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Le Congrès des Cheminots

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GRANDEUR ET DÉCADENCE D'UN SYNDICAT RÉVOLUTIONNAIRE
Il y a au moins deux fortes raisons d'attacher une
importance particulière à l'histoire intérieure de cette
bruyante Fédération des cheminots », qui, en ces
dernières années, fit beaucoup parler d'elle: d'abord,
étant donné le rôle primordial joué dans les sociétés
modernes par les moyens de transport, rien de ce qui
concerne le fonctionnement des voies ferrées, ques-
tions de personnel ou questions de matériel,
rait être considéré comme négligeable aux yeux du
pays et de ses gouvernants; ensuite, cette « chronique
contemporaine d'un corps de métier, chargé d'assurer
un service d'intérêt national, dépasse vraiment de beau-
coup les limites du domaine où elle évolue; elle a une
valeur représentative infiniment plus ample que le syn-
dicat ou l'union de syndicats dont elle consigne les faits
et gestes; en somme, elle constitue une des plus pré-
cieuses contributions qui se puissent concevoir à l'étude
générale du phénomène révolutionnaire tel qu'il se com-
porte dans la France de nos jours.

>>

LES ORIGINES D'UNE ORGANISATION SYNDICALISTE La Fédération des cheminots a des origines très récentes et très simples, ou, au contraire, assez lointaines et passablement complexes, selon qu'on l'envisage ou non sous son aspect actuel.

Voici vingt ans et plus, il existe bien entre les divers réseaux, des organisations nombreuses, rattachant les uns aux autres des travailleurs appartenant à la même catégorie. Il y a le Syndicat national; il y a la Fédération générale des mécaniciens et chauffeurs, il y a la Fédération nationale du personnel des chemins de fer français, qui n'est elle-même qu'un agglomérat d'une série « d'Amicales » des hommes d'équipe, des poseurs, des agents des trains, des employés de bureau; mais, comme on le voit, ces organisations, constituées selon la lettre et l'esprit de la loi de 1884, reçoivent plus ou moins l'empreinte de la corporation d'où elles émanent, et, malgré les tentatives des agitateurs, gardent toujours au fond un caractère corporatif.

La plus intoxiquée de ferments subversifs, la plus portée à l'emploi de la violence, est précisément celle du Syndicat national, la seule sans base professionnelle bien déterminée; elle est mieux préparée, par conséL'Association des agents de chemins de fer en effet, quent, que les autres à accepter comme symbole de c'est, sous l'égide de la C. G. T., le type complet d'une ralliement des dogmes politico-mystiques tel que le multitude de groupements semblables, composés d'une armée et de cadres à peu près identiques, pourvus d'une mythe de la « lutte des classes »; elle est dirigée en psychologie aussi rudimentaire et aussi imprévoyante, outre par un pur politicien, aujourd'hui très oublié deobéissant aux même réflexes violents et puérils, hallu- puis qu'il a quitté la révolution sociale pour s'installer cinés par les mêmes chimères, soumis aux mêmes aven- bourgeoisement dans l'administration d'une Compagnie d'assurances, mais jadis presque célèbre, M. Guérard. tures et voués fatalement au même destin. Qui connaît celui dont nous nous occupons, peut se flatter de con- En ce temps-là, M. Guérard et ses amis considéraient naître les autres; selon la propre formule syndicaliste que, s'ils arrivaient à faire fusionner les groupements à peine démarquée, ils sont « tous en un et un en tous.épars du personnel ferroviaire, ce serait à leur syndicat

que

reviendrait le bénéfice de cette concentration. En 1902, lors de la discussion de la loi Berteaux, ils risquent donc une première tentative, qui échoue; en 1909, à l'occasion de la loi sur les retraites des agents, ils renouvellent leur effort, qui ne réussit pas davantage. Ils se heurtent sans cesse aux sentiments particularistes des « Amicales » et de la Fédération des mécaniciens et chauffeurs. On peut croire que leur rêve d'impérialisme n'arrivera jamais à prendre une forme concrète. Cependant, peu à peu, et sans que cette évolution fût extérieurement très visible, l'intransigeance des « Amicales » fléchit. D'autre part, dans les sphères dirigeantes du peuple des cheminots, une crise commence à se dessiner, qui constitue un phénomène tellement constant qu'on est presque en droit de le considérer comme relevant de l'ordre naturel du monde.

A la manière de tous les meneurs démagogues, chez lesquels il semble toujours difficile de déterminer dans quelle mesure ils cultivent froidement la crédulité humaine ou jusqu'à quel point ils sont sincères, M. Guérard, une fois nanti, tend à s'assagir, soit par lassitude, soit par l'effet de l'expérience acquise dans le maniement des affaires, soit pour toute autre cause; mais, en même temps, le spectacle de, sa fortune a aiguisé les convoitises de ses collaborateurs, qui, à coups de surenchères, ne tardent pas à se poser en rivaux. C'est alors que M. Bidegaray, sous la poussée des extrémistes de l'époque, surgit, et qu'il devient secrétaire du Syndicat national. Or, comme M. Bidegaray est mécanicien sur le réseau de l'Etat, son ascension va, conjointement au mouvement qui s'ébauche dans les « Amicales »>, vers le ralliement, atténuer l'opposition de la Fédération des mécaniciens et chauffeurs. En 1910, au congrès de Caen, on parle déjà « d'une entente cordiale ». Est-ce la préface de la fusion?

en 1920. Sous cette impulsion officielle, le congrès de Clichy, en juin 1916, décide de multiplier les conférences de propagande. En décembre de la même année, la propagande a déjà produit son effet les statuts de la grande association future sont prêts; le principe de l'adhésion à la C. G. T. est acquis; la fusion sera complètement réalisée quelques semaines plus tard, les 27 et 28 janvier 1917. C'est à cette date que l'on doit considérer comme née la Fédération nationale des cheminots, à la dislocation de laquelle nous assistons aujourd'hui.

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Pendant cette laborieuse gestation, l'augmentation constante des effectifs syndicalistes vaut la peine d'être enregistrée. En 1912, si nous en croyons les chiffres publiés par M. Bidegaray dans le Peuple du 9 juin 1921, le Syndicat compte 35.000 adhérents. En janvier 1917, il en compte 65.000 A la fin de 1917, la Fédération récemment créée a reçu un nouvel apport de 73.500 membres. En 1918, elle en reçoit encore 82.576 autres. A la veille des grèves de mai 1920, jours d'après les déclarations de M. Bidegaray, elle est parvenue à englober 830 syndicats; elle possède 2 millions en caisse; elle peut aligner 350.000 cotisants; c'est l'apogée de sa puissance; le déclin est proche et il va être rapide.

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Nous n'avons pas l'intention de reprendre ici l'historique de ces fameuses grèves de mai, qui a d'ailleurs été fait d'une façon très complète par M. Marcel Peschaud, dans le numéro de mars 1921 de la Revue géné rale des chemins de fer. En deux mots, et pour mémoire, nous nous contenterons d'en résumer les points essentiels.

Au printemps de 1920, un vent de mégalomanie souffle évidemment sur les états-majors révolutionnaires de la corporation des cheminots. Ils ont vu leur Fédération prendre le prodigieux développement que nous avons signalé; tandis que tout le monde parle d'un surcroît d'efforts indispensable pour réparer les désastres de la guerre,ils ont obtenu l'absurde et ruineuse loi de huit heures, sans que le gouvernement ose esquisser la moindre résistance, et ils n'ont pas ignoré la pression exercée par le ministère pour que le Parlement ne résiste pas davantage à leurs impérieuses volontés; ils ont l'idée, juste d'ailleurs en principe, que, dans l'orga

Par malheur, la grève générale, qui éclate quelques mois après et qui avorte, bouleverse brusquement les combinaisons préparées. Dans le désarroi de la défaite, une scission du même genre que celle d'aujourd'hui coupe en deux le Syndicat national; en face de lui, et par opposition à ses visées nettement politiques, se dresse un nouveau groupement à tendances professionnelles, la Fédération des transports. C'est seulement au congrès du Havre, en 1912, qu'un essai de rapprochement s'ébauche derechef; puis, en 1914, le mouvementnisation de nos sociétés contemporaines, quiconque est s'accentue; on vote des motions favorables à la création d'une Fédération nationale, qui accueillerait dans son sein tous les cheminots, et qui, éventuellement, s'affilierait à la C. G. T... On en était à cette phase quand la guerre survint.

Pendant plus d'un an, les réunions syndicalistes sont prohibées. Mais, vers la fin de 1915, le gouvernement a la faiblesse de restituer pour elles, et pour elles

seules, le régime du temps de paix. A ce moment, si tout le monde n'avait pas eu les yeux anxieusement tournés vers la frontière, et si tous les esprits n'eussent pas été hantés de préoccupations plus hautes, on aurait pu voir avec stupeur une certaine catégorie de citoyens français profitant de la guerre pour organiser au mieux la gestion future de leurs intérêts personnels, en admettant d'ailleurs qu'on ait toujours uniquement agité en ces réunions des questions corporatives, et que jamais d'autres questions, d'une nature politique plus ou moins suspecte, ne soient intervenues dans les débats. Bien plus on aurait constaté que, non content de sa faiblesse, le gouvernement, en la personne d'un de ses principaux dignitaires, M. Léon Blum, le député socialiste actuel, alors chef du cabinet du ministre des travaux publics, favorisait ouvertement la constitution de la Fédération nationale projetée, encourageait son adhésion à la Confédération générale du travail, et collaborait ainsi aux futures explosions de désordre contre lesquelles le pays dut se défendre en 1919 et

maître des grands moyens de communication, par où un pays se ravitaille, est en même temps maître de ce pays, et le tient par la menace de la famine; ils voient, à l'Orient de l'Europe, une bande d'audacieux aventuriers remplacer les tsars, devenir eux-mêmes les tsars d'une population de cent vingt millions d'hommes; une griserie d'autocratisme brutal, très certainement entretenue et excitée du reste par des subventions venues d'au delà de nos frontières, hallucine alors ces cervelles mal équilibrées; parce que MM. Monmousseau et Sérolle ont pu lancer des colonnes d'émeutiers à travers les rues, parce que M. Midol a eu l'autorité suffisante pour déclancher sur tout un grand réseau une grève de trois minutes, ils sont naïvement convaincus de n'avoir plus qu'à promulguer des oukases pour se faire passivement obéir...

M. Bidegaray cependant, dont l'habitude des responsabilités a un peu mûri l'esprit, et qui, mieux que ses lieutenants, se rend compte de la situation, essaie de calmer les excès de zèle intempestifs; seulement, il en est à son tour au point où se trouvait M. Guérard quand on lui cassa les reins; suspect de modérantisme, M. Bidegaray va donc être débordé par les énergumènes et obligé de passer la main. La C. G. T., d'autre part, elle aussi mieux renseignée et plus expérimentée que les parvenus de l'équipe extrémiste, ne demanderait pas mieux que de les arrêter au seuil de leur hasardeuse entreprise; seulement, selon la règle qui veut

que,

dans

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