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oyages

mment les New-Yorkais

résolvent la crise du logement

New-York, de même qu'à Paris, on entend tout le nde se plaindre de la rareté des appartements, de prix élevé, de même que l'on parle beaucoup des tentions des domestiques, de leurs exigences baroques s de leur esprit de changement perpétuel. En fait, les artements sont beaucoup plus rares à Paris qu'à w-York, et les domestiques beaucoup plus absurdes à -York qu'à Paris.

[abitant Paris et New-York, voici deux ans que je porte tour à tour les ennuis de Paris et ceux de Newk, et j'admire beaucoup. l'ingéniosité que les Newkais mettent à résoudre des problèmes qui ne deent pas retenir un instant l'attention d'un honnête

ime.

où l'on cuirait des côtelett:es, je serais un peu suffoqué, tout au moins au début, car l'on s'habitue à tout ; mais je me rappelle un temps où j'étais étudiant, au quartier latin, et où une kitchenette m'eût rendu de précieux services, dans les étranges logements où la modicité de mes ressources m'amenait à vivre. Et je me demande si nos architectes parisiens ne trouveraient pas des utilisations heureuses de la cuisinette américaine soit dans des maisons pour étudiants ou jeunes artistes, soit dans des maisons ouvrières.

Il y a d'ailleurs bien mieux que la « kitchenette »>, il y a U-TURN-IT. Cet appareil au nom baroque est une application au ménage du principe des scènes tournantes, qui, employées depuis des siècles en Chine, constituent l'un des derniers mots de la machinerie théâtrale de notre temps. C'est un bâti en acier circulaire, qui tourne sur des roulettes et un rail circulaire et va du

plancher au plafond. Au centre, montent les tuyaux d'eau chaude et eau froide, et un conduit d'évacuation d'eau. Le cercle est partagé en quatre secteurs, qui peuvent apparaître successivement, lorsque l'on fait tourner la machine. Ces faces sont : 1° une armoire-bi

n connaît d'abord l'habitude qu'ont les Américains âtir des maisons de 8, 12, 25, 30 et 40 étages. Nous t O ouvons les suivre dans cette direction: nos règle-bliothèque-bureau; 2° une kitchenette, avec évier, four

Ete q

es de voirie nous l'interdisent. Mais il faut bien que les buildings de plus de 12 étages, à Newsont réservés au commerce et aux quartiers d'afans. Les maisons à appartements que l'on construit ema moment, ne dépassent pas 12 étages: cela fait pas is nid'appartements. (De 60 à 100 appartements pour demaison de 12 étages.)

gne q

estais New-York est surtout composé de maisons de de étages (dont un rez-de-chaussée, et parfois un sousemui s'élève jusqu'à un mètre au-dessus du niveau de danse); ces maisons étaient autrefois habitées par une de mille. Aujourd'hui, seules les personnes vraiment riches sagnant beaucoup peuvent s'offrir le luxe d'une maiparticulière. Aussi voit-on tous les propriétaires de aisons, s'ils ne les vendent pas à des entrepreneurs es démolissent pour construire des immeubles de ages, les faire modifier, remanier et transformer en ons à appartements. Avec une seule maison privée, uto étages, on arrive à avoir jusqu'à 10 appartements utres scules, dont un pour le concierge que l'on qualifie atte« superintendant », ce qui est un fort beau titre et sun portier. Cela fait 10 ménages logés, au lieu d'un, tigne notable augmentation de loyer pour le proprié

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ens faut remarquer que les appartements, ceux de luxe
iste à part, sont minuscules à New-York et que les New-
pkais acceptent cela avec beaucoup d'autres sujétions
der le plaisir de vivre à New-York, qui leur paraît la
vivante de toutes les villes du monde et celle où
une peut trouver les hommes ayant le plus d'argent, les
mes le plus de luxe et de distractions. Que de ro-
ats l'on écrirait sur l'existence tout en dehors et dans
ue de la plupart des habitants de New-York! In-
brables sont les ménages qui vivent à l'hôtel, parce
la femme ne veut plus avoir le souci de la direction
ne maison. Tout aussi nombreux sont ceux pri vi
t dans deux pièces avec salle de bains-abinct de
ette, qu'ils payent, en ce moment, 100 dollars par
is non meublées, ou 175 meublées. Et là, dans un
n de la pièce qui sert de salon, derrière un paravent,
is trouverez même une sorte de ren foncement-armoire
fond de 60 centimètres, qui contient un fourneau à
z, un petit évier, des tiroirs et casiers, voire une gla-
re (la glace, on le sait, est d'usage courant à New-
rk, soit dans l'eau de boisson, hiver et été, ce qui est
excellent moyen de se démolir l'estomac, soit pour
nserver les aliments, ce qui est bien naturel dans une
lle où les appartements sont surchauffés). Ce recoin

ins

erd

nomme cuisinette (kitchenette). Evidemment, s'il me llait écrire dans une pièce où se trouverait un évier et

neau électrique, glacière, planche à repasser, tablette, placards, étagères et même tabouret ; 3° une armoire à vêtements, avec miroirs, casiers pour les chaussures, etc.; 4° un lit métallique qui se rabat et se relève, ainsi que sa literie.

Supposez une maison toute montée avec U-TURN-IT dans chaque appartement vous aurez des appartements minuscules, composés d'une pièce ou deux, et, au bout de ces pièces, l'U-TURN-IT qui occupe un cercle de I m. 60 environ, avec à côté la salle de bain et un couloir. Les architectes peuvent évidemment varier la disposition de ces appartements; mais vous arriverez à mettre vingt appartements là où vous en aviez dix. Le revenu du propriétaire sera doublé, et 10 ménages de plus seront logés.

Evidemment, ces ménages auront moins leurs aises. que les propriétaires du château de Chambord. Mais à une époque où l'on voit nombre de jeunes gens ne pas se marier parce qu'ils ne trouvent pas de logement, peutêtre se trouvera-t-il quelque ami des jeunes ménages qui introduira U-TURN-IT, ou son équivalent, en France. Les New-Yorkais, moins à l'étroit que les Parisiens, arrivent à loger 5 millions d'habitants dans un espace où nous n'en logeons pas 4 millions. Examinons leurs solutions elles ne sont sans doute pas parfaites; ce sont du moins des solutions..

A Berlin

LOUIS THOMAS.

21 heures. Le taxi nous arrête à la porte de Regina, le restaurant en vogue du Kurfurstendamm. Le compteur indique 6 marks 50, mais c'est le prix d'avant-guerre, et il faut compter avec le coefficient. « Nous disons, huit fois six marks cinquante, soit cinquante et deux marks!» Nous n'avons pas cependant roulé plus d'un kilomètre depuis les Linden; mais à Berlin on donne un billet de cinquante marks, comme à Paris on fait de cinq francs. La porte de Regina représente dans la nuit une trouée éblouissante, immense, inattendue. On ne rencontre qu'à Berlin et dans le Berlin moderne d'aussi grandes portes, vastes comme des arches, pour pénétrer dans les maisons.

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La salle où l'on soupe nous apparaît dans la profusion de la lumière qui avive l'éclat des lambris et la blancheur des napperons, digne du porche par où nous entrons. C'est une nef spacieuse, pareille à celle d'une cathédrale. Une galerie court autour, à la hauteur d'un

premier étage; c'est la Diele, où s'assemblent de préférence coquettes et coqueluchons. Un maître d'hôtel, le

crâne rasé du jour, très digne et important dans son habit impeccable, nous indique une petite table voisine de l'orchestre, la seule qui ne soit pas retenue ou occupée. Car c'est là le miracle, dans cette ville, fertile plus que toute autre en contrastes outrés et en hypocrisies solennelles, où s'il faut en croire les gens, on ne vit qu'à grand'peine, sous le faix intolérable des dîmes et des impôts, on ne parvient pas sans effort à découvrir une chaise où s'asseoir dans un restaurant de luxe.

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Hesseler, à la porte même de Regina, refuse chaque nuit des dîneurs, et le tripot de la rue du Faisan, où l'on ne soupe guère à moins de mille marks par tête, ne manque pas d'hôtes de marque qui lui valent quelquefois la réclame d'un scandale retentissant, pareil à celui causé il y a huit jours seulement, par la rencontre cordiale d'officiers allemands et de délégués des soviets. Peu à peu toutes les petites tables auprès de nous sont occupées. On soupe tard à Berlin, et à dix heures il n'y a plus dans l'immense salle, ni au balcon de la Diele, la plus petite place demeurée vacante. Dans l'air l'air alourdi, roule, déferle un brouhaha de voix rudes et de notes musicales, une confusion spécifique d'odeurs de cuisine mêlées aux parfums des cigarettes et des femmes. Les couleurs qui éclatent au hasard dans cette cohue frémissante ne sont pas moins opposées. La lumière cependant qui descend abondamment des lustres électriques et des candélabres rococo et dorés, essaye vain dans l'opalescence mouvante des fumées de tabac, l'impossible fusion de ces éléments disparates qui résistent, car ils veulent être hétérogènes et demeurer personnels, étant les signes extérieurs de la nouvelle fortune de ces hôtes singuliers. Ce sont des « Schieber »>, des profiteurs, qui fréquentent ici. Ils y emmènent leurs maîtresses insolemment parées, dont le luxe et ordinairement la laideur adipeuse et malsaine, apparaissent également retentissantes. Aucune courtoisie, ni galanterie, en dépit des grands saluts à l'équerre et des sala-malecs avant boire ; mais des relations de suzerain à vassal, de maître complaisant à esclave soumise. Nous avons vu un de ces ignobles Schieber dévorer seul, tandis que sa maîtresse le regardait faire, une moitié de dinde rôtie, parce qu'il n'en restait pas à la cuisine une deuxième portion pour la femme. Leur insolence, leur dépravation dépassent celle des catins qu'ils traînent après eux, et leur fatuité est inégalable. Afin de cacher les stigmates des vices et des tares, que l'âge inexorable fait apparaître sur leurs visages boursouflés, dont les chairs ramollies tombent en bajoues lamentables, ils se rendent chaque matin auprès d'un masseur spécialiste qui s'applique à réparer, pour quelques heures, ces tristes outrages. Nulle autre part, en Europe, les massages vibratoires, et les pommades amydermes n'ont plus d'emploi qu'ici, auprès de cette espèce d'hommes dont les mœurs scandaleuses sont une provocation à la grande misère véritable du prolétariat. Il n'y a plus à Berlin. depuis la révolution, que deux classes sociales, celle des riches et celle des pauvres, comme il n'y a plus positivement que deux grands partis la droite et la gauche, où tous les autres se sont intégrés.. Et le riche est mauvais, et le pauvre est méchant. Récemment, un brosseur du très célèbre hôtel Adlon, dénonçait hautement à la vindicte de la classe ouvrière le luxe affiché par certain nouveau riche qui entretenait à l'hôtel une amie dont les toilettes tapageuses étaient estimées à quatre-vingt-douze mille marks, et les bijoux à cent soixante mille, sans parler des fourrures. Passe encore la maîtresse mais celle-ci avait un carlin qu'elle nourrissait de beafsteacks et de pralines, et que la femme de chambre devait tremper chaque matin dans un bain parfumé ! Cependant que les petits enfants manquent de lait et de chemises !

Il n'y a pas d'argent en Allemagne. C'est vrai pour le bas peuple, pour la minorité qui hait l'autre camp,

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Un poète, un saint, un éducateur, un prince, un che - tel nous fut présenté l'autre jour Rabi Politique dranath Tagore, le grand Hindou, homme au multip visage et pourtant harmonieux, dans une conférence intuitive, pleine de charme et de pensée, que fit Mme H lène Miropolsky devant un public d'élite.

Nous avons peine à imaginer, nous autres, gens d'Og cident, prisonniers d'une vie étroite, cloisonnés da notre métier par la loi cruelle et imprévoyante dee spécialisation, ce que peut être un «< inspiré » com Tagore, de qui le seul nom unit et confond, pour dste millions et des millions d'Hindous; dans un pays gra comme l'Europe, le prestige du grand-prêtre, le pr tige du chef de parti, celui du dramaturge et du pout Tagore est le descendant d'une vieille famille p cière de l'Inde; il vit sur ses domaines d'une vie pat g cale, parmi les beaux paysages du Bengale, « pays Ma brises tièdes, d'eau pure et de doux fruits ». Fami avec les paysans de ses terres, avec les enfants, il m pose pour eux d'innombrables poèmes, simples, cous de en forme de paraboles, souvent profonds; il les chat en s'accompagnant lui-même sur des mélodies qu'ils vente, selon la mode des aèdes anciens ou de nos te vères du moyen âge.

Et ce sage est un novateur, presque un révolub naire. Il a succédé à son père dans la direction d mouvement religieux, le Brama Samaj, qui propage doctrine contraire à l'ascétisme traditionnel des prè boudhiques, qui veut affranchir le peuple des supe titions, des préjugés de caste, et proclame qu'il fa chercher Dieu non pas dans les temples fermés, m dans la nature. Notre ingénieuse conférencière comp rait l'autre jour ce mouvement à celui de la religi réformée en Europe, et il se peut que ce rapprocheme enferme quelque vérité, mais on découvre dans les vrages de Tagore un si ardent amour de la vie émerveillement si tendre devant les beautés de la ter cet éventail azuré que dessinent pour nous les eaux, forêts et les nuages, qu'on est tenté de trouver en gard l'austérité d'un Calvin un peu étriquée :

«Laissez votre vie danser avec légèreté sur les bord du Temps, comme la rosée à la pointe de la feuille!

Cet homme aux dons variés, au génie divers, n'a pa assisté indifférent à la guerre. Ce bouleversement mon dial lui a révélé qu'il ne se pouvait plus contenter d'une mission locale. Et il est venu vers nous, en apôtre pousse par son démon impérieux. Il était hier sur les bords de la Seine, où certains l'ont pu voir à Boulogne. Il est aujourd'hui en Amérique. Il voyage, pélerin d'une ide généreuse, à laquelle il consacre les dernières forces de de paix, de sagesse et de méditation, possède de quo Isa vie. Il croit que l'Orient, dans son idéal millénaire soulager et guérir le mal d'Occident, qui est avant to un mal de l'âme. « Vous, gens d'Occident, vous vive au milieu d'un combat perpétuel. Ce n'est chez vous que

t

ataille et lutte pour la vie. Nulle place pour le repos, La Vie Economique
a paix de l'esprit, pas de refuge pour la pensée, ce que
ous autres, dans nos pays, croyons indispensable à
I vie, de l'âme >>,

Paroles charmantes et neuves, parfumées d'une naï-
té sans prix! Ce poète, dont la pensée s'est formée
des rives infiniment lointaines, aux bords du Gange,
uve nourricier de toutes les religions et de toutes les
ilosophies du monde, nous apporte, par une rencontre
agulière, précisément ce dont nous avions le plus be-
in, ce que nous étions le mieux préparés à goûter
près les horreurs sans nom de la guerre le culte de
vie intérieure. Il veut restaurer, au sein de notre âpre
ilisation machiniste, « les dieux oubliés de la médi-
ion et du loisir >>.

Il est un petit trait de sa doctrine qui m'enchante. bindranath Tagore a fondé aux Indes, à Bolpur, e sorte d'Université où il élève des enfants et prére des disciples. Chaque matin, à heure fixe, un coup gong avertit ces jeunes gens que l'instant de la métation est arrivé. Ils se répandent alors dans les jarEs, aux bords du fleuve, isolés en silence, ils s'attaint à la contemplation minutieuse d'une fleur, d'une ente, d'un écureuil, ils élèvent leur âme vers ce Dieu uste qu'ils devinent à travers ses œuvres. Vous souOsans doute? Mais je songe à notre éducation barEme, à ces enfants gorgés de petite science, jetés d'une

ριάτι

gne à une autre, et à qui nul, au cours de leur fitence trépidante, n'apprend à se ménager quelques mots de loisir », de ce loisir délicieux et fécond, qui l'atmosphère des hautes oeuvres et la condition de progrès spirituel. Je suis pénétré d'une reconnaisfe infinie pour ce messager de l'Orient qui nous enene les vertus méprisées du loisir.

ale,

Simp

נון

dira

Blasphèmes économiques

I

Paris. Comment ils peuvent vivre, au prix où sont les Il y a encore des philosophes dans les galetas de galetas, ne me le demandez pas. Dans l'état présent des valeurs et des mœurs, la vie des hommes voués à l'intelligence pure est un phénomène qui passe l'entendement.

Je grimpe parfois à la chambre de l'un d'eux par un escalier dont les marches chancelantes s'accrochent à la balustrade de bois massif d'une vieille maison proche l'Ecole des Beaux-Arts. Il est réfugié là dans cet orgueil qui était toute la vertu des stoïciens et qu'il porte comme l'Héraclite de Vélasquez porte son manteau. Philosophe spinoziste, il est dépouillé de toutes passions humaines. Entendez qu'il n'échappe pas à cette vanité de s'en croire affranchi. Mais à la vérité je lui en connais au moins une : c'est le mépris de l'économie politique c'est la porte par où le démon de l'erreur pénètre encore en cet esprit sage et fier.

Ce philosophe vain de son indigence ne peut admettre qu'il y ait une science des richesses. Et surtout que cette science soit reconnue, cataloguée et honorée à l'égal des autres à l'aide de quelques dîners judicieusement offerts elle vous conduit son homme à l'Académie aussi sûrement que l'égyptologie cu la mathématique ellemême. Que l'on puisse ainsi parvenir au suprême bouton en méditant sur les moyens de faire sa fortune, mon Epictète y voit une offense et une humiliation pour la science, pour ses qualités hautaines, pour son éloignement des soucis vulgaires. Non qu'il refuse tout mérite à la science appliquée, mais il soutient que celle-ci s'applique à un objet dépourvu de moralité, qui est l'enrichissement. Et il ne veut même pas entendre que si une morale sévère résiste à recommander l'enrichissement des hommes, on n'offense point la vertu en s'efforçant d'enrichir les peuples.

ais sa mission est plus large. Elle nous apparaît itsme une croisade de l'Asie vers la pauvre Europe ô retours de l'histoire! nfamiée une sorte d'offende l'Orient contre notre notre suprématie spirituelle. temps est maintenant venu, a écrit Tagore, où nous dns faire du problème du monde notre propre pro e». Ce sont là des paroles graves, et qui sollit notre attention. Elles expriment la pensée latente peuples innombrables. L'heure est venue en effet, de encontre de toutes les races, heure unique dans toire du monde. Ce brassage extraordinaire qui fait de tous les sangs sur les champs de bataille, éé des ferments nouveaux. Les races qui s'ignoraient leent se mieux connaître. Est-ce pour s'unir? ou se raire? Sans doute l'âme évangélique et sereine d'un Ore ne rêve. que paix fraternelle et réconciliation; gueil de la pauvreté : cette fierté de son indigence qu'on s doute il a condamné par avance, et avec une haude vues, impressionnante tous les excès du natiosme, tous les délires de la violence, mais les peuples atisés ne respectent plus bientôt ceux-là mêmes qui ont éveillés à la vie.

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non

e toutes parts se forment des impérialismes s de nations, mais de races, non plus de peuples s de continents, impérialismes d'autant plus redoules qu'ils sont plus amples et plus vagues. A Genève, les Chinois se sont faits admettre dans l'assemblée grandes puissances où déjà siégeaient les Japonais ceux qui assistèrent à ces assises décrivent la pénéion remarquable, la force spirituelle de ces élites l'Est nous envoie, et qui désormais diront leur mot is toutes les querelles du monde.

L'Europe ne peut plus se croire seule civilisée. Il ste plusieurs foyers de haute humanité dans le inde. A travers la planète circulent les messagers de ite la race. Ils se rencontrent, se reconnaissent, et par irs croisements spirituels s'élabore lentement la grande vre de fusion des races - ou bien peut-être se prérent les grands conflits de l'avenir.

ALFRED DE TARDE.

En vain vous lui objecteriez qu'il est après tout des économistes pauvres, qui donnent ainsi un exemple au contraire admirable en consacrant leur vie à méditer sur les lois qui régissent la fortune des autres : dans. la balance de la morale universelle, l'ascétisme de ceuxlà devrait racheter les bénéfices que les économistes fastueux tirent sans doute de leur propre science. Il se gardera d'en convenir, ce blasphémateur obstiné dans l'erreur de confondre l'orgueil de la science avec l'or

aperçoit à travers les trous de son manteau de philosophe lui est si amère à la fois et si chère qu'il y voudrait condamner la science elle-même.

Nourri de l'antiquité, il apprécierait peu le moyen âge s'il ne reconnaissait à la civilisaton chrétienne cette supériorité sur la nôtre qu'elle ignora la science des richesses. Tout au contraire, le moyen âge porta à sa plus haute valeur la science de la pauvreté. En interdisant le prêt à intérêt, en refusant par là de reconnaître à l'argent lui-même une vertu productive, le droit canon coupait les racines mêmes de la science économique: il réservait au ghetto le commerce de l'argent, en sorte que nous ne saurons jamais si l'excellence des Israélites en cette matière est don de la race ou de l'histoire, une disposition naturelle ou peut-être imposée par la contrainte.

X

A ma dernière visite, j'ai trouvé l'allégresse dans le galetas. Non pas la paix sereine et pure, compagne légitime du philosophe, mais une gaieté maligne et sardonique. Dès la porte, je connus la cause de ce triomphe à lire les journaux et à contempler le monde du

haut de sa mansarde, mon présomptueux ami s'était persuadé que tous les dogmes économiques sont en pleine déroute.

<< Vit-on- jamais comme aujourd'hui, me dit-il, crouler les lois et s'envoler les règles inventées par les docteurs et aussitôt canonisées par l'Ecole ? Rappelez-vous, je vous prie, toutes les maximes que vous apprîtes jadis aux manuels d'économie politique. Qu'en reste-t-il que les faits n'aient tourné dérision? Et de désasque tres si notre malheur eût voulu que nos ministres les eussent apprises ou retenues!

en

On nous a enseigné que l'encaisse métallique des Etats et des banques devait se tenir dans un rapport fixe avec la circulation fiduciaire, que l'une et l'autre étaient liées et que chacun n'acceptait le billet de banque ou tout autre papier monnaie que parce qu'il savait qu'il pouvait aisément le troquer contre de l'or. Or dans tous les pays du monde l'émission de papier monnaie atteint une amplitude qui confond non pas seulement l'esprit, mais l'imagination. On l'exprime par des chiffres qui n'étaient usités jusqu'ici que parmi les astronomes, familiers de l'immensité. En même temps, dans tous les pays belligérants, chaque citoyen ou sujet a été instruit que le poste de mobilisation de son or, de sa propre encaisse métallique n'était pas dans son coffre, mais dans les coffres publics, où il était concentré pour partir à l'étranger, si bien que de concentration en concentration, presque tout l'or du monde se rencontre aux Etats-Unis et l'on discute seulement pour savoir si c'est plus gênant pour les Américains ou pour les autres. Si d'aventure, sous les regards de la sentinelle française, les filles du Rhin bavardent encore avec Siegfried sur leur rythme fluide, elles ne lui réclament sûrement pas leur « encaisse métallique », mais du pain, des étoffes ou quelque autre « matière première ».

Si bien, poursuivit-il avec une croissante rancune, qu'on ne peut même pas saisir le moindre rapport entre l'encaisse métallique d'un Etat et sa puissance d'émission, ou du moins on ne peut saisir qu'une proportion infime, et la plus faible de toutes. Car si celui qui reçoit du papier-monnaie calcule sa chance de remboursement et apprécie par conséquent le crédit de l'Etat, il tiendra compte de la richesse du pays en matières premières, de ses créances sur l'étranger, de mille choses et même enfin de la valeur de sa politique, avant de songer à sa réserve d'or.

Mais celui qui reçoit du papier-monnaie en se plaignant de sa saleté seulement et non pas de sa valeur, ne réfléchit pas, ne calcule pas. Il fait un acte d'habitude, infiniment plus vigoureux qu'un acte de foi, en ce que cet acte tire sa force non de la croyance, mais de sa répétition mécanique. Le plus souvent notre homme n'a jamais fait que des échanges nationaux et non internationaux: il voit donc le papier couler sans obstacles comme sans regrets entre les mains de ses contemporains, et lui-même fait comme les autres.

Que si vous n'êtes pas satisfait de cette explication petite et commune, nous dirons, si vous voulez, que ce qui permet la circulation des billets c'est à la vérité un acte de foi constamment répété du citoyen, le témoignage de sa foi au crédit national. Or cette foi est à peu près indéfinie, le sentiment national étant aujourd'hui le plus fort de tous au coeur de l'homme. Ne craignons pas de conclure que la faculté d'émission du papier monnaie est à peu près indéfinie à son tour : les ministres le savent bien, ou ils en usent comme s'ils le savaient. Mais concluons aussi, contre les économistes, que la loi de circulation des richesses a son fondement dans la moralité, dans le sentiment, et non pas dans le rapport économique de l'encaisse au papier-monnaie.

Et la loi de l'offre et de la demande, maîtresse sou

veraine des échanges! Mais comment offre et demande pourraient-elles à elles deux régler quoi que ce soit, si, comme nous l'avons vu, l'offre devient très rare et la demande frénétique? Ici encore la cause du dér glement du commerce n'est pas économique, elle est morale. Elle vient de ce que le monde entier s'est écarté du fondement de la morale, qui est le prix ordinaire des denrées. Une morale sociale fort ancienne et clairvoyante décidait que dans le commerce il y a un pro fit légitime et un profit usuraire sans que d'ailleurs la limite de l'un et de l'autre ait jamais été fixée, sauf pour l'argent et peut-être le pain.

Cette limite était donc arbitraire et elle l'est deme rée. Mais elle était admise et reconnue par la conscience universelle et par le langage commun qui appelait ve leur le commerçant qui réclamait un profit excessit. Je parle ici bien entendu du commerce proprement dit q n'est pas la production des objets, mais leur transme sion, la mise à la disposition des consommateurs. Or il est sensible que ce qui a perverti le marché ces l'exemple d'un petit nombre qui ont osé brusquement augmenter leur profit. D'autres ont suivi, de proche proche, et rapidement. Si bien qu'à la crainte du fit excessif tenu pour infamant et commercialement da gereux s'est substituée la crainte du profit insuffisan inférieur à celui du voisin. Il est clair que les ide fondamentales du commerce ou, comme disent les losophes, le concept même de commerce, en a été tras formé et bouleversé jusqu'en ses profondes assises I commerce était jadis une profession lente, que h transmettait à ses fils pour édifier une fortune à t vers plusieurs générations. Dans ces derniers temps, a contraire, le commerce était une affaire où l'on pass rapidement et sans préparation pour en sortir en vendant à un successeur avide de vous imiter. Q ques années de commerce vous faisaient riche, la sion du fonds vous faisait plus riche encore et pouvait alors se vouer à la fin dernière de l'homme, est de jouir avec fracas de sa fortune.

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Ne croyez pas d'ailleurs que je sois pour ma part sévère pour ceux-là qui étalent sans finesse aux y de leurs contemporains un faste jovial: j'admire plus l'hypocrisie de beaucoup de ceux qui les conda nent. Etes-vous si choqués que la guerre ait fait de n velles fortunes? Ne le fit-elle pas toujours? Il y apa d'un siècle, la Révolution et l'Empire virent s'éle avec une insolente rapidité de nouveaux riches. Reg dez les descendants autour de vous. La cause? N'est pas qu'il y eut là une longue période pareille à cel que nous venons de franchir avec fournitures aux a mées, munitions, vêtements, chaussures, etc.?...

Ajoutez encore, si vous voulez, que l'Empereur, blam un siècle durant, par tous les économistes, pour av transgressé par le blocus continental la saine loi de échanges, a par là favorisé ces nouvelles fortunes obligeant les Français à créer leur propre industr Considérez l'histoire du commerce et de l'industrie de la France il n'y a que deux hommes qui les aient st vis Colbert en les accablant de privilèges et de pr tection, Napoléon en restreignant le marché les deux plus grands ennemis des lois éternelles de la science économique.

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En sorte que la richesse des Français n'a jamais ét si bien servie que par ces deux « grands esprits co tempteurs » de l'économie politique ».

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Je pris congé de mon économiste rapé en lui avouant que je me sentais, pour cette fois, saturé de blasphèmes J'en ai bien d'autres encore, me dit-il en ricanant sur l'escalier. Revenez me voir, je vous montrera d'autres ruines encore dans les champs économiques (A suivre.)

ETIENNE FOURNOL

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RESSEMBLANCE DANGEREUSE

Pour surprenant que ce jugement paraisse, j'imagine que l'honorable M. Georges Leygues fut, au cours de la bruyante séance du 31 décembre, victime de sa ressemblance avec M. Clekemenceau. Car c'est une constatation faite par tous les habitués des tribunes. du Parlement que la calvitie, le crâne, les épaules et le dos de l'honorable M. Leygues installé au banc du gouverne ment, rappellent de frappante manière

le

la calvitie, le crâne, les épaules et le dos de M. Clemenceau siégeant à cette même séplace. Ce sont même carrure, même immobilité, même silence indifférent, ce cniqui explique que la Chambre séduite par

la puissante encolure et les allures de oft anglier de M. Millerand ne fut pas déue par le successeur qu'il s'était donné. Il la faisait souvenir du tigre et c'était, merveille, un tigre bon garçon.

Pour tenir longtemps une assemblée, des ce n'était cependant pas assez. L'honolente, able M. Leygues vient d'éprouver que fotres ressemblances heureuses sont aussi miestedoutables. C'est pourquoi, possédant où eulement l'envers de M. Clemenceau, il le tort grave, d'en vouloir prendre ussi la face.

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C'était durant la séance du 31 dé embre. Le Sénat n'avait pas voté dans ee temps voulu pour qu'elle fût promul de l'ée en étrennes aux locataires, la nouelle loi sur les loyers élaborée par la hambre. La Chambre en concevait du écontentement et comme la Constitution nesse empêchait de le manifester au Sénat, ja le le marquait au Gouvernement, certes qui bort innocent des retards de la Haute ait assemblée qui en a beaucoup d'autres urs? sa charge. Or, pareil à tous les préidents du Conseil qui ont en poche le xndlécret de clôture, l'honorable M. Georges Leygues était pressé d'envoyer le Parlement en vacances, d'autant plus pa pressé que M. Steeg, garde intérimaire nitures Sceaux (M. Lhôpiteau gardant M. 5, etc Deschanel à Chartres, à l'occasion des Empeprochaines élections), avait déjà expédié tes pes collègues à leurs collèges électoraux. Menacé d'une interpellation, il dressa donc sa calvitie, son crâne, ses épaules

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protestant qu'il était

Semaine

d'accord avec M. Ignace qui lui avait demandé seulement de lire le décret de clôture après le dépôt de son interpellation. Mais cette charmante finesse méridionale venait trop tard. M. Leygues paya dans le tumulte les effets d'une ressemblance redoutable qui n'ont pas cessé sans doute de se faire sentir. Tant il est vrai, comme parle si justement le général de Castelnau, qu'il faut connaître la mesure de ses moyens.

F. B.

Le récent discours de M. Maurice Colrat, député de Seine-et-Oise, sur l'ambassade du Vatican a valu à notre directeur un succès sur lequel, par un sentiment que

nos lecteurs compren

dront, nous nous étions abstenus d'insister. La Revue Universelle, qui n'a pas à cela les mêmes raisons que nous, publie un portrait de M. Maurice Colrat que nous allons résumer rapidement. On y voit comment, président des < Classes moyennes », modéré et ennemi depuis toujours de la politique radicale-socialiste, n'ayant à cause de cela que peu de chances électorales, M. Colrat s'est longtemps tenu à l'écart de la politique active. Il n'est entré à la Chambre qu'aux élections dernières, sur la même liste que M. André Tardieu. Sa longue expérience, non moins que sa fermeté et son talent, l'y ont mis sur-le-champ en vedette. M. Colrat n'est pas un homme de gauche venu par opportunisme au Bloc national, comme tant d'autres. Il ne parie pas pour des élections radicales en 1923, lui. C'est un « libéral » de toujours, encore une fois. Homme d'action avec cela, il sera un chef, il est déjà une autorité dans cette Chambre qui manque d'hommes d'Etat et qui en cherche. S'il fallait lui un défaut, on signalerait sa timidité, une modestie excessive et une crainte exagérée de la vulgarité et des jugements sommaires. Mais trop de goût, de délicatesse, de méfiance de soi-même ce sont des « vices vices» pardonnables, en som

me...

L'an 2440

et son dos qui ressemblent tant à l'en- LETTRES vers de M. Clemenceau et monta à la tribune pour lire en manière de réponse quille décret de clôture. Le tour était bon, direz-vous. Ce n'est pas de savoir s'il arché était bon qu'il s'agit, mais s'il fut sage. Et, la politique étant l'art du possible, la question est de connaître si ce qui était possible à M. Clemenceau, l'est saussi à l'honorable M. Georges Leygues. nds Or, M. le président du Conseil avait

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en face de lui la preuve même de sa téée mérité. M. Ignace interpellait et criait au coup de force n'est-il pas certain qu'il n'eût fait ni l'un ni l'autre si la ressemblance de M. Leygues et de M. Clemenceau eût été parfaite ?

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YOS

Ayant impudemment fait le tigre, l'honorable M. Georges Leygues rentra en fin de compte en lui-même en

trouver

Bien avant les auteurs de En l'an 2020 qui se joue au Châtelet et Le Monde en l'an 2000 d'Edouard Bel

que

lamy, des écrivains se sont amusés à prophétiser l'avenir. C'est ainsi Mercier, l'auteur du Tableau de Paris, écrivit un ouvrage qui fut célèbre : L'an 2440. La fable ne change jamais: un homme s'endort pendant deux ou six siècles pour se réveiller au milieu d'une civilisation transformée qu'il se mêle alors de décrire.

Le héros de Mercier se promène donc à travers mille et une choses surprenante. Un des plus amusants chapitres est consacré à l'Académie Française.

L'auteur nous raconte d'abord qu'elle a changé de domicile. Elle n'habite plus le palais des rois. Elle s'est installée sur un mont autrefois ridiculisé pour avoir laissé remarquer sur son sommet quelques ánes paissant des chardons ». Oui, en l'an 2440, l'Académie doit siéger à Montmartre où les académi ciens logeront dans de petits ermitages.

Le narrateur assiste ensuite à une séance. Ce qui frappe ses yeux d'abord, c'est que chaque fauteuil était surmonté d'un drapeau flottant: dessus on lisait distinctement le titre des ouvrages de l'académicien dont il ombrageait la tête. Comme il se renseigne sur le mode d'élection, son guide lui apprend qu'il ne s'en fait plus ». Chacun peut s'asseoir librement dans un fauteuil dont le nombre n'est pas limité. On exige seulement qu'il n'exhibe pas un drapeau blanc ou décoré de titres ridicules.

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Cette séance d'ailleurs et il y a de quoi ravit Mercier: tous les académiciens s'embrassent; les auteurs répandus dans la salle, conviennent du talent de leurs confrères, se jurent une amitié éternelle.

Enfin il apprend que les académiciens ne vont plus dans les salons; qu'ils ne dénaturent pas leur âme en voulant plaire à leur siècle; qu'ils ne se rendent pas esclaves d'un goût momentané; qu'au contraire, ils n'étouffent plus la voix intérieure qui leur crie & Sois sévère comme le temps qui fuit; sois inexorable, comme la postérité.

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En l'honneur de Verlaine Demain à onze heures, une palme sera déposé au nied du du Luxembourg et M. Honnorat, ministre de l'Instruction Publice présidera un déjeuner à la Maison des Etudiants.

Avant la guerre, la cérémonie était plus simple. Les amis de Verlaine se retrouvaient au cimetière des Batignolles, tout au bout de l'avenue de Clichy, après avoir franchi les fortifications. Il y avait généralement peu de monde : Edmond Lepelletier, Rodo Niederhausen, M. et Mme Alfred Vallette, Mme Verlaine sans a les ruches vertes », son fils Georges et de jeunes poètes émus. Un ou deux discours précédaient le déjeuner chez un traiteur de l'avenue de Clichy. Déjeuner démocratique à cent sous par tête, pourboires compris. On s'installait au hasard. Timide, embarrassé d'un tube de cérémonie, GeorgesVerlaine qui est chef de gare au métro, se plaçait modestement au bout de la l'Odéon, récita de travers quelques table. Une année, une jeune artiste de du poète. Elle s'entêtait à dire avec quelle emphase extasiée :

Il pleut dans mon cœur Comme il pleure sur la ville Rares furent ceux qui sourirent, l'on applaudit généralement.

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