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pacifier l'Anatolie. Pour la quatrième fois, ils ravagent ses plus riches provinces,. pillent, brûlent, violent, et tuent. Ils rencontreront sans doute, et aux lieux-mêmes qu'Ismet pacha a choisis - je viens récemment de les parcourir la sanglante défaite, mais si tant d'attentats décuplent et exaltent la bravoure du soldat turc, ils ne facilitent pas la solution.

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L'Islam ne doute pas qu'une nouvelle croisade soit engagée contre lui; l'Angleterre la dirige, ses officiers conduisent l'attaque. En ce moment même,. des contingents anglais débarquent sur les rives de la Marmara. Comment décider les contingents français à les appuyer? En provoquant le massacre général des chrétiens de l'intérieur que nulle puissance ne pourra arrêter une fois commencé. Aussi Grecs et Anglais font-ils tout pour cela. Un jour, Moustapha Kemal, las de lutter à l'intérieur contre l'œuvre des agents d'information et d'agitation, Grecs et Arméniens, contre les chefs des missions protestantes américaines, contre la difficulté de ravitailler, de protéger et de surveiller les agglomérations hostiles, terrorisées par l'attente des représailles, donnera peut-être le signal si impatiemment provoqué par ses adversaires : alors quel spectacle affreux verra-t-on ! Depuis deux ans, Kemal se débat contre cette éventualité; depuis deux ans il s'efforce de prouver sa volonté de ne pas déchaîner un mouvement xénophobe et antichrétien, mais nous ne lui simplifions pas la tâche.

Chaque offensive grecque ébranle l'Asie musulmane jusque dans ses ramifications les plus lointaines, de nouvelles députations arrivent à Angora, offrent de nouveaux concours en argent et en hommes. Comment Moustapha Kemal pourra-t-il continuer à soutenir devant ses ministres et on Parlement la thèse d'une entente avec la France précédant l'accord avec une Angleterre qui ne serait plus celle de M. Lloyd George et de lord Curzon, si les solutions continuent à se faire attendre?

Angora sait exactement quels sont les deux ou trois hommes en France qui l'emportèrent tant de fois sur l'opinion publique ou sur le Parlement. Notre presse répand là-bas les raisons de cette résistance, envers et contre tous nos intérêts les plus évidents, et l'Anatolie finira par penser que nous sommes par trop les victimes de nos dissensions intérieures pour jouer à l'extérieur un rôle de premier plan.

Pendant que nos hésitations se prolongent, habilement conduites par ceux dont le scrupule n'est pas le facteur dominant, la croisade anglo-saxonne en Anatolie suit son cours. Je vois encore ces pauvres cadavres de soldats raidis dans la mort; il y en avait derrière chaque buisson malgré la diligence du service sanitaire turc. Ce n'étaient certes pas ces malheureux qui avaient désiré venir jusqu'ici combattre pour l'impérialisme anglais. Si l'on établissait le bilan des fautes commises par les Alliés depuis leur armistice, et celui des efforts du gouvernement nationaliste pour circonscrire les effets de ces erreurs, si l'on faisait de tout cela un tableau exact et clair, il n'est pas chez nous un homme de bon sens et de droiture qui ne s'indignerait. Mais sait-on seulement, en France, que les Anglais sont maîtres des câbles

qui relient télégraphiquement l'Orient à l'Europe, et que toute information rapide doit passer par leurs mains ?

Malgré tout, l'accord franco-turc se fera, il est dans l'air, en dépit de l'offensive menée en France par la propagande grecque, en dépit du nouvel effort des coloniaux anglais; mais hâtons-nous !

X

Les offensives qui ont précédé celle qui se déroule en ce moment ayant échoué, le général Harrington, commandant en chef des troupes alliées à Constantinople, vient d'esquisser une négociation avec Angora. La poursuivre, ce serait reconnaître officiellement Moustapha Kemal pacha comme généralisime des armées turques, comme chef du gouvernement national et le mot « kémaliste » devrait alors disparaître du vocabulaire des communiqués officiels et officieux, des agences de Londres, de Paris, d'Athènes ou de Constantinople. Ainsi que le disait récemment Kemal : « Je pense qu'il n'y a pas ici de kémalistes, mais simplement des nationalistes, et que nous allons supprimer ce terme impropre que l'on s'acharne à nous appliquer. Notre mouvement n'est plus celui d'un homme mais celui d'une nation. »>

Dès que le War Office l'exigera, avec cette décision et cet ensemble qu'il faut reconnaître aux dirigeants de l'empire britannique, la Turquie nationaliste prendra rang de puissance officiellement admise dans l'aréopage des nations. Cela n'empêchera pas l'Angleterre de continuer à la combattre.

La flotte britannique méditerranéenne soutient la thèse de M. Lloyd George et de lord Curzon par une manifestation dans les eaux du Bosphore, et les Turcs qu'impressionnent une force dont ils ne méconnurent jamais la réalité, s'en inquiètent à juste titre. Se souviendrontils que, sans la France, jamais le nationalisme turc n'aurait triomphé? Au lendemain de l'armistice, ce sont les officiers français de l'armée d'Orient et les officiers de marine français placés à Constantinople qui le découvrirent, et l'appuyèrent sitôt qu'ils en comprirent la sincérité et la vitalité. Aujourd'hui même, que ne doit-il pas à notre haut-commissaire à Constantinople, le général Pellé? Par contre, je n'ai pas à lui apprendre d'où luri viennent ses difficultés actuelles à l'intérieur de l'Anatolie.

La France doit prendre l'initiative du premier accord, non pour empêcher l'Angleterre de faire l'indispensable paix qui seule peut sauver sa mise en Orient, mais pour marquer notre droit d'exercer une prédominance sur les tractations en cours. Pourquoi hésitons-nous ? C'est que, nous n'avons pas de politique islamique; nous nous en tenons aux actions éparses, aucun lien ne les unit. Tout ira mieux le jour où nous consentirons à créer un organisme solide et souple à la fois, chargé d'appliquer la formule française unifier et non asservir. Ce jour-là, nous ne marcherons plus à la dérive, nos paroles seront écoutées, car elles répondront à ce que tous nous demandent.

Malheureusement, notre développement à l'extérieur reste déplorablement dépendant de nos discussions intérieures. Plus que jamais, en ce moment, à l'instant où la paix s'élabore, nous sommes entravés par les questions des personnes. Et puis nous vivons de notions fausses sur l'Islam. Qui se charge chez nous de découvrir les liens établis entre les divers groupements asiatiques? Il faudrait aller les voir. Sur place, tout s'éclaire. Sitôt le retour, la porte se referme, le silence se fait, impossible de continuer à comprendre. Que d'idées fausses on a ici sur le gouvernement d'Angora!

Djelladdine Arif bey me résumait ses revendications précises « Avant la guerre, disait-il, nous étions enchaînés par les capitulations. Par elles, notre industrie et notre commerce ont été éteints, notre justice a été para

lysée, nous étions à la merci de l'étranger. La loi de bre concurrence se trouvait abolie par suite du régime capitulaire. Le pacte national, rédigé à Constantinople lors de l'ouverture du Parlement, en janvier 1920, a fixé le minimum de ce que nous devons obtenir. Nous sommes résolus à n'y pas renoncer. En cas d'échec, nous nous contenterions de cette épitaphe: « Le Turc a su mourir pour son indépendance. Nous voulons être maîtres chez nous comme le charbonnier l'est chez lui. Nous voulons être libres, absolument.

« Pas de bureaucratie. Lorsque j'étais ministre de la Justice, je fis marcher mon organisation avec vingt-cinq employés. L'administration centrale de la Justice ionctionna régulièrement. Chaque demande ou lettre adressée par les procureurs recevait une réponse immédiate, ce qu'un personnel de trois cents employés ne put obtenir à Constantinople. Chaque département de l'Etat suivit cette même méthode. En ce moment encore l'Assemblée nationale s'en tient à cette organisation. Tout notre argent disponibles doit aller à la Défense nationale; nos divergences d'idées ne lui portent aucunement atteinte, personne ne veut faire une brèche au front national. Tous s'unissent autour de la Cause Sacrée. »

Ces idées que l'Angleterre combat depuis deux ans forment la base de l'œuvre conçue par Moustapha Kemal; il n'est plus un homme en Anatolie qui ne soit résolu å les défendre jusqu'à la mort.

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BERTHE-GEORGES GAULIS.

CE QU'ON DIT

un

Na exécuté cette semaine un tirailleur marocain, condamné à mort pour avoir assassiné fonctionnaire allemand. Pendant ce temps, la cour de Leipsig acquittait ou infligeait des peines ridiculement légères à des officiers coupables des plus horribles crimes, et qui ont volontairement, avec préméditation, assassiné des centaines de Français et d'Anglais. Il n'est pas mauvais que le monde puisse comparer les deux justices. Mais nos actes ne doivent pas seulement avoir pour objet de nous attirer l'estime du monde : ils doivent avoir un but politique bien précis.

Or l'agitation antifrançaise continue dans toute l'Allemagne et particulièrement en Haute-Silésie. Le chancelier Wirth se déclare incapable d'arrêter le général Hoefer, pendant que le président Ebert (ou tout autre, puisqu'on commence de démentir faiblement) félicite ce dernier et déclare qu'il a bien mérité de la patrie.

Au moment où se joue cette comédie, les pangermanistes réclament contre le maintien des sanctions. Fort heureusement le gouvernement français ne semble pas disposé à céder, mais bien plutôt à prendre les mesures nécessaires pour faire cesser ce jeu.

M. Lloyd George voudrait une fois de plus retarder notre action: il provoque la réunion d'une conférence; C'est le moyen ordinaire. M. Briand se refuse à le suivre sur ce terrain: il estime que plus on tardera, plus la partie sera compromise. L'Italie promet d'envoyer en Haute-Silésie deux régiments de renfort: est-ce à dire qu'elle nous suivra jusqu'au bout? Le cabinet anglais, en proie à des difficultés intérieures considérables, dit qu'il ne peut pas distraire de troupes nouvelles, et vou.. drait néanmoins conserver le rôle d'arbitre qu'il s'esi attribué. Cela paraît difficile.

Il semble d'ailleurs que les sautes d'humeur de M. Lloyd George commencent à déplaire à l'opinion pu blique anglaise, et que l'autorité du Premier britannique sait légèrement diminuée dans son propre pays. La ques

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tion d'Irlande a fait un grand pas et peut-être va-t-elle être réglée malgré lui. C'est, en effet, à l'initiative personnelle du roi George V qu'est due la conférence qui réunit le gouvernement et M. de Valera.

Tout cela peut-il nous permettre d'espérer que la politique anglaise tout entière changera son orientation? Ce serait peut-être montrer trop d'optimisme que de le penser. SERGE ANDRÉ. Par cl par là.

Souvenirs poétiques.

Un auteur trouvait que Mlle Cécile Sorel s'agitait plus qu'il n'était de raison à l'occasion de ces charmantes manifestations poétiques que la Comédie-Française offrait pendant cette saison. Elle s'agitait non pour ellemême, car ses chevrons de présence sous les illustres lambris lui permettaient d'élever la voix sans recourir à l'intrigue. Mais elle avait des clients, au sens latin du mot qui se taillèrent la part du lion dans les délicieuses matinées.

Et l'auteur ne comprenait pas que l'on dût se diriger naturellement, à trois ou quatre heures du soir vers ce qu'il appelait dédaigneusement les «< Vêpres cecilien

nes... >>

Les modestes.

Au moment où Carpentier, pour la coquette somme de 2.500.000 francs, cherchait à ravir à Dempsey le titre de champion du monde, un autre as, un couvreur anglais, habitué à réparer les clochers, W.-J. Howard, faisait un pari original

Il a gagé qu'il maintiendrait une bicyclette en équilibre sur la souche d'une cheminée à une hauteur de 30 mètres. Si Howard réussit cete prouesse, il gagnera son pari et touchera... 5 shillings. C'est vraiment pour rien. Une quête s'impose parmi les spectateurs à qui aura été donné le frisson.

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Dans les combats de boxe de naguère, le sportsman battu s'enfuyait, ruiné, sous les huées des spectateurs. Aujourd'hui il peut se consoler de sa défaite en se disant que, malgré tout, l'opération fut pour lui assez lucrative. Nous sommes loin du temps où (il y a soixante ans environ), Heenan battu par Sayers jetait à son adversaire un défi désespéré : «Sautons tous deux du haut d'un toit, lui disait-il, on verra bien cette fois quel est le plus courageux de nous! >>

Carpentier et Dempsey ont, dit-on, remplacé par un match de nage cette épreuve supplémentaire et dange

reuse.

Le fauteuil de l'aiguilleur.

Avez-vous remarqué que, depuis quelques semaines, aux points où l'aiguillage se fait sur les lignes de tramway, il y a, sur le trottoir, une cahute ou un siège à l'usage de l'aiguilleur entre deux manoeuvres?

C'est d'ailleurs fort bien ainsi. A côté de l'Opinion, au coin de la rue Tronchet, le fauteuil de service est particulièrement pittoresque. Son bois semble venir, façon de trône, mais, ne serait-ce pas, sauf votre resma foi, de chez quelque antiquaire proche. C'est une pect, une vieille chaise percée transformée en coffre à outils?

Si vous passez souvent par là vous noterez que, quel que soit l'aiguilleur, assis, il prend la même pose, comme si elle était ordonnée par l'allure et la dispo Cela vient peut-être aussi de ce qu'il est l'homme assis sition du siège même, pose guindée et majestueuse. parmi les hommes qui passer*

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Est-ce la crise des loyers, qui sévit en Belgique comme en France, ou bien la chaleur, qui oblige la moitié de Bruxelles à coucher dehors, qui décida Franz Vanderwallen à grimper dans un des plus hauts chênes du bois de Turbise, aux environs de Mons, et à s'y installer confortablement ?

Il ne le dit pas à ceux qui l'ayant découvert, l'invitèrent à descendre. Il se borna à leur déclarer qu'il se trouvait fort bien dans son chêne et qu'il ne le quitteFait pas.

Menacé, il répondit en faisant pleuvoir des glands et des morceaux de bois sur ses agresseurs.

Alors on prit une résolution héroïque. On abattit L'arbre, et Franz Vanderwallen tomba à terre où on le releva assez sérieusement blessé pour être transporté à l'hôpital de Mons.

Il aurait été pourtant bien simple d'assiéger Franz jusqu'à ce que la faim eût fait sortir l'homme du bors...

Maudhuy.

Chez ceux qui règnent.

Le général de Maudhuy qui vient de mourir était, durant la guerre, un des généraux les plus populaires sur le front. Souvent, lorsque son automobile traversait à toute vitesse les cantonnements, on voyait le général se pencher à la portière et bombarder de paquets de tabac les soldats qui passaient et qui étaient enchantés de saisir au vol pareille aubaine.

Les Allemands aussi estimaient fort le général et le fait qu'il possédait un nom à particule contribuait beaucoup à son succès dans leurs états-majors.

Un officier allemand qui interrogeait les prisonniers français le 27 mai 1918, au Chemin des Dames, demandait à un de nos amis s'il appartenait à l'armée du général de Maudhuy. « Oui, je crois avoir entendu, répondit l'autre, que Maudhuy était notre commandant d'armée.

Pardon, de Maudhuy! », répliqua l'officier boche, se redressant avec respect.

Modestie.

Ce vaillant militaire est aussi un diplomate éminent. Dans le poste difficile qu'il occupe, il a su donner la mesure de talents auxquels tout le monde rend hommage et qu'il ne met nulle fausse modestie à feindre d'ignorer lui-même. Il sait combien attachante est sa personnalité et ne dédaigne point, à l'occasion, de lui faire, jusque dans ses télégrammes officiels, la place qu'il convient.

C'est ainsi que, rendant dernièrement compte de la fin des troubles qui ensanglantèrent la province aux destinées de laquelle il préside, il informait en même temps le Quai d'Orsay d'une légère indisposition dont il venait de souffrir. Et, s'excusant de ne l'avoir pas fait plus tôt, il ajoutait n'avoir pas voulu, pendant la crise, « ajouter aux soucis du gouvernement de la République celui de sa santé. >>

Cumul.

m

Son Excellence, après une vie passée dans les plus hautes charges de l'Etat, a, sur ses vieux jours, fait comme tant d'autres : Elle a débuté dans la finance, et la voici maintenant à la tête d'un grand établissement de crédit...

Mais le gouvernement n'a pu se résigner à se priver entièrement des services de Son Excellence : et celle-ci a consenti à continuer de présider une très importante réunion diplomatique

Les choses s'arrangent le mieux du monde : Son Excellence met dans sa poche droite les documents d'Etat, et, dans sa poche gauche, les papiers financiers. Il n'y a point de confusion...

...Du moins, en général. Cependant sans doute était-ce la faute d'un valet de chambre négligent alors que, l'autre jour, Son Excellence voulait donner à l'assemblée de diplomates lecture d'une déclaration du gouvernement français, ce fut un rapport du Conseil d'administration qu'Elle exhiba.

Un sourire fugitif passa sur les lèvres du représentant d'une puissance alliée qui se trouvait assis auprès de Son Excellence...

Le régime des compétences.

André Fribourg, député de l'Ain, journaliste de ta lent et longtemps collaborateur de l'Opinion, est un de nos jeunes agrégés de lettres. Il n'en resta pas moins obstinément caporal jusqu'au jour où une grave blessure le fit réformer, parce que son livret militaire portait « Instruction générale insuffisante. >>

Paul-Boncour et le cinéma.

Dans un des derniers numéros de Floréal, M. PaulBoncour confie à ses lecteurs qu'il a, l'an dernier, préparé le scenario d'un film sur la vie et la mort de Jau rès. Lors des manifestations qui accompagnèrent l'acquittement de Villain, il paraît qu'un impresario eut l'idée de mettre la vie de Jaures sur l'écran ; il s'en ouvrit à M. Paul-Boncour qui trouva un acteur disposé à incarner Jaurès et qui se mit d'arrache-pied à composer le scenario. Mais vinrent les élections où le Bloc national remporta le succès que l'on sait ; et l'impresario, craignant que le film ne reçût un assez mauvais ac cueil, décida d'y renoncer.

Or, nous connaissons tout au moins un détail d'une des scènes projetées : une conversation devait être imaginée entre Jaurès et Jules Ferry. Comment matér:aliser devant le public la pensée de Jules Ferry M. PaulBoncour nous dit qu'il avait imaginé de faire projeter sur l'écran une maison blanche, la maison d'école où des petits enfants entraient, fort nombreux.

Quel autre film prépare maintenant M. Paul-Boncour? L'œil de Moscou ?

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