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Lendemain de crise de nerfs

Les peuples ont quelquefois leurs nerfs, ils sont comme les individus. Cela se traduit par des crises de politique intérieure, ou aussi bien de politique étrangère, selon les occasions. Quand vous voyez l'esprit public combatif et s'organisant pour les luttes de parti, ditesvous qu'il est mûr pour une guerre nationale, à condition. que le gouvernement sache l'y embarquer et faire momentanément l'union sacrée des citoyens. Il y a là comme un prurit de vitalité qui fait que les hommes, faute de savoir se dominer, s'énervent et prennent en grippe quelqu'un ou quelque chose.

Ce n'est que le premier stade. Car il y en a plusieurs. C'est la période d'impérialisme, comme dirait M. Ernest Seillière. L'impérialisme peut changer d'idées fixes, mais il en a toujours une: tantôt c'est Trieste, et puis après Trieste c'est Fiume, car le succès l'exalte au lieu de le contenter, de même que dans les grosses affaires, une fois le premier million gagné, on n'y pense plus, on souhaite autre chose, soit une décoration, ou les succès politiques. D'ailleurs, comme l'impérialisme est une question de tempérament, de sentiment, il y en a de toutes sortes il y a même le doux impérialisme des illuminés ou des martyrs, qui, ne pouvant convertir les hommes à leur cause, veulent à toute force les prendre à témoin de ce qu'ils sont capables de souffrir pour elle -ce qui est encore une façon d'imposer leurs idées et d'embêter autrui qui ne veut pas les entendre: « Tu ne veux pas faire attention à ce que je dis? Il faudra

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bien que tu fasses attention à ce que je ferai ou à ce qu'on me fera. » Dieu nous préserve des persécutés volontaires, de ces agités en mal de réclame qui ne sont pas satisfaits tant qu'on ne les a pas un peu étrillés, afin de pouvoir hurler qu'on les écorche. L'hystérie a besoin de faire parler d'elle. Même les petites vexations d'amour-propre produisent chez les grands nerveux le désir d'une diversion retentissante, qui rende le monde témoin de leur dépit, ou en tous cas qui les rende intéressants en quelque autre manière. Faire l'intéressant ! Ainsi Roosevelt partant pour la chasse aux grands fauves au lendemain de sa présidence, avec promesse de films cinématographiques et d'impressions de voyages; ainsi même « le vieux Clemenceau », s'exilant jusqu'aux Indes après son échec à la présidence de la République, pour se consoler de n'être plus rien politiquement - afin de ne pas faire du moins une retraite banale... Mais revenons aux martyrs de l'Idée. Quand le comte Léon Tolstoi s'abaissait (si abaissement il y a) à labourer sa terre et à fabriquer ses chaussures, il faisait de l'apostolat à sa façon, il s'humiliait pour faire régner son idée. Ce faux doucereux était un vieil agité. Les hommes nerveux ou ambitieux sont ainsi faits... ils ont cela de commun avec bien des femmes. Quand ils poussent des soupirs de martyrs, c'est pour se faire plaindre, ou au moins pour qu'on s'occupe d'eux. N'y faites pas attention c'est la pire punition que vous puissiez leur infiiger. Mais le public n'est pas toujours sage, il a lui aussi ses nerfs, l'émotion le gagne, il prend parti pour ou contre le martyr. Gare aux cataclysmes!

Ici la deuxième période commence. Po po que la

lutte dure, chacun des deux partis « encaisse »>, et un moment vient où la lutte sacrée n'apparaît plus sous le même aspect. L'enthousiasme un peu atténué,. elle apparaît comme ce qu'elle est, comme une affaire qui se traduira par des profits et pertes, où le risque grossit au fur et à mesure des sacrifices. Mais la partie est engagée. Quand le vin est tiré, il faut le boire. Ce vin, d'est parfois du sang... Impression fugitive de désespoir; mais le sérieux de la situation reprend le dessus, des vertus graves remontent à la surface, un esprit de persévérance laborieuse. Nouvel apprentissage, vie de purification dans l'effort, où l'on oublie son ambition, ses fautes, où l'on se jure d'avoir désormais une politique toujours sage, après la paix revenue...

Et la paix revenue, c'est encore autre chose, quelque chose de terne et de gris, où dominent le souvenir des heures de lutte et l'habitude des réglementations à outrance, avec quelque relâchement toutefois, quelques velléités de ruer dans les brancards, mais sans grand désir d'en affronter les risques. Quelque chose, enfin, comme une vie d'affaires sans horizon, - les cabinets ministé riels eux-mêmes se bornant à expédier une série d'affaires courantes accumulées par la guerre. Çà et là les passions politiques ou religieuses se réveillent par exemple à propos de la reprise des relations avec le Vatican morceau un peu dur à avaler pour nos vieux radicaux d'avant-guerre. Alors les raisons de sentiment affleurent de nouveau, une hérédité d'esprit de parti anime encore les travées de la Chambre et jacasse dans les couloirs. D'ailleurs il y a toujours les professionnels de la politique, les vieux routiers de l'intrigue, virtuoses à la langue bien pendue, qui ne se feront pas aux nouvelles méthodes de compétence technique en un mot le vieil esprit parlementaire. Ils datent terriblement; mais ils n'ont pas dit leur dernier mot. Voilà la part d'utopie et de faux sentiment qui sévit encore dans notre politique. Mais pour le reste, comme elle paraît morne ! Ne souhaitons pas trop qu'il en soit autrement. On sait bien où les « grandes idées » commencent, on ne peut pas toujours les arrêter à sa guise. La France actuelle n'est pas très ambitieuse, elle ne l'est peut-être pas toujours assezquand son ambition ne serait que précaution, mais à cet égard du moins elle est calme et suffisamment sérieuse état d'âme bien compréhensible, car ayant le plus souffert de la lutte, l'ayant vue du plus près dans son terre-à-terre, elle est le mieux revenue des vanités de l'ambition. L'Allemagne, direz-vous, devrait en être au même point pas tout à fait; car le territoire allemand a si peu souffert de la guerre et les sources de richesse y sont restées indemnes mines, hauts fourneaux, cultures; et puis, l'Allemagne n'a pas oublié son principe que la guerre est une industrie comme une autre, et que neuf fois sur dix elle enrichitsauf quand le sauf quand le vainqueur est un Welche, car le Welche (toi-même, mon ami) est pour le Germain ce que nous appelons commuBément une « poire ». Il eût fallu, pour que la leçon fût bien comprise de l'Allemand, qu'il y perdît une bonne part de sa « matérielle » sans esprit de retour. Et la Grande Guerre aurait bien guéri pour un temps les grandes nations européennes de leur impérialisme. Au contraire, les tergiversations du Foreign Office encouragent l'appétit, l'espoir allemands...

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Mais je vous disais en commençant que l'impérialisme est une question de physiologie, un débordement de vitalité ambitieuse: c'est donc le protée aux mille for

mes; on l'arrête, il repart de plus belle; on le dégoûte de la guerre, il fait du commerce, et vous savez si le commerce ouvre l'appétit, ranime l'esprit de concurrence et d'ambition. Et voilà l'ambition repartie sur une autre piste, cheminant de nouveau dans le sentier de la guerre d'une guerre contre ses propres amis de la veille, par des voies insinuantes et avec des armes «< pacifiques », à coups de tarifs ou de prohibitions, de « dumpings » ou de hausses du change. On a battu ses ennemis encore quelques crocs-en-jambe à ses amis, et la victoire sera complète. Affaire d'Allemagne : à eux, bons Français, de monter la garde et de faire le gendarme, à nous de renouer les relations commerciales. Affaire de Pologne : aide-toi, Pologne, l'Angleterre t'aidera (relire la fable de l'Enfant et du Maître d'Ecole)... Affaire d'Orient: ici, on partagera l'orange, mais à condition qu'ils n'aient que l'écorce.

Et plus loin, vers l'Europe centrale, quelle trace d'idéalisme dans les âpres querelles d'appétits autour d'undistrict minier de Silésie ? Dans cette Europe épuisée, les peuples songent d'abord à vivre, à manger à leur faim. Aussi se tourne-t-on encore vers les Alliés, grands maîtres du ravitaillement: c'est la grande force qui leur reste, mais ils sont tellement préoc cupés eux-mêmes de la crise économique, tellement absorbés par le souci de la « matérielle », qu'ils ne savent pas se servir de leurs avantages, même pas

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les Anglais, qui ne voient que leur commerce immédiat et négligent de prendre des garanties politiques vis-àvis de leurs débiteurs étrangers. Et pourtant, comme l'Allemagne se faisait suppliante, comme les petits Etats de l'ancienne Confédération germanique se seraient donnés au plus offrant ! Actuellement, c'est la Hongrie qui fait patte de velours, proposant son aide contre le bolchevisme; et telle est notre puissance financière, alimentaire, et, si j'ose dire, munitionnaire, que même la Grèce avant la Conférence de Londres nous dispensait les décorations et autres marques de bonne amitié pour que nous ne la laissions pas «< tomber» trop brusquement... O bassesses de la lutte pour le morceau de pain! Et de même, à l'autre bout de l'Europe, les bolcheviks font l'impossible pour ne pas mourir de faim; toute leur politique d'intrigues n'a que ce but se maintenir par des offensives alimentaires véritables razzias chroniques aux dépens d'un Koltchak, ou d'une Pologne, ou d'un Wrangel, ou des provinces baltiques, et manigancer des échanges commerciaux avec l'Angleterre et l'Amérique (voir les concessions de pétroles sibériens à Vanderlip, en échange de produits de première nécessité). Quant à l'Allemagne, elle aussi ne fait plus que des affaires. Est-elle en monarchie? Est-elle en République ? Elle attend; elle proroge son président Ebert, pour un intérim qui durera aussi longtemps que l'exigera le règlement des affaires en cours. Faut-il en conclure qu'elle est devenue plus modeste, moins ambitieuse ? Lisez l'étonnante réponse qu'elle vient de faire à Londres par son Von Simons.

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L'humanité n'est pas près d'être sage: contentonsnous d'une sagesse provisoire qui revient par périodes et qui n'est que de l'abattement, dans la désillution qui succède souvent aux grands efforts. De l'abattement, mais avec du travail; un idéal moins large, plus rétréci, une âpre vie à odeur de terre, et qui dans la lutte a perdu sa fleur.

Tel est l'aspect de l'esprit européen au lendemain

de la guerre voir la médiocrité des littératures présentes... Quand retrouvera-t-il son idéalisme, et avec lui, hélas ! les folles illusions ?

B

RENÉ LOTE.

CE QU'ON DIT

IEN que nous soyons accoutumés au cynisme germanique, nul n'a pu lire sans une certaine surprise les effarantes contre-propositions allemandes. Elles témoignent d'une si grande mauvaise foi et d'une telle inconscience, qu'on peut se demander à quel mobile a obéi le gouvernement du Reich en les présentant. Il est très probable que nous nous trouvons une fois de plus en présence d'un bluff à la manière de ceux auxquels les Allemands nous ont depuis longtemps habitués. Ils ont espéré que les Alliés ne seraient pas d'accord pour l'application des sanctions, et ont pensé tirer quelque avantage de notre division. Une fois de plus, les Allemands ont fait preuve d'un manque complet de psychologie, et leurs contre-propositions ont reçu des délégués alliés l'accueil qu'elles méritaient.

Les experts se sont réunis et, contrairement aux espérances allemandes, leurs propositions ont été acceptées à Punanimité. Le délai laissé au gouvernement du Reich pour répondre à l'ultimatum qui lui est posé, est très court. Aucune discussion ne sera admise, aucune contreproposition ne sera examinée. C'est l'acceptation pure et simple des décisions de la Conférence de Paris qui est exigée, sinon les sanctions militaires et économiques seront immédiatement appliquées.

On s'imagine difficilement que les Allemands puissent tenter de s'opposer par la force à l'application de ces sanctions. La moindre résistance aurait pour effet de porter la guerre chez eux, dans leurs provinces les plus riches et les plus industrielles et ils ne doivent pas envisager cette hypothèse sans un certain effroi, lorsqu'ils songent à nos provinces dévastées.

Le résultat le plus clair de ce bluff aura été de resserrer l'union entre les Alliés, et ceci a d'autant plus d'importance que nous sommes au moment où la politique américaine va prendre une orientation nouvelle avec l'arrivée au pouvoir de M. Harding. De ce côté aussi, nous pouvons envisager l'avenir avec une pleine confiance. Bien que le nouveau président des Etats-Unis se soit tenu jusqu'ici dans la plus grande réserve, tout ce que nous savons de lui fait espérer que nous pourrons compter sur son appui et sur son amitié.

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Un monsieur qui se respecte.

Le scrutin de dimanche, à Paris, ne nous laisse guère supposer que M. Jean Bon rentrera à la Chambre.

Il y avait pourtant un mérite celui de respecter le Parlement. Du moins, c'était ce respect de l'Assemblée législative qu'il invoquait pour expliquer le soin avec lequel il allait prendre, dans son armoire du PalaisBourbon, sa redingote noire, avant de pénétrer dans la salle des séances.

Or, un jour, en même temps, deux graves événements se produisirent le président Wilson vint parler à la Chambre et... M. Jean Bon, pour une fois, ne trouva pas sa redingote dans son armoire. On la lui avait cachée...

Un nouvel uniforme.

Pendant la guerre, l'armée française dut changer sa tenue. Cela ne se fit pas sans difficultés. Les instructions ministérielles étaient assez vagues (et cela se comprend : on avait au ministère d'autres soucis), et l'on vit durant un temps les officiers user d'une fantaisie remarquable. Tout de même, peu à peu, les choses s'étaient stabilisées et, d'un commun accord, les officiers avaient adopté une tunique assez semblable à celle des Anglais par la coupe, sinon par la couleur ; uniforme commode, d'ailleurs, moderne et même élégant. On pouvait croire que cette tenue serait sanctionnée « en haut lieu » et régulariséc.

Pas du tout.

Les personnages qui président à ces questions vestimentaires ont estimé que le bleu-horizon présentait des inconvénients, et ils nous préparent une nouvelle teinte se rapprochant du gris-canon. Soit!

Mais la tunique à larges poches, si pratique et pourquoi ne pas le dire si sportive, savez-vous par quoi ils veulent la remplacer pour les officiers ?

Par une sorte de redingote à longs pans, avec des épaulettes.

Pourquoi ne pas reveri x uniformes du Premier

Empire, pendant qu'on y est ? On demande le rajeunissement des militaires chargés de décider comment nos officiers devront être habillés pour faire campagne.

Les rencontres de M. Clemenceau.

En débarquant à Singapour, le 5 décembre dernier, on sait que M. Clemenceau se trouva face à face avec un Vendéen de Mouilleron-en-Pareds, son bourg natal. La rencontre n'est pas ordinaire. Mais en voici une qui remonte au XIII siècle, à une époque où les moyens de transport étaient un peu moins perfectionnées. En 1231, quand le moine Guillaume de Rubriquis arriva à Karakorum, en Mongolie, à la cour du grand Khan, la première personne qui l'aborda fut maître Guillaume Boucher, orfèvre parisien, qui avait demeuré sur le Grand-Pont à Paris !

Nos pères voyageaient beaucoup plus que nous ne l'imaginons.

Les petites choses de l'actualité.

A Belgrade, une délégation des aveugles de guerre a remis, à titre de souvenir, un album de photographies à M. de Fontenay, ministre de France, au moment de son départ.

« Un album semblable est destiné à l'amiral Guépratte, sous les auspices duquel a été fondée la première école pour soldats serbes aveugles, à Bizerte. >>

Voilà une des mille dépêches que les journaux, faute de place, doivent malheureusement laisser «< tomber ».

Aussi conçoit-on qu'ils ne prennent même plus la peine de signaler les discours de M. Nitti (il y en a un tous les jours), le nombre d'avions postaux faisant le service entre Toulouse et Casablanca qui font une chute (il y en a tous les jours), et le nombre des sociétés qui viennent prier M. Millerand d'accepter d'être leur président ou membre d'honneur (il y en a tous les jours). Mais ne trouve-t-on pas cette dépêche de Belgrade asez émouvante? Des aveugles de guerre... Un album de photographies...

Un galant homme.

Dans certain arrondissement, l'élection de la reine fut bien charmante.

Quatre candidates seulement étaient en présence, quatre candidates également méritantes. L'une, de beaucoup la plus belle, devait certainement être élue au premier tour de scrutin. Une autre, de l'avis de tout le monde, allait recueillir à peine une ou deux voix, si, toutefois, elle en obtenait aucune.

Eh! bien, non! Il y eut ballottage, toutes les quatre candidates ayant réuni un nombre à peu près égal de voix.

Cependant, au second tour de scrutin, celle que l'on s'accordait à trouver la plus jolie, fut justement procla

mée reine.

Une deuxième candidate, fort aimable aussi, fut déclarée première demoiselle d'honneur. Quant aux deux dernières, on annonça qu'elles avaient un nombre égal de voix, et qu'en conséquence la plus âgée était nommée seconde demoiselle d'honneur.

Or, la plus jeune, la candidate éliminée, était précisément celle qui, de l'avis de tout le monde, allait recueillir à peine une ou deux voix et qui, en réalité, n'en avait recueilli aucune.

Ainsi M. le Maire, sans violer la justice en quoi que ce fût, s'était révélé le plus charitable et le plus galant des hommes.

Leurs robes.

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On a beaucoup parlé des robes des reines, cette année. Hélas! nous pourrions en indiquer une pour la robe

de qui nous vîmes un président de comité s'adresser au magasin d'accessoires d'un théâtre mitoyen de l'atelier de Poulbot.

Mais dans deux arrondissements contigus et qui passent pour être les plus riches de Paris, sait-on combien d'argent les comités locaux avaient pu obtenir au cours de leurs nombreuses démarches auprès des commerçants? Ensemble, ces deux comités avaient réuni la somme de cinquante et un francs.

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Lisette.

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Le char des étudiants de l'A. était celui de la Chanson française, et leur reine personnifiait la Lisette de Béranger. Or cette reine est le charme même.

Imaginez la plus Parisienne des Parisiennes. Pourtant, elle est Corse et elle n'est que depuis quelques mois à Paris où, malgré ses vingt ans à venir, elle n'habite pas dans un grenier.

Aussi bien quelqu'un lui disait-il récemment :

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Vous êtes Corse ? Alors, vous connaissez Colomba? Oh! vous savez! répondit-elle, ravissante, il y a si peu de temps que je suis à Paris! Je ne connais pas tous les Corses qui y sont!

Administratif système.

Un monsieur entre dans ce café:

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Monsieur, dit-il au gérant, je suis inspecteur du téléphone. Vous n'avez pas à vous plaindre du vôtre? Vous obtenez aussi vite que vous le voulez toutes les communications que vous désirez?

Comment ne pas sourire? On sourit.

Mais le monsieur, lui, ne sourit pas. Il est blasé sur ces sourires. Il se rend au téléphone de la maison, y emmenant le gérant auquel il demande de lui indiquer le numéro d'un abonné quelconque. Puis, il sonne. Et. en une seconde, il a obtenu le numéro.

En effet, l'expérience est concluante. Ou du moins, elle le serait si les demoiselles du téléphone ne savaient l'inspecteur en route et ne le suivaient, d'un appareil à l'autre, à la piste.

La méthode de pianos

Le Bulletin des Régions libérées nous apprend que 200 pianos volés par les Boches sont réunis à Douai et qu'ils seront vendus le 20 mars, à moins que leurs propriétaires ne les aient réclamés d'ici là.

Est-ce les Allemands eux-mêmes qui ont réuni à Douaices 200 pianos? C'est bien probable. A l'armistice, vous eussiez trouvé de la sorte une cinquantaine au moins de ces instruments dans la petite ville de Château-Porcien. Les Allemands en avaient mis jusqu'à trois ou quatre dans la même maison. Ce n'était pas pour les emporter en Allemagne. Non! les Allemands sont trop honnêtes pour cela. J'ai idée que cette centralisation pianistique était suggérée uniquement par leur esprit de méthode.

Au nord et au sud.

Entendant honorer les grands hommes, Bois-Colombes, au nom si poétique, change les poétiques noms de

ses rues.

Aussi bien, n'est-il pas curieux de comparer à BoisColombes la commune du Parc-Saint-Maur? Ici, toutes les rues, toutes, ont pour noms des prénoms rue Pierre, rue Jacques, rue Paul...

Ah! ce n'est pas le Parc-Saint-Maur qui songera jamais à débaptiser ses rues pour honorer des hommes en renom ! Il est vrai que, grâce à ces prénoms, il peut se vanter d'honorer plus de grands hommes encore, et, cela, très prudemment.

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