUJON et FONZES-DIACON, signale des accidents survenus à Bordeaux par suite de l'ingestion de poudre de coques de cacao. Cette poudre renfermait 1,09 % de théobromine et 9,36. de matières grasses et révélait à l'examen microscopique la présence de nombreux grains d'amidon et de cellules de l'albumen de l'amande de la graine. La toxicité des coques de cacao non traitées doit les faire éliminer de l'alimentation des chevaux et du bétail. G. C. IV. MATIÈRES PREMIERES DE LA DROGUERIE. PRODUITS CHIMIQUES UTILISÉS EN THÉRAPEUTIQUE. HUILES ESSENTIELLES. Recherche de l'antipyrine dans le pyramidon; A. ESCAÏCH, Journ. Ph. et Ch. 1920, t. 22, n° 4, p. 140. 1 gr. de pyramidon est mis en solution dans 10 ou 20 cm3 d'eau, on ajoute 1 ou 2 gouttes de nitrite alcalin au 1/20 et 5 gouttes d'acide sulfurique. Il se produit une coloration bleue fugace, on ajoute alors 0,05 à 0.10 gr d'oxyde puce En présence d'antipyrine il se fait une coloration violette qui passe au rouge cerise durable. G. C. Dosage de la morphine en présence de saccharose; L. DAMAS. Bul. Sc. Phar, 1920, t. 27, n° 7, p. 353. La méthode officiel e du Codex ne saurait s'appliquer rigoureusement sur une prise d'essai renfermant une quantité de saccharose supérieure à 3 gr. Il est nécessaire d'augmenter la quantité de NH4Cl et de vérifier que la liqueur séparée du précipité de morphine ne précipite plus par addition d'une nouvelle quantité de NH4Cl. Cette indication s'applique également au lactose. G. C. DÉCRET DU 11 SEPTEMBRE 1920 (1) modifiant le décret du 3 septembre 1907 en ce qui concerne L'ADDITION D'ALCOOL AUX MOÛTS DE CERTAINS CÉPAGES possédant naturellement en puissance une richesse minima de 14° RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Paris, le 11 septembre 1920. MONSIEUR LE PRÉSIDENT, Le décret du 3 septembre 1907, portant règlement d'administration publique pour l'application de la loi du 1er août 1905 sur la répression des fraudes en ce qui concerne les vins, a indiqué, par son article 3, les opérations qui, ayant uniquement pour objet la vinification régulière ou la conservation des vins, ne constituent pas des manipulations ou pratiques frauduleuses, aux termes de ladite loi. Or, bien que l'addition d'alcool, dans les conditions déterminées, aux moùts de certains cépages soit une opération conforme aux usages loyaux et coustants, une pratique admise et consacrée par la loi, bien que le vin ainsi obtenu bénéficie, au point de vue fiscal, du régime des vins ordinaires, cette manipulation ne figure pas dans l'énumération donnée par cet article. L'énumération dont il s'agit n'a pas, il est vrai, un caractère limitatif; cependant, le fait que le vinage de certains moùts n'y figure pas est considéré par les intéressés comme susceptible de créer un (1) Journat officiel du 14 septembre 1920. doute, surtout à l'étranger, concernant la loyauté de cette pratique. Les producteurs de la région de Banyuls, particulièrement intéressés à la question, puisque c'est par cette méthode qu'on prépare leurs vins renommés, demandent que toute incertitude à cet égard soit levée, au moment où ils se disposent à faire un effort pour développer leurs exportations. C'est afin de donner à ces viticulteurs la satisfaction légitime qu'ils réclament, que nous avons l'honneur de soumettre à votre sanction le projet de décret ci-joint, complétant l'article 3 du décret du 3 septembre 1907. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement. Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Sur le rapport des Ministres de la Justice, des Finances, de 'Agriculture, du Commerce et de l'Industrie. Vu la loi du 1er août 1905 sur la répression des fraudes dans la vente des marchandises et des falsifications des denrées alimentaires et des produits agricoles et notamment l'article 11; Vu le décret du 3 septembre 1907 portant règlement d'administration pub ique pour l'application de ladite loi, en ce qui concerne les vins, les vins mousseux et les eaux-de-vie et les spiritueux; Le Conseil d'État entendu, DÉCRÈTE : ARTICLE PREMIER L'article 3 du décret du 3 septembre 1907 est modifié ainsi qu'il suit : «Ne constitueut pas des manipulations frauduleuses, aux termes de la loi du 1er août 1905, les opérations ci-après énumérées, qui ont uniquement pour objet la vinification régulière ou la conservation des vins : << 1° En ce qui concerne les vins << 2o En ce qui concerne les moûts : |