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Vient de paraître

Mais l'art est difficile

JACQUES BOULENGER

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Redacteurs en chef: JACQUES BOULENGER, JEAN DE PIERREFEU RÉDACTION. - Les manuscrits doivent être adressés à M. le Rédact en chef. Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L'Obini ne publie que de l'inédit.

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ricaine.

Vous vous livrez, à ce propos, à quelques considérations et réflexions que je crois pouvoir résumer très fidèlement de la manière suivante, en grossissant à peine quelques termes pour les rendre plus topiques.

« Les Etats-Unis aiment sincèrement la France. Ils aiment la justice. Ils ont prouvé ce double amour non seulement en intervenant aux côtés des alliés dans la grande guerre, mais par une foule de manifestations d'ordre public et privé. S'imaginer qu'ils puissent renier ce double sentiment et devenir progermains est une injure à leur adresse et une absurdité.

«Mais l'expérience qu'ils viennent de faire de la pétaudière européenne les dégoûte complètement de s'engager à jamais dans les affaires du vieux conti

nent.

« Ils se refusent formellement à signer un traité qui a été négocié par un visionnaire outrecuidant et les mêlerait d'une manière permanente à une foule d'intrigues et de complications d'où pourrait sortir pour eux l'obligation de participer à une guerre nouvelle qui ne les intéresserait pas immédiatement.

« Privilégiés par leur situation géographique et par une mentalité qui est en avance de plusieurs siècles sur celle de l'Europe, les Etats-Unis n'entendent pas voir entraver leur libre initiative par des conventions d'un esprit utopique ou rétrograde.

«Ils poursuivront infatigablement leur essor matériel et moral individuel, sans cesser, au reste, de s'intéresser à tous les problèmes d'ordre vraiment général et humain.

<< Si une cause juste nécessitait à nouveau leur intervention, l'Europe, et en particulier la France, auraient l'assurance, regardant leur conduite dans le passé, qu'elle ne leur ferait pas défaut. »

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Tel est, n'est-ce pas, cher monsieur, votre point de vue d'Américain foncièrement patriote et foncièrement francophile?

Vous comptez sur mon amitié envers votre personne et votre pays pour aider à le faire comprendre à l'opinion publique du mien.

J'ai tâché de répondre à votre désir en le développant avec bonne foi et netteté.

Je ne doute pas que votre loyauté ne trouve bon que je marque avec la même franchise que vous les raisons pour lesquelles il ne nous satisfait pas complètement.

Et, d'abord, je vous en supplie, mettons de côté tout soupçon de désaffection réciproque. Nous sommes sûrs, tout à fait sûrs que même si votre attitude politique nous gêne quelquefois, l'Amérique aime réellement et profondément la France.Soyez sûr que de notre côté nous l'aimons profondément et n'oublierons jamais ce qu'elle a fait pour nous. Ni vous, ni nous, ne saurions être responsables de toutes les sottises que peuvent dire ou écrire tels de nos hommes politiques et de nos journa

listes. Une amitié franco-américaine, j'aime mieux dire une fraternité franco-américaine, fondamentale, demeure intangible par-dessus tous les bourdonnements de la chronique quotidienne.

C'est cette amitié même, le devoir de franchise qu'elle omporte, qui m'autorisent à vous dire nettement ce qui nous gêne dans votre thèse, telle que je viens de la résu

mer.

C'est très simple.

Pour arriver à la formule du Traité de Versailles, chacune des nations victorieuses a dû rabatre de ses exigences individuelles, faire des concessions aux autres nations alliées. Il nous apparaissait que ces concessions avaient pour contre-partie la grande autorité qui résulterait d'un traité signé par l'unanimité des belligé

rants.

Cruellement meurtrie, financièrement et militairement, la France était disposée à marquer, vis-à-vis de l'Allemagne, des exigences très sévères pour relever ses ruines et garantir son avenir.

Elle les a adoucies pour plusieurs raisons, dont la principale est sa déférence pour le président Wilson, c'està-dire pour les Etats-Unis.

Sans que la Société des Nations qu'il concevait et à plus forte raison celle qui existe, nous leurrassent d'illusions excessives, nous estimions que nous pourrions rabattre de nos desiderata, si le traité de Versailles et la ligue internationale qu'il prévoyait étaient avalisés par la signature de votre grande République.

Elle constituait, à nos yeux, pour la liquidation de la guerre et pour la paix future du monde, une garantie si précieuse que nous n'avons pas hésité, afin de l'acqué rir, à des renoncements qui nous tenaient à cœur.

Or, voici que cette signature, vous nous la refusez. Il en résulte, que vous le veuillez ou non, un grave dommage pour nous.

Les sacrifices que nous avons faits demeurent acquis (il ne saurait être question d'imposer à l'Allemagne un supplément de charges).

La contre-partie que nous en attendions est supprimée. Du fait que le Traité de Versailles n'est pas signé par les Etats-Unis, qu'ils ne font pas partie de la Société des Nations, notre situation financière, qui est médiocre, notre situation politique, qui est délicate, deviennent plus précaires.

Que vous le veuillez ou non, les garanties que nous avons que l'Allemagne paiera et qu'elle ne se jettera pas de nouveau sur nous sont affaiblies.

Je connais votre raisonnement: le président Wilson n'avait pas qualité pour engager les Etats-Unis, et les Alliés auraient dû le savoir. Tant pis pour eux.

Permettez-moi de répondre un peu brutalement que l'a 'argument ne vaut rien, et que si en Europe quelques hommes d'Etat ou journaux ont paru le prendre au sérieux, c'était uniquement pour faire pièce à des gouvernements contre qui ils avaient à satisfaire des rancunes plus ou moins relevées.

C'est vous, Etats-Unis, qui avez fait votre Constitu

tion.

C'est vous, Etats-Unis, qui avez élu et puis réélu le président Wilson.

Avant qu'il fût rééelu, nous pouvions discuter sa politique et sa personne. Elles suscitaient ça et là quelques réserves: vous vous souvenez peut-être qu'elles furent exprimées assez vivement lorsque sur un faux bruit, nous crûmes d'abord à l'élection de M. Hughes.

tique intérieure; une manoeuvre de notre part odieuse vis-à-vis de l'homme qui avait rangé l'Amérique dans la guerre à nos côtés.

Nous avions le devoir du moment où il représentait les Etats-Unis de faire confiance au président Wilson. Toute autre attitude nous plaçait les uns et les autres dans une situation fausse, incorrecte et inextricable.

Vous êtes aujourd'hui dans votre droit strict, étant donné votre constitution, de le désavouer et de vous refuser à ratifier des actes que vous blâmez.

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Mais si vous vous élevez au-dessus des impulsions C d'un égoïsme un peu trop sommaire, vous devez reconnaître qu'il n'est pas très juste que nous soyons seuls lésés du fait que vous avez réélu M. Wilson en 1916 et vous êtes ensuite dégoûtés de lui et de ses idées.

Vous l'avez investi. Vous avez une part de responsabilité dans notre déconvenue actuelle.

Ce n'est pas parce qu'il était M. Wilson que nous avons subi quelques-unes de ses directives. C'est parce que la majorité de la grande nation américaine avait fait de lui son mandataire et que c'eût été manquer à notre devoir et à notre amitié envers yous que de nous obstiner contre lui.

Vous auriez pu ne pas le choisir.

Du moment où vous l'avez choisi, personne autre que lui ne pouvait à nos yeux incarner l'Amérique.

Si donc maintenant il apparaît qu'il y a maldonne, vous êtes de cet ennui beaucoup plus responsables que

nous.

Et il est injuste que nous soyons seuls handicapés du fait des concessions que nous lui avions consenties parce qu'il parlait au nom de l'Amérique et dont vous vous refusez aujourd'hui à fournir la contre-partie à laquelle il s'était engagé.

Tel est notre point de vue. Que faut-il en conclure?

A mon avis, ceci, que je vais formuler avec la même franchise amicale qui inspire toute cette lettre.

C'est que si vous ne signez pas le traité, vous nous devez sinon en droit, au moins en équité, une indemnité.

A la place de la contre-partie wilsonienne que vous nous refusez (signature du traité de Versailles et participation à la Société des Nations) nous sommes fondés à en attendre une autre.

Il est impossible, quand vous y réfléchirez à loisir, que vous ne vous rendiez pas compte que l'Amérique est dans une certaine mesure responsable de tous les actes de son président élu, et qu'elle se diminuerait en affectant de tenir pour complètement négligeables les tractations pour lesquelles il s'est engagé. Si ce point de vue devait prévaloir brutalement dans votre politique, la confiance dans votre pays et l'autorité dont jouiraient ses représentants seraient dans l'avenir singulièrement affaiblies.

J'ai une certitude absolue, cher monsieur, que votre conscience, qui est droite, éprouve la justesse de ces ob servations. Et j'ai une certitude absolue que le président Harding trouvera le moyen de témoigner à la France et au monde que, par delà des hommes qui changent, l'Amérique garde une conception identique de l'honneur, de la justice et de l'amitié.

à

Du jour où le président Wilson devenait le premier magistrat des Etats-Unis, nous n'avions plus à le discuter, mais à l'admettre.Affecter de douter qu'il fût qualifié pour représenter son pays eut été une offense non pour lui seulement, mais pour vous; une sorte d'ingé-progrès général de la civilisation. rence tout à fait indiscrète et indécente dans votre poli

Il va sans dire, cher monsieur, que c'est uniquement titre privé que je vous adresse ces réflexions. Elles n'engagent ni mon pays, ni même ce journal, mais simplement un Français qui a pour l'Amérique la plus dans l'amitié franco-américaine si elle prend corps et grande admiration et la plus vive sympathie et voit porte des fruits comme il faudrait, une des meilleures garanties de la pacification effective du monde et du

ANDRE LICHTENBERGER.

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