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Du nouveau sur Shakespeare

COTE A PROPOS DES « JOYEUSES COMMÈRES DE WINDSOR >> La première scène de la comédie shakespearienne : les Joyeuses Commères de Windsor, nous offre toute une série d'allusions à un grave procès dont le juge de paix Shallow menace sir John Falstaff et qui doit se dérouler devant la célèbre juridiction de la Chambre étoilée (Star-Chamber). Cet épisode caractéristique a plus d'une fois attiré l'attention des biographes et des -critiques de Shakespeare. Ils se sont mis d'accord, depuis longtemps, pour y découvrir le souvenir d'une aventure réelle dont l'acteur William Shakespeare aurait été le héros au cours de sa jeunesse, et qui aurait même provoqué son départ de Stratford-sur-Avon. 'Ce de fait constituait, d'ailleurs, à leurs yeux, le seul rap sport qui eût jamais été signalé entre les trente-huit ouvrages dramatiques du théâtre shakespearien et la

vie de leur auteur.

Il y a quelques semaines à peine, un des maîtres les plus estimés des études de littérature anglaise voulait bien reconnaître, devant nous, l'exactitude de nos recherches récentes, publiées dans l'Opinion, sur les éléments réels du Songe d'une nuit d'été Cette constatation nous amena, assez naturellement, à lui faire remarquer que si le théâtre shakespearien révélait depuis peu, en plusieurs de ses pièces, et non des moindres, des rapports évidents avec la vie du sixième comte de Derby, il s'obstinait, par contre, à demeurer tout à fait muet au sujet de l'acteur de Stratford. « C'est vrai », reconnut-il. Puis, soudain, se ravisant et frappant, d'un geste symbolique, sur une édition des

Joyeuses Commères qui se trouvait à sa portée, il me dit : « Tout de même, il nous reste cette comédie avec sa première scène, qui nous raconte l'aventure de braconnage de Shakespeare. Cette scène-là, jamais vous ne pourrez l'écarter. Jamais, surtout, vous ne pourrez substituer le sixième comte de Derby à l'acteur de StratN'en soyez ford, pour la justifier et l'expliquer. pas si sûr, lui répondis-je. Vous ne tarderez pas à voir que l'éventualité qui vous paraît tant invraisemblable, à l'heure présente, se réalisera de la manière la plus complète et la plus certaine... » C'est ce que nous allons démontrer dans les pages qui suivent.

La comédie qui a pour titre The Merry Wives of Windsor parut pour la première fois, en vers, à Londres, chez Arthur Johnson, à l'enseigne de «< la Fleur de Lys et la Couronne ». Ce Quarto porte la date de le 18 janvier 1602. (1601 ancien style). Comme l'année 1602. La « license » pour la publication fut obtenue commençait, alors, en Angleterre, le 25 mars, on peut inférer de cette date de 1602 que porte le livre, qu'il parut entre le 25 mars 1602 et le 25 mars 1603.

Tel est le seul élément chronologique solide que nous ayons à l'heure actuelle. Toutes les hypothèses qui ont été faites pour fixer la date approximative de la composition et de la première représentation de la pièce sont tellement conjecturales ou, par ailleurs, d'une telle insignifiance, qu'il vaut mieux ne pas s'arrêter à les discuter ici. En dehors du fait de l'apparition de l'édition, il n'y a pas l'ombre d'un indice qui puisse nous éclairer. Nous ne devons donc user des Joyeuses Commères qu'en fonction de cette date de 1602 qui figure sur la première édition et qui peut, d'ailleurs, s'appliquer également aux trois premiers mois de 1603. Puisqu'il s'agit ici de la première scène de la pièce,

notons tout de suite ce fait que l'épisode du procès y est contenu en entier. En effet, il n'est plus du tout question de cette histoire, si caractéristique, dans le reste de la pièce. Griefs et menaces semblent délibérément laissés de côté par l'auteur. Il est donc évident que nous nous trouvons en présence d'une série de faits qui l'intéressaient personnellement et auxquels il saisit avec empressement l'occasion de faire une allusion fort claire. L'allusion faite, comme ces faits ne touchaient pas à la trame comique de la pièce, il n'en parla plus, le résultat qu'il cherchait étant atteint par le ridicule qu'il avait jeté sur son adversaire. Nous avons donc affaire à une sorte de placage, mis en tête de la pièce, à la fois pour attirer l'attention et pour ne pas déranger la contexture normale de l'œuvre. On a donc toute raison de penser que cet épisode a été ajouté après la première composition de la comédie, peut-être vers le moment de la publication, après une représentation où cet épisode satirique avait pris place, par suite de circonstances toutes spéciales. En tout cas, si une partie de la pièce est plus récente que le reste, c'est assurément celle-là.

Une réédition, faite d'après le texte de 1602, parut en 1619. Dans le Folio de 1623, la pièce, accrue dans des proportions considérables, reparut, cette fois en prose, et non plus en vers. C'est le seul cas de ce genre qu'on puisse citer dans le théâtre shakespearien. Avant tout examen, nous avons le devoir de citer les parties de la première scène des Joyeuses Commères qui s'appliquent au procès. Nous les reproduisons d'après le texte de 1623:

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EVANS. Il n'est pas convenable que le Conseil entende parler d'une sédition; il n'y a pas de crainte de Tieu dans une sédition. Le Conseil, voyez-vous voudra entendre parler de la crainte de Tieu et ne voudra pas entendre parler de sédition; prenez vos mesures en conséquence.

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SHALLOW. Ah! sur ma vie, si j'étais jeune encore, l'épée terminerait tout cela.

EVANS.

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SHALLOW. tout cela. FALSTAFF.

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Je vais répondre sur-le-champ. J'ai fait tout ce que vous dites: maintenant j'ai répondu. SHALLOW. Le Conseil connaîtra de l'affaire. FALSTAFF. Le meilleur conseil que je puisse vous donner, c'est de ne pas la faire connaître on rira de vous. EVANS. Pauca verba, sir John, de ponnes paroles. FALSTAFF.

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Bonnes paroles, bons choux (1). Slender, je veus ai cassé la tête; qu'avez-vous à dire contre moi?

SHALLOW.

Sir John, sir John, vous avez blessé mon garde, D tué mes chiens, volé (stolne) mon daim (2). Suivent les propositions d'arbitrage qu'Evans, d'ate cord avec Page, persiste à formuler. Après cette sch qui évoque un conflit des plus sérieux devant l'u des plus hautes juridictions de l'Angleterre, l'auten nous l'avons dit, s'abstient désormais de toute allusion au procès qui vient d'être annoncé en termes si prés C'est avec intention que sont mis en valeur de la sort ces faits, qui n'offrent aucun lien direct ni nécessair avec la trame de l'œuvre. Comment les expliquer?

COD me

Depuis cent cinquante ans, critiques et biographs ho nous affirment à l'envi que William Shakespeare a foffe allusion, dans cet épisode, au vol d'un daim commis fa lui dans le parc de sir Thomas Lucy, à Charlecote, pran de Stratford. Poursuivi pour ce délit de braconnagers dut quitter le Warwickshire pour se réfugier à Londre Ce fut le commencement de sa carrière théâtrale. L'ace ture se serait passée aux environs de 1586 ou 1587. Da d'a une toute récente édition de sa Vie de W. ShakespSha (1915), M. Sidney Lee réédite encore, après des centa de d'auteurs, cette vieille histoire. Sur quels fondemeller repose-t-elle? Sur deux textes: en premier lieu, celulare Rowe, le premier biographe de Shakespeare, que

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« Une extravagance dont William se rendit coupable dans força de quitter son pays natal et le genre de vie qu'il a Sha adopté; et quoiqu'elle ait semblé d'abord être une tach der ses bonnes mœurs et un malheur pour lui, elle fut pourta Pa dans la suite, l'heureuse occasion qui mit en lumière un plus grands génies de la poésie dramatique. Il était tom par un malheur commun aux jeunes gens dans une mauva 16 société ; et quelques-uns de ces camarades qui pratiquaite couramment le braconnage, l'engagèrent plus d'une fois eux du gibier dans le parc qui appartenait sir Thomas Lucy de Charlecote. Pour ce fait, il fut poursu par ce gentleman, un peu trop sévèrement semble-t-il, cara représailles de ce mauvais traitement, il fit une ballade cont sir Thomas. Et ce fut là sans doute le premier essai de poésie. Cette ballade est aujourd'hui perdue; elle était, di si satirique qu'elle redoubla les persécutions contre lu qu'il fut obligé de quitter le Warwickshire pour se réfug à Londres. C'est alors et grâce à cette mésaventure q eut son premier contact avec le théâtre.

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Or, l'ouvrage de Rowe, dont ce texte est tiré, est de 1709, c'est-à-dire postérieur d'environ cent vingt-cinq à l'événement qu'il est censé prouver. Auprès de tout his torien sérieux ou même de toute personne munie des pris

Il vaut mieux que vos amis tiennent lieu d'épée cipes de critique les plus élémentaires, une telle autori

et terminant l'affaire. (Shallow insiste ensuite sur le dommage qu'il a reçu.)

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(1) Falstaff joue sur le mot worts, prononciation galloise

d'Evans pour words.

(2) Dans le texte de 1602, la scène est moins étendue : les jeux de mots sur luces et louses ne s'y trouvent pas. Les pro positions d'arbitrage sont placées différemment. Quant aux griefs allégués par Shallow et qui motivent son instance devant la Chambre étoilée, ils sont ainsi libellés : Falstaff. Et bien, Maître Shallow, vous voulez donc vous plaindre de Imoi au Conseil à ce que j'apprends. (En 1623, la plainte st

adressée au roi).

Lac

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