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La crise des fonctions publiques

A la séance de la Chambre des députés du II février dernier, M. de Lasteyrie a critiqué avec autant de mesure que de force le fait par M. Brousse d'avoir, comme sous-secrétaire d'Etat, sans consulter le Parlement, augmenté les salaires d'une catégorie restreinte d'ouvriers d'un service industriel de l'Etat, créant ainsi une charge nouvelle d'une vingtaine de millions. Comme l'a fait remarquer avec tant de justesse le distingué rapporteur des finances, le procédé n'était pas seulement la source d'une dépense échappant au contrôle nécessaire et préalable du Parlement; il avait surtout le tort de donner satisfaction à quelques revendications particulières, sans aucun souci des répercussions sur l'ensemble des services publics.

Si l'on ne s'arrêtait qu'à l'apparence de ce fait divers de la chronique parlementaire, on ne donnerait pas à l'observation de M. de Lasteyrie la portée profonde qu'elle contient et l'avertissement qu'elle comporte pour l'avenir. La mesure prise par M. Brousse n'est, hélas, sauf l'irrévérence parlementaire qui s'y est ajoutée, qu'un exemple entre mille de la légèreté avec laquelle on étudie une réforme quelconque en l'isolant du cadre général dans lequel elle doit s'accomplir. C'est pour avoir depuis longtemps pratiqué dans les services publics le système des petits paquets, des petis cadeaux, qu'on est arrivé à créer des catégories privilégiées de fonctionnaires ou d'employés, à semer entre eux des discordes dont la marche du service est la première à supporter les conséquences, à donner à trop de serviteurs consciencieux et discrets le sentiment que l'âpreté turbulente des revendications et des menaces apporte plus de profits que le tra

vail fait sans bruit, enfin à décapiter pour ainsi dire les administrations par une véritable guerre sourde d'extermination contre tout ce qui constitue l'élite. Qu'il s'agisse de réformes de traitement ou de réformes d'attributions, les mesures pratiquées depuis vingt ans ont abouti, sinon tendu, à laisser à ceux que l'on veut être des chefs, une responsabilité inconciliable avec une autorité diminuée tant par une réglementation inspirée par une sorte d'esprit démagogique que par l'exiguité d'une rémunération souvent inférieure à celle de leurs plus modestes subordonnés. On a peine à croire qu'un ingénieur des tabacs, par exemple on l'a dit à la tribune de la Chambre tout récemment juste ce que gagne un bon ouvrier placé sous ses ordres, qu'un directeur départemental d'une régie financière gagne moins que la plupart de ses subordonnés, que dans les ministères, les agents supérieurs soient obligés de venir exposer à M. Doumer les plus humiliantes comparaisons de traitement.

gagne tout

Il ne faudrait pas croire que c'est impunément que l'on a ainsi renversé dans l'ordre administratif la notion des valeurs; loin de moi la pensée qu'il n'y avait rien à faire pour les petits et moyens fonctionnaires; je vais même plus loin: la difficulté de leur situation résidait peut-être autant dans une organisation défectueuse de leur effort que dans l'exiguité de leur rémul'outil trop lourd, difficilement maniable, nération; les blesse, les use; or, si l'on a amélioré les traitements, on n'a peu ou presque rien fait pour rendre la fonction plus souple et l'adapter aux nécessités modernes. De grands progrès sont encore à rechercher dans cet ordre d'idées.

Mais l'erreur capitale a été d'oublier que si l'on devait beaucoup aux classes modestes ou moyennes des

salariés de l'Etat, on avait le devoir non moins impérieux de ne pas sacrifier la tête. Le résultat n'a pas été long à se produire partout où les facultés d'intelligence et l'expérience des fonctionnaires d'un certain rang peuvent être utilisées dans les industries ou les services privés, on lés a recherchées, sollicitées; de là tant de démissions d'ingénieurs, d'inspecteurs des finances, de chefs de bureau ou directeurs de ministères qui n'ont pu résister à la tentation des gros traitements qu'offrent les particuliers ou sociétés privées.

Le départ de ces élites est un grand mal; mais il n'est le plus grave; il en est un autre latent, moins senpas sible et plus profond; c'est la mentalité de ceux qui restent, de ceux que le manque de relations, d'audace, ou leur fortune personnelle trop modeste .n'autorisent pas à se lancer dans l'inconnu et à courir les risques dont est exempte la médiocrité des fonctions publiques. Souvent placés par la force des choses à la tête des services abandonnés, ils n'ont peut-être pas toujours la compétence ou l'autorité que donnent l'intelligence et la distinction naturelle ; ils ne sont point assez éloignés des camaraderies un peu agitées de la veille; ils viennent régner dans une atmosphère où l'esprit de nécessaire autorité a subi de graves atteintes, où les traditions qui font la force des administrations, quoi qu'on dise, disparaissent devant les nécessités de la vie actuelle et les tentations du dehors. Le mécontentement profond des élites relâche le lien moral si nécessaire qui doit unir chefs et subordonnés dans un esprit commun de devoir; l'abnégation, qui a donné la victoire pendant la guerre, n'est point, hélas! une vertu de la paix, sauf exceptions. Les conséquences sont aisées à deviner; on n'aime plus sa fonction; on ne se sent plus aux divers degrés retenu par l'idée qu'on a un honneur particulier à soutenir, celui de son administration. Ce sentiment-là disparaît surtcut parce qu'on n'a pas su conserver des chefs, c'est-à-dire les gardiens non point d'une autorité brutale et tyrannique qui a vécu, mais ceux d'une tradition morale, et qui se seraient crus déshonorés s'ils avaient, seul à seul, commis la moindre injustice envers un personnel qui les comprenait et ne les en estimait que plus.

On nous parle aujourd'hui de la collaboration des organisations, syndicales ou non, de fonctionnaires à la réadaptation de nos services. Je ne méconnais pas ce qu'il y a de juste dans ces idées ; ceux qui sont en contact avec les faits, qui voient les difficultés de l'application, peuvent parfaitement éclairer ceux qui ont la responsabilité des décisions. Les bons chefs, partout et toujours, n'ont eu garde de dédaigner les avis de leurs collaborateurs. Mais qu'on y pense bien ! Il s'agit moins de collaboration que de conquête dans l'esprit d'une foule de fonctionnaires. syndicalistes, et alors le problème est bien simple, dans sa gravité. Veut-on l'autorité nécessaire du chef ou veut-on la tyrannie, invisible et présente, de groupes irresponsables de subordonnés ? Il faudra choisir et à brève échéance. Des signes qui ne trompent pas montrent bien que c'est une abdication que l'on demande à l'autorité réelle et nécessaire. Les associations de fonctionnaires entendent trop souvent ne pas se contenter de donner des avis ; elles tendent à la jouissance du pouvoir, dont elles croient déjà avoir, en fait, l'exercice. On voit sur quelles pentes dangereuses peut glisser le principe même de l'autorité. Or, si ce principe disparaît, c'est la mort de nos services publics déjà bien sérieusement atteints.

Dans l'œuvre de rénovation qui s'impose et qui n'est pas le moins grave des devoirs du gouvernement et du Parlement, celui-ci ne doit pas oublier que sa responsabilité est directement engagée. Composé d'éléments jeunes, imbus d'un véritable esprit de générosité, il doit oublier les séductions de l'ordre sentimental, les demandes d'intervention de groupements particuliers qui aboutissent aux réformes fragmentaires les plus funestes!

Un exemple récent prouve à quel point la bonne foi d'honorables parlementaires peut être surprise. Une poignée de fonctionnaires d'une régie financière, impatiente d'être contrôlée, avait trouvé le moyen de démontrer à quelques députés que le meilleur système pour avoir de bonnes finances, c'était de supprimer une partie du contrôle au moment où la surveillance est plus que jamais nécessaire; colorée d'une proposition fallacieuse d'éco nomie du personnel, la demande de ces agents qui ne représentent ni l'élite de leur catégorie, ni leur majorité, a rencontré l'adhésion de quelques députés et notamment de l'un d'eux, ancien notaire, qui est venu dire (en étaitil besoin ?) que les contribuables aiment mieux un seul contrôle que deux ou, sans doute, qu'ils aimeraient mieux ne pas être contrôlés du tout. Il a heureusement suffi de quelques mots bien placés d'un autre député, très averti de la situation, pour faire triompher sur la thèse de quelques agents de la capitale ou des grandes villes désireux de s'y camper éternellement sans être dérangés, au détriment de leurs camarades méritants ou résidant en province, les droits de la raison et l'intérêt général. Cet exemple montre combien le Parlement ne devrait écouter qu'avec circonspection les doléances des individualités isolées. C'est en partie le secret d'une bonne ou d'une mauvaise administration.

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I

JULIEN PRINCHART.

CE QU'ON DIT

L est particulièrement heureux que les Etats-Unis aient choisi pour rentrer dans les conseils interalliés le moment où nous avions adressé à l'Allemagne un ultimatum. Ce geste, venant après le refus de nous transmettre les propositions inacceptables du gouvernement de Berlin, témoigne une certaine sympathie de la part du président Harding.

L'opinion publique américaine est d'ailleurs actuellement beaucoup plus favorable à la France qu'il y a quelques mois. Et les difficultés que nous avons éprouvées depuis la signature du traité de Versailles provenaient surtout du mécontentement qu'avait inspiré la politique du président Wilson.

On attribue la hausse du franc à l'attitude déterminée du gouvernement en ce qui concerne l'occupation de la Ruhr. La principale cause de cette hausse si symptomatique est due aux dispositions du marché américain.

Des gens bien renseignés ont craint que l'exploitation de la Ruhr ne pût être pour nous que déficitaire. Il est certain, en tous cas, que cette occupation serait plutôt désastreuse pour l'Allemagne que réellement avantageuse pour nous. Il n'y a donc pas lieu de déplorer que nos troupes n'aient pas avancé sur la rive gauche du Rhin. En revanche, la menace qu'elles représentent pour l'Allemagne nous est utile. Il est bon que nos ennemis sachent que la Ruhr sera envahie et leur vie industrielle presque entièrement paralysée à leur premier manquement aux engagements qu'ils viennent de prendre.

S'il aurait été possible d'obtenir les mêmes résultats sans mobiliser la classe 1919 en gênant ainsi les affaires, et sans dépenser les centaines de millions que cet ordre nous aura coûté, c'est ce que nous laissons à de plus compétents le soin d'apprécier.

Union sacrée.

SERGE ANDRÉ.

Par ci par là.

La fête de Jeanne d'Arc fut partout une fête d'union sacrée.

Mais elle le fut plus que partout dans un certain arrondissement de Paris qui organisa pour le soir du 8 mai un cortège historique.

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Un comité fut d'abord nommé, dont faisaient partie le maire socialiste unifié si l'on en croit les affiches de son élection et les curés. « Vous êtes le seul homme de gauche parmi nous, dirent au maire les curés, ceci n'est pas juste ». Et le comité s'adjoignit quelques socialistes, pour faire plaisir aux curés. Puis il fallut trouver une Jeanne d'Arc.

La première pensée fut de confier le rôle à la «‹ reine » élue aux derniers jours gras; les curés avaient approuvé ce choix ; mais on voulut avoir mieux ; et le dessinateur des costumes proposa la fille d'un bijoutier. On la demanda; elle accepta, prît des leçons d'équitation,

essaya son costume.

Mais un beau matin, le maire, socialiste courut chez le doyen des curés: « Nous n'avons plus de Jeanne d'Arc, dit-il. Notre bijoutier est juif. Et nous ne pouvons confier le rôle de Jeanne d'Arc à une juive ! » On se consulta, on décida qu'en effet il fallait trouver une nouvelle interprète. Et le maire, avec toute la délicatesse possible fit savoir à la fille du bijoutier quil lui fallait renoncer à l'honneur du cortège. Elle en pleura mille larmes, déclara qu'elle n'était nullement juive mais alsacienne, et obtint qu'on revint sur la décision.

:

Quelques jours après, nouvelles démarches du meire auprès du curé « La fille du bijoutier n'est point baptisée, dit-il; nous ne pouvons confier le rôle de Jeanne d'Arc à une païenne. » Nouvelle consultation, nouvelle décision, et nouvelles larmes de la fille du bijoutier, qui se déclara prête à se faire baptiser.

Cependant, il y avait une jeune fille dans le quartier qui, depuis son enfance, rêvait d'être Jeanne d'Arc; elle apprit par la bouchère que l'on en cherchait une, fit une neuvaine pour obtenir d'être agréée, et vint trouver le maire socialiste, tout comme Jeanne d'Arc se présenta devant le sire de Baudricourt. On adopta cette nouvelle Pucelle, qui se prépara saintemenét à accomplir sa mission, et s'en acquitta fort bien.

Mais quand la cérémonie fut terminée, les deux Jeanne d'Arc se rencontrèrent et se mirent à pleurer à chaudes larmes :

On n'a pas voulu de moi ! disait l'une.

On ne m'a laissée à cheval que vingt minutes, disait l'autre. Jeanne d'Arc restait à cheval toute une journée, n'est-il pas vrai ?

L'Homme et l'Arc.

L'autre jeudi, la cérémonie en l'honneur de Napoléon se passa autour de l'Arc de Triomphe selon le protocole prévu et fort dignement. Le défilé militaire évolua parfaitement, et les discours officiels ne le retardèrent pas trop...

L'ordonnance fut donc parfaite. Mais qui donc avait autorisé la présence d'un homme et d'une femme au faîte de l'Arc de Triomphe?

Ce couple était une légère entaille au décor de l'Arc, nu, sans la moindre décoration, magnifiquement et diversement éclairé par les jeux des nuages et du soleil. Ah! s'il avait pu se voir d'en bas! Il serait bien vite descendu! Mais il persista, au contraire, comme s'il avait un rôle à jouer, semblable à ces figurines qui marquent l'échelle d'un dessin d'architecture.

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Il y avait un revival dans tous le pays de Galles. Vous savez ce que c'est qu'un revival à l'appel d'un prédicateur, des milliers de mécréants se convertissent, les débiteurs paient leurs dettes, les ivrognes boivent de l'eau, et les filles rivalisent de chasteté. On annonce justement que dans la vallée de la Rhondda, un de ces revivals a lieu parmi les mineurs, et l'on se demande avec inquiétude s'il aura autant d'effet que le précédent, pendant lequel les poneys qui travaillaient dans les mines refusèrent d'obéir, déconcertés par la mansuétude de leurs conducteurs dont ils ne savaient entendre que les jurons.

Donc, en 190 au milieu d'un revival, M. Lloyd George eut à prononcer devant ses électeurs un discours politique. Mais dès les premiers mots on l'arrêta: « Non, non, Lloyd George, pas de politique! Parleznous religion! » Et Lloyd George parla religion... Ah! ce Lloyd George!

La mouche et le sucrier.

Chez ceux qui dansent.

En ce même temps de vie chère, il est bon de faire. des économies. On dit que les Lyonnais s'y entendent. Et l'on raconte que certaine comtesse, ayant partagé avec sa fille une petite provision de sucre qui datait de la guerre, s'avisa tout à coup qu'il y avait quelques fourmis dans les boîtes qui lui étaient échues; elle fit aussitôt revenir les boîtes de Madame sa fille afin de faire un nouveau partage de deux catégories de boîtes, à savoir, sucre avec fourmis, sucre sans fourmis.

Cela ne vaut pas encore l'histoire d'une vieille demoiselle de Bretagne. En ce pays là aussi, on s'entend à compter ses deniers; vous vous souvenez par exemple, que les métayers, lorsqu'ils ont un enfant, doivent souvent porter à leur maître un petit cochon, pour s'excuser de lui donner une bouche de plus à nourrir. La dite demoiselle renchérissait encore sur l'esprit de son pays; et pour être sûre que sa bonne ne volait point de sucre dans son sucrier, elle avait imaginé cet admirable moyen d'y enfermer chaque soir une mouche. Un matin, en soulevant le couvercle elle ne vit point de mouche et renvoya sa bonne... Notez bien cette recette, si vous n'en êtes point dégoûtés.

La fureur de la danse.

Chez nos ennemis.

Si les grands bals des Champs-Elysées ont du succès à Paris, cela n'est rien auprès des bals de Vienne. Les Autrichiens semblent n'avoir d'autre. moyen de tromper leur misère.

Au bal des Apaches a succédé le bal des Blanchisseuses, puis le bal des Paysannes; après une Nuit Orientale, on a donné une Nuit Danubienne, une Nuit Diabolique, une Nuit Bleue et d'autres nuits encore de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel.

Toujours avides de nouveau, les profiteurs de la guerre avaient même décidé de tenir un bal masqué au Palais Impérial, dans le grand hall de réception. Mais le gouvernement est intervenu et a préservé du sacrilège cette galerie que tant de souvenirs rendent sacrée aux monarchistes et surtout aux catholiques, puisque c'est là que, le Jeudi-Saint, l'empereur François-Joseph lavait les pieds de douze vieillards....

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On l'avait bien dit aux autorités. Mais les autorités ne s'en étaient point soucié depuis que les tarasconais se sont rendus célèbres par la chasse aux casquettes, on ne veut plus croire qu'il y ait des bêtes à tuer dans ce pays-là !...

Les sauterelles le savent bien, et, sans craindre personne, elles ont envahi la plaine de la Crau et ravagé les campagnes d'Arles, d'Istres, de Miramas. Voici qu'on organise la lutte; mais il est trop tard.

Ce n'est pas une petite affaire que la chasse aux sauterelles ; et l'on raconte souvent dans le pays de Martigues les exploits de quelques héros qui s'y distinguèrent.

Un jour, on annonça « les sauterelles ». Alors deux grands chasseurs prirent les armes, et s'avancèrent dans la plaine, le sac au dos et ie fusil sur l'épaule. Et de temps en temps, ils s'arrêtaient pour s'éponger le visage et pour chercher l'ennemi à l'horizon. Mais point d'ennemi à l'horizon. Ils avancèrent encore. Et tout à coup l'un d'eux cria : « Deux sauterelles! Je les vois! >> Elles étaient sur la poitrine de l'autre, les sauterelles : deux petites sauterelles de rien du tout, qui ne voulaient de mal à personne. Fier de sa découverte, le chasseur épaula bravement son fusil, et d'un seul coup de feu, mit en fuite une sauterelle et tua l'autre, en même temps que son compagnon. Puis il inspecta de nouterelles, il revint au village, avec les deux cadavres, téveau l'horizon, et comme il n'y voyait pas d'autres saumoins de cette sanglante journée. Tout le monde accourait au devant des braves. « Ç'a été dur, les amis, criaiton, vous avez eu des pertes? » Le héros répondit avec un grand calme : « Moitié, chacun! >>

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Personnel français.

Un de nos lecteurs nous signale la composition du personnel des services annexes de l'ambassade de France à Berlin: dactylographes et employés. Voici :

Une Persane, une Allemande, une Turque, deux Suisses, un Tchéco-Slovaque et six Français ou Françaises. Soit la moitié d'étrangers.

C'est tout de même curieux.

Chez nos alliés.

M. Briand, chevalier de la Manivelle. La Société anglaise des « Kine-Cameramen » n'a pas été sans remarquer avec. quel succès M. Briand avait fait ses débuts au cinématographe lors de son dernier séjour à Lympne. Aussi lui a-t-elle adressé une longue. lettre pour l'inviter à devenir un de ses membres.

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