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cier, pour le mettre à l'autre bout est M. Gabriel Boissy, Il plaida pour cette solution dans l'Intran. C'est un petit point de l'histoire de Paris. Il a sa valeur; dans cent ans Vous verrez (?) qu'il se trouvera bien quelque jeune chartiste pour en faire état dans une monographie sur la • Statuaire France, de 1915 à nos jours ». Ajoutons, toujours pour l'édification du chartiste en question que les barrières de bois derrière lesquelles se retranchait le Paris, au matin de sa surprenante parution étaient celles de la guillotine.

« La pierre des ruines »

en

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ÉCONOMIQUE

Le décontrôle de l'agriculture
en Angleterre

Coup sur coup, deux défaites électorales viennent d'avertir le gouvernement anglais qu'une politique d'économies est impérativement réclamée par l'opinion publique; les femmes sont les plus ardentes à protester contre le gaspillage, qu'elles appartiennent aux milieux riches ou aux classes pauvres. Devant cette levée de boucliers, le ministère annonce son intention de poursuivre la politique de décontrôle qu'a inauguré le décontrôle des mines, cause immédiate de la grève noire. Il faut choisir entre les subventions, dernier vestige de l'économie de guerre, et la liberté commer. ciale le gouvernement s'engage résolument dans la voie des libertés et abandonne peu à peu les droits de contrôle que la collectivité paye cher.

Une série de mesures prises en janvier dernier garantissait aux producteurs de blé et d'avoine un prix minimum, mais assurait aux ouvriers agricoles un minimum de salaires à fixer par des commissions spéciales dans les diverses régions. Les mêmes embarras financiers qui ont poussé le cabinet Lloyd George à rétablir la liberté de l'industrie du charbon cinq mois plus tôt qu'il ne l'avait promis, quitte à précipiter la crise, l'amènent aujourd'hui à résilier ses engagements envers les agriculteurs.

Le prix du blé et de l'avoine cessera d'être garanti, dès la rentrée de la récolte prochaine ; le maintien des garanties aurait coûté à l'Etat vingt millions de livres par an. Il est à craindre qu'une crise analogue à la crise noire sévisse dans l'agriculture, car les fermiers, moins assurés de gains fixes, peuvent être tentés de réduire brusquement les salaires et de regagner sur les travailleurs de la terre ce qu'ils perdent de l'Etat. L'exemple de la crise minière montrera qu'il est dangereux de laisser traîner les négociations jusqu'à l'heure où le conflit éclate, et qu'une mise au point entre intéressés, une régression des salaires procédant par paliers, vaut mieux qu'une dénonciation brutale des contrats de travail, qui conduit tout droit à la grève.

Le commerce extérieur français péndant le premier trimestre 1921

A grands traits, on remarque une diminution sensible de nos importations (4 milliards) par rapport au trimestre correspondant de 1920, et une augmentation minime, mais intéressante à noter, de nos exportations (1 milliard). Si la diminution des importation porte surtout sur les matières premières et peut étre traduite comme une conséquence de la crise économique, l'augmentation des exportations montre que le pays n'a pas été atteint dans ses œuvres vives, et n'est pas réduit à évaluer en dizaines de millions de livres, comme la GrandeBretagne, les pertes sèches causées par le marasme qui se prolonge depuis plus d'un an. Trois articles, à l'exportation, témoignent d'une augmentation importante les huiles, les laines brutes et les produits métallurgiques. Seules, ventes de tissus de soie ont diminué considérablement, puisque les Etats-Unis. n'en ont acheté que 34 millions au lieu de 84 pendant les trois premiers mois. de 1920, et la Grande-Bretagne 127 millions contre 201 millions l'année précédente.

les

On assiste à un déplacement des courants commerciaux qui indique une tendance, générale en Europe, à limiter au continent le terrain des échanges : la faute en est à la cherté des devises américaine et anglaise. Diminution de moitié des achats aux Etats-Unis, des deux tiers des achats à l'Angleterre, volume deux fois accru au contraire des importations d'Allemagne, réduction légère des ventes en Amérique et en GrandeBretagne, augmentation sensible des ventes à l'Allemagne, qui atteignent 630 millions contre 298 pour janvier, février et mars 1920, ce qui nous laisse 62 millions d'excédent au bénéfice des

exportations. Rien ne dit que des conditions économiques nouvelles n'imprimeront pas un sens nouveau à des courants qui s'établissent suivant la loi du moindre prix.

Une nouvelle expérience socialiste Italien

Nous avons en France neuf arsenaux Occupant 32.000 ouvriers.; comme on ne peut les occuper suffisamment, et que les constructions qu'on leur confie ressortent à des prix doubles de ceux que pourrait pratiquer l'industrie privée, bien que leurs charges et leurs risques se réduisent à zéro, on a dû récemment réduire leurs heures de travail, mesure dont les ouvriers de l'industrie privée sont victimes depuis déjà longtemps.

M. Giolitti, qui dirige avec une souplesse toute latine et une longue expérience des hommes et des choses, les destinées du peuple italien, avait aussi des arsenaux et des établissements d'Etat où l'on travaillait peu, et pour très cher. Comme son plus cher désir est de tendre la main aux socialistes et de les vaincre en les « embourgeoisant », comme les entreprises d'Etat restent une plaie toujours ouverte à son flanc, il a cédé au consortium des ouvriers métallurgistes les arsenaux de Naples et de Venise, les fabriques d'armes de Terni, Gênes et Gardone. Les ouvriers y fabriqueront, à leurs risques, du matériel agricole et ferroviaire. Pour donner à l'expérience toutes chances de succès, le président du Conseil a consenti au consortium l'avance des commandes qu'il va lui passer.

Les journaux dévoués à M. Giolitti font remarquer que l'offre est faite non point aux socialistes, mais aux représentants des coopératives de production. La première expérience, l'occupation des usines par les travailleurs, était offerte aux syndicats. Elle a mal tourné. Le succès de la seconde permettra d'apprécier la valeur du distinguo gouvernemental et de la tactique qui consiste à se créer des amis en leur confiant ses laissés pour compte.

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Les stocks de laine Australiens.

L'affaire des stocks de laine australiens est un héritage de guerre qui donne de lourds soucis au gouvernement anglais l'opération de stockage des tontes australiennes réussit d'abord brillamment, puisque le gouvernement anglais, qui l'avait réalisée à son profit, réussit à s'indemniser de toutes les avances faites aux éleveurs australiens, et que, à la date de janvier 1921, il leur avait distribué en plus 6 millions et demi de livres de bénéfices. Mais, à cette date, 1.800.000 balles de laine restaient invendues.

Pour liquider ce stock, le gouvernement imagina de fonder une société, la « Bawra », chargée de vendre toutes ces laines. Actionnaires et dirigeants étant tous éleveurs australiens, on jugeait qu'ils auraient intérêt à liquider dans les meilleures conditions possibles les balles stockées, dont la moitié leur appartenait.

La manoeuvre visait à maintenir les prix, grâce à un filtrage savant de la production. L'effet attendu ne s'est pas

produit puisque les prix n'ont cessé de s'affaisser, sans que les stocks puissent trouver preneur. C'est que d'autres stocks n'appartenant pas à la Bawra existent en Nouvelle-Zélande aussi bien qu'en Australie.

D'où seconde manoeuvre, visant à empêcher ces laines indépendantes, si l'on peut dire, de peser sur le marché, en limitant les offres. Il fallait une entente avec les producteurs zélandais. La conférence de producteurs zélandais tenue le 31 mars à Wellington a décidé de suspendre pendant deux mois toute vente de laine, et d'entamer des pourparlers avec le gouvernement britannique pour raréfier les offres, aussi bien néo-zélandaises qu'australiennes en retour, les intérêts zélandais seront représentés dans le comité directeur de la « Bawra ».

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En bon français, c'est une manœuvre d'accaparement, disons une tentative pour contrôler la plus grande partie des stocks du monde entier. Qui peut dire si le gouvernement britannique, qui la dirige, ne cherche pas à conserver le contrôle de cette importante matière première, pour régler à son gré le marché, lors d'une reprise des affaires, et s'assurer à nouveau de sérieux bénéfices ?

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Le coût de la vie en Autriche On mesure la baisse d'une monnaie à la hausse du prix de la vie dans le pays où elle a cours. La dépréciation de la monnaie autrichienne devient tangible quand on voit que le prix de la vie, en Autriche, est 96 fois plus élevé qu'en 1914. La nourriture coûte, en moyenne, 113 fois plus cher et le vêtement 154 fois plus cher qu'en juillet 1914. Seul, le prix du logement n'a fait que doubler, ce qui ouvre les perspectives les plus sombres sur le sort des propriétaires viennois.

Sur le marché intérieur, la dépréciation de la couronne suit à peu près la dépréciation à l'extérieur. 1 franc suisse vaut, en effet, 121 couronnes.

Le record autrichien de vie chère n'est guère battu que par la Russie soviétique, où la coupure de mille roubles, comme pouvoir d'achat, vaut à peu près le billet de cinquante centimes.

ROBERT FABRE.

La crise sociale en Norwège 120.000 ouvriers avaient obéi aux ordres de la C. G. T. norvégienne, leur enjoignant de se mettre en grève, pour aider les marins. Ils viennent de reprendre le travail après douze jours d'arrêt seulement. Les cheminots et les employés des P. T. T. n'ont pas arrêté le travail; les premiers avaient déjà subi une défaite, il y a six mois, en essayant d'arrêter les chemins de fer. Des volontaires s'étaient offerts de toutes parts par remplacer les ouvriers défaillants. La Révolution qu'escomptait la C. G. T. par suite du manque de vivres fut ainsi écartée. Il n'y a eu aucun recours aux armes, sauf quelques échauffourées avec la police dues aux jeunesses extrémistes. Beaucoup d'ouvriers sensés avaient obéi à l'ordre de grève pour protester contre la baisse des salaires que les patrons norvégiens veu

lent faire marcher trop vite. Il y a tout lieu de croire que l'échec de cette der. nière grève écartera beaucoup d'ouvriers du chemin de Moscou.

CE QU'ON LIT

DOUX.

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De Paris à Spa, par Jacques BARCe n'est pas aux lecteurs de l'Opinion qu'il est besoin de vanter l'intérêt de l'histoire politique contemporaine qu'écrit au jour le jour M. Jacques Bardoux. Dans ce nouveau livre, il montre cette connaissance qu'il a des questions étrangères. Quelles sont les fautes de méthode qui ont embrouillé la liquidation de la guerre; pourquoi la collaboration entre le Foreign Office et le Quai d'Orsay a été si mouvementée comment l'Allemagne a appliqué le traité; pourquoi elle résiste ; ce qu'elle espère; si elle escompte une revanche ; si elle payera: autant de questions auxquelles le livre de M. Bardoux répond avec une compétence bien utile.

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Le Lac salé, par Pierre BENOIT. Mrs Annabel Lee est une riche et belle femme irlandaise exilée par la politique, et fixée depuis son mariage auprès du Lac Salé. La sachant millionnaire, le pasteur protestant Gwinett la séduit et l'épouse. Annabel s'aperçoit trop tard que son mari, converti récemment et devenu Mormon, a fait d'elle sa seconde femme. Désormais, asservie et occupée aux plus grossières besognes, elle est réduite à un esclavage où elle perd toute joie et toute beauté. Un jésuite, le Père d'Exiles, ami de sa famille, et peutêtre amoureux d'elle, tente de la rapatrier, et l'enlève. Mais, à la première étape, elle se sauve d'elle-même pour aller reprendre sa chaîne qu'elle aime. Il faut féliciter M. Pierre Benoit d'avoir renouvelé sa manière (c'est le fait d'un artiste), et d'avoir conté, cette fois des aventures psychologiques.

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La Revue de Paris commence la publication du dernier volume de souvenirs de M. Anatole France La Vie en Fleur. L'auteur nous dit les hésitations de Pierre Nozières, pressé de choisir entre les lettres et les sciences, à son entrée dans la classe supérieure. Sa bonne, Justine, consultée, lui semble parée, à cet effet, de l'harmonieuse majesté d'une prêtresse d'Apollon, interrogée par quelque jeune pâtre épris de sagesse. Elle vante son frère Symphorien, fort dans les sciences, qui a mérité le prix de calcul et le prix de catéchisme », et elle n'accorde pas à son jeune maître une intelligence assez puissante pour suivre une telle voie.

Pierre Nozière attiré par les églogues, les faunes et les nymphes, davantage que par les angles géométriques, opte pour les lettres. Il reconnaît, d'ailleurs, combien son jugement d'écolier fut rapide et rend hommage avec une certaine coquetterie dans l'humilité, aux « demi-dieux de la science D, Galilée, Leibnitz, Euler, Monge, Monge, Henri Poincaré, qui surent le conquérir plus

tard.

Il poursuit ensuite son récit sur ce ton d'ironie sceptique qui séduit toujours, sans convaincre, et s'amise à recoustituer encore quelques scènes de son

adolescence: la conférence de l'aéronaute Vernier, la fondation d'une jeune Académie placée par ses camarades sous l'égide de Pascal et où les conférences et les entretiens philosophiques sont vite remplacés par des assauts de fleuret et des prises de lutte. Il y a aussi un vieil ami de la famille, M. Dubois, qui scandalise Mme Nozière par des paradoxes sur la guerre et cette affirmation: Le jour le plus funeste de l'histoire est celui de la bataille de Poitiers, quand, en 732, la science, l'art et la civilisation arabes reculèrent devant la barbarie franque. ».

La Revue de France publie un article de M. Pierre de Nolhac, intitulé « La Pléiade et le latin de la Renaissance ». L'ancien conservateur du château de Versailles, poète et humaniste. sensible, y accorde un juste éloge à l'effort fait par Ronsard pour l'enrichissement de la langue française. Il montre l'influence exagérée du latin sur la littérature du XVIe siècle et l'imitation servile des maîtres classiques, à quoi se trouvaient réduits des poètes comme Théodore de Bèze, Salmon Macrin, Jean Dorat, Michel de L'Hospital. En Italie même on poussait l'admiration jusqu'à faire passer la copie avant le modèle « Les rives de l'Arno préféraient « aux épigrammes de Martial celles a d'Ange Politien. »

Enfin Ronsard osa oublier sa culture latine qu'il avait très étendue, pour composer des vers français, en une langue que nous aimons comme une mère. De son discours sur la poésie héroïque il faut détacher cette phrase:

C'est un crime de lèze majecté d'aban« donner le langage de son pays vivant a et florissant pour vouloir déterrer je < ne sçay quelle cendre des anciens...

On lit dans la Revue des DeuxMondes de curieuses notes sur la vie intime de Napoléon Ir. Leur auteur est mort sans les avoir confiées à M. Frédéric Masson. Il s'appelait Louis-Etienne Saint Denis, dit Ali, et suivait l'empereur en qualité de second mameluck. Attaché à sa personne depuis le mois de décembre 1811 il sui-. vit la campagne de Russie, accompagna Napoléon à l'Ile d'Elbe et le soigna à Sainte-Hélène jusqu'à sa mort. Ses souvenirs écrits simplement au jour le jour intéressent le lecteur comme un témoi gnage sincère et vivant.

Encore une nouvelle petite revue, La Décade, qui paraîtra, bien entendu, le 10, le 20 et le 30 de chaque mois.

Dans le premier numéro, une charmante page de Legrand-Chabrier sur Verlaine.

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A

les excuses de l'Allemagne pour les soldats français tués en Haute-Silésie. LE IO JUIN. Le programme naval est voté par la Chambre. A Munich, assassinat du député bavarois Gareis, socialiste minoritaire, connu comme défenseur acharné du principe du désarmement. Vive effervescence dans la classe ouvrière. Le prince Hiro-Hito quitte la France pour la Belgique. Paris, bal annuel des Quat'z'arts. LE II JUIN. En Bavière, grèves à En Bavière, grèves à Munich et dans la plupart des grandes villes, en signe de protestation contre l'assassinat de Gareis. Le gouvernement de von Kahr est jugé, par la masse populaire, comme responsable du meurtre: mais il annonce une répression énergique des troubles. Le parti militariste semble ainsi devoir triompher facilement des partis socialistes favorables au désarmement. Inauguration, par les ministres français de l'Instruction publique et des Régions libérées, d'une exposition française à Wiesbaden. A Leipzig, le procès sades coupables continue à se dérouler avec la même indulgence scandaleuse. La plupart des criminels sont acquittés. Inauguration, au Havre, d'un nouveau grand paquebot-poste, le Paris, de la Compagnie Transatlantique. Différend des cheminots: Les majoritaires (Bidegaray) pénètrent de

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La Bourse

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LE 12 JUIN. A Wiesbaden, entrevue entre M. Loucheur et M. Walter Rathenau Les deux ministres étudient la question de la reconstruction des régions dévastées. gions dévastées. Les grèves s'étendent en Bavière. Sports: A Chantilly, le prix du Jockey-Club est gagné par Ksar à Mme Edmond Blanc. Guerre gréco-turque: Le roi Constantin quitte Athènes et s'embarque pour le front.

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LE 13 JUIN. A Wiesbaden, conti

nuation des entretiens entre le ministre français et le ministre allemand. - En Haute-Silésie, en exécution des décisions prises, à l'instigation de la France, par la Commission interalliée, les troupes françaises et britanniques ont occupé une zone neutre qui sépare maintenant les insurgés polonais des troupes allemandes. Quelques troupes allemandes restent encore dans la région de Gross-Strelitz : un ultimatum leur est adressé. En Bavière, le gouvernement prend prétexte des grèves pour suspendre les mesures de désarmement.

Le Zeppelin Nordstern, livré à la France par l'Allemagne, atterrit à Saint-Cyr.

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La dépression s'accentue chaque jour à la Bourse et la semaine écoulée peut être qualifiée de mauvaise. Le mouvement de baisse s'étend à tous les compartiments et le marché sans défense supporte des offres suivies qui ne rencontrent pas toujours la contre-partie déșirable.

Devant les difficultés extérieures qui se compliquent de la situation financière, le public s'abstient complètement et les affaires traitées ne le sont que par les professionnels. Bon nombre de valeurs sont cependant revenues à des taux très attrayants et il faut prévoir le moment où le portefeuille sera tenté par des cours auss! avantageux.

Le marché des changes ne s'est guère modifié durant la huitaine écoulée. La tendance demeure très ferme mais il est à remarquer que la spéculation joue un rôle moins prépondérant et que les cours actuels correspondent, d'une façon générale, à des besoins réels.

Les Rentes françaises sont toujours aussi calmes et seul le 3 0/0 donne lieu à des transactions suivies.

Le compartiment de nos grandes banques a été très attaqué par un groupe ayant des attaches étrangères et qui n'hésite pas à répandre des bruits, plus ridicules les uns que les autres.

Les valeurs diverses ont été très éprouvées surtout les valeurs spéculatives, telles la Penarroya, la Kuhlmann, la Gafsa, la Financière des Pétroles, les valeurs de sucre, etc.

Au marché en banque, la tendance a toutefois été plus résistante. Le Mexican Eagle est plus lourd sur la nouvelle d'une augmentation des droits d'exportation sur le pétrole au Mexique, mais on fait remarquer que re droit même augmenté ne représente que 4 cents par baril. La De Beers a été faible, tandis que les Mines SudAfricaines sont très soutenues à la faveur de la hausse du prix de l'or. Les valeurs de caoutchouc sont indécises et les valeurs russes sont très agitées.

A signaler l'accentuation de la baisse de la Balia

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J. DESFRÉAUX.

A la Chambre, débat

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les troupes du général Hoefer résistent à l'ultimatum de la Commission et les troupes alliées sont obligées, pour éviter de nouveaux combats, de suspendre leur marche de pénétration dans la zone neutre.

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LE 15 JUIN. Devant l'obstination de Hoefer, la France, par l'organe de son ambassadeur à Berlin, M. Laurent, proteste auprès du gouvernement allemand et le prie d'intervenir pour que les troupes allemandes se retirent de la zone neutre. L'ambassadeur d'Angleterre fait la même démarche. Le ministre Rosen répond qu'il ne peut accepter le point de vue français, et une note, remise dans l'après-midi, confirme, en effet, le refus de l'Allemagne de faire pression sur le général Hoefer. Guerre gréco-turque: Il semble certain maintenant que les Turcs ont fait alliance avec les Russes: une armée russe serait déjà en Asie et s'avancerait vers Smyrne avec les troupes turques.

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Ainsi qu'il a été précédemment annoncé, la souscription aux 62.500 actions nouvelles de la Banque Privée est ouverte jusqu'au 11 juillet prochain.

Ces actions au nominal de 400 francs sont émises au prix de 415 francs.

Les actionnaires anciens bénéficient d'un droit de préférence, à raison de 1 action nouvelle pour 2 anciennes. Les titres non souscrits en vertu de ce droit seront offerts aux actionnaires et au public sans distinction.

Le prix est payable en quatre termes, échelonnés jusqu'au 15 décembre 1921. Toutefois, les souscripteurs ont la faculté de libérer entièrement leurs titres par anticipation.

Les demandes sont reçues à la Banque Privée A Paris, 30-32, rue Laffitte; à Lyon, 41, rue de l'Hôtel-de-Ville, et dans toutes les agences de la Banque.

Etablissements Continsouza

Réunis le 7 juin en assemblée ordinaire, sous la présidence de M. Patin, les actionnaires ont approuvé à l'unanimité les comptes de l'exercice 1920, pendant lequel l'activité de la Société a continué à se développer. L'augmentation de capital réalisée en 1920 a obtenu, nous l'avons dit, un très grand succès. Les fabrications nouvelles en cinématographie permettent à la Société de maintenir une supériorité incontestable sur ses concurrents. Elle a, en outre, entrepris la fabri

cation de la machine à écrire dont la direction a été confiée à M. Ch. Dehainault. Les bénéfices nets ressortent à 1 million 828.465 fr. 62. Le dividende a été fixé à 10 fr. pour les actions anciennes et à 7 fr. 50 pour les actions nouvelles. Une somme de 159.683 fr. 65 a été reportée à nouveau. Dans son allocution, le président a passé en revue les trois branches de la Société Appareils cinématographiques, appareils « Delco >>> et machines à écrire.

La machine à écrire « Contin >> sera fabriquée de toutes pièces dans les usines de la Société, voire même les caractères; il est à prévoir que cette machine aura le plus grand succès. M. Patin a été l'interprète de l'assemblée, en adressant de chaleureuses félicitations à M. Continsouza, nommé chevalier de la Légion d'honneur l'année dernière.

Crédit Français

L'assemblée générale ordinaire s'est tenue le 2 juin 1921, au siège social, 52-54, rue de Châteaudun, à Paris, sous la présidence de M. G. Privat-Deschanel, président du conseil d'administration.

Toutes les résolutions ont été approuvées à l'unanimité. Le rapport du conseil signale le développement des affaires, l'augmentation de la clientèle, la création de nouvelles succursales dans la région du Nord de la France, ainsi qu'à Paris. Le total du bilan a. passé de 157 millions à 287 millions environ.

Les comptes créditeurs ont doublé ; ils atteignent actuellement 217 millions.

Les bénéfices bruts, après amortissements et provisions, s'élèvent à 8,046.754 fr. 26.

Après déduction des frais généraux, le solde bénéficiaire de l'exercice ressort à 3.957.055 contre, l'an dernier, 3.076.855. Avec le report à nouveau de l'an dernier, le solde disponible est de 4.041.973 fr.

Le dividende a été fixé à 6 o/o, sur lequel un acompte de 12 fr. a déjà été payé en décembre 1920. Le solde restant à recevoir est payable à partir du 1er juin, à raison de : Fr. 9,85 net pour les actions au porteur « B » 1 à 100.000, 10,80 net pour les actions nominatives «B» I à 100.000; Fr. 6,25 pour les actions au porteur «A» 100.001 à 125.000, 6,75 pour les actions nominatives «A» 100.001 à 125.000. Les paiements seront effectués contre remise du coupon no 7, pour les actions au porteur, et sur présentation des titres pour les actions nominatives.

L'assemblée a ratifié la nomination, comme administrateurs, de MM. Maurice Bouilloux-Lafont, Adrien Frappier et Emile Petit.

MM. le baron M. de Croze, le baron de Traversay et Lucien Labbé, expert-comptable, ont été nommés commissaires des comptes pour l'exercice 1921.

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L'Inscription des Bons du Trésor à deux ans

à la Cote officielle de la Bourse

Un nouvel avantage est assuré aux Bons du Trésor 6 o/o à deux ans quelques semaines après la clôture de l'émission, fixée, en principe, au samedi 25 juin, dernier délai, ces nouveaux Bons seront cotés, à la Bourse de Paris, comme toutes les autres valeurs mobilières et ils pourront, par suite, faire l'objet de transactions quotidiennes.

Si les souscripteurs ont besoin d'argent avant la date d'échéance des Bons à deux ans, il leur sera donc aisé de les vendre sans perte. Une valeur du Trésor, remboursable à échéance déterminée d'avance ne se prête pas, en effet, à des fluctuations désavantageuses pour ses porteurs.

Les Bons du Trésor 6 olo à deux ans constituent, par conséquent, un mode de placement aussi commode et aussi sûr que possible. Garantis contre tout risque de dépréciation, assurés d'un revenu élevé et d'un remboursement intégral, ils pourront, en outre, être négociés et échangés au gré des souscrip

teurs.

Crédit Lyonnais Bilan au 30 avril 1921 ACTIF

Espèces en caisse et dans les banques... Fr.
Portefeuille et Bons de la Défense Nationale
Avances sur garanties et reports.
Comptes courants..

Opérations de change à terme garanties... Portefeuille titres (actions, bons, obligations, rentes)....

Comptes d'ordre et divers..
Immeubles

....

PASSIF

472.770.707 94 3.671.319.615 89

165.843.379 22

1.056.936.255 37

84.667.977 86

7.239.429.25 73.765.490 67 35.000.000 D

Fr. 5.567.542.856 20 .Fr. 1.649.303.846 25

Dépôts et bons à Vue...
Comptes courants....
Comptes exigibles après encaissement.....
Opérations de change à terme garanties...
Acceptations

Bons à échéance....

Comptes d'ordre et divers..

Dividende de l'exercice 1920 (solde).....
Solde du compte « Profits et pertes des exer-
cices antérieurs »...
Réserves diverses..
Capital entièrement versé..

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Fr. 5.567.542.856 20

ACCUSE DE RECEPTION Albert THIBAUDET Trente ans de vie française, II, La vie de Maurice Barrès (Ed. de la Nouvelle Revue française). Louis ARAGON: Anicet ou le panorama (Ed. de la Nouvelle Revue française). Guillaume APOLLINAIRE Alcools, poèmes, 1898-1913 (Ed. de la Nouvelle Revue française).

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