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Redacteurs en chef: JACQUES BOULENGER, JEAN DE PIERREFEU RÉDACTION. Les manuscrits doivent être adressés à M. le Rédacteur en chef.

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Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L'Opinion ne publie que de l'inédit.

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La négociation américaine

Il y a peu de jours, un gentilhomme britannique, dont le rôle est d'importance, et qui éprouve pour l'œuvre du Foreign Office les mêmes sentiments que m'inspire celle du Quai d'Orsay, déclarait à un interlocuteur français : Il est surprenant que M. D. Lloyd George ait impressionné vos négociateurs en menaçant de quitter Paris, sur l'heure. Ce n'était que du bluff. Il ne pouvait pas partir. Il ne serait jamais parti. L'Alliance française est encore plus nécessaire à l'Angleterre, que l'Entente cordiale à la France. »

Cette boutade serait tout à fait exacte si la République, sans interrompre les pourparlers engagés à Bruxelles et à Madrid, était réassurée à Washington. L'occasion américaine (1) se présente. Il faut la saisir. M. von Simons vient de s'y efforcer dans son discours de Carlsruhe. L'Allemagne nous précédera-t-elle ? Le Sénat républicain, qui a brisé le président coupable d'avoir attenté aux pouvoirs diplomatiques de cette oligarchie, est sorti victorieux du referendum populaire. Sans être entré au Capitole, le 3 mars, le mandat de M. Harding expirera en 1926. Mais la majorité républicaine espère bien prolonger davantage son contrôle souverain. Et, dans le Daily Telegraph du 25 janvier dernier, un observateur compétent, Moreton Frewen, prévoyait que ces démocrates ne parviendront point à renverser cette autocratie avant les élections de novembre 1930.

Il s'agit donc, conformément au jeu d'une Constitution quelque peu primitive par la roideur du mécanisme

(1) Voir l'Opinion du 13 novembre 1920.

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X

J'entends bien que la déclaration attribuée, le 8 février, par la presse germanophile, à sir Auckland Geddes, a été soigneusement démentie. Il était, en effet, récente et dans un entretien confidentiel, eût laissé échappeu probable qu'un ambassadeur, même de formation per des propos aussi graves:

« Chacun des deux pays rend impossible d'accéder aux demandes de l'autre. Il est inconcevable que deux grandes nations, de qui tant de choses dépendent, se laissent aller à la dérive vers la rupture et entraîner dans une guerre. Tel est cependant le sentier que nous suivons. >>

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Mais, d'autre part, il est peu vraisemblable que sir Auckland Geddes ait demandé aux journalistes américains un secret absolu, si cette conversation avait eu pour unique objet de constater la cordialité des relations anglo-américaines. Cette cordialité ne se manifeste pas dans les appréciations que portent les uns sur les autres les nationaux des deux pays. Elle n'apparaît pas davantage dans les notes récentes qu'ont échangées les deux diplomaties. Qu'il s'agisse du pétrole et du monopole des puissances mandatées (novembre 1920), des câbles et de la censure des Etats exploitants (décembre), de la Russie et du morcellement des provinces baltiques (janvier), le secrétaire d'Etat Colby rédigea ses dépêches

dans un style peu gracieux. Et la presse américaine souligne la portée de ces avertissements par des commentaires aigre-doux. Elle reflète, à n'en pas douter, la nervosité croissante de l'opinion publique.

ner, dès 1924, à la marine américaine, une apparente supériorté. Je dis apparente, car le matériel mécanique ne saurait faire oublier le facteur humain :

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Cuirassés, avec canons de 350 mill.

et au-dessus

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.

Cuirassés, avec canons plus petits..
Croiseurs, avec pièces de 350 et
Croiseurs, avec canons plus petits.

au-dessus

Etats-Unis

722.000 167.650

261.000

1.150.550 82.250

1.232.900

Seul, l'appoint des petits croiseurs rétablit un équilibre, rompu d'ailleurs, par la supériorité des flottilles américaines. Les Etats-Unis comptent disposer, en 1924, de 317 destrovers et 166 sous-marins. L'Angleterre ne prévoit pour cette date, jusqu'ici, que 190 contre-torpilleurs et 8 sous-marins. Maîtresse incontestée des eaux européennes, elle devrait laisser à Washington le trident des lointains océans. Car, après avoir de 1914 à 1920, porté les impôts par tête d'habitant, de liv. 3 1/2 à liv. 21 1/3, comment accroître cet effort fiscal?

Dans la remarquable Enquête sur les Etats-Unis, qu'il vient de donner au Daily Telegraph, Harold Spender définit heureusement la double et contradictoire attitude du public américain vis-à-vis de la Grande-Bretagne. Une langue commune rapproche les deux élites dans le culte d'une même civilisation. Des souvenirs historiques séparent les deux sociétés par le fossé d'une invincible méfiance. Elle résiste à l'action du temps. La coopération des industries comme celle des ouvriers ne parvient Croiseurs légers pas à l'effacer. Et Harold Spender note avec mélancolie (10 janvier) que les portraits de Washington et de La Fayette sont seuls à encadrer le fauteuil présidentiel, dans la Chambre des Représentants, et que rien ne vient rappeler, dans ces palais officiels, aux passants, qu'un 'Anglais « ait jamais eu vis-à-vis de l'Amérique, une autre attitude que celle de l'hostilité ou de l'oppression ». Au contraire, constate Harold Spender, je ne sais quelle auréole flotte autour de la France. Une légende héroïque reste assez vivace pour triompher des obstacles que créent une langue et une culture différentes. Et il n'est pas de drapeau qui jaillisse aussi facilement à une fenêtre et éveille dans la foule une déférence plus unanime que le drapeau français. Cette vitalité supérieure des souvenirs de guerre et de paix pose un problème de psychologie collective, qu'il serait intéressant de sonder. Constatons seulement qu'elle peut être entretenue par les Oscillations du baromètre commercial. Et si, comme aujourd'hui, les Etats-Unis, avec la supériorité que leur donnent des capitaux accumulés et des filons neufs, viennent concurrencer les Iles-Britanniques, dans les deux commerces qui ont assuré leur prospérité et permis leur suprématie depuis deux siècles, le commerce des frets et le commerce de la houille, il est inévitable que cette blessure, avivée par les circonstances défavorables, ait une douloureuse répercussion.

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Elle est exploitée, sans vergogne, par les politiciens d'origine irlandaise. De même que tout Français né au sud du Plateau Central, qu'il soit prêtre, soldat ou paysan, a le don de la politique parlementaire, de même tout immigrant, d'origine irlandaise, a, en Amérique, la vocation de la vie publique. « New-York, proclame un proverbe célèbre, est une cité gouvernée par des Irlandais, et habitée par des Juifs, et que des Américains viennent à l'occasion visiter. Or la guerre civile, qui ravage l'ile d'Erin dont l'Angleterre du XIXe siècle avait su restaurer la prospérité et préparer l'affranchissement, fournit à cette masse irlandaise, qui pèse d'un grand poids dans la balance des partis, tous les éléments d'une propagande antibritannique. La Westminster Gazette écrivait, le 10 février:

« Il n'y aurait, somme toute, aucun danger, à ce que l'opinion américaine adoptât définitivement une attitude anglophobe, s'il n'y avait pas la question irlandaise. Elle fait le désespoir de nos amis et la joie de nos adversaires. Le pays est inondé de rapports sur l'Irlande, dont beaucoup sont plus détaillés et plus circonstanciés, que ceux qui paraissent dans les journaux anglais : Tous sont à notre désavantage. Tant que cette situation dure, il faut crier gare : nos adversaires pourraient bien submerger nos amis; et donner aux sentiments antibritanniques une telle force, une telle influence, que la coopération entre les deux pays, dans les grandes affaires, serait impossible et les relations normales de la vie diplomatique rendues extrêmement difficiles... Certes cet état de choses n'entraîne pas la guerre, un intérêt profond l'interdit, mais il empêchera entre les deux pays la paix et la coopération, les entraînera dans des dépenses énormes... »

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Elles sont déjà engagées, du côté américain tout au moins. Et un effort formidable est tenté, pour don

Dette nationale

Guerre et Marine

Services civils

Services financiers et industriels.

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Une négociation est inévitable, car la lutte est impossible. Le 10 février, le bruit court à Washington que sir Auckland Geddes rapporte de Londres des propositions concrètes, l'offre d'une conférence sur le désarmement naval, des précisions sur le principe de la liberté des mers. Mais le même jour, la Commission sénatoriale de la marine, bientôt approuvée par le Parlement, faisait savoir qu'elle considérait comme inadmissible toute négociation qui ne serait point générale, et comme dangereux tout désarmement, qui ne serait point universel.

Or, le 10 février, la Chambre japonaise, avec l'approbation du cabinet, par 285 voix contre 38, refuse de demander au gouvernement d'étudier, de concert avec 'Angleterre et avec les Etats-Unis, la question de la

limitation des constructions navales.

J'entends bien que le péril de la concurrence nippone (1921-22) envisage pour la flotte et pour la marine un n'est point immédiat. Tandis que le budget américain effort de 650 et 814 millions de dollars, les prévisions japonaises, à la même date, ne sont que de 249 et 122 millions de dollars. Même en 1926, lorsque les construc tions prévues seront achevées, la supériorité américaine restera incontestée :

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vée, comme dans le cas du Japon, par une concentration possible des escadres et par la répartition géographique des ports, a pesé d'un poids croissant sur la diplomatie britannique. L'effort nippon, dès aujourd'hui, préoccupe assez l'opinion américaine, pour que la Marine ait concentré toute son activité sur les côtes du Pacifique et ait noué des pour que le Sénat, toujours le Sénat, pour parlers secrets avec le Dominion, -sans consulter le Foreign Office et obtenu la coopération éventuelle des flottilles canadiennes et leur transfert immédiat dans les

eaux orientales.

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C'est que, sur cette rivalité maritime, depuis le jour où, à Paris, le président Wilson rejeta l'amendement japonais au Pacte des Nations, se sont greffés des incidents diplomatiques: désaccord sur la politique du Consortium international et de l'intégrité territoriale en Chine; immigration japonaise dans les îles Philippines, dont le parti républicain ajourne l'évacuation; conflit relatif à l'ile d'Yap, point central du Pacifique occidental, nœud vital des câbles allemands, incorporé, malgré la protestation de Wilson, en mai 1919, et sans qu'une protestation ait été inserite aux minutes de la Conférence, dans le lot japonais des colonies allemandes.

Tandis que surgissaient ces incidents nouveaux, s'aggravait un conflit plus ancien et plus vital. Le Tokyo Asaki du 9 août 1920 évalue à 12.122 hectares la superfraie des terres possédées en Californie par 610 proprié taires japonais et à 146.689 hectares celle des terres. exploitées en Californie par 6.300 fermiers et 320 métayers japonais. Ils figurent pour les 2/3 dans la produation agricole de cet Etat américain. L'irritation provoquée par cette colonisation féconde, n'a cessé de croître. Dès mars 1920, une loi, votée par le Parlement californien, refuse aux Japonais le droit d'acquérir des propriétés et limite leur droit d'affermer. Le 2 novembre, un referendum confirme cette législation prohibitive par 660.000 eur contre 220.000 won. A Tokio, le 17 mars 1920, une conférence entre industriels américains et notables japonais avait déjà cherché, mais en vain, à résoudre ce problème brûlant et à organiser une coopération économique. A peu près au même moment, le Parlement américain était saisi d'un projet de loi interdisant aux Etats-Unis, toute immigration asiatique. Les deux gouvernements ne pouvaient plus éviter d'engager des négociations précises. Amorcées dès septembre dernier, alles roulèrent sur les modifications à apporter, dans l'accord conclu en 1908 entre M. Root et M. Takatira, sur la distinction à établir entre le coolie et le gentleman immigrant. Or le Jiji du 10 novembre 1920 affirme que MM. Sidehara et Morris, après être tombés d'accord sur la question des principes, n'ont pu en préciser les détails d'application...

Et il convient, en effet, de bien mesurer la gravité du conflit. Le Japon dispose d'une terre arable, dont la superficie (6.400.000 hectares) est inférieure à celle de PIrlande. Or sa population, 60 millions d'habitants, est égale à celle du Royaume-Uni, de la Belgique et de la Hollande réunies. Quelle que soit la puissance d'absorption humaine de son industrie, elle ne saurait croître régulièrement, car si le Japon possède un peu de charbon, il manque de fer. L'émigration reste donc une impérieuse nécessité. Un déversoir humain est pour lui une question de vie ou de mort. Le continent asiatique est surpeuplé, et il ne reste de terres libres, qu'en Amérique ou en Australasie. Mais les Etats-Unis, déjà menacés par la fécondité de leur population noire, doivent assimiler, bon an, mal an, un million d'étrangers, Slaves,

Latins et Juifs. La puissance du creuset, qui amalgame

ces nationalités, n'est point illimitée. Si un flux nouveau se déversait, l'alliage deviendrait impossible. L'homogénéité ethnique est pour les Etats-Unis un problème aussi vital que l'est, pour le Japon, celui de l'émigra

tion humaine. Les deux besoins s'opposent avec ume rigueur absolue Les deux peuples, pour les justifier, peuvent invoquer, avec une égale autorité, les arrêts du droit et les décisions, plus intangibles, de la nature.

X

Or voilà que la Grande-Bretagne, en prorogeant jusqu'en juillet 1921 l'alliance japonaise et surtout, en associant un peuple jaune aux détails quotidiens de la liquidation européenne, paraît infliger à la thèse amé

ricaine un solennel désaveu. Cette attitude rend diffi

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cile au Foreign Office de collaborer, avec le président Harding dans un confiant tête à tête, à la limitation des armements navals et à la révision, également nécessaire de la Société des Nations. La France est en meilleure posture pour prendre part à ce débat. Elle a donné l'exemple d'un désarmement excessif des forces de mer. Elle a l'esprit trop romain pour ne pas préférer à la forme parlementaire la solution judiciaire de l'organisation internationale. Elle doit songer à lĩ sécurité d'une Indochine, dont la prospérité croissante pourrait un jour être menacée, Et d'autre part, il est impossible que le Quai-d'Orsay puisse songer, seul, sans la coopération américaine, à obtenir l'annulation de la dette interalliée et garantir la stabilité des frontières polonaises et à assurer la sécurité du seuil rhénan. La négociation est inévitable. Elle doit être nouée sans tarder. Et pour que la conversation s'engage dans une atmosphère de confiante intimité, je demande que le maréchal Foch aille, dès l'avènement du président Harding, apporter à la nation américaine, avec les clefs des villes libérées par ses soldats, le salut reconnaissant de la République française.

L

JACQUES BARDOUX.

CE QU'ON DIT

A C. G. T. vient de se séparer nettement des éléments révolutionnaires qui avaient triomphé au Congrès de Tours en excluant à une forte majorité les organisations qui adhèrent au communisme et à l'Internationale de Moscou.

A plusieurs reprises déjà, au cours des années passées, le mouvement syndicaliste s'était nettement séparé du parti socialiste politicien. L'année dernière, lors des grèves des chemins de fer, les éléments extrémistes avaient réussi à forcer la main aux dirigeants de la C. G. T. en les entraînant malgré eux dans une aventure nettement révolutionnaire. Le vote de la semaine dernière semble nettement indiquer le désir des organisations syndicales de rompre avec cette dangereuse po litique. Il est permis d'y voir le désir d'un retour à la conception ancienne qui faisait de la C. G. T. une organisation purement professionnelle, ne s'occupant que des revendications de la classe ouvrière. Maintenue dans ce cadre, son utilité sociale n'est nullement contestable. Elle peut travailler utilement à l'amélioration du sort de la classe ouvrière en collaborant avec les organisations patronales pour obtenir une union plus étroite du travail et du capital.

Mais il serait à ce point de vue parfaitement injuste de demander aux organisations ouvrières de faire tout le chemin. Il semble bien que si le Parlement se hátait de voter après le budget le projet de loi permettant de réprimer sévérement les grèves ayant un caractère révolutionnaire et portant atteinte aux services publics, le gouvernement serait heureusement inspiré en renonçant à réaliser la dissolution de la C. G. T.

Nul ne songerait à l'accuser de faiblesse, au moment

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