Imágenes de páginas
PDF
EPUB
[graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][ocr errors][ocr errors][subsumed]
[graphic]
[blocks in formation]

Téléphone: Gut. 43-57

Redacteurs en chef: JACQUES BOULENGER, JEAN DE PIERREFEU RÉDACTION. - Les manuscrits doivent être adressés à M. le Rédacteur en chef. Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L'Opinion ne publie que de l'inédit.

PUBLICITÉ. Pour la publicité, s'adresser à l'office d'Editions et de publicité générales, 30, rue Jacob, Paris, et aux bureaux du journal.

BYRRH Tonique

OFFICIERS MINISTÉRIELS

J-La-Garenne, Maison Rte d'Asnières, 9

CLICHY 333-Rev.br.2.810 f. UN LOGEMENT LIBRE
Map. 20.000f. Adj.Ch.not. Parisle 12 avril 1921
S'ad & M.Ch.AM. LEFEBVRE, not.21, Av. Rapp. Paris.
-LENOIR, 140, r. Rampon

Jason B RICHARD et Folie-Méricourt. Cce

d'angle

Maison

276-R.br.30.445f.M.ap.275.000. Adj. Ch.not. Paris 12avril.S'ad.McCh. Am.LEFEBVRE, not.21, Av.Rapp 76. Cce204 R.br. 10.900 f. M. à p. 80.000f. TERRAIN à St-MAURICE (Seine) Gde Rue,122.LIB. LOC. Co394-M.ap.5.000f. MAISON & PARIS,r.Lepeu, 22 Coo117 br.3.850f. M.åp.25.000f. PAVILLON & CRETEIL Av.Ceinture,45, Cce764-M.àp.8.000f. A dj.Ch.not. Paris 12avril. Sad.M PHILIPPOT,not. 10,r.StAntoine

à Paris R.DE CHARENTON,

2MAISONS à Paris, r. St-Louis-en-I'lle. 34, et r

Geoffroy-l'Asnier 40, Rev.br.10.525f et4.895f.M.ap.100.000f.et45.000f. Adj.1ench.Ch.not Paris 19 avril. S'ad.M COTTENET, not. 25,bd Bonne-Nouvelle5 bia. R.br. 10.065 f. sus

Maison

MR. BARON, M. & p. 110.000 f. Prêt Crédit

Paris.

Foncier, a conserver. Adj. Ch. not. Paris 19 avril. 1921. S'ad.à M DE RIDDER, not.à Paris,4, r. Perrault. Và Levallois-Perret 17 bis

MAISON

Nr. Rivay 50,000 fr. et en PROPRIÉTÉ

8lofs à La Garenne-Colombes Bd de la République 23 et 26 et r. Paul Rollet 2 compr. Maison 20.000 fr. et 2 Pavillons un libre 10.000 fr. chac. Adj. ch. not. Paris le 19 avril 1921 S'adr. à Paris aux not. Me BAURIER et BLANCHET, 11, rue de Beaujolais.

TERRAIN 76, et R.MOURRAUD, 45. (20′arrt) Ceo2.017

Tentièr.closdemurs, angle R.St-BLAISE

lib. loc. M.à p. 250.000 f. Adj. s. 1ench. Ch. not. Paris 19 avril. S'ad.MFAY; not. 11, rue Saint-Florentin.

[merged small][ocr errors][merged small][merged small]

Hygiénique BYRRH

[blocks in formation]

MANUFACTURES DE SAINT-GOBAIN

(Société anonyme au capital de 120 millions de francs)
25 USINES

Chauny (Aisne).
Aubervilliers
Ivry-sur-Seine Près Paris.
Saint-Fons, pres Lyon.
L'Oseraie, près Avignon(Vaucl.)
Marennes
Char.-Infór.
Tonnay-Charen te)
Montluçon (Allier).
Montargis (Loiret).
Balaruc, près Cette (Hérault).
Le Mans (Sarthe).
Tours (Indre-et-Loire).

Production annuelle:
Usages garantis.

Bayonne (Basses-Pyrénées).
Nantes-Chantenay Loire-Infe
Nantes-Ste-Anne
Bordeaux (Gironde) 2 usines.
Agen (Lot-et-Garonne).
Périgueux (Dordogne).
.tiers (Vienne).
Rouen (Seine-Inférieure).
Toulouse (Haute-Garonne).
Port-de-Bouc (Bouch.-du-Rhôn
Sas-de-Gand (Hollande).
Reims (Marne) en projet.
1.100.000.000 de kilos.

Emballages marqués et plombés
SUPERPHOSPHATES DE CHAUX
ENGRAIS COMPOSES

ENGRAIS SPECIAUX POUR LA VIGNE
BOUILLIE CUPRIQUE DE SAINT-GOBAIN

pour le traitement des maladies cryptogamiques de la vigne, d.
a pomme de terre et des arbres truitiers.

Adresser les ordres et demandes de renseignements à l
DIRECTION GENERALE DES AFFAIRES COMMERCIALES DE
PRODUITS CHIMIQUES DE LA COMPAGNIE DE St-GOBAIN
t, place des Saussaies, à Paris (8) ou aux Agents de la Com
agnie, dans toutes les villes de France.

VIN de PHOSPHOGLYCERATE de CHAUX

DE CHAPOTEAUT.

FORTIFIANT

STIMULANT

Recommandé Spécialement

[ocr errors]
[subsumed][merged small][merged small][graphic][merged small][subsumed][subsumed][subsumed][merged small][merged small][subsumed][merged small][merged small]

LIQUEUR

CORDIAL-MÉDOC

G. A. JOURDE

BORDEAUX

CORDIAL-MEDOC

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

La mobilisation des créances alliées
est-elle praticable?

En vertu de l'article 12 de l'annexe II de la partie VIII du traité de Versailles, la Commission des Réparations devait recevoir de l'Allemagne des bons-or au porteur, en acompte sur la dette à déterminer. Vingt milliards de ces bons devaient être émis immédiatement pour couvrir les sommes exigibles avant le 1° mai 1921, ainsi que 40 autres milliards afférents à une autre fraction de la dette ; l'Allemagne devait en outre s'engager à émettre quarante derniers milliards de bons portant intérêts à 5 0/0, destinés à couvrir une autre tranche de sa dette. Il appartenait à la Commission des Réparations de déterminer les époques et les modes de paiement du principal et des intérêts de cette somme.

Ces bons ont-ils été émis par le gouvernement allemand et par lui délivrés à la Commission des Réparations? Tant de discussions depuis lors ont occupé de si nombreuses conférences, que ce détail a fini par échapper à l'attention publique. A la date du 15 mai 1920, M. Poincaré ne parle de ces bons que comme d'une hypothèse « Ils ne seraient, note-t-il, aussi bien que le traité de Versailles, que du papier noirci, si nous étions forcés de les garder dans nos coffres. Pour que ces traites aient une utilité, il faut qu'elles puissent être négociées. >> La question de la mobilisation se posait ainsi. La Conférence internationale du commerce examinait vers cette époque les moyens de mobiliser, et proposait d'introduire le papier allemand sur le marché des valeurs.

La déclaration publiée en commun par les gouverne

ments français et britannique après l'entrevue de Hythe ne fit guère qu'énoncer à nouveau le problème : des experts recevaient mission de déterminer les modalités de paiement et de mobilisation de la dette qui paraîtraient les plus opportunes.

Lorsqu'ils travaillent en commun et, si l'on ose dire, d'accord, les gouvernements n'arrivent que lentement aux réalisations. On fit un nouveau pas en avant à Spa. On y déclara souhaitable la fixation du montant total des obligations allemandes. L'idée d'annuités fixes se fit jour; on prévit que l'Allemagne serait autorisée à se libérer d'avance, et dans ce but à émettre des emprunts.

La variété des solutions proposées ou adoptées, montre avec quelle fraîcheur d'esprit toujours nouvelle, les problèmes sont abordés au cours des conférences successives. A Paris, où l'on aboutit à une disposition ferme, l'on revint au système des bons au porteur; on décida que l'Allemagne remettrait à la Commission des Réparations des paquets de ces bons pour un montant égal aux semestrialités prévues. Par contre, on lui interdit de procéder à des emprunts extérieurs, sauf l'approbation de la Commission des Réparations.

Supposons la cause réglée, et que l'Allemagne, acceptant ses obligations forfaitaires, remette les bons qu'on lui demande. D'après le traité de Versailles, article précité, la Commission des Réparations se voyait pourvue d'un lot de 60 milliards de bons-or, plus un engagement d'émission de 40 autres milliards; d'après l'accorde de Paris, elle disposera d'une masse de 230 milliards de bons à échoir en 84 semestrialités ou 42 années. Il conviendra, conformément au texte de cet accord, qu'elle facilite aux

puissance qui le demanderont, la mobilisation de la part qui leur revient d'après les accords existants entre elles. Voici reparaître la nécessité de mobiliser nos créances. Reste à en découvrir les moyens. Le Temps voudrait que les Allemands fussent incités à emprunter au dehors les sommes qui leur sont nécessaires, tant pour se relever que pour nous payer. Ainsi, se répandrait dans le monde avec le papier allemand le désir que l'Allemagne s'acquitte. Elle ne serait plus seule intéressée à sa libération. La Revue financière du Journal des Débats - 28 février rend un autre son de cloche. « La mobilisation de notre créance sur l'Allemagne, dont on parle tant, y est-il dit, est irréalisable actuellement, et au surplus c'est une question qui ne seurait être résolue sans la participation des Etats-Unis. >>

[ocr errors]
[merged small][ocr errors]

Voici un créancier et son débiteur. Celui-ci par hypothèse n'est point actuellement solvable. Sa dette est si considérable qu'il serait vain de l'exécuter. Le créancier entrevoit plusieurs solutions.

Il 'sait que son débiteur ne peut rétablir ses affaires qu'à la longue et en travaillant. Il spécule donc sur les capacités de toutes sortes qu'il lui suppose et se résout à le laisser faire. Du moins lui faut-il une reconnais

sance de dette. Il fait signer à l'intéressé des billets pour la somme due. De ces billets que pourra-t-il faire ? Il attendra les échéances, quitte à surveiller le relèvement de son débiteur. Il l'autorise d'ailleurs à s'acquitter d'avance moyennant un escompte déterminé. Jusqu'ici, rien ne diffère ce qu'ont tenté d'établir les Alliés à l'égard de l'Allemagne.

Mais le créancier que je suppose peut-il rechercher d'autres garanties? Supposons qu'il en soit ainsi. Il voudrait faire argent du papier qu'il a dans les mains, et qui ne vaut que comme promesse. Comment faire ? Théoriquement, divers moyens sont concevables. Le créancier peut tenter de négocier le papier qu'il possède, il peut encourager le débiteur à emprunter à un tiers l'argent nécessaire au remboursement; il peut d'ailleurs l'obliger à constituer au profit de son prêteur des sûretés réelles.

[ocr errors]

Mais ces solutions sont-elles pratiques ? Considéronsles à tour de rôle. Négocier les traites signées du débiteur, il peut le tenter. Mais qu'en tirera-t-il ? Une contrevaleur mesurée par la confiance que ce débiteur inspire à l'escompteur. Si cette confiance est faible et comment ne le serait-elle pas, quand le créancier lui-même ne parvient à se faire payer? l'escompte du titre ne se pas fera qu'à un prix fort bas. Le papier est forcément déprécié, tant que le débiteur n'a pas reconstitué sa fortune; dès qu'il la reconstituée, le créancier peut lui-même exercer sur elle son privilège.

[ocr errors]

La proposition qui fut faite d'introduire le papier allemand sur les marchés mondiaux vaudrait d'être tentée. Alors on saurait exactement à combien on cote en

intérêt puisque cet argent prêté par vous me permet de développer mon activité productrice. » Ce langage peut intéresser les prêteurs. Se rendre solidaire des intérêts d'une bonne affaire est tentant.

Mais les emprunts qu'on se propose de faire contracter à l'Allemagne sont destinés à rembourser les dettes. dont elle est tenue. Dès lors les prêteurs ne se décideront que par l'espoir qu'elle manque à sa parole. Elle peut let leur faire prévoir. Si elle leur fait comprendre qu'elle veut s'y tenir, qui voudra lui faire des avances? Se trouvet-il beaucoup de financiers assez simples pour avancer de l'argent, afin qu'il passe aux mains d'un tiers?

- « Vous voulez des fonds, mais pourquoi diable irais-je payer à votre place ? Réglez vos dettes comme bon vous semblera. >>

L'Allemagne pourrait-elle donner hypothèque sur son capital immobilier, consentir au prêteur un privilège ? Mais non! Si cette hypothèque était possible, les Alliés se la fussent réservée !

Pour qu'un tiers s'intéresse à la libération d'un débiteur, il faut qu'il soit, au préalable, lié d'intérêts avec lui.

Ces prêts, dans l'espèce, sont inconcevables, de la part de personnes privées. Nulle banque ne prêtera dans de telles conditions à un Etat. Le crédit de l'Allemagne est forcément au plus bas ; car chacun sait que l'argent. frappé d'un droit de saisie jusqu'à concurrence d'une prêté, au lieu de fructifier dans le pays même, sera somme immense et telle qu'on ne peut compter que sur la bonne volonté du débiteur pour s'en acquitter. Seul un gouvernement étranger est de taille à entreprendre une œuvre semblable, Encore faut-il qu'il soit déterminé par des raisons impérieuses. Quand les Débats affirment que la mobilisation de la créance est impossible sans l'Ainé-. rique, c'est sans doute cela qu'ils veulent dire. Si jamais les Etats-Unis interviennent, ce sera moins par amour de la solidarité internationale qu'en qualité de financier calculant bien. Les prêts qu'ils consentiront n'auront pour mobile que le souci, pressant d'ailleurs, de restaurer l'équilibre économique universel. Ils supposent une faculté de prévision infiniment plus étendue que celle qu'on

voit se manifester à l'ordinaire dans les affaires.

Quand nous parlons de mobilisations nous demandons en fait à des puissances de garantir le droit qui nous est consenti par traité. L'intérêt qu'à chacun des Alliés à mobiliser est proportionnel à la grandeur de sa créance. La nôtre est la plus considérable; les hommes qui ont négocié la paix au nom de la France l'ont voulu ainsi. Du moins n'ont-ils pas su vouloir contre ce risque suprême. Invitant les Anglais et les Américains à escompter nos bons, nous les prions et supplions en somme de réparer l'erreur commise en 1919, quand la solidarité financière intera!liée fut passée sous silence.

Ceci éclaire la question. Vaut-il mieux aujourd'hui proposer l'affaire à nos Alliés sous ce camouflage ou d'une façon directe? Ils ne sont point assez simples pour voir la question autre qu'elle n'est. Il est peu probable qu'ils

[graphic]
[graphic]

Bourse le papier allemand. Susciterait-il plus d'enthou- acceptent. Nous n'avons de bons arguments que ceux siasme que n'importe quelle valeur tombée ? Voilà pour les bons allemands.

Un emprunt serait-il d'un meilleur usage? Imaginons que l'Allemagne fasse appel au crédit ; elle y recourrait pour deux raisons différentes. Ou bien elle dit à ses prêteurs éventuels: Le capital que je vous demande, je l'emploierai à la marche de mes affaires. Je vais faire travailler votre argent. Vous pouvez compter sur un

qui nous justifient à demander à l'Amérique et à l'Angleterre leur concours, pour nous remettre des suites d'une guerre, dont nous demeurons les victimes, et dont ils ont profité.

Il semble qu'il y ait tout à gagner à voir clair dans une question que l'on débat, et tout à perdre, quand elle est mal posée.

Adolphe DELEMER.

L

CE QU'ON DIT

A Chambre ayant voté le budget va pouvoir se consacrer à l'étude des nombreux projets de lois qui ont été déposés depuis le début de la législaqui ont été déposés depuis le début de la législature. Elle a commencé cette semaine la discussion de deux lois également importantes au point de vue national et social: les allocations aux familles nombreuses et l'éducation physique.

Il n'y a heureusement presque plus personne en France qui ne reconnaisse la nécessité de l'éducation physique. Jusqu'ici, l'initiative des particuliers s'en était seule occupée. L'Etat va maintenant administrer le sport: espérons que ce sera plus habilement que la flotte marchande. Il faut de bons moniteurs et inspirés d'un esprit vraiment sportif. Ne pas confondre sport et maniement d'armes. L'influence du colonel Sée à l'école de Joinville a été excellente il avait beaucoup fait pour introduire les nouveaux jeux. Ce sont ceuxlà qu'il faut répandre en France. Méfions-nous du fade et rétrograde esprit administratif.

Il est seulement fâcheux que certains députés aïent cru devoir, à ce propos, donner une nouvelle preuve d'intransigeance sectaire. L'amendement refusant les terrains de sports aux écoles libres a été repoussé, mais il a recueilli un nombre de voix important. L'anticléri calisme n'a rien à voir en de semblables questions. La liberté de l'enseignement est un fait acquis empêcher les établissements libres de profiter des terrains de sport, ce serait empêcher une foule de jeunes gens de devenir bien portants et athlétiques, au grand détriment de la France.

Il faut nous donner des jeunes hommes sains et robustes, et il faut nous en donner le plus grand nombre possible. Peut-être la Chambre n'a-t-elle pas, à ce point de vue, été très bien inspirée en refusant le bénéfice de l'allocation pour familles nombreuses aux enfants naturels. Son rôle n'était pas de se placer au point de vue de la morale; elle n'aurait du envisager que la seule utilité. Les enfants naturels ne sont pas moins utiles que les

autres.

[blocks in formation]
[merged small][ocr errors][merged small][merged small]

A quelle heure, cependant, le général Le Rond a-t-il bien pu dormir? Avant le scrutin? Et les bagarres possibles! Pendant le scrutin? Non plus! Après le scrutin? Pas davantage !

Il faut ignorer le général Le Rond pour croire qu'il ait voulu ou pu sommeiller. Ces veillées ont dû le rendre un peu nerveux. Les anciens officiers, sous-officiers et soldats du 12° d'artillerie connaissent le caractère de celui qui fut leur lieutenant-colonel pendant la guerre. C'était un homme peu commode et plutôt énergique : « Du cran! » Aucune observation admise : « Je vous casserai ! » Chacun tremblait. Il en paralysait un peu l'initiative de ses subordonnés. Au demeurant, un chef d'une très grande valeur.

« Mon Gouraud ».

Ces jours-ci, la « Ligue Maritime et Coloniale >> recevait à la Sorbonne M. le maréchal Lyautey.

Le maréchal parla; et ceux qui assistèrent à cette manifestation n'oublieront jamais le discours touffu, un peu bourru, mais piquant et nerveux du grand soldat, du pacificateur, qui, au Maroc, « combat non des ennemis mais des adversaires ». Il était debout, et, dans un geste familier, triturait son képi, ses gants, ne les laissant jamais au repos, cependant qu'à sa droite le seigneur de Marrakech, impassible, écoutait sans mouvement de son corps monadal, de sa tête brune encapuchonnée de blanc.

un

Mais ce qu'il faut surtout retenir de cette patriotique cérémonie, c'est l'hommage ardent, souvent répété, ̈ rendu par le maréchal à ses poilus, à ses officiers, à ses généraux. Plusieurs fois il étreignit la main du général Gouraud, et quand il l'appela: « Mon Gouraud », les assistants, debout, firent une longue ovation aux deux grands soldats.

Les guides de l'opinion.

La proposition tendant à faire reconstituer les régions dévastées par la main-d'œuvre allemande a soulevé une grosse émotion dans le département de l'Aisne, en particulier, où deux journaux ont exposé les deux thèses aux sinistrés.

L'une de ces feuilles, précisément, organisa ensuite un important referendum auprès des personnalités du département.

Les avis furent nombreux, divers et mitigés. Mais une phrase du communiqué d'une agence à ce «La plupart des sujet nous semble assez curieuse : personnalités politiques, dit-elle, se sont prudemment abstenues de donner leur avis. »

[blocks in formation]
« AnteriorContinuar »