LES FAITS DE LA SEMAINE LE 28 AVRIL. bre sur les revendications des anciens combattants. On vote un ordre du jour invitant le gouvernement à étudier et proposer toutes les mesures nécessaires pour que les victimes de la guerre jouis sent des égards et des avantages auxquels ils ont droit. Londres: M.. Lloyd George déclare, à la Chambre des Communes, que les propositions allemandes sont « inacceptables ». En Allemagne, le gouvernement déçu, marque un grand désarroi. On parle de nouveau de crise ministérielle. En Amérique dans les milieux politiques, on se montre favorable à l'action militaire de la France. d'accord. Débat à la Cham LE 29 AVRIL. → M. Briand arrive à Londres, accompagné du maréchal Foch. Dernière réunion des experts : les Anglais auraient voulu qu'on adressât encore un ultimatum à l'Allemagne : les experts français combattent cette thèse et semblent devoir l'emporter. Au Maroc, nos troupes continuent à avancer, dans la région de Taza, en battant les tribus rebelles. Les délégués se séparent sans s'être mis LE ITO MAI. - A Londres (diman- LE 2 MAI. Conférence de Lon dres: l'accord finit par se faire sur les L'optimisme de la Bourse n'a pas été émoussé par la mauvaise volonté de l'Allemagne, car elle était convaincue, avec juste raison d'ailleurs, que de la conférence de Londres sortirait l'accord complet des Alliés. L'activité cependant a été limitée, la liquidation de fn de mois ayant empêché la spéculation d'engager de nouvelles opérations. La liquidation s'est effectuée très facilement, bien que les reports aient été plus tendus à 4 1/4 0/0 au Parquet et à 7 0/0 en Coulisse. Le marché des changes accentue son amélioration et on remarque de gros achats de francs pour compte américain. Les rentes françaises demeurent sans intérêt et seul le 3 0/0 donne lieu à des transactions suivies. Les actions de nos grandes banques, après leur récent mouvement de hausse, sont plus calmes, mais maintiennent très aisément leurs cours. Les valeurs de transports en commun sont très fermes et on note des demandes suivies en Nord-Sud. Les valeurs de navigation sont négligées. Aux valeurs diverses, on enregistre la hausse de la << Penarroya », de la « Gafsa » et de la «< Financière des Pétroles » et la grande fermeté du « Rio Tinto» et des valeurs de sucre. Au Marché en Banque, le groupe russe est en hausse marquée et la « Bakou », surtout favorisée, gagne plusieurs centaines de francs. Le « Mexican Eagle », en dépit de grosses attaques des vendeurs, est très ferme. Par contre, la « De Beers » est plus discutée, tandis que les mines sud-africaines reperdent leur avance précédente. Les valeurs de caoutchouc ne parviennent pas à se réveiller, le marché de la matière première ne montrant aucun signe d'amélioration. A signaler de grosses demandes en valeurs roumaines de pétrole et surtout en « Steaua » et en « Colombia ». J. DESPRÉAUX. donné, pendant lequel les préparatifs militaires seront faits, en vue d'une exécution au jour même de l'expiration du délai. M. Briand télégraphie à 21 heures à Paris, pour donner l'ordre de mobiliser la classe 19. Des renforts de cavalerie et d'artillerie s'embarquent à destination de l'armée du Rhin. Ouverture, en France, des sessions des conseils généraux. La plupart envoient des adresses au gouvernement pour réclamer une action énergique contre l'Allemagne. » LE 3 MAI. La Conférence de Londres rédige le protocole définitif de son accord les sommations à l'Allemagne concernent le désarmement, le paiement immédiat des 12 milliards dus au 1er mai, le jugement des coupables, la réglementation douanière. Les décisions prises par les Alliés sont préparatifs d'occupation de la Ruhr, occupation à partir du 13 mai et jusqu'à ce que l'Allemagne ait accompli tous ses engagements. L'Allemagne ayant annoncé officieusement un changement imminent dans son gouvernement, la Conférence reste en fonction à Londres; et elle décide de faire inviter les Etats-Unis, par les ambassadeurs alliés, à reprendre leur place au Conseil suprême. En Angleterre, la grève des mineurs continue. Les mineurs ont rejeté de nouveau les propositions du gouvernement. Troubles anti-allemands en Hte-Silésie. Emprunt 6 0/0 de la Ville d'Albert La Ville d'Albert procède en ce moment à l'émission d'un emprunt de 25 millions de francs en obligations 6 o/o de 500 francs nominal nets de tous impôts présents et futurs, et qui sont offertes au public à 477 fr. 50. Cet emprunt est gagé, intérêts et amortissements, par des annuités de l'Etat français que la Ville délègue à la Société civile des obligataires. Il offre donc, avec un rendement des plus rémunérateurs, le maximum de sécurité possible. Le produit de cette émission est destiné à permettre la reconstruction de la Ville d'Albert qui, la première parmi nos cités martyres, utilise la faculté que lui confèrent les lois des 31 juillet et 31 décembre 1920. Ainsi, les indemnités dues par l'Etat aux sinistrés seront mises à leur disposition par les soins de la municipalité; plus de frais et d'intermédiaires inutiles, plus de perte de temps; cette formule assure à chacun la meilleure et la plus rapide répartition des sommes qui lui sont dues sous le contrôle de tous. Souscrire, c'est prendre une part directe au relèvement de la ville. Les souscriptions sont reçues aux guichets des établissements suivants: Banque Privée, Banque Nationale de Crédit, Banque Générale du Nord, Crédit du Nord, Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie, Crédit Français. Comptoir National d'Escompte de Paris L'assemblée générale s'est tenue le 28 avril, sous la présidence de M. Paul Boyer, président du conseil d'administration. 185.214 actions étaient présentes ou représentées. Les résultats des bureaux de quartier et de la banlieue, comme ceux des agences en France, dans les colonies et à l'étranger, ont été particulièrement intéressants. En dehors de la part active prise par lui aux emprunts de l'Etat, du Crédit National, de la Ville de Paris, des chemins de fer et du Crédit Foncier, le Comptoir a ouvert ses guichets à la souscription ou au placement d'actions et d'obligations d'un grand nombre de Sociétés industrielles, d'intérêt général ou régiomal. Après avoir entendu les rapports de la commission permanente de contrôle et des commissaires et une allocution du président, qui a été chaleureusement applaudie, l'assemblée a approuvé, à l'unanimité, les comptes de l'exercice 1920 et a décidé la répartition de 50 francs par action ancienne ou nouvelle et de 11 fr. 1396 par part de fondateur. Il sera reporté à nouveau au compte des actionnaires 5.838.630 fr. 8. MM. Lem et Naud, administrateurs sortants, ont été réélus et MM. Celier et Lewandowski nommés administrateurs, M. Thirion a été réélu membre de la commission permanente de contrôle. Groupement des Houillères du Nord et du Pas-de-Calais Le charbon Un événement comme la grève anglaise montre à :cut Français son devoir : Pour l'indépendance du pays, il faut avoir du charbon. Pour en avoir, chacun doit contribuer dans la mesure de ses forces à la econstitution des houillères sinistrées de France et souscrire à l'émission d'obligations 6 o/o nets qui vient d'être ouverte par le Groupement des Houillères du Nord L'Échéance du 1er Mai Tandis que se multiplient, dans l'Allemagne vaincue, les protestations violentes contre les obligations du traité de Versailles, notre pays attend avec une confiance légitime et en plein accord avec les alliés l'heure des réparations qui lui sont dues. L'Allemagne paiera, si elle se rend compte que ses manœuvres sont sans effet et ses manifestations vaines. Elle paiera parce qu'elle trouve en face d'elle un créancier résolu à user de sa force et de ses droits. Notre pays, qui a gagné la guerre par son courage et sa ténacité, veut gagner la paix en obligeant ses agresseurs à remplir leurs engage ments. Il doit donner un nouvel exemple d'union sacrée en soutenant les efforts de son gouvernement par des souscrip tions aux valeurs du Trésor. Prendre, à l'heure actuelle, la part la plus large aux émissions de Bons de la Défense Nationale, c'est affirmer notre volonté de défendre nos intérêts et pos droits ; c'est répondre, par un geste énergique et prompt, aux provocations d'un débiteur de mauvaise foi. ACCUSE DE RECEPTION GASTON DERYS Les grands amoureux (Louis Michaud). Villes meurtries de France: villes de l'Est, par GEORGES GRAPPE (Van Oest). ERNEST PRÉVOST: Poèmes de tendresse (Jouve). Dr V. BUGIEL: La Pologne et les Polonais (Bossard). CARLOS REYLES: Dialogues olymiques, trad. de l'espagnol, par ALFRED DE BENGOECHEA (B. Grasset). PAN: Rup ture, roman (B. Grasset). DUC DE DOUDEAUVILLE: Au service de la France (E. Paul). ALEXIS SMIRNOW: Sclirène, roman byzantin, trad. par HALPERINE-KAMINSKY (G. Crès). RENÉ DUMESNIL: Le rythme musical, essai historique et critique (Mercure de France). HENRI BORNECQUE et GERMAIN DROUILLY La France et la Guerre (Payot). Dr BERTHE GRIMPET et GABRIELLE VAIR: Etudiants, roman (CalmannLévy). AUGUSTIN COCHIN: Les sociétés de pensée et la democratie, études d'histoire révolutionnaire (Plon-Nourrit). HENRI LAMBERT: Le Nouveau Contrat Social (Alcan). J. TOUTAIN: Leur Germanie (Belin). Olivier BASCOU : L'anarchie et la guerre (Alcan). José CARRASCO : La Bolivie devant la Société des Nations (Berger-Levrault). Etienne FALCOT: Le ver dans le fruit (Librairie régionaliste). M. ESCH En relisant Maupassant (Editions de la Revue Romande). E. ÇORO: Le long voyage (Daragon). Marc LYRA: La Fantaisie amoureuse (Daragon). Albert AUTIN : L'anathème (Ollendorff). Pierre MAC ORLAN: Le nègre Léonard et Maître Jean Mullin (Ibid.) Albert THIBAUDET : La vie de Maurice Barrès (Ibid.) G. REVAL: Caur-Volant, roman de cape et d'épée (Flammarion). Jules MERY Le célibatographe (Ibid.). |