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tés par l'unanimité des penseurs qui feraient après cela, figure d'assez pauvres penseurs. Enfin, elle aurait une autre noble ambition: rechercher les moyens pratiques pour supprimer les guerres.

Le programme prévu, comme on s'en rend compte, ne manque pas d'étendue. On nous a beaucoup parlé jusqu'ici de l'humour anglais et américain. M. Léon Tolstoi semble vouloir s'employer à nous faire connaître l'humour polonais dont les possibilités sont infinies.

ARTS

La gravure à la Nationale Comme il advient souvent, dans ces halles de la peinture que sont nos grands salons, c'est aux recoins les plus discrets que se nichent les œuvres les plus sympathiques. Même si l'on a vu la Nationale et surtout si ce fut dans la cohue du vernissage, il y a vraiment une douce matinée à passer à la section de gravure. Il y a dans la série de ces petits tableaux en noir et blanc de précieux morceaux, il y a surtout la double rétrospective de Berton et de Lepère qui furent l'un et l'autre de bien remarquables artistes. Sans doute ils gravèrent en un temps où le public, moins habitué qu'aujourd'hui à voir des épreu ves d'un aspect original, n'incitait pas à beaucoup de liberté. En somme, les amateurs, très éclairés, il est vrai, de Fantin-Latour, de Degas ou de Carrière graveurs, étaient nombreux.

De là, la prudence classique, tout au moins dans l'écriture d'un Lepère bu d'un Berton. Mais, par contre, quelle technique ! Moins conteurs que certains de leurs contemporains, moins amis des contrastes vifs, du goncourtisme, en un mot, que Braquemont, Lepère le dépasse par la constante pureté de son trait. Une eau-forte de Lepère, telle que la Chaumière à Rousseau, ou La ferme aux peupliers de Hollande s'apparente aux plus belles planches connues. Outre le talent capable de fixer l'admirable dessin, quelle connaissance ne lui fallut-il pas de cette cuisine subtile qu'est l'eauforte !

La photogravure, en se perfectionnant a détruit l'illustration courante au bois. Le xylographe, aujourd'hui, fait sortir de son pommier des effets qu'il ne doit qu'à lui-même. Il n'en était pas tout à fait ainsi du temps de Lepère. La minutie de ses bois, (La cathédrale de Rouen) faits à toutes petites hachures qui, de près, semblent des emprein tes digitales, nous ahharaît désuète, justement parce que notre enfance a vécu parmi des images exécutées de la

sorte.

Evidemment, l'audace méditée des bois d'un Morin-Jean, très beaux d'ailleurs et riches de noirs superbes nous ont détourné d'un procédé que l'industrie détrôna.

Dans l'œuvre de Berton se découvrent aisément des parentés, assez superficielles d'ailleurs, avec Degas, avec Carrière. Moins assuré que Lepère, il va de l'aquatinte à la lithographie par rapport, s'amuse au monotype, avec parfois plus d'adresse et de rouerie que

Degas lui-même. Berton n'a pas le même parti pris de réalisme dénigrant; il n'a pas non plus, il faut bien le dire, la constante originalité; mais certains de ses bustes (le poing sur la hanche) et de ses vues urbaines (le beau palmier du Luxembourg) valent autant qu'une très belle peinture.

Vraiment, cette section de gravure est pleine d'excellents travaux. Le saint Nicolas du Chardonnet et le Pont Marie de Robert Logan, sont le fait d'un aquafortiste parfaitement compréhensif et maître de son art. Il y a même de charmants tours de force tels que ce bois en couleur d'après Marie Laurencin, taillé par Jules Germain. Parmi les illustrations de livres, celles que fit Daniel Girard pour les Croix-de-Bois de Dorgelès, est tout à fait intelligente, et c'est le meilleur éloge qu'on puisse faire d'une a illustration D. Dufresne transporte sur les cuivres ses visions « synthétiques où se lisent les inquiétudes d'un homme naturellement coloriste, au talent vigoureux et très simple, et qui s'oblige, un peu cruellement, à s'embarquer sur le dernier bateau, bravant sans doute, et Dieu sait avec quel allègre stoïcisme, un léger mal au

•cœur...

ques de France que tint entre ses mains Philippe III le Hardi, - telles que le Tite Live de Pierre Bersuire où lut Charles V, et bien d'autres merveilles, jusqu'à des manuscrits enluminés du XVIII° siècle, fort surprenants pour les profanes, sommeillent sous la glace des vitrines. Et dans le recueillement de cette salle, je vous assure qu'elle sonnait de façon bien déplaisante, l'autrejour, la voix de ces deux mondaines qui, très haut échangeaient leurs impres sions, tout comme dans un thé très snob...

Après cette exposition organisée par B. Boinet et le comte Delaborde, il est probable que la biliothèque continuera par une exposition des incunables dont elle possède une incomparable série.

Dufresne ÉCONOMIQUE

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ROBERT REY.

On prend les mêmes et... On recommence. Le comité des Indépendants vient d'être réélu, tout entier; seul Metzinger, qui ne se représentait pas, est remplacé par Ladureau.

Une offensive allemande
contre le mark

On mène actuellement grand bruit, en Allemagne, autour de l'article 17 de la loi organique de la Banque d'Empire: cet article ordonne que les billets de la Reichsbank soient garantis, pour un tiers au moins de leur valeur, par des monnaies allemandes au cours, par des obligations de la caisse d'Empire, par de l'or en lingots ou des monnaies étrangères, le reste de la garantie étant constitué par des traites escomptées..

Le conseiller Wolf a demandé l'abrogation de l'article 17, en alléguant que la règle légale de la couverture du tiers des billets devient impraticable; lasuppression de l'article en question impliquerait la cessation de toute è garan etie tie matérielle de la devise allemande, garantie métallique ou de crédit.

Quant à Igounet de Villers, il demeure secrétaire général. Il n'est pas un artiste qui ne connaisse le dévouement infatigable de cet homme dont la tâche est bien la plus ingrate qui se puisse rê ver et dont l'imperturbable sourire est un des éléments constitutifs du Salon des Indépendants.

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A sainte Geneviève

Dans le petit vestibule des manuscrits, à la bibliothèque Sainte-Geneviève, silencieux et vieillot, plein d'un parfum de vieille université à la Fontanes, avec au mur ses panoplies exotiques audessus des portraits des rois vient d'ouvrir une exposition infiniment précieuse celle des plus beaux manuscrits à miniatures que possède le fonds, si riche, de Sainte-Geneviève.

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Rien ne peut traduire l'impression de grâce profonde, de richesse infinie que donne cet ensemble. Le travail d'années sans nombre est venu se résumer en ces beaux feuillets de parchemin, sur lesquels chaque lettre constitue par ellemême une arabesque rare, où les ors luisent doucement, tout frais, tout purs; et que dire de ces petits tableaux que l'enlumineur faisait de toute son âme ; de ces Adams et de ces Eves infortunés, doux, et qui fuient enlacés, chassés du paradis, si fragiles dans leur impudeur naïve et pitoyable.

L'âme du XIIIe siècle plein de poésie l'orgueil du XIV et les complications sentimentales ingénuement pédantes où se complut le xv, s'avèrent sur ces précieux vélins.

Des pièces historiques de hautes lignées telles que les grandes chroni

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Ce qui peut légitimer, du point de vue allemand, cette licence officielle de lancer quelques milliards de papier nouveau, c'est que les bons de caisses de prêts ne sont plus suffisants pour couvrir les émissions sans cesse croissantes que l'évasion fiscale, le refus de recourir sérieusement à l'impôt, l'im portation d'objets de luxe, et surtout les extravagances politiques d'un gouvernement prodigue de subventions aux ser vices publics et de cadeaux déguisés à l'industrie privée ont rendues nécessaires; les caisses de prêts comptent par mi les inventions les plus originales de l'Allemagne; elle a créé, dès le début de la guerre, un département spécial de la Banque d'Empire chargé de fournir des moyens financiers aux souscripteurs aux emprunts publics contre garanties

en

immeubles ou marchandises. Ce Mont-de-Piété, à clientèle patriote, émit de suite des bons ou billets de caisses de prêts qui sont devenus monnaie d'Etat, car la loi assimilait les bons de caisses de prêts aux billets de la Banque d'Empire; ces bons, véritables lettres de crédit ont donc pu servir pour la garantie du tiers des billets de la Reichsbank, garantic toute théo rique pour une émission d'une valeur triple, puisque les billets des caisses de prêts ne sont eux-mêmes qu'un moyen de crédit.

Or, on a émis pour 33 milliards de bons de caisses de prêts, et l'on se trouve devant cette situation paradoxale que

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22 milliards de billets des caisses de prêts cautionnent actuellement 66 milliards de billets de la Banque d'Empire. Mais la plupart des gros emprunteurs, Etats, communes, sociétés d'emprunts de guerre, ont entrepris de rembourser les avances qui leur ont été faites; le résultat, c'est que la Reichsbank, pour donner mainlevée d'hypothèque, a dû retirer de son portefeuille de grosses valeurs en billets des caisses de prêts, et que la garantie des billets de la banque se trouve diminuée du triple de la valeur des sommes remboursées à l'Etat. Il est évident que la garantie du tiers ne peut plus fonctionner; le bon conseiller Wolf demande que la loi sanctionne l'impossibilité de fait à garantir le mark-papier.

Voilà encore une scène de la comédie de la misère publique dont on nous a joué déjà quelques actes. C'est donc à quelques semaines de la publication universelle des théories de Rathenau, pour qui le capital réel et le capitaltravail comptent seuls, tandis que la monnaie n'est qu'un symbole, c'est à l'instant précis où la commission des réparations se fait plus pressante dans sa demande de transfert en pays occupé du milliard d'or de la Reichsbank, c'est en pleine crise, à la veille d'une échéance où se joue la vie du pays, que l'Allemagne se proclame acculée à des nécessités redoutables! Il y a des mois et des mois qu'aucune garantie réelle n'existe plus du papier allemand. Il y a six ans que les billets de la Reichsbank ont cours forcé.

La dette flottante allemande se monte à 162 milliards, la circulation des billets de la Banque d'Empire à 70 milliards. On annonce déjà un déficit de milliards sur le budget de 1921. D'accord. Mais l'Allemagne n'a pour ainsi dire contracté aucun emprunt extérieur, et 40 milliards de ses marks sont à l'étranger, retirés de la véritable circulation allemande. Ils servent de in élé masse de spéculation, et sont un ment de la manoeuvre des changes et de leur stabilisation, indispensable à la politique économique des vrais dirigeants d'outre-Rhin.

La Hollande et les pétroles de Sumatra

neu

Les entreprises tentaculaires qu'or prête aux grandes sociétés pétrolières, abritées derrière leurs gouvernements, impressionneraient-elles les pays tres? On sent chex eux un désir d'indépendance qui les pousse à s'assurer des ressources personnelles, si l'on peut dire, en pétrole, et à prévoir une exploitation nationale des terrains pétrolifè res qui peuvent se trouver sur leur territoire ou dans leurs colonies.

Le cas vient de se présenter pour la Hollande, qui possède à Sumatra des terrains d'une superficie de 12.000 ki lomètres carrés environ. L'Etat hollandais ne peut, par ses propres moyens, mettre sur pied une exploitation pétrolifère complète allant du puits jusqu'au consommateur. Il a donc eu reCours à la Compagnie Bataafsche, filiale de la Royal Dutch, tout en proclamant qu'il saurait échapper à l'in

fluence politique du trust lui-même. La
hollandais
jeune Société dont l'Etat
guiderait l'exploitation serait consti-
tuée au capital de 10 millions de flo-
rins, divisé en 5.000 actions A pro-
priété de l'Etat, et 5.000 actions B ap-
partenant à la Société. La répartition
des bénéfices sera faite de façon que les
actions A ne reçoivent jamais plus de
70 o/o et les actions B moins de 30
pour 100 des bénéfices.

On glissera doucement vers un mono pole d'Etat déguisé, affermé à des jarticuliers. Le Parlement néerlandais va se prononcer prochainement sur l'opportunité et la valeur du projet gouvernemental.

La situatiou financière de la Grèce.

Quand le roi Constantin, rappelé par son peuple, brava les foudres mouillées des Alliés et reprit son trône, il fut décidé que les puissances protectrices couperaient les crédits qui avaient. jusqu'alors, avec le don généreux de nombreux territoires, stimulé l'enthousiasme hellénique, et loyalement payé l'aide de l'armée grecque. Le silence s'est fait sur les rapports financiers des grandes puissances et de leurs anciens champions en Orient depuis que le champion a changé de casque; le veto financier des puissances protectrices n'a pas empêché le roi Constantin d'esde se refaire une virginité, en sayer portant la guerre sur les plateaux d'Anatolie, pour ramener la peau du

Turc.

L'annonce d'une émission prochaine de 550 millions de drachmes a ramené l'attention sur d'état des finances grecques, et invité la malignité publique à rechercher quel bailleur de fonds avait pu financer l'opération de grande envergure qui devait redonner à Constantin l'auréole du grand Crétois. Fin 1920, la dettre grecque se montait à 4 milliards 200 millions de drachmes; elle était quadruplée tandis que la superficie du pays doublait, puis triplait.. Mais il faut noter qu'une partie importante des crédits consentis par les Alliés pendant la guerre n'a pas été employée, et que le produit des monopoles et douanes dans les nouvelles provinces, non perçu par la commission financière internationale, laisse encore à la Grèce des possibilités de crédit.

Les crédits consentis par les Alliés ont été les suivants :

Grande-Bretagne : 14.700.000 livres ; France 410 millions de francs ; EtatsUnis 48 millions de dollars..

Il resterait disponible sur ces crédits :

Grande-Bretagne : 7.700.000 livres®; France 380 millions de francs; EtatsUnis 33 millions de dollars.

fin

La Banque Nationale de Grèce est la seule banque d'émission du pays; 1920, la circulation fiduciaire atteignait I milliard 547 millions de drachmes, en augmentation de 10 0/0 sur 1919. Mais la couverture de ces billets en or et change étranger s'élève à 62 0/0 ; seuls, les Etats-Unis ont une circulation aussi faible par tête de population, et cette couverture est une des plus solides qui soient, à l'heure actuelle.

Bien que ces divers renseignements

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Les Origines de la Guerre, par Raymond POINCARÉ. Ce sont les conférences que l'ancien président de la Ré publique a faites à la Société des Conférences en 1921. Nous les avons signalées lors de leur publication intégrale dans la Revue de la Semaine. Rappelons que, non seulement elles offrent des renseignements précieux, mais encore qu'elles forment l'exposé le plus clair et le mieux composé qui ait encore été fait des préliminaires de la guerre.

Les Inspirations et l'Art de Courteline, par Jacques VIVENT. Ce n'est pas un recueil d'anecdotes sur l'auteur des Ronds de cuir et de Boubouroche.. M. Vivent a observé que la technique et les procédés artistiques de Courteline n'avaient pas encore été étudiés comme ils méritent de l'être. Il s'est appliqué à ce travail et il y a réussi. Il nous montre Courteline peintre des mœurs et de l'homme, puis il analyse son art avec une clarté et une pénétration remarquables

L'Ouvrier anglais d'aujourd'hui, par Jacques BARDOUX. Ce volume n'avait pas besoin de l'intérêt qu'il emprunte à son actualité pour être fort attachant. Notre collaborateur, M.. Bardoux, professeur à l'Ecole des sciences politiques et à l'Ecole de guerre, s'est fait depuis longtemps une compétence dans les questions anglaises qu'il a assez prouvée dans ses travaux antérieurs. La psychologie de l'ouvrier britannique qu'il nous donne aujourd'hui, ouvre des vues importantes. On s'est plaint souvent avant la guerre de l'ignorance où étaient trop souvent les Français de leurs voisins les plus immédiats. Des ouvrages comme celui-ci sont les mieux faits pour les en guérir.

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Les Contes galants de la Chine, par L'auGeorges SOULIÉ DE MORANT. teur de cette traduction a choisi dans les recueils de contes chinois quelques histoires, dont il nous donne une version extrêmement piquante. Elle est fort osée et ne saurait être mise entre toutes. les mains, certes. Mais on y goûtera la vraisemblance du récit et le réalisme savoureux des détails. Le conteur n'exagère, ni ne stylise rien. Ce sont des procès-verbaux, pour ainsi dire, composés avec le plus grand art.

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grand intérêt les chroniques, et notamment celle que M. Albert CоHEN Consacre à l'examen de la question juive et du sionisme.

Il faut signaler dans la Revue universelle un bel article de M. Henri MASSIS sur les Chapelles littéraires de M. Pierre LASSERRE. M. Massis proteste de la façon la plus judicieuse contre cette incapacité à distinguer les points de vue, qui est le défaut d'une époque où le mépris du rationalisme est un prétexte, chez beaucoup, à penser mal, c'est-à-dire confusément. M. Massis rappelle également que notre littérature est sociale, en quoi elle diffère profondément de l'anglaise. Il prolonge ainsi fort utilement la portée de la campagne de M. Lasserre contre les petites chapelles.

La Connaissance nous donne la fin des souvenirs intéressants, bien que non pas des plus pénétrants, de M. Frantz JOURDAIN, sur Edmond de Goncourt, et les fragments d'un vaste poème de M. Fernand DIVOIRE sur Orphée, où l'auteur prouve une véritable inspiration pindarique, bien que sa forme soit la plus moderne. Enfin, ce qu'il faut lire chaque mois dans cette revue, ce sont lés Propos du Mandarin. Ce Mandarin est subversif, mais perçant et singulier. Il a horreur des banalités. c'est merveille.

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remettre à M. Hughes, secrétaire d'Etat américain aux affaires étrangères, une note demandant au président des EtatsBats Unis de servir de médiateur. - Dans une réponse remise à la France sur la question des « zones, la Suisse suggère l'idée d'un arbitrage.

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LE 22 AVRIL. Continuation du débat sur l'amnistie à la Chambre. L'amnistie est repoussée pour les mutins de la mer Noire. M. Hughes, en réponse à la note allemande, déclare que les Etats-Unis refusent d'être arbitres. Il ajoute Si Berlin fait des propositions convenables, les Etats-Unis examineront s'il leur est possible de les transmettre aux Alliés. En conséquence, le gouvernement allemand se hâte de préparer de nouvelles propositions. Le Dr Simons fait des déclarations précises à des régions libérées», réuni à Paris ce sujet, au Reichstag. Un Congrès sur l'initiative de la C. G. T., approuve le principe de l'emploi de la maind'oeuvre allemande.

LE 23 AVRIL. A la Chambre, l'ensemble du projet de loi d'amnistie est voté. A Hythe, première entrevue entre MM. Briand et Lloyd George. Au cours de diverses réunions syndicalistes, des décisions sont prises au sujet du 1er mai: Il semble que le principe du chômage, combattu par la majorité des corporations sera, cette année, à peu près abandonné. Dans le sud marocain, les combats continuent. Nos troupes remportent de nouveaux avantages contre les tribus rebelles (région du Kessar).

LE 24 AVRIL. Entretiens de Hythe M. Briand expose les intentions de la France. M. Lloyd George, avant d'approuver complètement, attend les dernières pronositions que va l'Allemagne. Si elles sont inacceptables, 'Angleterre adhérera au principe d sanctions. Un Conseil suprême Alliés se tiendra le 30 avril. Les commentaires de la presse anglaise révèlent peu l'enthousiasme en faveur de l'occu

Après la vive hausse de ces derniers temps, la Bourse, à l'approche de la liquidation de fin de mois, éprouve le besoin de souffler et de régulariser ses positions, aussi la tendance est-elle moins satisfaisante, d'autant plus que l'échéance du, 1er mai pour l'Allemagne n'est pas sans inciter la spéculation à une certaine réserve.

Cependant le fond du marché demeure excellent et le cap de la liquidation franchi, il y a de grandes chances. pour que le mouvement ascensionnel reprenne avec plus de vigueur encore.

La détente au marché des changes s'affirme de plus en plus, ce, qui, eu égard au ralentissement de notre balance commerciale, est inévitable. Les besoins de notre commerce et de notre industrie sont peu importants et, contrairement à ce qui se produfsait les mois derniers, les banques étrangères achètent de grosses quantités de francs

Les rentes françaises na modifient pas leurs positions et ne donnent toujours lieu qu'à des échanges très restreints.

Le compartiment de nos grandes banques demeure en faveur, les assemblées générales qui se succèdent les

des

pation de la Ruhr telle qu'elle est conçue par la France. Elections, en Belgique pour les Conseils munici paux Les catholiques gagnent du terrain, particulièrement dans les grandes villes, au détriment des socialistes. En Asie Mineure, nouvelles défaites des Grecs, qui reculent vers Smyrne.

LE 25 AVRIL. M. Briand rentre à Paris et préside un Conseil des ministres au cours duquel il expose les résultats de l'entrevue de Hythe: On attend les nouvelles propositions allemandes et une décision sera prise à la conférence du 30 avril. Les résultats du plébis cite du Tyrol au sujet du rattachement. à l'Allemagne donnent 80.000 voix pour et à peine 1.200 voix contre. Désordres à Fiume à l'occasion des élections, qui sont annulées et renvoyées à une date ultérieure.

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LE 26 AVRIL.. A la Chambre, importantes déclarations de M. Briand au sujet des dispositions prises pour l'échéance ». La Chambre l'approuve par 400 voix contre 25 et 114 abstentions. Mêmes déclarations au Sénat, qui les applaudit unanimement. -- Les offres de Berlin, remises le 24 au chargé d'affaires américain, sont publiées par le gouvernement allemand. L'ensemble de la presse française les qualifie d'inacceptables. Désordres communistes à Turin,

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LE 27 AVRIL. La Chambre termine la discussion du budget de 1921, qui est voté par 486 voix contre 68. Le chiffre total est de 23 milliards 294 mil. lions. Les Etats-Unis n'ont pas encore fait connaître leur réponse à la note allemande, qu'ils jugeraient « obscure D. Au Reichstag, au cours d'un important débat, l'ancien vice-chancelier Hellferich prononce un violent discours, rempli d'injures et de menaces pour la France, et applaudi frénétique ment par la majorité. Les pourparlers continuent à Londres entre MM. Lloyd George, Loucheur et Jaspar. Retour en France de M. Viviani.

unes après les autres, faisant ressortir le grand développement pris par nos établissements.

Les valeurs de navigation font preuve d'une grande résistance, tandis que les valeurs de transports en commun et les valeurs d'électricité sont l'objet de bons achats de portefeuille. Les valeurs de sucre sont plus lourdes, la forte avance de ces derniers temps amenant d'importantes prises de bénéfices. La Penarroya est dis cutée, à la suite de bruits défavorables concernant le dividende.

Au marché en banque l'attention s'est concentrée sur le Mexican Eagle qui, manipulé par un puissant groupe, est en avance marquée. La De-Beers, par contre, est très discutée et, à l'approche de la liquidation, supporte de gros allégements qui, du reste, sont motivés par la mauvaise situation du marché des diamants. Les mines sudafricaines tentent un mouvement de reprise qui ne saurait aller bien loin, tant que la question des titres sé questrés ne sera pas réglée. Les valeurs de caoutchoucs sont toujours aussi négligées et quant aux valeurs russes leurs mouvements désordonnés échappent à toute appré

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ciation.

J. DESPRÉAUX.

F

Principales, fluctuations du 20 au 27 avril 1921 grand nombre d'actionnaires ont intégralement libéré leurs

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+++++++

40

+ 650 345 + 85

6.330

500 2.065

1.020

652

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95

58

115

67

63

90

1.100

510

.93

6.725

177

161

37

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actions cette opération se continue de semaine en semaine. Au 31 décembre le montant appelé sur le capital, le versement anticipé sur les actions et les réserves diverses s'élevaient à environ 300 millions.

Poursuivant le développement méthodique de son réseau de succursales et d'agences, la « Banque Nationale de Crédit >> a ouvert en 1920, 24 succursales et agences permanentes et 37 bureaux hebdomadaires. Elle disposait ainsi à la date du 31 décembre dernier, en dehors du siège social, de 172 succursales ou agences, et de 144 bureaux, soit ensemble 316 sièges. Les divers chapitres du bilan sont tous en progression. Les comptes courants et de dépôts, malgré la crise et les besoins de la clientèle s'élèvent à 2.419.931.421 fr. 46 en nouvelle et importante augmentation.

Le compte de profits et pertes présente un solde créditeur de 25.582.703 fr. 51, somme à laquelle il y a lieu, d'ajouter le report de l'exercice précédent 1.649.737 fr. 02, soit au total 27.232.440 fr. 53.

L'assemblée a fixé le dividende de l'exercice 1920 à 16 0/0 soit à 20 francs celui des actions non libérées, à 42 fr. 50 celui des actions libérées. Les parts de fondateur reçoivent fr., maximum fixé par les statuts.

Les réserves s'élèvent à 92.694.047 fr. 43.

Avant de passer au vote des résolutions, le président a donné sur la marche générale des affaires des indications et des précisions favorables qui ont été chaleureusement

accueillies par l'assemblée.

MM. Eugène Raval et Paul Valayer, administrateurs sortants ont été réélus administrateurs pour une durée de 6 années. L'assemblée ratifie la nomination de M. Paul Leroy, en qualité d'administrateur.

Toutes les propositions du conseil ont été adoptées à l'unanimité.

Banque de Paris et des Pays-Bas

Assemblée ordinaire du 12 avril. Les actionnaires se sont réunis, sous la présidence de M. Griolet, président du conseil d'administration. Ils ont approuvé, dans toutes leurs parties, le rapport et les comptes de l'exercice 1920, tels qu'ils ont été présentés par le conseil d'administration.

Ils ont fixé le dividende à 65 francs par action, payables à partir du 20 avril courant, sous déduction des impôts.

Ils ont ratifié la nomination d'administrateur de M. Roger Lehideux, en remplacement de M. J.-H. Thors, décédé, et élu censeur M. le comte Foy.

Le bilan, au 31 décembre 1920, se totalise, actif et passif à 1.424.702.077 francs, en augmentation de 508.001.921 francs sur le chiffre correspondant de 1919.

Le compte de profits et pertes, après de larges amortissements, se solde par un bénéfice net de 32 millions 848.510 fr., en augmentation de 18 millions 807.706 francs.

Au cours de l'exercice 1920, la Banque a continué à prêter le concours le plus actif à l'œuvre de reconstitution qui se poursuit depuis la fin de la guerre. Elle a participé au placement des emprunts nationaux 5 o/o amortissable et 6 oo, émis au cours de cet exercice, et a également largement placé, dans sa clientèle, des Bons du Trésor, ainsi que les obligations du « Crédit National ». Au point de vue industriel, elle a participé, notamment, à l'augmentation de capital des « Forges et Aciéries du Nord et de l'Est », de l'« Union d'Electricité » et des Ciments Portland du Boulonnais » et à la création de la Compagnie Générale du Basalte ». Comprenant l'impor tance qu'est appelée à prendre, en France et dans le monde entier, la question pétrolifère, la Banque a contribué au rapprochement avec << Standard la Compagnie américaine Oil Co», en formant la « Standard Franco-Américaine ». D'autre part, en commun avec un groupe franco-anglo-américain, elle a constitué la « la Steana Française » et concouru à l'augmentation de capital de l'« Omnium International des Pétroles >>.

L'assemblée générale du 12 avril 1921 a fixé le montant du dividende pour l'exercice 1920 à 65 francs par action et a décidé qu'il serait payé à partir du 20 avril, sous déduction des impôts établis par les lois de Finances.

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tant.

Elle possédait de puissantes fonderies, des sucreries et des forges; elle fabriquait des ascenseurs, des bicyclettes, des appareils de levage; enfin, ses machines-outils à travailler les métaux étaient universellement réputées.

Sa basilique attirait chaque année des milliers de pèlerins. Le monde entier connaît aujourd'hui la Vierge célèbre qui, pendant quatre ans, frappée sans répit par les obus, s'est inclinée peu à peu vers le sol, comme à regret, refusant de tomber.

De cette ville, autrefois heureuse et prospère, la guerre a fait un amas de ruines. Mais, sa volonté de revivre est à la hauteur de son désastre. Sur les décombres, déjà, la vie reparaît la population ouvrière profondément attachée au sol natal revient chaque jour.

Une seule chose manque pour hâter la résurrection: « l'ar gent »>.

La municipalité d'Albert, la première des régions libérées, a décidé d'utiliser les moyens que mettent à sa disposition les lois des 31 juillet et 31 décembre 1920 qui permettent aux villes sinistrées d'emprunter en déléguant les annuités de

l'Etat.

Elle émet aujourd'hui un emprunt de 25 millions de francs, amortissable en 30 ans, en obligations 6 0/0 nets de tous impôts présents et futurs, au prix de 477 fr. 50 par obligation de 500 francs, jouissance du 15 mai 1921.

Cet emprunt, qui est gagé, intérêts et amortissements, par les annuités de l'Etat français que la ville d'Albert délègue à la Société civile des obligataires, offre aux souscripteurs un rendement net de 6,25 0/0.

Souscrire, c'est en même temps qu'acquérir un titre sûr et rémunérateur, contribuer à relever une de nos cités martyres, pour le plus grand bien de la nation tout entière.

Les souscriptions sont reçues dès maintenant aux guichets des établissements suivants :

Banque Privée, Banque Nationale de Crédit, Banque Générale du Nord, Crédit du Nord, Crédit Français, Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie.

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Dépôts et Bons à vue. Comptes courants

PASSIF

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Comptes exigibles après encaissement..
Opérations de change à Terme garanties.
Acceptations

Bons à échéance....

Comptes d'ordre et divers.

Solde du compte « Profits et Pertes des Exercices antérieurs ».

Réserves diverses

Capital entièrement versé

Emprunt du Groupement

1.677.964.438 89 2.814.736.452 98

120.015.238 28

102.709.594 23

26.750.384 77

52.248.807 04

103.822.697 75

10.910.404 77

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250.000.000 >>

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des Houillères du Nord et du Pas-de-Calais Les obligations 6 o/o nettes d'impôts présents et futurs que le Groupement émet en ce moment au prix de 480 francs jouissance au 1er avril 1921, représentent un placement des plus attrayants comme valeur de tout repos et facilement négo ciable.

Le chiffre sur lequel porte l'emprunt assure à cette valeur un marché considérable sur les places de Paris, Lyon et Lille, où la cotation sera demandée.

Les obligations sont garanties non seulement par les annuités de l'Etat dont le montant assure intégralement le service de l'emprunt, mais aussi par le charbon même des conces sions minières appartenant aux Sociétés adhérentes au Grou pement, Sociétés dont la réputation financière n'est plus à faire et qui détiennent la plus grande partie du domaine charbonnier de la France.

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CHODERLOS DE LACLOS: Les Liaisons dangereuses, ed. par VAN BEVER (G. Crès, 2 vol.). EDMOND ROCHER: Le Prestige du soir, poèmes (Editions de Belles-Lettres). GEORGES PI GNET Dilections (Picart). - JACQUES BOMPART: L'Etrangère, récit (Perrin). N. SERBAN ALFRED: Alfred de Vigny et Frédé ric II (Champion). CHARLES DERENNES : Vie de Grillon (A. Michel). CONAN DOYLE: Le Monde perdu (P. Laffitte).BOSSUET: Lettres sur l'éducation du Dauphin, suivies de lettres au maréchal de Bellefonds et au Roi, introd.et notes de E. LE VESQUE (Bossard). MAURICE BOUCHOR: Pendant la Guerre, poèmes (chez l'Auteur). RAOUL BIGOT : Nounlegos (P. Laffitte. GEORGES GALLIAN: Les mains d'argile, poèmes (B. Grasset). ERNEST PRÉVOST: L'Ame inclinée (Jouve). GEORGES DUHA MEL Elégies (Mercure de France). LOUIS DE ROMEUF Au Pays de Lafayette (B. Grasset). CHATEAUBRIAND: Vie de Rancé, introduction et notes de JULIEN BENDA (Bossard). P.-R. ROLAND-MARCEL: La Mutte sonnera (B. Grasset).- HENRI MIRABEL Jacques Marceau, roman (Ed. du Fauconnier). LÉO POLDES: Le Forum, pièce d'actualité (Ed. du Faubourg). La Tramontane, notes sur l'Italie, par ETIENNE BARTET (01lendorff). M. SABRY: La Révolution égyptienne, seconde partie (J. Vrin). THEODORE WESLEY KOCH: Les Livres de la guerre, préface par M. le Maréchal FOCH (Champion). Lamartine, par MARGUERITTE-MARIE (Plon-Nourrit). CLÉMENT VAUTEL Les Folies bourgeoises, roman (A. Michel). HARLOR Le pot de réséda, roman (A. Michel). LAULT tre).

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TH. ADAM BIL

Choix de poésies, par MAURICE MIGNON (Ed. du CenMATHILDE ALANIC: Aime et tu renaîtras (Plon-Nourrit). EMILE ZOLA: Poèmes lyriques (Charpentier). CHARLES OULMONT Le Tapis de cendres (Louis Michaud). E. ANGOT Les Etats allemands et l'histoire de leurs princes (E. Paul).

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On regroupe des ensembles

de Salons, Salles à manger, Bureaux, Chambres

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