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Le Problème de la Haute-Silésie

Au moment où la question de Haute-Silésie va recevoir une solution, il peut être utile de résumer les données les plus générales et les plus importantes du problème. Les événements plus ou moins dramatiques qui se succèdent sur ce théâtre lointain, l'accumulation des nouvelles, souvent contradictoires, qui nous arrivent par la presse quotidienne, risquent de faire perdre de vue l'ensemble des grands intérêts qui sont en jeu. La présente étude a précisément pour but de les remettre en lumière.

1. La Haute-Silésie et le Traité de Versailles..

C'est à l'occasion de la détermination des frontières de la Pologne que le Traité de Versailles pose la questión de la Haute-Silésie. Il s'agit d'une zone arbitrairement découpée dans l'ancienne province allemande de Silésie et à laquelle il a été accordé de décider ellemême de son sort.

L'article 88 du Traité dispose en effet : «< Dans la partie de la Haute-Silésie comprise dans les limites ci-dessous décrites, les habitants seront appelés à désigner par voie de suffrage s'ils désirent être rattachés à l'Allemagne ou à la Pologne. » La partie délimitée peut être définie grossièrement par une ligne légèrement convexe vers le nord-ouest tirée entre deux saillants de l'ancienne frontière prussienne au nord-nord-est celui de Boleslawice du côté de la Pologne, au sud-sud-ouest celui de Neustadt du côté de la Tchéco-Slovaquie ; la ligne laisse à l'est Neustadt et Oppeln, et englobe la plus grande partie du cercle de Namslau.

Toute la région que nous venons de définir, délimitée d'autre part par l'ancienne frontière germano-autrichienne et germano-russe, à l'exception du territoire de Hutschin au sud-ouest de Ratibor, annexé purement et simplement à la Tchéco-Slovaquie, constitue la zone plébiscitaire.

Elle comprend deux parties tout à fait distinctes. La plus grande de beaucoup, agricole ou de moyenne industrie, s'étend sur la rive gauche de l'Oder, et sur une grande partie de la rive droite dans la région nord et nord-est jusqu'à l'ancienne frontière russe, comprenant les cercles de Lublinitz, Rosenberg, Kreuzbourg, Oppeln, Gross-Strelitz, Neustadt, Cosel, Leobschütz.

L'autre partie, beaucoup plus petite, située au sudest, est la région houillère et industrielle, avec les agglomérations les plus importantes et qui comprend les cercles de Ratibor, Rybnik, Pless, Tost-Gleiwitz, Tarnowitz, Kattowitz, Konigshütte, Beuthen et HindenburgGleiwitz.

On connait les autres textes qui déterminent les conditions dans lesquelles s'est fait le plébiscite. L'annexe à la section VIII du Traité définit les conditions de la participation au vote par l'origine, et autorise les originaires à revenir pour voter; elle dipose, en outre, aux paragraphes 4 et 5, que le résultat du vote

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sera déterminé par commune, d'après la majorité des votes dans chaque commune »; et « à la clôture du vote, le nombre des voix dans chaque commune sera communiqué par la Commission aux principales puissances alliées et associées, en même temps qu'un rapport détaillé sur les opérations de vote, et qu'une proposition sur le tracé qui devrait être adopté comme frontière de l'Allemagne en Haute-Silésie; en tenant

compte du vou exprimé par les habitants, ainsi que de la situation géographique et économique des localités. » Nous ne reviendrons pas sur la critique déjà faité tant de fois de la notion d'origine comme condition de la participation au vote.

Du texte des paragraphes 4 et 5, aujourd'hui étudié, critiqué et sollicité avec passion de part et d'autre, il semble qu'on ne peut raisonnablement déduire que les trois propositions suivantes :

1° Il n'est nulle part question d'une indivisibilité quelconque du territoire silésien ou d'une fraction de ce territoire autre que la commune prise comme unité ; 2o Le plébiscite n'a qu'une valeur consultative comme d'ailleurs la plupart des plébiscites organisés par le Traité de paix. Les puissances restent libres de faire prévaloir sur le « vœu des habitants » des considérations économiques ou géographiques. Il y a là une revanche des nécessités politiques et pratiques sur l'absurdité des conséquences extrêmes de l'idéologie plébiscitaire ;

3° La décision des puissances doit être précédée de la communication du rapport et d'un projet de partage rédigés par la commission interalliée.

Telle est la situation juridique ; les puissances qui partageront la Haute-Silésie, comme elles le veulent, entre la Pologne et l'Allemagne, avec cette réserve toutefois qu'on ne divisera pas les communes, n'ont pas à se considérer comme liées par les résultats du plébiscite qui vaut seulement comme indication.

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Seule l'étude un peu détaillée de ses richesses permet de comprendre la lutte engagée pour s'emparer de cette terre et qui intéresse outre les deux compétiteurs immédiats, toutes les puissances européennes. L'attribution de la Haute-Silésie à l'Allemagne ou à la Pologne est susceptible, en effet, de modifier complètement les conditions économico-politiques de l'Europe.

On ne parle jamais, ou si peu! de la valeur agricole de la Haute-Silésie, que nous croyons utile de donner les quelques chiffres suivants sur la très réelle valeur de cette région. C'est l'une des rares bonnes terres à blé de l'Allemagne, mais on y cultive surtout la betterave et la pomme de terre. La Haute-Silésie compte 347.000 hectares de forêts et 684.000 de cultures qui ont produit en 1913:

882.178 quintaux métriques de blé, 2.929.480 de seigle,

Beuthen avait en 1910 67.718 habitants. Gleiwitz avait en 1910 66.981 habitants. dans un territoire de quelques centaines de kilomètres carrés qui ne forme qu'une immense usine. dans cette région, où se trouvent le charbon, le zinc et le plomb, se sont installées naturellement de puissantes affaires métallurgiques.

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C'est que

Le tableau suivant résume la production de la HauteSilésie pour 1913-1920 (1 semestre) :

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er

(premier semestre)

1913 Année entière

Production Valeur Production Valeur

en

Nombre d'ouvriers

à la fin du premier trimestre

1920 1913

en

milliers

millions

milliers

de tonnes

de mark de tonnes

15.419.6 32 7 142.2

2.179.318 43.801 1 38S.284

173.910

123 349

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Il faut y ajouter la production de la métallurgie plus fine (marteau-pilon, laminoirs à froid, tuyauterie, tréfilerie, usines de construction mécanique) qui atteignit, en 1919, 200.696 tonnes (contre 327.562 en 1913) pour une valeur de 322,7 millions de marks.

Ce tableau montre, malgré l'accroissement considé rable du nombre des ouvriers, la baisse importante de toutes les productions en 1920 (journée de huit heures, sous-alimentation, troubles sociaux et politiques, arrêt des productions de guerre) sur les chiffres de 1913, malgré un sérieux effort en 1916-1917, où l'on était parvenu à rétablir le chiffre d'avant-guerre.

Pour la houille, le tableau suivant permet de s'en rendre compte :

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2.955.582 994.601 1.407.238 957.146 138.204
1.966.353 848.577 1.180.552 798.371 117.081
2.177.390 777-452 1.197.071 716.735 128.609
2.407.981 784.047 1.431.320 745.968 117.671
2.456.768 752.395 1.442.138 631.247 81.710
2.517.769 696.146 1.326.593 673.655
62.194
1.669.716 459.954
863.147 529.035 61.469

Malgré certaines augmentations pendant la guerre, toutes les branches de l'industrie silésienne ont donc vu leur production baisser après l'armistice. On remarquera particulièrement la baisse de la production du minerai de fer qui a toujours joué un rôle secondaire dans l'économie de ce pays. C'est de Suède et de Norvège, en effet, que la Haute-Silésie tirait le fer nécessaire à ses usines. La consommation de cette région est représentée par les chiffres suivants :

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(1) Plomb seulement.

Années

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1913 1914

1915

1916

1917

1918 1919

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.....

....

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1.217.895 1.094.921 47.965 881.591 547-537
1.018.202 1.012.127 33.929 673.073 460.040
937.432 1.002.838 18.671 541.314 387.017
985.017 1.050.910 43.682 556.428 367.892
957.807
960.392 54.233 558.571 400.979
971.332 909.618 67.608 528.851 375.428
727.415 620.546(1)29.808 367.571 278.640

On notera l'augmentation de la consommation du coke par tonne de fonte produite qui, après avoir été de I t. 27 environ de 1913 à 1917 est passée à I t. 395 en 1918 pour s'élever à 1 t. 581 en 1919.

Quant à l'équipement industriel du pays, nous croyons utile de donner le tableau suivant qui indique le nombre d'usines dans chaque branche de la production, d'après le recensement des usines de 1907:

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Culture et forêts Industries et mines Commerce, transports, industries hôtelières

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Les 62 0/0 de la population (1.118.567 habitants) du pays sont donc cantonnés dans le district minier du sud-est. On compte dans cette statistique, comme région industrielle, les cercles de Tarnowitz, Gleiwitz, Beuthea, Kattowitz, Pless et Rybnik.

Enfin, si l'on veut connaître la valeur en quelque sorte commerciale de la Haute-Silésie, on peut se reporter à une estimation allemande (1) qui, d'après les chiffres que nous avons donnés pour le premier semestre 1920 donne la valeur suivante à la production haute-silésienne :

Pour les industries du charbon
Pour les industries du fer
Pour les industries du zinc

Total

5 1/2 milliards de m. 4 1/2 1 1/2

II 1/2 milliards de m.

On ne peut donc douter que la Haute-Silésie ne soit une des régions les plus importantes de l'Allemagne : elle produisait en 1913:

768

20.145 406 52

10.548 50

3.399

ment .....

13.194

Industries du sciage

et du bois......

2.938

33.920 1.622 27.804 5.431 41 11.450 1.197. 41

4I

27.839 78

10.204 37

5.401 47

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23 0/0 de la houille totale produite en Allemagne, 73 olo đu zinc (minerai),

47 0/0 du plomb,

Bâtiment

Commerce

25.999 3.202 53
38.626
.198. 61
28.512 74
30.892 8.571 62 20.122 65

On remarquera que la Haute-Silésie possède, outre son industrie métallurgique, d'importantes industries textiles et sucrières, ainsi que de ciment et de chaux.

Un autre indice de la valeur industrielle de cette région peut se tirer du nombre et de l'activité de ses hauts fourneaux.

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Fours à creusetFours à puddler Malgré la baisse de production, surtout sensible en 1918, 1919, 1920, qui se traduit par une diminution du nombre des hauts fourneaux en activité, les chiffres que nous venons de donner permettent de comprendre l'importance et la valeur du territoire contesté.

Naturellement, la partie la plus peuplée de cette région est la zone industrielle, comme le montrent les chiffres ci-dessous qui donnent les chiffres globaux par profession (y compris les parents et serviteurs) ainsi que la population totale (y compris les gens sans profession):

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32 0/0 de fer forgé, 9,4 de la fonte.

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CE QU'ON DIT

Loucheur a eu à Wiesbaden de longues conversations avec M. Walter Rathenau, ministre de la reconstruction du Reich. On nous avertit que ces conversations n'avaient pas pour but d'arriver à un accord précis, mais qu'elles constituaient un simple échange de vues. Deux hommes comme ceux qui se trouvaient en présence n'ont pu manquer d'examiner le problème des réparations en hommes d'affaires pratiques.

L'Allemagne se trouve en ce moment dans une situation industrielle prospère. Son change bas lui permet, malgré l'augmentation considérable du prix de la maind'œuvre et des matières premières, de lutter avec avantage contre ses concurrents sur tous les marchés du monde. Il est donc certain qu'elle va tout tenter pour reconquérir les débouchés qu'elle a perdus pendant la guerre. Mais, pour cela, il lui faut regagner son ancien prestige. Or, la première qualité d'un commerçant, c'est que sa signature inspire confiance; il faut que l'on puisse compter sur sa parole. A considérer l'Allemagne comme une entreprise commerciale, il paraît certain

(1) Wirtschaft und Statistik no 1, 20-1-1921.

que, si elle ne tient pas ses engagements, sa signature perdra beaucoup de valeur et que son prestige commercial diminuera. On a appelé le gouvernement actuel du Reich le gouvernement de la bonne volonté. Les hommes d'affaires qui en font partie, et en particulier M. Rathenau, ont tout intérêt à ce que les conventions arrêtées soient scrupuleusement observées. Malheureusement le gouvernement allemand n'est pas tout entier composé d'hommes d'affaires...

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Quant à nous, répudiant au moins pour un temps la manière forte, nous ne pouvons trouver que des avantages à tenter de collaborer avec l'Allemagne. Depuis la signature du traité de paix, l'Angleterre a fait toutes sortes d'avances à notre ancienne ennemie. A cause de cela, de l'autre côté du Rhin, lá haine conire John Bull, si violente durant la guerre, sest à peu près éteinte : c'est nous seuls que l'on déteste cordialement. Nous ne saurions, assurément tirer aucun avantage de cet état de choses.

Parmi les différentes solutions dont M. Walter Rathenau a demandé l'examen, il en est une qui semble particulièrement délicate: c'est celle des réparations en main-d'œuvre. Au premier abord elle peut sembler dangereuse, étant donnée la crise industrielle que nous traversons et qui a fatalement comme conséquence une crise de chômage. Mais considérons tous les côtés de la question. Si la main-d'œuvre allemande doit nous permettre de reconstruire plus rapidement les usines des régions dévastées et de mettre plus tôt nos mines à même d'atteindre leur rendement normal, la capacité de production de la France se trouvera augmentée : et c'est là pour nous le seul moyen de sortir de la crise actuelle.

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Un de nos ministres actuels, qui fait souvent partie des conseils de cabinets et qui est aussi de l'Académie française, devait se rendre à Rome. C'était au temps de Léon XIII, et le président du conseil était WaldeckRousseau.

Reçu par le Pape, l'homine politique s'entretint avec Iui de différentes questions. Le Souverain Pontife laissa entendre que certains de nos hommes politiques lui faisaient peur: « Il y a ce Pierre Baudin disait-il avec découragement. Il y a ce Millerand ! »

Le ministre dont nous parlons démontra au Pape que Pierre Baudin n'était pas si dangereux. Mais n'est-il pas piquant que «< ce Millerand », qui semblait terrible à Léon XIII, soit précisément le président qui ait rétabli nos relations avec Rome?

Délicatesses.

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Avant la guerre, pour entretenir le sentiment patriotique et bien que beaucoup de gens, qui se croyaient très forts, jugeassent cela si inutile on faisait défiler des troupes dans Paris. Il ne se passait pas de mois qu'en plein midi, coupant les boulevards ou même la rue de la Paix, on ne vit passer un de nos magnifiques régiments de France, musique en tête, et récoltant les ovations des passants, qui les couvraient de fleurs. Tous les samedis soirs, une retraite aux flambeaux déroulait ses flonflons dans chacun arrondissements, à tour de rôle, et, là encore, le peuple applaudissait, et emboîtait le pas, en chantant de gais refrains.

des vingt

Aujourd'hui, plus rien. On dirait qu'on cache les soldats, qu'on cache les musiques, qu'on cache le drapeau. Est-ce bien le moment?

Un beau dimanche.

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Ce dernier dimanche parisien a été olympique et nautique à souhait, par un fort beau temps de saison, sous un ciel ensoleillé et pommelé.

Les Tuileries ne furent qu'un nuage de poussière. dans lequel s'agitèrent, selon des exercices variés, des gymnastes, des athlètes et des boy-scouts. Quelques maillots faisaient des taches particulièrement vibrantes et dignes. d'un impressionnisme exaspéré. Un enthousiasme poudreux exaltait l'assistance. Le vrai sport se pratique ailleurs, mais ici ce doit être surtout l'image de propagande et l'exemple chromo. Ce le fut pleine ment et utilement.

Il y avait moins de poussière, guère plus de fraî cheur, et autant de spectateurs tassés, sur les berges de la Seine. Le spectacle de régates et de défilés nautiques obtint son succès légitime. La badauderie des gens de terre eut du bon. leur apprenant qu'il y avait une rivière dans leur ville, avec un cours sinueux, des eaux moirées, des roseaux même, et des arbres penchés Dans un mois ou deux, nous en serons encore plus convaincus, lorsque les bateaux-mouches reviendront enfin d'exil.

Chez ceux qui règnent.

Le pantalon du prince Hiro-Hito.

Prince, vous portez la toilette européenne avec une aisance et une grâce incomparables. Mais il faut prendre garde aux fantaisies des tailleurs et aux négligences des photographes.

Vous voilà sur la première page d'un grand magazine, culotté d'un pantalon, long, long, mais si ong... que vos jambes ressemblent à deux tire-bouchons.

Et pourtant ce cliché fut pris à loisir. Vous avez posé longuement. On a discuté âprement pour savoir si vous garderiez votre chapeau sur votre tête ou le avant, ou le pied gauche... tiendriez à la main, si vous mettriez le pied droit en

J'entends bien qu'on espérait pouvoir retoucher le cliché. Hélas! on n'en eut pas le temps...

Et votre pantalon tire-bouchonné passera à la pus

térité.

Consolez-vous, en pensant que nul ne connaitrait plus le roi Dagobert s'il n'avait toujours mis sa culotte à l'endroit.

Chez nos édiles.

Le prince héritier du Japon était reçu ce jour-là en grande pompe à l'Hôtel de Ville.

Bien sage, et l'air timide, il écoutait, les deux mains. sur les genoux, le discours de M. Le Corbeiller, puésident du conseil municipal.

Quand celui-ci eut achevé et recueilli les applaudissements d'usage, il se leva et dit :

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La parole est à M. Autrand, préfet de la Seine. Le prince soit qu'il eût mal entendu ou qu'il eût été troublé au point d'avoir oublié sa leçon tout droit et s'apprêta à parler...

sc dressa

Alors; on vit le vicomte Ishii, son ambassadeur à Paris, qui dans une grande agitation le tirait vivement par le pan de sa redingote, le ramenait dans son fauteuil et lui expliquait brièvement ce qui venait de se

passer.

Les secrets de la défense nationale.

Quand on fit visiter l'Ecole d'application de Fontainebleau au prince Hiro-Hito, deux journalistes français deux seulement faisaient partie du cortège. A leur arrivée devant la grille, ils firent passer ieurs

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