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Françaises éprouvent un sentiment, elles songent aussitôt à se comparer à quelque héroïne de roman: Suis-je pas bien comme Julie? se demandent elles. Il semble, d'après Bernard Shaw, que les étrangères prêtent à la même critique. Il tire de cette idée une excellente satire.

Les interprètes sont pleins d'entrain et de gaieté. M. Gabrio a fait ressortir avec beaucoup de finesse l'excellence du bon sens et de la mesure.

La Musique "Tristan et Isolde

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CLAUDE ISAMBERT.

Déodat de Séverac M. Hébertot nous donne sans cesse, au théâtre des Champs-Elysées, des spectacles nouveaux, et qui sont souvent d'un très vif intérêt. Nous avons entendu de

nouveau ces chœurs ukrainiens, où les timbres des voix, étonnamment variés et sonores, sont aussi divers, aussi purs et aussi éclatants que les jeux d'un orgue. On sait déjà la virtuosité de ces ensembles qui brodent, sans une hésitation ni une erreur, la plus étonnante dentelle musicale. Notre goût, accoutumé à la musique classique, ferait sans doute quelques réserves sur l'alternance constante des forte et des pianissimo. Mais je crois me souvenir (si après tant d'années ma mémoire ne me trompe pas) que les chants populaires russes ont précisément ce caractère. Est-elle en cela un écho de ces plaines où le vent s'enfle et décroît précisément suivant le même rythme alterné ?

En même temps que les Ukrainiens, M. Hébertot nous a montré les sœurs Kotanyi, trois jeunes Hongroises à la file derrière frois pianos, accordées comme des mécaniques parfaitement remontées, et qui ont joué avec une discipline impeccable un concerto de Bach, puis un concerto que Mozart a tellement écrit dans sa propre manière qu'il semble s'être parodié, enfin un arrangement de la marche de Ragosczy. De ces pianistes, il se peut que l'une ait un touché un peu plus musical, l'autre un peu plus d'égalité encore. Mais ce sont des nuances. Au total, on a la sensation d'un entraînement parfait et d'une brillante réussite.

Quelques jours plus tard, sur le même théâtre, la troupe italienne du Théâtre royal de Turin donnait Tristan et Isolde. La représentation, très brillante, méritait d'être suivie avec un extrême intérêt. Une fois de plus, on a pu voir l'étonnante plasticité des œuvres musicales. Elles sont véritablement livrées aux interprètes. Tandis qu'une œuvre dramatique oppose une épaisseur et résiste aux déformations, la musique, qui est toute fluidité et toute souplesse, se laisse réduire au visage que l'on veut.

Tout de suite, et dès les premières mesures du prélude, il apparaît que l'orchestre n'a pas ce sentiment du mystère, cette Stimmung à la fois recueillie et éperdue, cette passion totale qu'il faut pour jouer Tristan. Il sera sonore et superficiel: Le rideau se lève. Le décor, qui représente la tente d'Iseult sur le pont du bateau, a de la beauté et du caractère. On entend le chant du matelo très médiocrement exécuté. Ce mouvement de la m qui se communique à la mélodie, ce souple rebondisscment de la vague qui s'étire et renaît, tout cela est perdu. Cependant, Isolde témoigne de sa colère par une mimique italienne. Le rôle est tenu par Mme RakowskiSerafin, qui a incontestablement une belle voix. Il faut en dire autant de Mlle Capuana, qui a joué le personnage de Brangaine. Cependant le rideau s'ouvre. On aperçoit l'arrière du bateau, et ce bateau navigue à la grâce de Dieu, car il a un magnifique gouvernail, mais auquel personne ne touche. Ce serin de Tristan est auprès, mais le dos tourné, et il regarde fixement l'horizon. Pendant tout l'acte, je n'ai pas vu un homme à la barre.

C'est d'autant plus dangereux que le bateau file droit sur la côte avec vent arrière, si j'en juge par sa voile d'artimon. Manœuvre plus étonnante encore quand on arrivera au port et que Marke montera à bord ; personne ne penṣera à amener cette voile. Je dois dire d'ailleurs que la manœuvre à bord du bateau de Tristán est toujours déplorable; à l'Opéra, toute une bordée de matelots tiraient éperdument sur un filin, et tout à coup on. s'apercevait qu'au bout de ce filin il n'y avait rien...

Brangaine est envoyée par Isolde en ambassade auprès de Tristan. Ici, il faut rendre justice à la troupe italienne. Le génie clair et vraiment dramatique de ces races du Midi réussit à mettre en valeur des détails de la partition que dans aucune exécution antérieure je n'avais vu si clairement. Telle est cette scène de poli-tesse et de courtoisie, cette scène en révérences, pour ainsi dire, entre Brangaine et Tristan. Jamais je ne l'ai entendu détailler avec autant de bonheur. Pareillepartie de la scène entre Isolde et Tristan, sont animées ment la scène entre Brangaine et Isolde, et la première et variées avec beaucoup d'art. Mais quand les amants ont bu le philtre, tout est perdu. Cette fin grandiose de l'acte, cette arrivée, ce tumulte pressant, ce trouble des qué, et le thème en 6/8 est joué comme une tarentelle. deux cœurs qui ne se possèdent plus, tout cela est man

Mêmes qualités, mêmes défauts au deuxième. Cette prodigieuse scène d'amour, où Tristan verse toute la philosophie de Schopenhauer, devient un duo à l'italienne. On trouve dans le jeu des acteurs tantôt des traces du bel canto, tantôt, ce qui est pis, des traces de vérisme, ni l'un ni l'autre n'étant à leur place. En revanche, le dernier chant de Tristan Veux-tu m'y suivre, Isolde ? ce bijou qui passe presque toujours inaperçu à la scène, est admirablement mis en valeur. De même au début de l'acte, le joli dialogue: Non, non, la voix du cor n'est pas si douce. On peut dire que dans cette représentation rien n'est perdu, sauf l'esprit même de l'œuvre. Il serait cruel d'insister sur le troisième. La mort d'Isolde a été manquée, soit que la cantatrice ait été fatiguée, soit que cet évanouissement sublime, cette apothéose dans le néant lui soit restée tout à fait étrangère.

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X

La mort de Déodat de Séverac est un des deuils les Sa plus cruels dont l'art français puisse être attristé. musique était pour ainsi dire naturelle, tissée d'air et de soleil, faite des voix de la terre, de mille appels frémissants, de mille voix fluides et cristallines. Il a, dans le Cœur du moulin, représenté le pauvre Jacques, dans un jour d'épreuve, conseillé par la parole des blés, des vignes, des sources et des fleurs. Mais vraiment ces paroles ont sans cesse retenti autour de lui et tout son art est fait de leur bruissement. Aussi ses partitions sontelles vibrantes et comme aériennes, parcourues de traits. et de chants ailés. Relisez le Chant de la terre, Cerdana, Baigneuses au soleil. On ne peut imaginer une musique plus imbibée de lumière.

En même temps, il avait reçu et retenu la discipline de la Schola. Peut-être un secret instinct le portait-il déjà vers la tradition des aïeux. En tout cas, l'écriture en contrepoint qui lui fut enseignée rue Saint-Jacques est restée la sienne. Elle demeure extrêmement visible dans toute son meuvre; et c'est une curieuse analyse à faire que celle de cette musique franchement impressionniste et qui est en même temps si à l'aise dans cette forme scholastique qu'elle rajeunit. Mais déjà Walther n'a-t-il pas été instruit pareillement par l'oiseau dans les bois et par le vieux livre? Ce qui était réservé à Déodat de Séverac, c'était de réunir la doctrine de la fraîche, et d'en faire Schola et l'inspiration la plus quelque chose de subtil, d'aérien, de sensible, de français.

HENRY BIDOU.

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Les Arts

Baudelaire critique d'art

Puisque l'on célèbre, ce mois-ci, le centenaire de la naissance de Charles Baudelaire, nous voudrions ouvrir un moment Curiosités Esthétiques et l'Art Romantique, les deux livres admirables d'un grand poète, qui, parce qu'il est un grand poète, ne cesse jamais d'être un grand critique.

Un homme qui parle des œuvres des autres a mille chances d'en parler d'une manière vivante et convaincante s'il a la possibilité de confondre son imagination personnelle et son jugement objectif. Baudelaire est un remarquable exemple de ce type de critique, à la fois égoïste et désintéressé, et qui, d'abord, lorsqu'il regarde une œuvre, cède moins à un besoin de justice qu'à un appétit d'amour. Si l'on met en balance l'éreintement et l'éloge, dans ces deux livres, on voit on voit que l'éloge l'emporte de beaucoup sur l'éreintement. Baudelaire éreinte comme il le faut et comme on le doit; mais il ne développe pas ni ne recherche ces éreintements. Si, dans ses notes et dans ses journaux intimes, les projets d'éreintements et les remarques cruelles sont nombreuses, il y a beaucoup moins de férocité dans ses travaux achevés et publiés. On ne trouve pas, dans ses livres, de pages haineusement et bassement consacrées à abî mer une réputation. Lorsqu'il rencontre un Horace Vernet, certes, Baudelaire dit ce qu'il pense, d'une manière concise et vigoureuse; mais sa sévérité n'est jamais négative. Baudelaire n'est pas de ceux qui détestent tout parce qu'il n'aiment rien; au contraire, s'il déteste fortement un certain nombre de choses, c'est parce qu'il aime profondément tout ce qu'il ne déteste pas. On pourrait remarquer que les critiques qui se sont faits une spécialité de l'éreintement, sont, en général, des critiques stériles et impuissants, qui n'ont jamais pu acquérir aucune autorité dans l'éloge; tandis que la critique de louange est une critique féconde, grâce à féconde, grâce à laquelle celui qui l'emploie peut, le moment venu, et lorsque les circonstances l'exigent, cesser de louer, et bénéficier, dans une sévérité occasionnelle et justifiée, du prestige qu'il a acquis en louant.

Il faut cependant reconnaître que si Baudelaire éreinte rarement, c'est qu'il voit les choses d'assez haut pour ignorer ce qui est indigne de retenir son attention. Lorsqu'il rend compte d'un Salon, il parle longuement de ce qu'il trouve beau et bien; il marque en passant et rapidement ce qui lui semble trop agressivement mauvais pour être passé sous silence. Du surplus, il ne souffle mot. Il est vrai qu'en 1846 et en 1859, il y avait un seul Salon par an à Paris, et que ce Salon aurait tenu au large dans la moitié d'un seul des multiples Salons actuels.

delaire. Les, peintres ont beau nous raconter que les peintres seuls peuvent valablement parler peinture, rien ne semble plus faux lorsqu'on songe à Baudelaire:; et il est certain qu'un peintre apprendra plus de choses utiles en préférant les Curiosités Esthétiques aux Mat tres d'Autrefois..

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Dans son Salon de 1859, qui est, des trois Salons de Baudelaire, le plus riche et le plus condensé, Baudelaire a intitulé l'un des chapitres La Reine des Facultés. Pour Baudelaire, l'art doit son existence à l'imagination, qui est, à ses yeux, en somme, une recréation personnelle du monde par la sensibilité et l'observation confondues. Son point de vue un point de vue idéaliste, et ceux qui limitent l'art à une imitation de la nature lui font horreur. Il écrit: « Tout l'univers visible n'est qu'un magasin d'images et de signes auxquels l'imagination donnera une place et une valeur relative; c'est une espèce de pâture que l'imagination doit digérer et transformer. Toutes les facultés de l'âme humaine doivent être subordonnées à l'imagination, qui les met en réquisition toutes à la fois. De même que bien connaître le dictionnaire n'implique pas nécessairement la connaissance de l'art de la composition, et que l'art de la composition lui-même n'implique pas l'imagination universelle, ainsi un bon peintre peut n'être pas un grand peintre, mais un grand peintre est forcément un bon peintre, parce que l'imagination universelle renferme l'intelligence de tous les moyens et le désir de les acquérir. >> Et voici comment Baudelaire fait parler l'artiste imaginatif: « Je veux illuminer les choses avec mon esprit et en projeter le reflet sur les autres esprits. ».

On peut remarquer, en passant, que cette profession de foi d'un écrivain que l'on considère faussement comme un romantique, est, en réalité, un programme classique. Tout ce que Baudelaire a écrit sur l'art et à propos de l'art prend d'ailleurs, avec le temps, un caractère d'harmonie, de raison, de sagesse exemplaires. Pour lui, le grand artiste sera celui qui aura combiné «<la science du métier avec le gnôti séauton; mais la science modeste, laissant le beau rôle au tempérament. >> Nul moins que Baudelaire n'a cru aux interventions du hasard dans la naissance d'un bel ouvrage; nul n'a aussi formellement soumis les caprices de l'inspiration aux lois de la connaissance. On peut dire que, pour Baudelaire, l'art naît d'un double mensonge, celui que les sens font à l'esprit et celui que l'esprit fait aux sens. La vérité esthétique ne peut être qu'une vérité transposée. Les tableaux qui ne veulent pas être autre chose que l'imitation de la nature ne satisfont pas Baudelaire. Certains paysages, où le rôle de l'artiste ne consiste qu'à peindre, l'ennuient et le découragent. Baudelaire n'eût certainement pas beaucoup aimé la peinture impressionniste. Il écrit quelque part : « ...Je désire être ramené vers les dioramas, dont la magie brutale et énorme sait m'imposer une utile illusion. Je préfère contempler quelques décors de théâtre où je trouve, artistement exprimés et tragiquement concentrés, mes rêves les plus chers. Ces choses, parce qu'elles sont fausses, sont infiniment plus près du vrài; tandis que la plupart de nos paysa istes sont des menteurs, justement parce qu'ils ont

Lorsqu'on vient de relire les Salons et les études de critique d'art de Baudelaire, on reste frappé par les trois faits suivants: Baudelaire généralise toutes les fois qu'il le peut; Baudelaire trouve cette occasion de généraliser en s'occupant seulement des artistes de son temps,, les artistes du passé le retiennent peu ne lui servent que d'exemples, de références; enfin, Baude-égligé de mentir. » laire porte, sur les gens de son temps, des jugements infaillibles, qui sont souvent, lorsqu'il s'agit d'artistes jeunes et débutants, des jugements prophétiques.

C'est par cette faculté de généraliser que les études de Curiosités Esthétiques et de l'Art Romantique sont si importantes et possèdent un tel pouvoir de durée. Les livres de Baudelaire sont uniques; on ne peut les rapprocher de rien, avant eux; et, après eux, nous ne voyons guère que des livres de l'Anglais Walter Pater, très différents cependant, qui rappellent parfois l'atmosphère haute et salubre qu'on respire en lisant Bau

On pourrait facilement trouver, dans les Curiosités esthétiques, tout ce qui justifie les recherches d'un Cézanne; et aussi le germe des principes que les cubistes et leur suite menèrent dans la détresse et dans l'espérance, jusqu'à l'absurde. Lisez ceci, que Baudelaire écrit à propos de l'école de Barbizon, et dites si les reproches que Baudelaire fait à ces peintres ne ressemblent pas étrangement à ceux que fait, d'ailleurs avec raison, aux impressionnistes, la génération des « constructeurs » d'aujourd'hui : « ...Dans ce culte niais de la nature non épurée, non expliquée par l'imagination, je

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vois un signe évident d'abaissement général. Nous saisissons sans doute quelque différence d'habileté pratique entre tel ou tel paysagiste ; mais ces différences sont bien petites. Elèves de maîtres divers,, ils peignent tous fort bien,, et presque tous oublient qu'un site naturel n'a de valeur que le sentiment actuel que l'artiste y sait mettre. Ils prennent le dictionnaire de l'art pour l'art lui-même ; ils copient un mot du dictionnaire, croyant copier un poème. Or, un poème ne se copie jamais il veut être composé. Ainsi, ils ouvrent une fenêtre, et tout l'espace compris dans le carré de la fenêtre, arbres, ciel, maison, prend pour eux la valeur d'un poème tout fait... Quelques-uns vont plus loin encore à leurs yeux, une étude est un tableau... >>

Puis, en lisant les lignes suivantes, demandez-vous de qui veut parler Baudelaire: «...Il faut savoir pénétrer dans sa science, car, chez lui, il n'y a pas de papillotage, mais partout une infaillible rigueur d'harmonie. De plus, il est un des rares, le seul peut-être, qui ait gardé un profond sentiment de la construction, qui observe la valeur proportionnelle de chaque détail dans l'ensemble, et s'il est permis de comparer la composition d'un paysage à la structure humaine, qui sache toujours où placer les ossements et quelle dimension il faut leur donner... » Ne pourrait-on pas appliquer à Cézanne opposé à Monet et à Pissaro ce jugement où Baudelaire oppose Corot à Daubigny, à Dupré, à Rousseau ?

Nous multiplierions aisément ces extraits et ces exemples. A propos de la couleur, à propos du style, à propos du dessin, Baudelaire exprime très souvent des vérités que les maîtres d'autrefois appliquaient avec une infaillible sérénité, mais qui, du temps de Baudelaire, menaçaient déjà beaucoup de se perdre. Après Baudelaire ces vérités ont été tout à fait méconnues et trahies. En voulant les redonner et les mettre à nouveau en honneur aujourd'hui, les peintres et les esthéticiens dépassent souvent le but qu'ils veulent atteindre ; mais cette intellectualité de l'oeuvre d'art (qui ne doit pas être confondue avec ce que Baudelaire nomme la peinture littératisante) fait la durée et l'autorité des chefs-d'œeuvre. De son temps, Baudelaire s'appliquait à la discerner chez ses contemporains. Il la vénérait chez Delacroix, il la désignait chez Ingres, chez Corot, chez Daumier. Dans l'avenir, c'est elle qui rayonne dans l'œuvre d'un Puvis et d'un Gauguin, d'un Cézanne et d'un Bourdelle, d'un Besnard et d'un Maurice Denis. Dans le passé, c'est elle qui connut Giotto et Masaccio, Raphaël et Michel-Ange, Tintoret et Rembrandt, Poussin et David; cent autres; tous ceux que le poète a nommé les phares, tous ceux qui ont voulu que l'instinct, ce prodigue barbare, ce séduisant sauvage, reçut, de la main de Minerve, le divin baptême de l'esprit. JEAN-LOUIS VAUDOYER.

Le Commerce du Livre Français

Le livre français en Pologne

Varsovie, 20 mars.

Depuis trois mois que je vis en Pologne, j'ai eu l'occasion de parler littérature dans les milieux les plus divers; toujours, j'ai été frappée par la quantité de lectures françaises que mes interlocuteurs. prouvaient avoir faites. Tous nos auteurs de quelque renom avaient une place dans leur mémoire.. On m'a parlé d'André Gide, de Mme de Noailles, de Duhamel comme on parle de vieilles et intimes connaissances et comme je m'étonnaïs un peu, on m'a expliqué : « Avant la guerre, chaque livre français se vendait à Varsovie le surlendemain du jour où il avait paru et nous les lisions tous; maintenant, hélas! tout est changé, les livres français ne viennent

plus guère à Varsovie et d'ailleurs, au cours du franc, nous ne pourrions plus les acheter. Alors, parlez-nous de votre littérature, de ce qu'écrivent vos jeunes, de vos revues, nous regrettons tant de ne plus pouvoir suivre le mouvement français ! >>>

Voilà ce que j'ai entendu de vingt, de trente bouches différentes. L'intérêt des Polonais pour nos livres est un fait incontestable, mais il est certain que le taux actuel du change rend ces livres inaccessibles à la plupart des bourses.

On se souvient du beau tapage que nous fîmes en France autour du livre à 7 fr. 50. Eh bien, ici, notre livre à 3 fr. 50 qui valait I rouble 30 avant la guerre, passé à 7 fr. 50, se vend actuellement à Varsovie de 450 à 500 marks cela varie chaque jour suivant les fluctuations du change.

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Or, qui achetait des livres français en Pologne ? L'aristocratie polonaise, sans doute, chez qui le français est de tradition depuis plusieurs siècles: bien que rude ment éprouvée, elle peut peut-être encore s'offrir le luxe de lire nos productions, mais elle est une minorité. Le gros des lecteurs du livre français était fourni par la bourgeoisie intellectuelle; ce sont des gens qui ont appris notre langue dès l'enfance, qui souvent ont fait leurs études en France et dont la curiosité pour tout ce qui est français est toujours en éveil. Juges, avocats, médecins, professeurs, ingénieurs, attachés de ministères, ils constituent la classe des intellectuels, celle qui, dans tous les pays, a eu le plus à pâtir de la crise économique que nous traversons. Songez qu'un juge gagne mensuellement 10 à 12.000 marks, un professeur de gymnastique à peu près autant et un directeur de service dans un ministère .15 à 18.000! Comment voulez-vous qu'avec cela, dans un pays où une paire de chaussures vaut 4 à 5000 marks, la livre de viande 200 marks et la livre de beurre autant, ces gens puissent prétendre d'acheter des livres français à 500 marks l'un?

N'y a-t-il rien à faire pour éviter que les Polonais ne remplacent peu à peu nos livres par des livres allemands plus accessibles à leur bourse?

Je suis allée voir M. Wolf, l'un des directeurs de la maison Gobettny et Wolf, la plus importante librairie d'ici, celle où le livre français s'alignait en piles autrefois, où il est encore représenté aujourd'hui par quelques collections de romans à bon marché, quelques, revues et une vingtaine de nouveautés de l'an dernier. M. Wolf dit nettement : « Il n'y a rien à faire, il faut attendre la hausse du mark, on ne peut faire venir des livres français avec la certitude de ne pouvoir les vendre. Nous ferons tout notre possible pour le livre français, mais, pour le moment, nous ne pouvons rien », et le libraire nous annonce qu'il mettra prochainement en vente une collection d'œuvres françaises éditées à Vienne et par conséquent se trouvant être d'un prix accessible! Ainsi, ce sont les éditions étrangères qui, fatalement, vont remplacer en Pologne nos propres éditions et on nous dit qu'il n'y a rien à faire. Sans doute vaut-il mieux qu'un Polonais lise une œuvre française dans une édition autrichienne ou même allemande que de ne pas la lire du tout, mais au point de vue de notre expansion commerciale, cela est un désastre. Le livre français pourrat-il quand les conditions du change se seront améliorées reprendre la place que ses concurrents lui auront usurpee? C'est à nos éditeurs, à nos libraires de poser la question et de tâcher de la résoudre.

Je sais que de divers côtés, devant l'étendue du mal, on élabore de beaux projets pleins de hardiesse et d'intérêt, mais le mal est que la plupart de ces projets sont, ou purement chimériques, ou réalisables seulement à longue échéance:

Je ne parle que pour mémoire de l'idée d'un échange du livre français contre le livre polonais, pratiquement elle n'existe pas: car combien de gens à Paris sont ca

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pables de lire un livre polonais? Sans mettre en doute le moins du monde la valeur et l'intérêt de la très belle littérature polonaise, on peut bien affirmer qu'il s'écoulera encore longtemps avant que les Français goûtent cette littérature dans sa langue originelle et nos éditeurs seraient certes bien embarrassés des livres polonais qu'ils pourraient recevoir en échange de livres français.

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ment, la bibliothèque se trouve un peu gênée du fait de son installation chez autrui.

Trois fois par semaine, de 6 h. 1/2 à 8 h. 1/2 du soir, elle est ouverte au public qui peut y venir feuilleter des trop peu nombreuses, hélas! - et, moyennant une petite redevance, emporter à domicile un ou deux volumes à rendre dans un certain délai.

revues

Une bibliothèque qui ouvre trois fois par semaine et deux heures chaque fois, cela paraît bien peu vu de loin, mais il faut que l'on songe que c'est un personnel bénévole, constitué par des professeurs de l'école française, qui assure ce service et que l'on ne peut demander davantage à des gens qui, leur tâche d'enseignement accomplie veulent bien sacrifier quelques moments à une œuvre utile.

D'autres projets se présentent, plus plausibles. M. Kosakévitch, traducteur de Sienkiewicz, fixé en France depuis de longues années, a étudié le problème et pense que le sauvetage du livre français en Pologne mercialement parlant pourrait peut-être s'opérer par la création en Pologne d'imprimeries où se ferait le tirage de livres français, qui, pour assurer la parfaite correction du travail seraient préalablement composés à Paris. A ce projet, M. Wolf répond qu'il sera réalisable Ainsi, il faudrait un local, il faudrait un personnel, seulement le jour où la Russie sera ouverte au commerce, il faudrait des livres, et alors on pourrait rêver d'une parce que la Pologne seule ne saurait assurer un écoubibliothèque de l'Alliance Française qui serait véritablelement des ouvrages imprimés suffisants pour couvrir les ment un foyer de culture française. Nous espérons, malfrais, évidemment très gros, d'une pareille entreprise.gré tout, parce qu'on ne sait pas désespérer en Pologne. L'objection, venant d'un commerçant avisé, n'est pas à dédaigner; mais il est d'autres projets encore.

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M. Kurnatowski, professeur d'économie politique à l'Université libre de Varsovie et secrétaire de la Société polono-française qu'il a fondée, affirme qu'une librairie exclusivement française qui aurait actuellement l'audace de s'ouvrir à Varsovie et d'y mettre en vente fût-ce par un seul exemplaire - tous les ouvrages qui paraissent, tous les journaux, toutes les revues, serait assurée du succès. Peut-être n'irait-elle pas jusqu'à réaliser des bénéfices, pour le moment du moins; elle ferait ses frais, c'est bien quelque chose. Mais où donc trouver un commerçant français, suffisamment désintéressé pour accepter de tenter le sauvetage du livre français en Pologne en travaillant six mois, un an, peut-être plus, rien que pour la gloire et la propagande françaises? Il est vrai que l'avenir lui réserverait peut-être une magnifique récompense. Mais n'attendons pas trop du désintéressement des hommes...

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Les Polonais désirent avidemment lire des œuvres françaises ils ne peuvent les acheter, que faut-il faire? Il faut faire ce qu'on fait dans tous les pays du monde ouvrir des bibliothèques et prêter des livres à ceux qui n'en peuvent acheter.

A Varsovie, point n'est besoin même d'ouvrir des bibliothèques, il suffirait d'alimenter celles qui existent déjà et de les aider à se développer et à fonctionner le mieux possible.

Il y a ici deux bibliothèques françaises: une déjà importante, l'autre plus petite, mais qui, toutes deux, ne demandent qu'à vivre et à se développer.

La bibliothèque de l'Alliance Française, dont la fondation date d'avant la guerre, compte actuellement presque 2.000 volumes. Malheureusement, les livres s'y sont empilés sans choix très judicieux, au hasard des dons ou des achats; les romans y abondent, mais on peut regretter que les ouvrages de fonds y soient si peu nombreux. Il est fâcheux que dans une bibliothèque, qui devrait être à Varsovie la ressource de tous ceux qui font de sérieuses études françaises, on ne rencontre ni un dictionnaire du XVII° siècle, ni une histoire de la langue, ni même une grammaire historique! Qu'y faire? De tels livres sont chers et l'Alliance ne dispose, à Varsovie, que de fonds bien minimes pour sa bibliothèque. Au reste, cette bibliothèque fonctionne, à l'heure actuelle, avec des moyens de fortune. Par ces temps où la crise du logement se fait sentir, plus aiguë que jamais, la Société des Techniciens, qui possède un vaste et luxueux immeuble, a bien voulu hospitaliser la bibliothèque de l'Alliance française; il faut l'en remercier, mais éviden

Mais, je l'ai dit, il y a, à Varsovie, deux bibliothèques françaises. La Société Polono-Française, qui s'est constituée l'an dernier, avec, pour but, le rapprochement intellectuel des deux nations, possède, elle aussi, une petite bibliothèque française. Environ 250 volumes sont réunis là, ainsi que bon nombre de revues (Revue des Deux Mondes, Mercure de France, Revue Hebdomadaire, Nouvelle Revue Française, Illustration, Femina, Europe Nouvelle, Opinion, etc.) qu'un public assez nombreux vient parcourir chaque soir, de 6 à 8 heures. Mais ce que nous avons dit de l'Alliance Française, il faut le redire de la Polono-Française: aucun choix dans les volumes, des œuvres de valeur pêle-mêle avec des nullités ou pis encore. Les romans dominent, ce qui est d'ailleurs normal dans une bibliothèque s'adressant à un grand public, où les femmes sont nombreuses, et les organisateurs font un effort dans le but de se procurer les dernières nouveautés pour lesquelles le public polonais montre un véritable engouement. Mais, pour cette bibliothèque, c'est encore l'hospitalisation, d'une maison de commence (Maison de France) cette fois, local trop petit, l'installation de fortune avec les petites difficultés de tous les jours qui usent lentement les bonnes volontés.

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Ainsi se présentent les deux bibliothèques françaises de Varsovie, l'une déja importante, victime de la guerre, mais prête à revivre et à bien marcher pourvu que lui vienne quelque assistance; l'autre toute petite encore, mais qui, pleine de vie, veut grandir: elle a les lecteurs, ce sont les livres qu'il lui faut. Ces deux bibliothèques ne sauraient s'exclure ou faire double emploi, d'abord parce que Varsovie est une ville suffisamment grande pour que ce n'y soit pas trop de deux bibliothèques françaises, ensuite parce qu'au cas de développement notable, il serait facile d'orienter chacune de ces organisations vers une spécialité : la bibliothèque de l'Alliance devenant surtout une bibliothèque d'études françaises et celle de la Société Polono-Française assumant la charge de tenir au jour le jour le public varsovien au courant du mouvement intellectuel français. Mais pour le moment, inutile de spécialiser, il importe seulement d'aider ces bibliothèques à vivre. Elles manquent d'espace, elles manquent d'une installation confortable, par dessus tout elles manquent de livres. Il faut qu'on le sache à Paris et qu'on leur en envoie, afin que la Pologne ne garder les intérêts de notre commerce et, ce qui est plus perde pas le goût du livre français. Il s'agit de sauveimportant encore, de maintenir notre prestige intellectuel et moral dans un pays où il fut très grand. Cela vaut bien quelques efforts et même quelques sacrifices.

MARIE-ANTOINETTE CHAIX.

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La Vie Economique

Le logement

On entend tout le monde se plaindre amèrement des difficultés l'on rencontre pour se procurer une haque bitation et cela, non seulement à Paris, mais partout. On entend même des récriminations contre la cherté des loyers, ce qui ne manque pas d'une certaine ironie, car le loyer est la chose par excellence qui n'ait pas augmenté dans la même proportion que tout ce qui est nécessaire à l'existence.

A Marseille, on peut voir de grandes et belles affiches qui expriment le désir d'empêcher le retour à la liberté complète des propriétaires, voulant surtout ainsi protéger les Anciens Combattants et qui demandent que le législateur attende que les logements soient. plus nombreux avant de rendre pareille liberté qui se traduirait, pense-t-on, par une hausse immédiate des loyers.

Si je partage certaines idées exprimées dans cette affiche, notamment en ce qui concerne la défense en général des droits des Anciens Combattants, je suis loin d'approuver toutes les déductions que les auteurs de cette affiche en tirent.

Le droit des Anciens- Combattants est, en effet, chose sacrée il fallait à la démobilisation et il faut encore maintenant faciliter la rentrée dans l'existence normale du temps de paix de ceux qui se sont dévoués pendant plus de 4 ans à la défense de leur pays en négligeant totalement leurs propres intérêts.

Mais si l'on se plaît à répéter que les poilus ont uniquement défendu des biens qu'ils ne possédaient pas et qu'ils ont combattu pour conserver ces richesses à ceux qui ne combattaient pas, on oublie trop souvent d'ajouter qu'ils ont défendu ce qui leur appartenait en propre et le fruit futur de leur travail

Pour ceux-là, les charges ont augmenté dans le rapport de 1 à 3 ou 4 leur revenu ne peut augmenter de par la loi,, car il ne leur a été permis de majorer leurs loyers que dans la proportion de 30 0/0. L'équilibre est rompu complètement. En dépit de leur nom qui évoque chez beaucoup de monde l'idée de personnes très à leur aise, ces modestes <<< propriétaires et rentiers » sont très à plaindre, car ils avaient le droit de vivre tranquillement après une vie de labeur et d'économie.

L'Etat, en réglementant la hausse des loyers et en défendant aux propriétaires de faire ce qu'ils voulaient de leur bien, a agi d'une manière très grave vis-à-vis d'une chose considérée jusqu'à présent comme sacrée : la propriété individuelle, sans laquelle il n'y a pas de société organisée.

Nous nous plaignons en effet d'être écrasés d'impôts; qu'aurions-nous dit, nous, Combattants, si les Allemands avaient été vainqueurs et avaient exigé de nous ce qu'ils ont osé proclamer alors qu'ils se croyaient certains de la victoire ? Pour obtenir de nous le paiement de ce qu'ils auraient considéré comme une indemnité de guerre, ils n'auraient certainement pas pris autant de précautions envers nous que nous en prenons vis-à-vis d'eux, actuellement,: pour leur demander de réparer seulement les ruines qu'ils ont volontairement et inutilement causées.

Malgré la gravité de cet acte, le gouvernement et le Parlement ont peut-être sagement agi en lésant sciemmnt une catégorie de Français s'il devait en résulter un mieux-être général.

En combattant, nous avons donc non seulement conservé le patrimoine de ceux qui ne combattaient pas (pour une raison ou pour une autre) mais aussi le nôtre propre et nous avons allégé notre avenir des charges écrasantes qui auraient pesé sur lui si nous avions abandonné la lutte.

Mais il faut remarquer qu'en venant ainsi en aide à un certain nombre de locataires intéressants, on a en même temps favorisé ceux qui auraient pu payer leurs loyers plus cher et qui étaient moins à plaindre que leur propriétaire.

En conséquence, dire que les Anciens Combattants ont passé 4 ans 1/2 pénibles pour conserver les biens de ceux qui ne se battaient pas nous paraît avoir uniquement pour but de susciter des luttes intérieures et de semer la haine entre Français : c'est faux et mauvais.

Quoi qu'il en soit, il est permis de constater que dès qu'un accroc est fait à une liberté essentielle comme celle de la propriété individuelle, les conséquences en sont fâcheuses. Car, empêcher les loyers de suivre la marche ascendante de la cherté de l'existence, c'était créer un déséquilibre au détriment des propriétaires d'immeubles au moment où le taux de l'argent oscille entre 7 et 9 0/0, les immeubles rapportent 2 à 3 0/0. Cette seule constatation explique le peu d'empressement que l'on met à construire car, avant d'employer un capital à construire un immeuble (dans lequel on ne pourra pas faire ce que l'on veut) qui rapportera au maximum 3 0/0 d'intérêt, on pensera qu'il est plus simple d'aller au premier bureau de poste venu et prendre des « Bons de la Défense Nationale », qui rapportent 4 à 5 0/0, sans ennuis et avec la possibilité de retrouver son capital le jour où on le désire.

Il faut examiner froidement la situation en ce qui concerne les différends entre locataires et propriétaires. D'abord, est-il juste de voir dans le « propriétaire » le millionnaire qui peut vraiment se passer d'augmenter ses loyers? Même si cette question ne faisait que toucher des citoyens aussi fortunés, il n'y aurait aucune raison d'admettre, dans notre démocratie, qu'eux seuls doivent payer les frais inévitables occasionnés par la guerre, car toute guerre, même défensive et victorieuse, est très coûteuse.

C'est pourquoi je suis loin de partager la façon de voir de l'affiche de Marseille à laquelle j'ai fait allusion, qui voudrait que la liberté ne soit rendue aux propriétaires que lorsque les logements seront plus nombreux; j'estime, en effet, que les logements ne seront plus nombreux que lorsqu'on aura rendu cette liberté aux propriétaires qui auront alors intérêt à construire, et pas auparavant.

On a même le droit de se demander si l'Etat, ayant agi sagement en prenant des mesures contre la hausse, continue à agir judicieusement en réglementant le taux des loyers au moment où, la vie commençant à baisser de prix et le chômage étant considérable, il y aurait précisément intérêt à inciter les propriétaires à employer des ouvriers dans des constructions nouvelles.

On aurait alors l'espoir de revenir à une loi normale d'offre et de demande qui est une loi fondamentale de notre pauvre humanité.

Le Parlement s'occupe aussi activement d'une autre question celle des Habitations à bon marché. La législation qui concerne ces maisons est assez touffue. La création de la « Caisse foncière de Crédit pour l'amélioration du logement dans l'Industrie » facilite certes beaucoup la construction des immeubles par les Sociétés immobilières, après l'obtention nécessaire des garanties des Sociétés Industrielles qui s'adressent à elles.

Si les personnes lésées étaient toutes capables de supporter cette contrainte sans gêne, il n'y aurait pas lieu de s'en alarmer outre mesure; mais il en va tout autre- Mais il ne faudrait pas que cette institution d'ordre ment et nombreux sont les petits propriétaires qui avaient privé, constituée sous le patronage de l'« Union des mis de côté des économies, acheté avec la totalité de ce Industries Métallurgiques et Minières », incite le légisqu'ils possédaient une maison dont le rapport devait lateur à ne pas poursuivre ses travaux avec toute la dilileur permettre de vivre pendant le restant de leurs jours.gence désirable. Il faut, au contraire, étendre le plus pos

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