Imágenes de páginas
PDF
EPUB
[graphic]

Dans ce cas, c'est l'assemblée communale qui a enlevé les résistances. Sachez vous servir de cet exemple. Que demain les conseils municipaux de Rennes et de Quimper demandent pour le breton ce que le conseil d'Avignon a demandé pour le provençal; et vous obtiendrez gain de cause.

de Provence puis d'Alsace, du Béarn, du pays basque, I nant les trouver. Il faudrait en former pour les six des Flandres et je le souhaite pour vous, mon cher écoles normales de Quimper, Saint-Brieuc et Vanmaître, de votre admirable Bretagne. nes. Les professeurs devraient être pourvus de l'un des deux diplômes d'études celtiques délivrés par la Fa. culté des lettres de Rennes. Rien ne semble plus simple ni moins dispendieux, et l'on se demande pourquoi cette innovation n'est pas encore réalisée. Pourtant, lors des dernières élections, les députés de Basse-Bretagne, quelles que fussent leurs opinions politiques, se sont engagés à soutenir la cause de la langue bretonne.» Hélas! vous le savez bien, monsieur le doyen, les messes de nos élus au Parlement ne peuvent trop souvent devenir des réalités. Mais les promesses des élus locaux peuvent aboutir plus vite. L'exemple-type d'Avignon ne vous paraît-il pas bon?

Les éléments de succès ne vous manquent pas. La Bretagne a le bonheur, laissez-moi le dire, d'avoir à la tête de son enseignement supérieur des lettres, un maître éminent, régionaliste de qualité et qui n'est autre que vous-même, monsieur le doyen. Elle doit voir sa cause triompher. A ce sujet, la pétition du corps enseignant de Bretagne qui circule ne saurait avoir qu'un rapide résultat. L'aide des conseils municipaux, leur exigence ne peuvent qu'assurer le succès de cette initiative qui vous est chère et à laquelle tous les régionalistes sont attentifs et sympathiques.

Placé sous vos auspices, l'enseignement du breton ne peut avoir que partie gagnée.

Il aura les mêmes prompts résultats que celui du provençal au pays de Mistral.

Mme F. Mistral. dans lou Felibrige, bulletin du régionalisme provençal, donne avec fierté les noms des lauréats des cours de langue provençale aux lycées d'Aix et de Marseille ; ces noms ont paru dans les palmarès de ces établissements. A Aix, il y eut quarante élèves des classes de 3° et de 4o, un prix et trois accessits; à Marseille, deux prix, quatre accessits. L'Association des Anciens élèves du lycée Mignet d'Aix vient de donner cinquante francs pour offrir aux élèves du cours des grammaires et des ouvrages en langue de Provence. Les associations d'anciens élèves de nos établissements secondaires devraient en faire autant.

Peu après, M. Giotucci, inspecteur d'Académie à Draguignan publiait dans le Bulletin officiel de l'Enseignement primaire pour le département du Var, un rapport où l'inspecteur recommandait aux instituteurs de son ressort, « le respect de la langue d'oc, langue vi

vante >>.

L'Escolo Gaston Febus remettait à M. Gaillard, inspecteur d'Académie des Basses-Pyrénées à Pau, une médaille de vermeil pour le remercier de son effort en faveur de l'enseignement régional. Le mouvement, vous le voyez. monsieur le doyen, s'étend de Provence au Béarn. Nous serons heureux de lui voir, comme vous le désirez, remonter vers la chère Bretagne.

Vous déplorez avec raison que les jeunes bretonnants apprennent le français par la méthode directe, «< au petit bonheur »; le résultat, dites-vous, « est médiocre. Les professeurs qui ont la tâche ingrate de lire les copies de baccalauréat en savent quelque chose... Le fait que l'on n'enseigne pas le breton est aussi défavorable à celui-ci qu'il l'est au français. »

Et vous concluez en guise de remède : « Il faut que

les maîtres sachent bien le breton. »

Aussi bien puisque cette lettre doit paraître dans les colonnes d'un journal de la semaine ami, permettezmoi de reproduire à l'usage de nos lecteurs, le remède, tel que vous le présentez. Votre autorité ne viendra que donner du poids à ce que nous avons dit ici même sur ce sujet :

« Le remède... Il suffirait d'enseigner le breton d'abord aux instituteurs et institutrices qui auront à faire la classe à des bretonnants, puis à ceux des élèves des établissements d'enseignement secondaire qui désireraient l'apprendre méthodiquement. Cette organisation ne nécessiterait pas un grand nombre de maîtres. Dans l'enseignement secondaire on pourrait dès mainte

pro

C'est avec raison que vous voulez conquérir à notre cause les instituteurs. Déjà parmi les plus jeunes d'entre eux un esprit nouveau se manifeste : il est tout d'amitié pour ce qui nous est cher. Certains regardent avec envie les cours que l'on a créés dans les lycées pour les enfants de la bourgeoisie et en voudraient donner de semblables aux enfants du peuple.

L'inspecteur d'Académie du Var que je nommais tout à l'heure, M. Giotucci, écrit aux instituteurs de son dé partement « On n'enseigne pas le provençal dans nos écoles de Provence. Cela est réservé pour certains lycees privilégiés ». Je devine quelque amertume envieuse sous ce propos et j'avoue en être ravi. Puisse-t-elle donner aux maîtres du primaire qui peuvent tant, le désir d'être aussi bons provençalisants que nos professeurs de lycées. Rappelant un mot heureux de M. Paul Souday sur la langue d'oc, langue véritable, M. l'inspecteur du Var dit avec bon sens : « La langue d'oc n'est pas morte. La langue dont se servait le paysan de Baux, le marin de Pesquienon, le tombeur de bœufs de Ca margue, n'est-ce pas une langue bien vivante avec son esprit, ses formes verbales variées, toutes animées d'un identique génie?

Que diraient nos maîtres de l'enseignement primaire s'ils entendaient leurs élèves causer entre eux, à leurs moments perdus, en anglais, en italien ou en allemand? Ils approuveraient cet utile supplément d'éducation linguistique. Ils y verraient un auxiliaire précieux de

culture intellectuelle.

Or, le provençal remplace pour nos enfants l'italien qu'ils entendent mal ou le latin qu'ils n'entendent pas. ...Lire, écrire et compter, il y en a qui réduisent à cela tout le savoir primaire. Ce sont des tardigrades. Nous voudrions aller de l'avant, mais nous avons de la peine. Qui sait? Plus tard peut-être, si le régionalisme gagne, nous ferons quelque chose.

Mais oui, honnête inspecteur, nous ferons quelque chose. Ce texte est intéressant; il témoigne de l'esprit primaire. Bientôt, la cause sera gagnée. Puissent nos nouveau des éducateurs en liaison avec l'enseignement ple des conseils de la ville des papes et demander eux conseils municipaux des communes rurales suivre l'exemaussi l'entrée à l'école de la langue régionale.

J'ai fini, monsieur le doyen, j'espère que la méthode appliquée par les gens d'Avignon aura aussi vite que possible le succès qu'elle mérite. En trois mois, dans la ville sonnante, elle a obtenu le résultat poursuivi.

et Bréal,

Au jour du succès, nos morts dormiront en paix. Nous penserons à ceux qui comme Mistral disent la noblesse de nos langues régionales, et à leurs disciples, morts pour la commune et chère patrie, par exemple à ce beau héros de votre Bretagne, le barde rappelé la mémoire et qui mourut pour notre France. Bleimor qui fut le lieutenant Calloc'h dont vous avez

MARCEL PROVENCE

[ocr errors]
[graphic]
[ocr errors]
[graphic]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

SO

POLITIQUE

Feuillets de la

Lorsque le ministère Leygues fut tombé, les députés de l'Entente, qui avaient voté tous contre lui, furent attérés. Ils n'ont pas l'habitude de renverser les ministères. Se trouver devant l'inconnu comporte une responsabilité qui les effraye. Et il faut bien avouer que l'aventure les prend toujours sans vert. Cependant, comme il fallait agir, ils se réunirent et tinrent d'inétressants colloques; ils émirent de saines idées générales, qu'ils espéraient voir triompher sans doute par les seules forces conju. guées de la logique et de la raison.

Plus malins, les hommes des groupes de gauche qui avaient secondé l'opération, attendaient beaucoup du résultat et se mirent à l'œuvre sans tarder. Ils ont pour eux le maître de l'heure et le massavent. Par ailleurs, ils ne nient point la logique ni la raison, mais ils attribuent aussi de l'importance à certains facteurs du succès qu'ignorent les élus du bloc national. La camaraderie des couloirs, les relations de presse, les déde marches concertées, tout cela compte sir aussi, pour eux, et ne leur paraît point &négligeable.

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

S

[ocr errors]

X

-A vrai dire, certains s'étonnent que

Semaine

tiers, ils s'effacent devant ceux qu'ils pensent exprimer plus puissamment et avec plus d'autorité le sentiment national. Or, M. Poincaré leur paraissait merveilleusement incarner ce sentiment national. Le ministère avait été renversé pour des causes obscures et multiples, pour un défaut général d'action claire, précise et féconde, que M. Poincaré leur paraissait propre à exercer. Et M. Raoul Péret ayant dans son allocution présidentielle, formulé un réquisitoire assez net et indiqué vigoureusement, à grands traits, les directives nécessaires de la politique, cela parut à beaucoup le programme de M. Poincaré.

Dès lors, M. Raoul Péret, ayant for mulé le programme, était tout désigné, d'autant qu'il rêvait d'un grand minis tère, et voulait, en dehors des partis, faire appel aux hommes considérables qui avaient oublié les querelles d'avantguerre et n'étaient soucieux que d'une grande oeuvre d'union nationale. L'un de ceux-ci se dérobait. M. Viviani reconnaissant que la majorité est à droite et au centre, trouvait illogique que cette majorité ne gouvernât pas, mais ne voulait pas gouverner pour elle. M. Aristide Briand accordait son concours entier, M. Poincaré allait-il refuser le sien ?

e la majorité de la Chambre ne prenne Il semble bien qu'il ne put pas l'ac-
corder, dans les conditions où la direc-
Bam pas le pouvoir. Cette majorité, c'est 180
membres de l'Entente, 30 républicains tion. Il a lui-même indiqué, dans un ar-
tion suprême prétendait limiter son ac-
de!
de gauche, autant de membres de l'acticle limpide du Matin, les raisons qui
etion républicaine, un bon tiers de la
és gauche républicaine qui admet loyale-

priz

ment et sans ambages le résultat de la consultation du 19 novembre, et une quinzaine de non inscrits. L'Entente est le noyau solide de cette majorité qu'elle n'a pas su, d'ailleurs, grouper, constidu tuer et coordonner, et qui, n'ayant pas eu d'apparence notoire, ne peut évidem

leme

[merged small][ocr errors][ocr errors]

ment pas s'exprimer. On avait pensé que cette majorité-là, qui est indiscutable, allait gouverner selon les saines règles constitutionnelles. M. Bonnevay. à Lyon, n'avait pas caché que son narti était prêt à prendre le pouvoir. Il ajoutait, prudemment, à la vérité : « Si on le lui offre. On ne le lui offrit pas. Ce n'est pas ici le lieu d'examiner pourquoi. Notons simplement que ceux qui ont élu cette majorité, ou bien reconnaîtront qu'ils se sont trompés ou bien lui demanderont compte de n'avoir pas su s'affirmer, ni exercer son man dat, qui était de gouverner.

M. Bonnevay se résigna donc, devant cette évidence qu'on ne lui offrirait pas le pouvoir, à collaborer avec un gouver nement. Il ne demandait plus aux hommes de gauche plus avancés leur large collaboration. Il s'offrit à collaborer avec eux, ce qui était tout le contraire. Que pouvait-il faire d'autre, sinon couper les ponts ?

A vrai dire, dans l'esprit de beaucoup, la question ne se posait pas cette fois, car ils n'en ont pas fait

[blocks in formation]

l'ont déterminé : le ministère des finances, sans la présidence du conseil, lui semblait un champ d'action où toute volonté sera forcément impuissante. Mais ceux qui avaient songé à lui ne considérèrent pas sans dépit son effacement. On voit qu'il n'y a aucun conflit entre M. Poincaré et M. Aristide Briand et que, d'autre part, M. Raoul Péret qui a été, pour réussir, jusqu'à l'extrême limite des efforts, emporte dans sa retraite, d'ailleurs éminente, la reconnaissance de tous ses collègues avec une autorité grandie.

M. Aristide Briand restait seul, par la force des choses. Son autorité, dans cette nouvelle combinaison, était moindre assurément que celle des deux précédents. La majorité, dans son ensemble, tient a à l'œil » M. Aristide Briand. Est-ce parce que, confusément, elle a entendu dire que les partisans du bloc de gauche fondaient sur lui des espérances? Peut-être. Rien n'autorise, d'ailleurs, à supposer que M. Aristide Briand ait encouragé ces espérances. Il est trop fin.

N'ayant plus le concours, sans réserve, de la droite républicaine qui est la majorité, M. Aristide Briand ́entreprenait donc une tâche délicate. Lorsqu'il était devenu évident que le concours de M. Poincaré était impossible, assez sottement suggéra quelqu'un, «qu'on pouvait se passer de lui ».

M. Briand, ai-je dit, est trop fin pour ces vues trop sommaires. Il a fait appel à M. Léon Bérard, à M. Colrat, à M. Maginot, à M. André Paisant, tous formés à l'école de M. Poincaré.

Ceux qui réfléchissent et qui raisonnent comprirent la signification de ces choix. Si la Providence des.photographes avait suggéré aux opérateurs d'Excelsior de se trouver dimanche matin, vers 9 heures, devant la maison de M. Poincaré, ils auraient vu entrer dans cette maison successivement M. Léon Bérard et M. Colrat. M. Maginot devait venir peu après. Vraisemblablement, ils exposèrent à leur ancien chef les offres dont ils étaient l'objet et, sans doute, celuici ne les dissuada pas d'accepter, marquant ainsi qu'aucun conflit n'existait: entre lui et M. Aristide Briand.

[ocr errors]

Le cas de M. Marraud, qui étant radical-socialiste s'en va présider à l'Intérieur, a paru d'abord vivement préoccuper la majorité. Mais un instant de réflexion lui montra que M. Marraud, homme charmant et administrateur de haute valeur, devait être également un habile homme puisqu'il s'accomodait d'un sous-secrétaire d'Etat comme M. Colrat, dont les opinions ne font pas de doute. Le fait qu'entre ces deux hommes, formés à des écoles si différentes, règne l'accord parfait, prouve sans qu'il soit besoin d'y insister, la netteté principes qui guideront leur action.

[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small]
[graphic]
[graphic]

que la liste des interpellations eut été épuisée, M. Leygues monta à la tribune. pour lire le décret de clôture. Il faut convenir que tous les députés aspiraient au repos. Tous étaient las de discuter, beaucoup désiraient se rendre dans leurs départements en vue des élections sénatoriales, enfin, la plupart avaient des emplettes de nouvel an à faire qui ne souffraient plus de retard. Or, on vit l'honorable M. Ignace lever la main et demander la parole. M. Ignace se proposait simplement à cette heure, d'interpeller le ministère.

Il faut savoir que M. Ignace a été affligé par la nature d'une surdité bien caractérisée. C'est là un fait très connu à la Chambre. M. Briand, les jours où il est en verve, s'amuse, par exemple, à dire à son collègue en lui tendant la main un mot désagréable, simplement pour avoir le plaisir de voir M. Ignace, confiant dans les usages, lui répondre avec un sourire: « Vous êtes bien aimable, cher ami, et vous, comment allez-vous ? D

Donc, à la demande tardive de M. Ignace, on vit M. Leygues s'arrêter une seconde, légèrement ahuri, puis, sans répondre, continuer sa lecture, comme si l'honorable député n'avait rien dit. Vous devinez ce qui s'était passé dans l'esprit de M. Leygues : « Ce pauvre Ignace, pensa-t-il, est sourd comme un pot, il ne s'est pas aperçu que c'était fini, faisons le sourd également. » Mais voici où le drame commence. M. Ignace qui d'ordinaire n'entend pas grand chose, entendit cette fois cette fois que M. Leygues ne lui répondait pas. Il en conçut une irritation violente. Escaladant la tribune, il fit constater que le gouvernement avait manqué de respect à un député exerçant son droit strict et par conséquent à la Chambre tout entière. Un pareil mépris, conclut-il, est inadmissible. M. Leygues qui avait déjà regagné sa place, pliait ses papiers et ne soufflait mot. Là-dessus M. Raoul Péret, qu'un rendez-vous urgent appelait sans doute au dehors, se leva pour partir. Tout le monde en fit autant et M. Ignace descendit de la tribune à la fois furieux et interloqué.

Eh bien, cette petite scène qui en d'autre temps aurait fait rire et donné naissance à mille quolibets de couloirs fut extrêmement désagréable à la Chambre. Ce n'est pas en vain que le sage et prudent M. Bonnevay l'a rappelée dans son discours. Soyez sûr que ce mince événement a été pour beaucoup dans la chute de notre Premier.

LETTRES

La valise de Marinetti

L'autre jour, au théâtre de l'Euvre, M. Marinetti nous avait convié à l'entendre révéler un art nouveau. Ce ne sont pas des rendez-vous que l'on manque ! Il y avait au moins deux cents personnes dans la salle.

Lorsqu'au milieu du décor du Cocu magnifique, masqué par un paravent blanc, apparut l'apôtre du futurisme tout droit à côté de sa valise, dans laquelle il nous rapporte d'Antignano, ce

fameux art nouveau, des cris incohérents et furieux partis du groupe Dada l'accueillirent. Mais M. Marinetti en a vu bien d'autres. Il se contenta de sou rire à peine et d'allumer une cigarette.

Toute cette partie du programme, avec le concours de Mme Lara indignée, et de M. Cromelinck, agacé, qui tachaient de faire taire les perturbateurs hilares, parut à la salle un peu longue sans doute, mais excellente. Les gens, en effet, n'assistent pas à ces réunions pour écouter l'orateur, mais pour crier et entendre crier. Ils étaient donc magnifiquement servis.

On se lasse pourtant des meilleures drôleries, et M. Marinetti put enfin parler. Il tira de sa valise, après un rapide préambule harcelé d'interruptions, quelques larges feuillets de papier sur lesquels étaient couchés les origines, l'exposé et le but du tactilisme.

Je ne vous raconterai pas comment, parmi les algues chargées d'iode » M. Marinetti, nu dans la mer, devant une jeune fille, inventa cette merveilleuse chose qui permet à la peau de devenir une excellente conductrice de la pensée, et d'obtenir avec la paume de sa main, par exemple, les mêmes plaisirs artistiques que l'on tire de l'usage de la voix, des yeux ou des oreilles.

M. Marinetti nous lut cela trop vite et l'on n'y comprit rien du tout. La curiosité tenta, en vain, de se ranimer quand l'orateur fit circuler parmi l'auditoire une table tactyle abstraite composée de papier de verre, de brosse, de papier d'étain, de houppes et de je ne sais quoi encore, dont le frottement doit procurer à la main, la sensation de voyager du Soudan à Paris.

Après l'intense chahut du début, la petite fête se terminait dans un silence. morne. Les personnes qui prennent tout au sérieux ne parvenaient même pas à se mettre en colère; et celles qui aiment à s'amuser, n'y réussissaient point. Il faut pour exciter l'indignation de la foule on sa moquerie une manière de talent que ne semble plus posséder M. Marinetti. α L'homme le plus sifflé de l'Univers n'a même pas été sifflé tandis qu'il exposait son tactilisme. Quelle déchéance ! Lorsqu'il se retira, par la petite porte du décor, qu'il ne parvenait pas à ouvrir, les spectateurs s'en allaient déjà, pensant à autre chose. Les gens sont ingrats; ils oublient bien vite, malgré ses promesses d'antan, le clown qui ne sait plus les faire rire.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

Elle a adressé une invitation à l'Académie française à se faire représenter à cette cérémonie et M. Frédéric Mas san, secrétaire perpétuel, a répondu, au nom de l'illustre Compagnie, que celle-ci acceptait avec empressement l'invitation.

Mais l'Académie française ne s'en est pas tenue là: elle a, en outre, accepté le haut patronage de l'œuvre assumée par l'Académie de Dijon. Cela est peu dans ses usages, mais pour Bos

suet !

La solennité à Dijon aura lieu vers la fin du printemps prochain.

[ocr errors]

Littérature d'arrondissement Nous avons déjà une littérature provinciale des plus importante. Aurons nous bientôt excès peut-être de régio nalisme une littérature d'arrondissements parisiens. Le journal Vaugirad Grenelle, organe des intérêts généraux de ces quartiers, publie L'Escar poletic, de Anne-Marie Fons, « dont les épiso des, précise une affiche de libraire, se déroulent dans le 15 arrondissement . Après la romancière du 15, verrons nous surgir le poète du 17, le dramaturge du 13° ?

[ocr errors]

Nepoty-Shakespeare

Le Théâtre Antoine vient, en effet de faire paraître le cliché de publicité suivant :

La Cigale ayant aimé.... de M. Lucien Nepoty dépasse le succès de toutes les pières de cet auteur: Les Petits, le Marchand de Venise, Antoine et Cléopâtre, etc...

Plus fort que Shakespeare Quel génie, ce M. Nepoty 1

[blocks in formation]

L'Académie des Lettres Françaises Nous annoncions, au mois de septembre dernier. que la revue Belles Lettres demandait aux écrivains de leur désigner les quarante confrères qui leur semblaient dignes d'appartenir à l'Académie des lettres françaises.

Le scrutin est enfin clos et les résul tats publiés. Voici les quarante nouveaux immortels avec le nombre de voix obtenues :

Anatole France, 792. Comtesse de Noailles, 789. Charles Maurras, 770. Colette, 763. Rosny aîné, 755. Mauri

C

[graphic]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

On se rappelle que, même à Waterloo, parmi les inpedimenta de l'armée, se trouvait une voiture contenant les livres préférés de Napoléon qui, lorsqu'il fut condamné à l'exil, se préoccupa sérieusement des livres qu'il serait autorisé à emporter.

ce Barrès, 713. Henri de Régnier, 712.
Courteline, 675: Henry Bataille, 663.
Pierre Loti, 655. Pierre Mille, 648.
François de Curel, 626. Edmond Ha-
raucourt, 604. Paul Fort, 600. Sébas
tien-Charles Lecomte,
Lecomte, 581. Pierre
Louys, 581, de Porte Riche, 575. Ca-
mille Mauclair, 574. Ernest Raynaud,
551. Boutroux, 546. André Beaunier, ARTS
516. Henry Bidou, 463. Sacha Gui-
try, 461. Raymond Poincaré, 455. Paul
Souday, 453. Elemir Bourges, 451.
Francis Jammes, 449. Abel Hermant,
443 Charles-Henry-Hirsch, 428. Vi-
viani, 417. R. P. Janvier, 413. J. de
Gaultier, 399. Henri Duvernois, 389.
Viator-Emile Michelet, 389. Séverine,
388. Saint-Georges de Bouhelier, 370.
Louis Le Cardonnel, 347. Stéphane
Lauzanne, 345. Louis Latzarus, 342.
Georges Duhamel, 328.

Viennent ensuite: M. Proust, L. Bertrand, Léon Daudet, P. Bourget, P. Valéry, L. Delarue-Mardrus, F. Gregh, Rachilde, Bergson, Ernest-Charles, A. Capus, H. Barbusse, Emile Bergerat, Pierre Benoit, les frères Tharaud, Marcelle Tinayre, M. Magre, La Fouchardière, M. Donnay, R. Rolland, Tristan Bemard, R. Dorgelès, André Gide, C. Farrère, M. Prévost, G. Trarieux, R. de Flers, Louis Barthou, Jean Richepin, J. de Bonnefon, Han Ryner, Jacques Bainville, M. du Plessys, A. Dorchain, G. d'Houville.

Sept des académiciens actuels sont donc réélus MM. A. France, Maurice Barrès, H. de Régnier, P. Loti, F. de Curel, Boutroux et R. Poincaré.

Deux académiciens de Goncourt seules p Yeulement sont admis: MM. Rosny aîné et be, & E. Bourges.

sell

[merged small][ocr errors]

Il paraît que 2.752 écrivains ont voté. Deux mille sept cent cinquante-deux !... Hum cela m'étonne. Et lesquels, Et lesquels, grands dieux!

wwwwww L'antichapelle

[merged small][ocr errors][merged small]

Napoléon bibliophile Parmi les trésors qui vont être dispersés aux enchères à la vente de Newstead Abbey, figure un « Ovide » qui fit partie des livres préférés de Napoléon. L'empereur était en effet non seulement un liseur enragé, mais aussi un biblio. phile. Même en campagne, il ne pouvait se passer des livres qu'il aimait et l'on sait que, pour satisfaire sa passion, il projeta de se faire faire une bibliothè que de voyage comprenant 3.000 volumes, choisis par lui, et qui devaient être imprimés et reliés ad usum imperatoris. Ce n'est point parce que cette petite bibliothèque aurait coûté 250.000 francs que l'Empereur y renonça, mais parce qu'on demandait pour satisfaire son désir six ans. C'était beaucoup trop pour un maître qui n'aimait guère attendre.

Les anonymes

On a toujours de la tendresse pour un enfant qu'on a vu naître. Et c'est une bien grande joie quand, prenant la robe prétexte, il tient les promesses du berceau. Je salue donc de tout cœur le salon des Anonymes » qui entre dans la vie publique par une fort belle exposition chez Devambez. On connaît sa haute ambition: déshabituer le visiteur de la signature, des prestiges ou des préventions qu'elle comporte; le mettre en présence de l'œuvre toute nut, seule durable. Finies pour eux les hie rarchies de ta notoriété. Le peintre, évadé des contraintes que son propre nom lui impose, pourra, sans même s'en apercevoir peut-être, oser davantage cu revenir à des simplicités, à des bons sens, qui lui étaient hier encore interdits.

Il est bien que des peintres et des
sculpteurs aient, les premiers, retrouvé
cette voie; dans laquelle ils ont d'ail
leurs si peu de chances d'être suivis.

Quant aux tableaux de ce salon il en
est de tout à fait remarquables. J'es-
père que les critiques ne réduiront pas
à la dimension d'un jeu vulgaire cette
manifestation, en mettant des noms sur
ces cadres. D'abord leur mérite serait
petit il ne manquerait plus qu'ils
manières d'X ou d'Y!
fussent incapables de reconnaître les
et puis, à
quoi bon réveiller, chez ces honnêtes,
le prurit qu'ils ont vaincu de la gloire
individuelle ?

[ocr errors]

Ne parlons donc que chiffres, et ne disons pas même les chiffres des amis.

Avez-vous remarqué le 101, l'emploi de cette lumière qui se divise sur les volumes, comme sur les bords d'un prisme, l'usage savant et nouveau d'un principe que les néo-impressionnistes de Signac ont porté si haut? Et la nature morte 64? et (au 52) cette silencieuse

pas tous les meilleurs. Il y a des gravures aussi, des petits fours dédaigneux dans leur collerette crissante et trop bien repassée. Il y a, c'est la somme, beaucoup de talent, de modestie et d'ardeur dans cet ensemble, un des plus sains qu'on ait vus depuis longtemps.

Petites expositions

Depuis longtemps, la galerie des Feuillets d'art n'avait organisé une exposition si attachante. La méditation tient une place énorme dans l'esthétique des temps présents. Elle a ses savants, ses mandarins. Morin-Jean est du nombre. Deux sources l'inspirent les enseignements graphiques des céramiques de l'antiquité, et Cézanne. En même temps, il a une compréhension instinctive de l'intimisme à la Terborch, à la Pieter de Hoock; le côté concret de l'ustensile, de la table où s'attardent les reliefs du casse-croûte lui est familier; et de ces éléments disparates, parfaitement assimilés, il crée une œuvre étrange, profondément idéaliste, capable d'évocations intenses. Une recherche méthodique sur le bois, sur le pa pier, sur la toile l'amènent à ces petits poèmes peints, sobres comme un sonnet sans défaut, ces ports de pêche où le môle reflété sur l'eau plate, les barques désertes aux voiles non carguées, disent le grand repos du soir tombant ; ces landes où les moulins s'endorment à la fois redoutables et impotents; ces ruelles où les maisons bancales se rapprochent, malveillantes et pleines de chuchottements.

L'application, la diversité, le sens artistique de Morin-Jean lui ont permis. de créer des œuvres dont le souvenir ne s'efface pas.

[ocr errors]

Dans un rez-de-chaussée du boulevard Malesherbes, au 112, la Palette Française nous convie à voir des œu vres des Bourgonnier et des cires de H. Vernhės.

Petits travaux patients et pleins d'une grâce sans prétention, bibelots fragiles et jolis modèles parfaitement désignés pour Sèvres qui, probablement, saura n'en point faire fi.

fin d'après-midi sur la place de régi ÉCONOMIQUE
se, plaquée de soleil, dans une antique
sous-préfecture! Et (au 49) ces vieux
troncs délavés par les crues d'hiver, et
que le lierre habille pudiquement.

La sombre mer et les rochers sombres
du 20 sont-ils pas d'une pâte bien belle,
et tout à fait le cadre qu'eût rêvé Le-
conte de L'Isle pour quelque odyssée
nordique.

La dame du 28, avec sa figure de Sidonie et ses gros yeux trop innocents n'a-t-elle point connu Mürger ?

Qui trop embrasse...

Nous avons signalé les efforts de l'Inde vers l'émancipation économique, parallèles au mouvement nationaliste. L'Angleterre essaye de lutter par ses capitaux contre l'esprit particulariste, et de s'emparer financièrement des entreprises naissantes. Au Canada, elle rêvait de fonder une société puissante, la British Empire Steel Corporation », qui devait mettre en valeur les richesses minières du Dominion, et trusil

Et le bonhomme du 102, n'est-il pas
un admirable expéditionnaire, ancien
adjudant et détenteur du critérium detergrand projet était trop vaste :

vérité. Il est, au 9, une nature morte
cuirassée de certitude et, au 15, un por-
trait d'Occidentale, dont la technique
est fort savante. Il est aussi, sous je ne
sais quel nombre, une jeune fille à l'es-
carpolette toute lumière et harmonie. Et
je n'ai pas cité les meilleurs, du moins

menace d'échouer. Conçu à l'époque où les disponibilités étaient abondantes, basé sur un apport d'argent frais de 25 millions de dollars, le projet devient difficile à réaliser à l'heure où la crise économique met à une rude épreuve les

[graphic]

souscripteurs possibles. De plus, l'organisation horizontale » rêvée se justifie mal quand il s'agit d'une industrie à peine développée, où le faux-pas d'un débutant risque d'entraîner la ruine d'autres sociétés encore jeunes. Le Canada devait fournir enfin des demi-produits à la métropole, qui lui assurait en retour des débouchés. Or, l'industrie mécanique fabriquant des produits finis, tend à se développer au Canada même. Pour comble, les capitaux américains concurrencent les capitaux anglais, et les Etats-Unis seraient en passe d'avoir bientôt 1 milliard de dollars investis dans des entreprises canadiennes.

Il est d'ailleurs naturel que la situation géographique commande les relations économiques plus faciles entre proches voisins.

[ocr errors]

Les concessions russes

Le bruit fait récemment autour du marché gigantesque projeté entre les Soviets et le groupe américain Vanderlip, laisse dans l'oubli toutes les tentatives faites précédemment par les communistes pour attirer chez eux les capitalistes étrangers. Dès 1918, le colonel Robins, rapportait de Moscou à Washington des offres de concession, et un agent des Soviets, Bronsky, proposait à l'Allemagne une collaboration économique avec la Russie: ce qui prouve que les offres de concessions sont, pour la Russie communiste, une forme du « besoin vital », et qu'il lui faut, pour durer, se rapprocher du reste du monde. Les ruines qui s'accumulent rendent ce besoin plus pressant. En juin 1920, le soviétiste Lomof remarquait que la Russie, avant la guerre, était déjà sous la dépendance du capital étranger; il était prêt à accorder des concessions de forêts, moyennant construction d'un réseau considérable de voies ferrées. Mais les concessionnaires devaient accepter le contrôle du gouvernement, reconnaître les lois soviétiques sur le travail, et s'exposaient à voir le gouvernement à la moindre infraction, confisquer les exploitations gros risques pour de minces et aléatoires profits.

Maintenant, le ton change: dans son décret du 23 novembre 1920, le Conseil des commissaires du peuple garantit que le capital investi ne sera ni nationalisé, ni confisqué, ni réquisitionné », assure des concessions longues, et accepte des contrats spéciaux réglant les conditions de travail des ouvriers. Il y aurait plusieurs marchés en cours, exploitation de fabriques auxquelles les Soviets fourniraient matières premières et combustible, concession de forêts, concession du Kamtchatka au groupe Vanderlip.

Mais voici la manoeuvre les Soviets feraient payer tribut aux colons, en produits ou en devises étrangères et vivraient du commerce d'autrui il semble presque qu'ils veuillent présenter aux capitalistes étrangers, la Russie comme une terre redevenue vierge, où les possibilités d'avenir seraient immenses, une Californie gouvernée par des rois fainéants qu'il suffirait de gorger.

Il ne faut pas méconnaître le but

politique de ces avances; les relations économiques ouvrent la voie à la re connaissance officielle. Après, la Russie rénovée pourrait reprendre les pures traditions communistes, et se débarrasser de ses sauveurs devenus pour elle des parasites.

La part de prime des cheminots On sait que le projet de loi sur le futur régime des chemins de fer, par un louable souci de l'intérêt des agents, et de la prospérité des réseaux, a prévu l'attribution au personnel des deux tiers de la prime totale de gestion méritée par le personnel la moitié de la part de prime des cheminots doit être versée aux agents, l'autre moitié est obligatoirement attribuée à une société coopérative du personnel, qui en deviendra propriétaire, et pourra l'employer à acheter des actions du réseau, ou d'un autre réseau.

:

Cette solution ne satisfait pas la C. G. T., qui réclame la nationalisation intégrale: elle inquiète les compagnies, elle attire les protestations du personnel.

Les Compagnies redoutent l'accaparement des actions, et la mainmise sur l'actif des réseaux par la coopérative prévue; en 1922, elle deviendrait la plus forte actionnaire sur l'Est, le Midi, le Nord et le P.-L.-M. ; en 1927 elle aurait la majorité aux assemblées générales, sur le P.-L.-M. et le P.-O., en 1929 sur l'Est, en 1930 sur le Nord, en 1932 sur le Midi. Dans un délai de 12 à 19 ans, elle posséderait un cinquième des actions et serait en mesure de reviser les statuts.

Deux groupements importants de cheminots ont écarté le principe même de l'action de travail, et protesté surtout, au nom de la liberté individuelle, contre l'obligation de verser une somme quelconque à la Société coopérative.

Les agents, favorables au principe de la coopérative, mais jaloux de leur liberté d'adhérer ou de refuser l'adhé sion, demandent simplement à la coopérative de capitaliser la prime, d'établir un compte particulier au nom de chaque agent, de façon qu'ils puissent en quittant le réseau, toucher sous forme de capital ou de pension viagère la totalité des primes qui leur reviennent.

Ils désireraient aussi voir cette sorte de Caisse d'épargne placer les sommes qu'elle encaisse au mieux de ses intérêts, et non pas uniquemeent en actions de chemins de fer.

Le droit de propriété individuelle serait ainsi réservé, et la faculté d'acheter des actions sensiblement limitée. Ces vœux du personnel, et les observations des compagnies ont trouvé le meilleur accueil auprès de la commission des Travaux publics du Sénat.

Les tarifs de transport

et le prix du lait Point n'est besoin d'être membre du Conseil municipal de Paris pour s'apercevoir qu'il existe une crise du lait le plus vulgaire consommateur constate, à ses dépens, que le lait est rare, et cher. Mais il est tendancieux

de prétendre que le relèvement des tarifs de transport a eu une répercus sion fâcheuse sur le prix du lait. La vérité, c'est c'est que, la distance moyenne d'approvisionnement de Pa ris étant de 100 kilomètres, le prix de transport ressortait, avant tout relève ment, à 12 fr. 80 la tonne, soit o fr. 016 pour 1 litre. Avec les majo rations de tarifs et l'impôt, le prix de la tonne passe à 31 fr. 50, et celui du litre à o fr. 039; ce qui donne une augmentation de 2 centimes et demi par litre.

Nous laisserons donc à certaine presse intéressée la responsabilité des affir mations qui imputent aux appétits insatiables des compagnies de chemins. de fer la cherté de la vie.

Le relèvement des prix du charbon britannique sur le marché intérieur

Ce n'est un secret pour personne que toute la politique financière des charbonnages britanniques a été conduite aux dépens des acheteurs étrangers. On sait comment la concurrence américaine, et le meilleur rendement des livraisons de charbon allemand ont permis à la clientèle européenne de se dé gager de la coûteuse tutelle britannique. Mais la meilleure source de béné fices est tarie.

Aussi, devant l'augmentation des salaires décidée par le secrétaire des mines, la baisse des prix du charbon exporté et du charbon de soute, et l'insuffisance de la quantité de charbon disponible (on compte cependant disposer pendant le premier trimestre 1921 de 5.200.000 tonnes de plus que le troisième pendant trimestre de 1920), l'Office anglais de contrôle du charbon se voit-il obligé ou d'augmen ter les prix du charbon sur le marché intérieur, ou de réduire les salaires ; l'augmentation prévue sur les prix pra tiqués à l'intérieur serait de 3 sh. 6 d. par tonne.

Comme le manque à gagner retom be, en fin de compte, sur le gouverne ment, et que l'opinion anglaise réclame des économies, il faut s'attendre à voir l'Etat renoncer, avant la fin de l'année, au contrôle qu'il exerce sur les mines.

CE QU'ON LIT

[ocr errors]

His

Gone, par Gabriel NIGOND. toire d'une petite Berrichonne qui fait mille excentricités. En revenant d'un voyage, elle se décide à se marier dans son pays. Mais elle est somnambule, met le feu à sa maison, et meurt dans les flammes.

[ocr errors]

Historiettes, de DIDEROT, réunies par Suzy LEPARC. C'est un agréable re cueil d'anecdotes extraites des œuvres et de la correspondance de Diderot et que complètent quelques historiettes sur l'auteur. L'édition est belle et plaira aux bibliophiles.

Quels sont, au juste, les rapports ac tuels de la France et de l'Angleterre? se demande dans la Revue de Paris un

« AnteriorContinuar »