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glyphes obscurs sur ce chèque à la fois précis et mys

térieux.

Sentez-vous l'affreuse indifférence de ce procédé? Est-il assez « nouveau monde »? Il n'y a plus ici ni attention, ni tendre soin un papier sous enveloppe, une adresse rapidement écrite... Ouf! N'y pensons plus. Mais que devient la sollicitude de l'amitié? Connaîtrat-on encore, lorsque de pareilles synthèses l'auront remplacée, les goûts de nos amis, leurs désirs? N'élargirat-on pas ce fossé que creusent déjà, chaque jour, l'hostilité de l'absence, les mille riens, enfin les hasards de la vie, malicieux et redoutables?

MARIE-LOUISE PAILLERON.

Cartes de visite.

Les graveurs se plaignent et les employés des postes se déclarent ravis. Les premiers annoncent que la politesse française est perdue puisqu'ils ont noté une diminution considérable dans les commandes habituelles du jour de l'an; les seconds affirment le renouveau de l'élégance et de l'intelligence du public parce qu'on leur épargne de timbrer les milliers de cartes de visite dont on les encombrait chaque année. Il est exact que l'augmentation des frais de correspondance a décidé beaucoup de gens à restreindre, ou même à suspendre leurs envois traditionnels. Nous en plaindrons-nous? Aucun usage, me semble-t-il, ne correspond moins à la vraie politesse que ce moyen trop facile de s'acquitter de ses devoirs de société, ou, pour mieux dire, de les esquiver. Viennet écrivit jadis une épître contre les « cartes glaoées, emblème exact de nos pensées ». Voilà comme s'indignait ce rigoureux académicien :

Cent courriers s'éreintant, pour les uns, pour les autres, Vous rendront mes billets, et me rendront les vôtres. Le moyen est commode; il est reçu partout, Et cette impertinence est déjà de bon goût, Viennet n'avait pas tort. Je n'irai pas jusqu'à prétendre avec lui que « les moeurs et la religion » sont directement intéressées à la suppression des cartes de visite, mais enfin, qu'elles disparaissent, seul, je pense, les regretterait ce nouveau riche d'authentique existence qui, pillant l'armorial, commanda chez un graveur de quoi remplir les coupes de son vestibule et se donner l'illusion de relations flatteuses,

Que le nouveau riche se rassure, la carte de visite restera. Son emploi représente le maximum d'effort de courtoisie, dont beaucoup de nos contemporains sont capables, et, surtout, elle offre à bon nombre d'entre eux une excellente occasion, qu'ils ne voudraient pas laisser perdre, d'étaler leur vanité. Il y a, dans le simple libellé des cartes de visite, un effarant répertoire de la bêtise humaine. Les cartes de visite illustrées du passé permettaient au mauvais goût de se manifester intrépidement, et, certes, les preuves existent que l'on n'y manquait point. Il ne reste aujourd'hui que le texte à certaines personnalités désireuses de s'affirmer. Elles en usent. Quand il s'agit de prendre dans ce bouffon fatras, le seul embarras du choix nous arrête.

Tant pis pour les poètes et pour les écrivains, ils détiennent le record, en l'occurrence. Cet homme de lettres éprouve le besoin de mentionner sur sa carte tous les

ouvrages dont il est l'auteur, depuis l'Unitéide, poème en douze chants et soixante actes, jusqu'à la Comète de PAntechrist; M. X... se dit poète-touriste du Jura; il ne faut pas moins à ce troisième de dix-huit lignes pour indiquer les vingt-six sociétés qu'il honore de sa présence, y compris la Société académique de Poligny et la Société des sauveteurs médaillés de la Gironde. Voici encore la carte de visite qu'un poète-cafetier de Dijon ayant publié, à l'instar de Michel Pons, plusieurs recueil de vers, adressait à ses relations : « Léon B..., ancien professeur d'hippiatrique et d'équitation, mcmbre

et

du Comité central d'Agriculture, de la Société protectrice des animaux, correspondant de plusieurs académies savantes, poète, maître d'hôtel à Dijon. » Et que penser de M. de R., qui, après avoir énuméré ses titres glorieux, se déclare « membre de l'Académie flosalpine (sic) d'Embrun, membre de divers congrès scientifiques et autres ». Ne sentez-vous pas tout l'illimité de ce autres, et nierez-vous que M. de R. soit un homme considérable? Un homme considérable également M. de X., dont la carte prolixe évoque une pancarte-réclame et qui se targue d'avoir fondé des journaux, d'appartenir à maintes académies, d'être membre correspondant, membre titulaire, membre résident, non résident, d'innombrables sociétés, et, enfin, d'avoir publié « divers ouvrages historiques et littéraires, ayant obtenu une médaille d'honneur grand module à la Société nationale d'encouragement au bien ». Grand module m'enchante. Comment ne pas aimer grand module? Etonnant, vous dis-je.

M. John Grand-Carteret, qui s'est spécialisé dans ce genre de recherches, mentionne d'autres cartes de visite dignes d'être comparées à celles-ci. Il existe un M. X., artiste-littérateur, un Y aspirant au notariat, un Z ancien élève au lycée de Bourges, un M. de ***, frère du général ", blessé à la tour de Malakoff, un Rousseau architecte « dont la famille ne descend nullement du philosophe impie », un « Voltaire II, ancien négociant, fils de ses œuvres ». N'est-ce point assez ? Décidément non, nous ne verrons pas disparaître la carte de visite.

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A. DE BERSAUCOURT.

Pélerinage à Marie Bashkirtseff.

On peut dire que Marie Bashkirtseff vient de mourir pour la seconde fois. Depuis 1884, elle se survivait, précise, dans l'ardente et pieuse mémoire d'une mère qui est morte cette semaine, à Nice, dans cette villa même qu'aimait tant celle que M. Maurice Barrès appela singulièrement et amoureusement, sans la pointe d'épigramme que l'on y mettrait volontiers: Notre-Dame du Sleeping-Car.

Marie l'avait habitée aux haltes de l'incessant voyage que fut sa courte vie, curieux exemple de cosmopolitisme vagabond à la recherche d'un esprit européen. C'est un idéal qui hante quelques-uns d'entre nous, se manifestant selon notre caractère, turbulent ou serein, et selon que notre emprise du terroir nous paraît armature ou boulet. Chez Marie Bashkirtseff, il y a une frénésie de vie qui danse impétueuse et insatisfaite sous le pressentiment macabre. C'est du moins ainsi que sa légende persiste dans les esprits, encore que se fanant, démodée sous certains aspects, en dépit du quatrain-épitaphe :

O Marie, ô lys blanc, radieuse beauté,

Ton être entier n'a pas sombré dans la nuit noire Ton esprit est vivant, vibrante est ta mémoire, Et l'immortel parfum de la fleur est resté. Peut-on dire que le poète fut prophète ? André Theuriet le composa pour être gravé sur le grandiose tombeau de Passy, monument fameux chez les badauds de cimetières.

Je l'y ai lu, hier. J'ai voulu, en commémoration, aller revoir l'énorme petite église russe qui s'élève sur une crypte où le corps de Marie Bashkirtseff a un dernier abri. Le dernier, qu'en savons-nous? Car les projets d'édilité parisienne prévoient une avenue de la Muette dont le prolongement exproprierait les morts de ce lieu. Pour moi, qui ai aujourd'hui place retenue à quelques mètres d'elle, je me demande si ma visite de voisin. de demain ne fut pas aléatoire.

Mais, en attente de ce nouveau voyage hypothétique, Marie est là, à l'entrée même, devant la loge du gardien. On l'y sait en squelette. On l'y voit en sculpture, et en

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photographies, et en sainte sur les vitraux, au milieu d'objets familiers et poussiéreux. Chapelle? Non, atelier, où sont réunis des tables encombrées de bibelots et de vases, des sièges, ni chaise ni fauteuil, poufs capitonnés à dossier qui sont bien de leur époque Grévy, et aussi des tableaux qu'on distingue assez mal dans le clair-obscur. Ce fouillis, qui semble attendre l'Hôtel des Ventes est dominé, sur un haut piédestal drapé de peluche, par un buste d'où se dégage une jeune grâce impérieuse qui s'impose à vous, pèlerin sentimental et intellectuel. Et l'on remarque un petit bouquet de violettes, du temps où il valait quatre sous, desséché, jeté autrefois sur la dalle, à travers la grille, par quelque passant ému ou quelque visiteur secret...

Irez-vous donc, vous aussi, rêver à elle, si lointaine, dans ce cimetière dont on ignore le charme pour ne s'y rendre qu'aux pompes funèbres? Il y a cependant, là aussi, de vieilles tombes romantiques, éparses et ruinées sous les lierres, qui marquent la place où reposent «<les restes précieux » de tel, décédé en « sa maison de Passy », et un minuscule obélisque qui est la borne tombale de Raynouard, l'homme des Templiers, et l'enseigne d'une rue voisine. Il y a une terrasse italienne, ombragée de cyprès, en balcon sur la place du Trocadéro, cirque de trams et de taxis au pied de ce mur rose imbu de tant de divers orientalismes. Ce peut donc être le double point de vue du sédentaire et du voyageur. Et cela est propice à ranimer avec une sensibilité intelligente la multiple âme voluptueuse d'une Marie Bashkirtseff.

Ce n'est point, certes, du peintre qu'il s'agit. Il y a du chromo solide en quelques-unes de ces toiles, à l'instar de son maître et ami Bastien-Lepage, comme dans ce Meeting de gamins de la rue, qui est au Luxembourg, et dont se souvient chaque année M. ChocarneMoreau. Mais il y a une confession humaine publique, d'une autre acuité, dans son Journal, qui la rendra longtemps encore fraternelle.

Et puis, elle a eu la chance de laisser d'elle deux portraits littéraires admirables. On connaît surtout celui de M. Maurice Barrès qui n'a rien perdu depuis trente ans de sa force d'entêtement spirituel. Je voudrais qu'on n'oubliât pas d'y joindre celui de M. Anatole France, qui est dans la Vie Littéraire, où elle paraît la petite fille-femme irrésistible, passionnée de tout, réincarnation de Pan.

La Littérature

LEGRAND-CHABRIER.

Mme de Noailles (1)

Qu'appelez-vous un artiste «< créateur »? Dans le monde intérieur non plus, « rien ne se crée, rien ne se perd». Dites que l'imagination invente si vous donnez à ce mot son sens latin: car elle trouve, en effet, et elle combine. Guidée par le goût, par le sentiment du beau, elle choisit dans l'armoire aux souvenirs les plus saisissantes de nos impressions passées; elle les dissocie selon sa puissance, puis elle en recompose des objets nouveaux; avec des morceaux de paysages et de palais, elle bâtit d'autres palais et d'autres paysages, et ceux-ci diffèrent d'autant mieux de ceux-là qu'elle est plus puissante; mais ils sont tout faits de matériaux empruntés. Si créer, c'est faire quelque chose de rien, l'imagination ne crée rien. On ne crée rien: on ne crée, pour ainsi dire, que des rapports

(1) Les Forces éternelle (Fayard). Le Caupr innombrable, l'Ombre des jours, les Eblouisements, les Vivants et les Morts.

Sans doute, le génie, c'est d'abord de découvrir des rapports nouveaux (ajoutons : des rapports justes, pour mettre à part la folie, mais en conservant une sage im. précision); et c'est aussi la faculté de les exprimer. Le génie est un pouvoir anormal d'être original; mais il y a peut-être des génies qui demeurent inconnus faute d'être capables de se traduire; et il en est au contraire chez qui l'adresse, l'habileté à polir sa pensée, à la rendre claire, brillante, sont supérieures à la faculté de penser profondément. Rarement le don d'exprimer et celui d'inventer sont égaux. Il y a de grands penseurs et de grands artistes, et il y a des écrivains qui sont ensemble l'un et l'autre; mais c'est un singulier abus bergsonien que de vouloir que tout grand artiste soit un grand penseur. N'en déplaise à M. Paul Souday, il est bien difficile de soutenir il est bien difficile de soutenir que Victor Hugo, qui fut le plus admirable poète de notre littérature (ne craignons jamais de répéter cette banalité, puisqu'un faux raffinement la conteste) ait pensé beaucoup mieux que Bouvard et Pécuchet; et je prétends en disant cela ne pas diminuer son non pareil génie littéraire que si les plus sublimes dons de l'artiste échoient à une intelligence médiocre, en sont-ils moins beaux pour autant? Tout au contraire : c'est alors qu'ils paraissent plus divins. On nous dit que Hugo pensait par images: c'est donc qu'il n'était pas un penseur. Car tout le monde pense, mais tout le monde n'est Das penseur, sauf erreur, et le mot n'a de valeur qu'au tant qu'on lui donne un sens étroit.

Puisque le génie est la faculté de discerner et d'exprimer des rapports neufs, il n'est pas d'artiste vrai qui en manque tout à fait, et nous vivons de ce que le génie apporte. Mais ces grands génies capables de voir l'uni vers entier du corps et de l'esprit avec des yeux frais ils sont rares, et plus rares encore ceux qui peuvent nous imposer leur vision. Et comment n'étonneraient-ils point d'abord? Lorsque Mme la comtesse de Noailles pu blia, il y a une vingtaine d'années, son premier recueil de poèmes, il y eut des sourires. Il ne pouvait en être autrement. Le goût est sans doute le sentiment collectif qu'a de la beauté l'âme ou l'esprit national d'un peuple, et individuellement nous en possédons pour autant que nous savons trouver en nous l'esprit français; mais, en partie, aussi, il est artificiel et acquis, formé par l'étude des œuvres d'art connues, et donc conservateur aussi est-il rare qu'à ses débuts, avant son triomphe, le génie ne choque une partie des « gens de goût par sa nouveauté même; et, jusqu'à ce qu'il ait imposé sa vision originale, jusqu'à ce qu'il en ait enrichi la littérature nationale, avouons-le honnêtement: il est ridicule. Ronsard, Corneille, Racine, Lamartine, Hugo, Musset, Baudelaire, Verlaine ont été ridicules. Mais, au juste,« ridicule », cela n'a aucun sens en art. Tous les grands poètes, tous les grands peintres et tous les grands musiciens ont surpris les gens de goût. Se pou vait-il que l'auteur du Cœur innombrable et de l'Ombu des jours ne les étonnât point?

D'autant qu'elle était femme, et qu'elle le criait... Ce n'est point que notre littérature n'en compte, Dieu merci, un bon nombre. Mais quand donc ont-elles parlé de l'amour en femmes, sans se conformer à l'idéal mas culin imposé par des siècles de littérature; quand donc nous ont-elles livré leur vérité entière, sinon par surprise comme la Religieuse portugaise ou Mlle de Lespi nasse, dont c'est par trahison que nous avons les correspondances? Louise Labbé, ou cette curieuse et énig matique Helissenne de Crenne voulaient peut-être tout dire; mais, pour être sincère, il ne suffit pas de le vouloir il faut le pouvoir, et de leur temps la littérature psychologique et romanesque était encore trop balbutiante. La première, Marceline Desbordes-Valmore a fait sentir ses désirs, ses ardeurs, son long regret; en

Ca

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