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et il se disait avec un immense mépris que bien plus rapides encore doivent être celles des mystiques telles qu'une Lydie Tverskoï, pour qui l'égarement des sens est un accident de l'extase.

Toutefois, Rex, à présent, se gardant mieux, il ne fut pas averti aussi précisément de la date de cette chute. Durant plusieurs jours il oscilla entre deux certitudes contraires; tantôt sûr, mais sûr à crier, que Rex était l'amant de la Tverskoi, et tantôt sûr que Rex ne l'était pas. Ce balancement lui était si pénible que, pour le faire cesser, il ne doutait plus cette fois de se livrer à de basses enquêtes. Il ne décachetait pas les lettres de son fils, mais il en examinait les suscriptions, les enveloppes, qu'il retenait entre ses mains longtemps, comme s'il eût espéré que, par une surnaturelle influence, à force de les manier, il en devinerait le contenu. Il entrait à l'improviste dans la chambre de Rex, comme s'il y eût, par surprise, pu découvrir quelques indices; et il tremblait chaque soir que Rex ne rentrât point, comme si la princesse Tverskoï eût été une de ces maîtresses qui ne comptent plus avec le monde et chez lesquelles on peut passer la nuit. Lorsque, enfin, il ne douta plus de l'événement, il n'avait guère d'autres raisons de n'en plus douter que le long temps écoulé depuis la première visite et un calcul de probabilités.

En revanche, il établissait avec une lucidité merveilleuse toute la psychologie, si l'on peut dire, de cette intrigue, dont la chronologie seule lui échappait; il mettait en œuvre les documents que « l'ami » de Mme de Chézery, avec autant de perfidie que d'intelligence, lui avait suggérés, ce jour que Lydie Tverskoï s'était fait attendre plus d'une heure chez la comtesse. Pour lui, «< péché » était le mot de l'énigme. Il devinait comment ceux qui sont attirés vers le christianisme par le désir et, en dépit de leur raison, par la séduction d'une morale dont ils ne veulent par croire naturelle ou fortuite la conformité avec leurs plus nobles instincts, qui cependant n'ont pu vaincre la raison et se soumettre au dogme, peuvent être, dans leur regret, dans leur désarroi, trompés par une manoeuvre de l'Ennemi, et rentrer par le biais du mal dans la religion où ne les a pas menés la grande route du bien.

Il imaginait que la Tverskoï n'avait dû être pour Rex, d'abord, que cette reine des voluptés, cette idole, dont lui-même avait souri. Ce jeune homme plus naïf, moins blasé, l'avait prise au sérieux. Elle avait usé, mais seulement d'abord comme d'un attrait pervers, de ce parfum de sanctuaire ou de sacristie qui flottait à l'entour d'elle; et Rex, par désespoir de répugner au mystère qui cependant l'attirait, s'était jeté dans le sacrilège qui lui donnait le change. Les rares maîtresses qu'il avait pu connaître avant celle-ci l'avaient affranchi: Lydie Tverskoï l'avait repris et lié. Elle l'avait rendu complice d'un péché, et l'atmosphère du péché est celle de l'église. Les voies de Dieu sont impénétrables, mais, plus encore, détournées. Ce sont parfois des stratagèmes qui ne respectent pas les lois de la guerre et le franc jeu.

Comment Lydie, après s'être jetée probablement à la tête de Rex sans le marchander, avec une brusquerie de fille ou de femme du monde facile, l'avait-elle associé d'abord au péché, puis au remords, puis achevé d'étourdir son intelligence par une savante intoxication de sa sensibilité? Philippe conjecturait qu'elle l'avait dû faire. par des transitions ménagées et cependant très rapides, presque soudaines, et que Rex s'était trouvé acclimaté aux contrées mystérieuses avant même d'avoir pu apercevoir qu'on le changeait d'air. Qui sait car Philippe soupçonnait cette femme de toutes les perversions les qui sait si elle plus grossières mais les plus efficaces n'avoit point usé des liqueurs et des drogues, et employé, pour lui faire perdre la raison, le sûr moyen des ivresses matérielles? Du moins, l'oratoire chez elle était si près du lit que l'on pouvait imaginer d'infâmes confusions, des cris d'amour achevés en élancements de prière et

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des pénitences instantanées qui ne fussent guère moins sensuelles que l'ordure qu'elles expiaient. Le péril de ces aberrations, pour une âme aussi délicate que celle de Rex, est qu'elles ont toujours une sorte de sublime faux et que l'horreur même les sauve du dégoût. Toutes ces « grandes saletés », en réalité si vulgaires, sont déguisées par le style; une inquiétude morale d'une certaine qualité supprime la honte, et ce qui torture la conscience ne fait plus rougir le front. Mais Philippe devinait, flairait la suprême malice à laquelle Rex devait infailliblement succomber, et il se rappelait ici le précédent de saint Augustin.

Cette conversion, que Rex avait si longtemps désirée, poursuivie, que sa raison, à son insu la plus forte, lui avait inexorablement refusée, qu'il la désirât de nouveau, qu'il se la représentât, ou qu'on eût l'art de la lui représenter comme son unique espoir de salut, son seul recours dans l'abime au fond duquel on l'avait fait rouler, Philippe n'en doutait point. Il savait également que, si on voulait brusquer les choses, de nouveau la raison de Rex se révolterait et tout le fruït de ce beau travail serait perdu ; mais il savait que jamais les prêtres, ni les femmes qui, ainsi que Lydie Tverskoï, ont reçu leurs leçons, ne se hâtent que lentement. L'Eglise ne court pas après les pécheurs qui ont des velléités de se réconcilier: elle les rebute, pour transformer ces velléités en volonté ferme, par l'esprit de contradiction. Elle se fait longtemps prier : c'est son habileté suprême.

Sans doute qu'aux yeux de son amant la dévote maîtresse faisait ainsi miroiter la réconciliation dans ie lointain; qu'elle promettait des délais rassurants; qu'eile se contentait d'une réconciliation virtuelle, tenue c'éjà pour acquise, mais qui ne dût être régularisée, pour ainsi dire, que sine die. De même, Augustin différait toujours de recevoir le baptême et s'alléguait cette excuse, qui aux profanes semble monstrueuse, que, l'eau sainte lavant tous les péchés, il est plus prudent, pl us avantageux de ne s'y tremper qu'à la dernière minute; si même sa malice ne faisait point ce calcul de surcroit qu'il pouvait en prendre à son aise et pécher tout son saoul, puisqu'il suffirait d'une cérémonie bien autrement effective que le sacrement de la pénitence pour tout effacer en quelques instants et le rendre net comme enfant nouveau-né.

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Ces manœuvres, bien que le résultat en fût officiellement retardé, ne pouvaient manquer d'avoir dès à présent une influence sur le caractère, sur les idées de Rex; et c'était là surtout ce qui préoccupait Philippe il voulait, car il avait soif et il avait le courage de la certitude, il voulait connaître l'étendue des ravages que cette passion et ce commerce avaient faits dans l'esprit de son fils, il y a quelques mois encore égal et pareil au sien.

Leurs entretiens ne pouvaient, à cet égard, lui donner aucune lumière. Ils semblaient, comme autrefois, toucher aux plus hautes questions, et pour un étranger qui les eût entendus (mais eux-mêmes ne s'y trompaient pas), ils ne témoignaient pas une pensée moins libre chez le fils que chez le père. Bien plus, ils avaient l'air de ne trahissaient aucune l'abandon comme autrefois et contrainte; mais c'était justement parce qu'en vertu d'un accord tacite, ils laissaient de certains points réservés. Et ce n'est pas, chose curieuse, le fils qui les réservait, mais le père, qui, par une sorte d'appréhension et de pudeur, évitait de toucher aux questions où il soupçonnait entre eux le désaccord. Rex aurait eu la franchise de répondre si Philippe l'eût interrogé : il ne poussait point cette franchise jusqu'à se découvrir lui-même quand on ne l'interrogeait pas; la réserve paternelle lui était commode et il ne faisait pas scrupule d'en profiter.

Mais Philippe avait un autre moyen d'éprouver l'esprit de son fils. Ce livre que Rex lui avait envoyé

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Toutefois les « mandarins », c'est ainsi qu'on appelle les purs lettrés de l'Académie, font prévaloir leur avis, et ils mettent naturellement à profit, en vue des scrutins à tenir, les succès remportés ainsi sur le parit des méréchaux.

On verra se produire bien des candidatures encore avant le scrutin pour le fauteuil de Jean Aicard. Nous pourrions citer trois ou quatre électeurs du parti des maréchaux et autant du parti des mandarins qui passent leur temps à provoquer les postulants timides, capables de diviser les voix aux premiers tours de scrutin. Il faut se compter, car dans les élections comme celle que l'on prépare, ce n'est guère qu'au troisième tour que les choses se dessinent avec quelque netteté.

On en est arrivé à se demander dans l'un et l'autre parti s'il faut recevoir M. Joseph Bédier avant le scrutin. M. Bédier reçu, c'est une voix de plus. Pour qui ? Evidemment pour M. Abel Hermant, dit le parti des maréchaux.

Le bon public se demande ce que l'on fait dans tout cela des mérites littéraires des candidats. Les mérites ? C'est une autre histoire...

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Une œuvre inédite de Tourgueneff

On affirme depuis quelque temps, dans les milieux littéraires anglais, qu'un manuscrit inédit de Tourgueneff vient d'être découvert.

Ce serait un roman intitulé Une Vie pour l'Art et où l'auteur rapporterait une aventure personnelle, ce qui expliquerait pourquoi il ne le publia pas de son vivant Tourgueneff eut une intrigue très sérieuse, prétend-on, avec la célèbre cantatrice Viardot Garcia et ce roman serait le récit de cette intrigue. Aussitôt terminé, Tourgueneff aurait confié le roman à des mains amies recommandant expressément qu'il ne fût publié que dix ans après sa mort.

Lécole spéciale

des études poétiques Toutes les sciences, tous les arts s'enseignent », déclarent dans leur prospectus les créateurs de l'école spéciale des études poétiques; pourquoi la poésie ferait-elle exception à la règle ? « n'est-elle pas une science et un art? » Les professeurs de poésie veulent dompter cette révolte. Depuis deux ans, ils sont passés à la réalisation ». Voici leur programme : «Etablir un enseignement rationnel et pratique de la poésie le rendre le plus largement accessible; révéler les talents; certifier les mérites ; populariser

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les chefs-d'œuvre ; etc. Comme on voit, les créateurs de cette école ont de vastes ambitions. Les élè

ves en poésie ne sont pas contraints de fréquenter l'école et d'aller au tableau faire rimer amour avec jour et beauté avec bonté. L'enseignement se donne par correspondance. C'est ennuyeux. Nous aurions bien voulu écouter un cours de poésie. Il est vrai que pour dix francs, on peut se procurer le livre du maître, a volume précieux d'un intérêt sans égal, le seul qui traite de la poésie composée. » Ce monument est indispensable à tous ceux qui se sont voués aux muses, à quelque degré d'initiation qu'ils puissent être ».

Le prospectus, à titre d'exemple, donne les meilleurs devoirs des élèves. Un s'intitule Le Muguet. C'est un quatrain :

O muguet ! but fleuri

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des rêveurs et [des couples roi du plus [beau jour Ton parfum enivrant et tes clochettes [souples

Font de toi le plus bel encensoir de [l'amour.

Ne l'avais-je pas prévu ? jour et amour devaient quelque part rimer ensemble.

Вол sens

On a si souvent cent raisons de médire des fonctionnaires qu'il faut saisir avec empressement toute occasion de les louer. Ceux de l'Enregistrement que nous maudissons parfois, à leurs guichets ! viennent de fonder un excellent journal, rédigé avec beaucoup de goût, l'Echo de l'Enregistrement, dans lequel ils déclarent nettement que, hostiles à toute arrière-pensée de grève ou de violence quelconque contre la nation, ou même à toute adhésion, directe ou occulte, à la C. G. T., ils ne réclameront l'amélioration de leur sort que « dans l'ordre et par les voies legales ». Voilà qui nous change! La propagande collectiviste et communiste était, on le sait, très active dans ces milieux. Nous

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pouvons donc qu'applaudir à cet effort; et, certainement notre veau confrère a beaucoup plus de chance d'aboutir ainsi qu'en prônant la révolie et le chambardement.

L'ère de vérité Réjouissons-nous. La vérité va enfin

triompher.

Une très bonne dame vient d'écrire une histoire de la pensée humaine et de l'évolution morale de l'humanité à travers les âges et chez tous les peuples. Cette publication qui comporte six volumes de cinq cent pages, « est destinée nous dit l'auteur à compléter l'instruction des hommes et des femmes en leur montrant les erreurs, les mensonges, les supercheries qu'on leur à donné à croire et à admirer ».

Cela commence par la préhistoire et se termine aux temps modernes qui représentent pour Mme Renooz « le triomphe final de la raison après 3.000 ans d'erreurs ».

Le dernier volume qui n'est pas encore paru nous annoncera dans ses dernières pages une renaissance morale.

La renaissance morale » est en ce moment très à la mode.

Pour les artistes russes

Les savants et les artistes russes meurent de faim.

Un comité de ravitaillement s'est constitué à Paris 69, avenue de la Grande-Armée, pour envoyer des vivres à ces malheureux.

Le 30 juin a eu lieu une grande manifestation à la Sorbonne pour attirer l'attention du public sur l'atroce misère des hommes de sciences, des écrivains, des artistes demeurés à Pétrograd.

Mme la comtesse de Noailles, M. Marcel Prévost, M. Lugné Poë, M. Bartholomé, M. Charles Brun ont prononcé d'émouvantes paroles.

Puissent ces appels être entendus.

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Publications nouvelles

Avant et pendant la guerre paraissait à Montparnasse une petite revue qui portait pour titre le nom de ce quartier. Guillaume Apollinaire y collaborait. Elle vient de renaître après plusieurs années d'interruption. Le premier numéro de cette nouvelle série contient un poème calligramme du poète d'alcools. Désormais Montpar nasse aura une existence plus régulière.

Le 10 juin a paru une nouvelle et mince revue jaune et rouge : La Décade qui a tenu à faire savoir pourquoi elle se publiait.

Il n'y a plus de salons littéraires déclare le prospectus. Il n'y a plus de cafés littéraires. il n'y a plus de journaux littéraires. Mais il y a un public lettré. »

Ce a mais D nous a rassuré. Nous avions craint un instant qu'il n'y eut plus rien du tout au monde.

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Une nouvelle collection paraît sous le titre La France gastronomique. Curnonsky et Marcel Rouff, auteurs de la Vie et la passion de Dodin Bouffant rédigeront ce guide des merveilles culinaires et des bonnes auberges françaises.

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Un prix biennal pour les auteurs belges

Nous avions déjà parlé ici même, il ya quelques mois, au lendemain de négligences académiques regrettables, de l'intention de la Société des auteurs dramatiques de fonder un prix annuel de 2.500 francs destiné à la meilleure ceuvre dramatique en langue française d'un auteur belge, représentée dans l'année. Ce prix devait être décerné par l'académie belge de langue et de littérature française.

La Société des auteurs a vu dernièrement M. Albert Giraud, directeur de

l'académie belge qui a accepté ce don généreux.

Le premier projet a été un peu modifié. Le prix sera biennal mais d'une

S valeur de 5.000 francs.

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Les Salons, plus rares qu'aujourd'hui, n'avaient pas d'excessives rigueurs administratives. Delacroix avait e exposé, dès le vernissage du 4 novembre 1827 plusieurs toiles, dont le célèbre Marino Faliero. Le succès en Angleterre de Marino devait le consoler un peu de l'échec, en France, du « Sardanapale ». Ce dernier, il en avait avec ferveur façonné l'image, dans son atelier du passage Saulnier. Pour s'y préparer Delacroix avait copié des miniatures persanes avec cette merveilleuse intelligence, ce même pouvoir recréateur qui nous induit en admiration quand on considère les croquis byzantins qu'il avait réunis en vue de son Justinien. Sur un trône monstrueux et superbe, qui tout à l'heure va se changer en bûcher, Sardanapale reve, impassible, en attendant

faires l'influence qu'il lui attribuait. Il ne se prononce plus pour une mesure générale, mais pour des réajustements particuliers, dont le principal porterait sur le transport du combustible. Les compagnies ont donc diminué de 12 0/0 en moyenne le salaire des employés, mesure qui doit assurer une économie annuelle de 300 millions de dollars. La réduction est d'ailleurs loin d'atteindre la baisse du prix de la vie (40 0/0 depuis juillet 1920), et les salaires restent supérieurs de 30 0/0 au coût actuel de la vie.

En Suisse enfin, le trafic voyageurs n'avait pas cessé de régresser pendant la guerre jusqu'en 1918; depuis, il n'a cessé de remonter, malgré l'élévation des tarifs, la pénurie de transports et la hausse du change; de 68.585.180 voyageurs en 1918 avec 74.016.223 francs de recettes, le trafic passe en 1920 à 85.890.603 voyageurs, 123.252.773 francs de recettes, 66 olo environ d'augmentation pour les recettes, et 25 0/0 pour le trafic voyageurs.

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Laissons donc l'effet des abaissements de salaires se produire, avant de songer à un abaissement des tarifs. Les tarifs élevés ne semblent pas exercer une influence déprimante sur le trafic, du moins le trafic voyageurs.

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MAURICE BRILLANT, Musique sacrée, M. Maurice Brilmusique profane. lant se révèle dans Musique sacrée, musique profane, poète attentif et sincère autant que délicat prosateur. Paisiblement, avec le calme, la dis

crétion et l'audace des savants, il invente, pour son usage une forme libre qui repose sur le rythme et ne rompt pas le vers et il met cet instrument tout neuveau et digne de l'attention des connaisseurs, au service d'une inspiration mystique où s'unit à l'amour du BienAimé du Cantique, le souvenir de la Grèce vaincue.

Léandre VAILLAT, Paysages de Paris. Rien de donnera davantage au voyageur la nostalgie du sol quitté, le regret de Paris que le livre charmant écrit par M. Léandre Vaillat, orné par M. Maurice Achener, et que vient d'éditer la Compagnie Transatlantique. C'est une longue et indolente flânerie à travers des sites anciens, nobles et pourtant familiers.

« Ah ! Paris... D soupirera plus d'une belle Américaine, en laissant glisser le livre, du geste de la Francesca d'Ingres, et en regardant vers la poupe.

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LE 7 JUILLET. A la Chambre, discussion de la question des loyers. On vote un texte provisoire. Le Sénat examine le projet de la nouvelle convention entre l'Etat et les chemins de fer.

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L'Institut décerne le prix Osiris (100.000 fr.) au général Ferrié, directeur de la T. S. F. militaire. A Saint-Cyr, cérémonie annuelle du Triomphe; fêtes brillantes, par un temps radieux. En Irlande, une détente paraît prochaine. Par l'intermédiaire du général boer Smuts, les deux partis sont entrés en pourparlers et montrent une grande volonté d'aboutir à la paix. En Espagne, le ministère Allendesalazar est reconstitué. - A Leipzig, à l'occasion des débats du procès des coupables » manifestations antifrançaises; les représentants de la France sont hués.

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LE 8 JUILLET. Débat à la Chambre au sujet du krach de la Banque Industrielle de Chine. M. Briand déclare que le gouvernement s'efforcera de sauver la banque. A Leipzig, les représentants français et les témoins français, sur l'ordre de leur gouvernement, quittent l'audience et vont rentrer en FranUne note officieuse allemande anque le procès continuera. Guerre gréco-turque les pourparlers entrepris entre les Anglais et les Turcs sont rompus. Une offensive grecque se prépare. Le quartier général des forces grecques est installé à Ushak.

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La trêve a eu déjà des résultats à Dublin, où, pour la première fois depuis des années, militaires et civils fraternisent. Les pourparlers continuent. M. de Valera est attendu à Londres, où il sera l'hôte du gouvernement.

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LE IO JUILLET. La journée (dimanche), d'ailleurs particulièrement chaude, est consacrée à de nombreuses cérémonies. A Paris, grande fête militaire aux Tuileries en l'honneur des tirailleurs sénégalais. A Château-Thierry, cérémonies présidées par M. Léon Bérard à l'occasion du tri-centenaire (8 juillet) de la naissance de La Fontaine. Discours, récitations, banquet. A Colmar, inauguration d'un monument à la mémoire du grand patriote alsacien Jacques Preiss, ancien député protestataire au Reichstag, mort en cxil à Munich, pendant la guerre, après deux ans de dure prison. Le gouvernement le nomme chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume; cérémonie fort émouvante. Dans la Somme : M. Barthou et le maréchal Foch, à Amiens, remettent la croix de guerre à 349 comSports le Grand Prix cycliste est gagné par l'Australien Spears. On annonce d'Amérique que Jack Johnson a porté un défi à Dempsey.

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LE II JUILLET. Le Sénat dans une séance de nuit, ratifie le traité de Trianon signé avec la Hongrie le 4 janvier dernier. Le Sénat et la Chambre adoptent une motion qui supprime la revue du 14 juillet à cause de la chaleur. Le ministre de la guerre donne des ordres en conséquence. A la Chambre, à l'occasion d'un vote de crédits, M. Briand attaqué, expose sa politique extérieure. A Leipzig, le procès des coupables continue. Les délégués britanniques sont restés et suivent les séances. Le général Stenger, dans un communiqué, remercie publiquement tous ceux qui l'ont soutenu. En Silésie, le gé néral Hoefer a prononcé un discours belliqueux dans lequel il déclare qu'il mettra tout à feu et à sang si le Conseil suprême prend une décision « contraire aux intérêts allemands. ». Les conférences entre experts français et allemands (question des réparations) ont La sécheresse contirepris à Paris. nue à sévir dans toute la France et cause maintenant les plus vives inquiétudes. Chaleur exceptionnelle dans les régions de Paris, du Nord et de l'Ouest.

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LE 12 JUILLET. A la Chambre et au Sénat, M. Briand annonce que le président Harding a invité la GrandeBretagne, la France, l'Italie, le Japon et la Chine à une « conférence de paix », à Wastington. L'Angleterre a déjà accepté. La France accepte à son tour. Les deux assemblées se sont mises en vacances. La lecture du décret de clôture s'est faite dans le plus grand calme. M. de Valera arrive à Londres, où il fait une entrée triomphale, au milieu des acclamations de la foule anglaise. Haute-Silésie : De nouvelles bagarres ont lieu à Oppeln. La Commission interalliée fixe le 17 juillet comme terme du désarmement en territoire plébiscitaire. Les Souverains anglais continuent leur visite des iles de la Manche.

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